II Un roi est un fléau.. La royaulé, c'est Ie dépérissetnenl, rabrulisseraent d'une nalion par 1'ignorance et la corrup- tion des mceurs... La royaulé, c'est I'al- i> liance du go -ipiRon a la puissance du sa- bre; c'est enfin Ie peloton d'èxécution en permanence dans la plame de Salory. Pénétrcz vous bien ij a une nation ale drotl ile coriïbatlrede vaincre el d'EXE- CUTÊR un roi. Est-ce quö Ie despotisme est inviolable? Pouvez-vous hésiter entre tin roi et un people?... C'est done une Ititie, une révo- luiion: si Ie people succombe, il est massa- cré; SI C'EST LE ROI 1L OOIT MOÜRlR! La mort da Roi c'èsi la paix. Les rois n'ont rien de sacré: CE SONT DE FÉROCES CHARLATANS. ALLONS-Y DONC! Le parli des gueox, en s'ailiant a de pa- reils rnonstres, n'a plus le droit de poser on défenseur de nos institutions et du tröne. Oa ne peut s'ctonner que, d'une chose, c'est qo'il soit soit permis de publier en Bel- gique, dans un pays régi par un Roi, d'aus- si sauvages appels au régicide! Le cabinet liberal et la justice dorrnent-ils done? L'adresse de la Chambre des représen- lants exprime des sentiments affeclueux dont je suis profondémenl louché el qui laisseroni en mon ame des souvenirs de reconnaissance. Les liens qui unrssent la dynastie et le pays se resserrenl chaquejour da vantage. Roi constitnlionnel, je préside aux des- tmées de la nation en gardien fidéle de sa Constitution et des liberies qu'elle consa- ere. Ces grandes libertés, pratitpiées sage- ment el loyalement, sont la garantie de l'ordre et la condition de la prospé.riié de la nation. Je fais les vocmx les plus ardenls pour i> que les pouvoirs publics amines par une commune pensée patrioliquê, s'atlachenta recherciier tout ceqm peut conlribuer au bien-ètre dn pays, et je suis assuré que, pour altpindre ce bul, mon gouvernement peul compter sur le concours de la Cham- bre des représentant». CIIRONIQUE PARLEMENTAIRE. Dans la discussion du budget de la justice que la Chambre des représentant» a ouverle Mardi, M. Cornesse a pris le premier la pa role et a fait une critique en régie de la récente circulaire par laquelle M. le ministro de la justice a interditaux Deputations per manenles d'auloriser les fondations de messes dont le prix dépasserait le taux dn tarif riiecésain. Chose étrange, ce rnoyen de sau- ver la société n'est venu a l'esprit de M. Bara qu'enT87ü; jusqn'a celle date, en effet, de mème que ses prédécesseurs, MM. de Maussy et Tesch, il n'avail point apercu les immen- ses dangers que faisait courir a la société les autorisations de fondations auxquelles il vent actuellement melire un terme. En réalité. les tarifs diocésains que M. Bara prélend maintenir aujonrd'bui remon- lent a une époque qui exclut toule compa- raison arec la nótre; la valeur de l'argent s'est considérablement modifiée; une rému- nération qui élait convenable il y a 30 ans est actuellement insuffisante. M. Bara, comme toujours, a payé d'auda- ce et a pousse l'odieux du persifilage jusqu'a rappeler les évèques au respect de la loi en les sominant d'avoir a lui soumettre de nou- veaux tarifs a lui, M. Bara! Ilparail, du reste, que l'arbitraire minis- lériel n'est pas prés de s'arrèier dans cetle voie. M. Bara ce la résulte de ses aveux a demandé aux chefs de nos dioeèses de lui faire connaitre le nombre des messes fon- dées, le taux des honoraires, comment et par qui elles sont dites, etc. C'est de Tinqui- siton laïque au premier chef. Naturellement les évèques ont refusé d'ob- tempérer a cetle summation; M. Bara, fu- rieux, annonce qu'il aura raisou de leur refus. Nous l'altendons a 1'cEuvre. C'est encore la circulaire de M. Bara, sul les fondations de messes, quia fait Jeudi les frais de la discussion générale du budget de la justice. MM. Delcour, De Lanisheere et Jacobs out blatnè successivement i'arrètè royal pris par M. Bara en '1870 et par lequel il voulait changer admuiistrativemcnt une jurispru dence établie depuis plus d'un siècle. M. Delcour a fait remarquer au nourrisson des chauoines de Touruai que par sa circu laire il a conféré aux Deputations perma- nenles un pouvoir insurreciionnèl. Con- coil.-on, en effet, ''autorité provinciale invi tee par un imnistreet par le mimstre de la justice encore! a considérer comme nuts et non avenus les arrêtés royanx qui ont américurcment statué sur les fondations de messes? La voit on corriger les tiécisions du pouvoir central el. supprrmer des droits acquis? C'est la de J'anarciite, comme l'a dit M. De Lanisheere, et ce beau regime est inauguré par M. le garde des sceaux! M. Bara a répondu et sa réponse a été émaiilée de propos de corntnis-voyageurs débinant des cures a table d'hote. La commission de la Chambre des Repré- senfants chargée de présenter au Roi l'Adres- sè de cette assemhlée, en réponse au dis cours du tröne, a été recue Jeudi, a une heure, au palais du Roi, avec le cérémonial liabiluel. Sa Majrsié a prononcé a cel te occasion les paroles suivames; Le Court ier de Bruxelles publiait, l'un de ces jours, une longue piéce maconnique par laquelle les dignitaires réclamenl le con cours pécuniaire des fréres et amis, a l'effet de combatlre plus activement, par les mau- vais livres, par les journaux irréligieux, par loules sorles de publications populaires mal- saines, par des conférences a opposer aux predications, Taction dn clergé dans les pro- vinces ilamandes. Cette nouvelle oeuvre s'ap- pellera le Denier flarnand. On voit comme les ennemis de TEglise se remiieïit pour lui arracber les'ames. C'est une lecon que les cathóliques, noui Tespérons, sauront meltre a profit. Aux efforts des loges, poor perver- tir les masses, c'est un devoir, pour nous, d'opposer des efforts plus généreux et plus puissants pour le salut social. LE SACRISTALN BARA Oui, il s'est assis entre la sacristie el l'au- tei, réglant le taux des messes, révoquant les fondations et voulant obliger les prètres a ne percevoir que l'honoraire d'un franc, alors que loos les agnals et cognats Baratis tes, de Tournai, doivenl aux fondations des prètres d'avoir été inslruiis et éduqués; tous fussenl devenus saboliers, aides-macons, fer- blantiers ou saule-ruisseaux, si de bonset vénérables chanoines ne s'étaient chargés de leur ouvrir des carrières dites libérales, bienfaits qu'ils paienl en ingratitude et en tracasseries. Celle qui tend a obliger Ie prêlre a ne percevoir qu'un franc pour l'honoraire d'une messe, revèt un caraclère aussi odjeux que mesquin; ei le avilil le gouvernement qui s'en rend coupable et ei ie dénoté l'i n ten t ion du ministère d'assouvir sur le clergé la haine qu'il puisedans les excitations des loges ma- conniques. L'honorable M. Cornesse l'a clairement établi dans son discours de Mercredi: la me sure prise par M. Bara el a laquelle il veut dormer un effet rétroaclif, lend a spolier le clergé inférieur, a lui enlever !e rnoyen de vivre honorablement et d'exercer la charité envers les pauvres; car qui Tignore? II n'y a pas dans nos paroisses une misère, une raa- iadie qui n'aboutisse a la demeure des prè tres. Non-settlement on implore leur piété pour les maladies physiques, maïs aussi pour les maladies morales, pour le Soutien des ceuvres institutes en vue d'améhorer le sort des classes. Nous connaissons, nous, des cenlaines de prètres qui ne peuvent nouer les deux bouts de l'année, qui vivenldela vie modeste d'un pent bourgeois.et un j mmislre du Roi croit qu'il est juste et bien- séant de réduire encore les modestes res sources,alors que l'Etat se voii oblige d'aug- menter a pen prés lous les traitemenls de ses fondioonaires et employés! Remarquons que c'esl. seulement en 1870 que M. Bara a découvert Tabus qu'il pretend redresser, et qu'avant cette dale, il a agi a Texemple de MM. De Haussy et Tesch, ses prédécesseurs, comme après out agi MM. Cornesse el De Lanisheere. Lorsqu'on lui j deinande le pourquoi de ce reviremenl, il répond: Je tien suis rien! II n'en sait rien, mais tons nous savons j que la haine qu il purle au clergé est son seul I mobile, car sa préténtion est contraire a lou- i les les dispositions sur la thajiére. M. Cor nesse l'a très-bien dit: EHe viole le respect des droits acquis, la voionté des fondateurs; elle froisse les sentiments les plus delicats, les plus intimes des consciences cathóliques, el en empèchant une chose juste, constam- ment, pratiquée depuis trois quarts de siècle sans inconvenient, elie favorisera les fonda tions occulles, les libéralilés de la main a la main, sansaucun controle ni surveillance de l'autorité publique. Cela est inévitable, car les fondateurs voyant le caprice haineux d'un rninistre sub si i Uié a la loi, leur voionté méconnue, le sentiment religieux tracassé chez ceux qui ont la mission de le proléger, les fondateurs, dis-je, feront des dons manuels, et quant a nous, nous avons deja recommandé ce sys- téme, qui est a mème de paralyser l'arbi traire ministériel. Afin de développer davantage son systéme tracassier, M. Bara a vouiu lui donner un effet rétroaclif, et il s'est adressé aux évèques pour qu'ils Taidenl, dit il, dans cette tache, et, «joule l - il, i Is m'oiit re[>ondu que cela ne me regardait pas. Bonne réponse, qui prouve que NN. SS. les évèques envisa- gent la question a son vrai point de vue. Ratrie Le Bureau de la Federation des Cercles cathóliques s'est réuni lundi, comme nous l'avions annoncé. 11 a recu plusieurs commu nications trés-imporlanles, parmi lesquelles figure Tadhésion a la Fédération des Cercles de Waremme, d'Iseghem, du Cercle catho- lique bourgeois d'Auvers et du Cercle de Perwez. La Fédération comple mainlenanl 78 Cercles; nous croyons savoir que sous peu le nombre de 80 sera atteint. Les delégués de ces Cercles sont convoqués pour lundi prochain, a l'effet de préparer la campagne contre la revision de la loi de 1842. Les nouvelles que nous recevons des di- verses provinces du pays, sont des plus satisfaisantes partoul le ministère rencon- trera une résistance des plus vivesdes écoles li bres seronl fondées, le personnel des instituteurs a peu prés entier dans les campagnes, abandonnera les écoles officielies et quant aux locaux, on en trouvera aisé- ment. De zélés cathóliques mettront des maisons entières a la disposition du clergé, qui au besom se fera insliluleur. Pour les écoles de lil les, la gueuserie aura encore le dessous des congrégations reli- gieuses s'en chargeront. Nous pouvons le dire paree que c'est vrai, jamais gouverne ment n'aura cntrepris une plus miserable campagne. C'est la perspective de Sédan qui s'ouvre pour le ministère des sept franes- macous. Quant aux aüermoiemeuts mmislériels on les repousse partoul: on ne (ransige pas sur une question aussi importante que celle de I'inslruction religieuse. BULLETIN POLITIQUE. Si Its amis de TItalie imitaient de si beaux 3 rèil - de fri génóraux, ce qui fait un total de to 0/0. NÉCROLOGIË. A MONSIEUR LE RÉDACTEUR DU JOURNAL DY PRES. II i La Chambre des dépuiés de Versailles a in validé 31. Ie baron iteille, par 239 voix conti e 204: les élecleurs de la ciiconscnplioii de Castres lui avaient donué prés de 800 voix de majorilé 31ai.s 31. Iteille a été le sous secrétaire d'Li.al de 31. de Fouiloii, et e'élait assez pour tpTil lüt privé de sou inaudal. Demain ce sera ie tour de M3J. Gavim et Abhatucci; après quoi les 803 seront au bóut de la longue série de ees executions, qui out duré prés d un au et dont ils coininencent a être honleux eux-niêmes, a en juger par le scrutin d'hicr: M. ie baron Iteille n'a eié éliminé que par 3d voix de rnajor.ité. La Chambre des deputes de Prusse a écarté la proposition de 31. Windhorst, relative a l'abroga- iton des lois de mat, en passant Tordre du jour. Une courte discussion a précédé cette execution de la proposition du député calholiqne. Leininistre des culies, 31. T'aik, en a profué puur donner a la Chambre des reuseignemenls sur Télat actuel des négociafious entre le gouvernement allemand el le Vatican en vue d'un nwdtt.i viveitdi. tl a con- stale, notamment. que le gouvernement alli mand était résojii ii ne pas s'engager dans la voie des concessions au deia de ce que permei la lettre du prince tiérilier en réponse a la lettre que le Pape a adressée a iVmpereur Giiillaume après Taltenlat de Hoedel; el il a ajoiiïé que si le desir d'arriver a une entente était reciproque des deux cötés, les pourparlers n'avaient pas cependant abouli jusqu'ici a la lixation d'un programme pratique. M. Cairoli, en presence de l'échec qu'il a sulii, a la Chambre des deputes d Italië, a pris la resolu tion de se relirer. il a annoncé a la Chambre des deputes que le cabinet avail remis au Hoi sa de mission. l'rovisoirement les ministres ont été priés de resler a leurs posies pour Texpédition des affaires courantes. LE DISCOURS DE L'EJIPEREUR D'ALLEMAGiNE. On lil dans TUhivers L Allemagne donrie a nos radicaux line grande lecon. Pendant que la bande d'avocals el de jour nalistes qui nous gouverne, pom-suit avec une haine imbecile l'a bui n ion de Te'nseignement reli gieux TEmpereur d-Allemague proclame en renlrent a Berlin, la nécessité d'une restauration religieuse dans loutes les écoles de Tempire. Eclairé par les dr-rnierS événeinents, le vieux souverain ne se borne pas, pour combattre les idees révolulion- naires, a des lois de repression mais en veritable chef d Elat, en père de son people, il s'attaehe a l'éducation de la jeuuesse comiueala grande affaire du gouvernement, principal remtde du soci..Iisa.. el ii recoinln.inde a tons ceux qui en ?(,nl 1 de lui donner pont' fondement la relig-on. 3 ou devez, leur dit il, diriger la jeunessé de facon a ce que semblablcs sentiments ne puissent puis s< développer darts les eoeiirs; S.e point ie |>-n» i"1 portanl. c'est la religion L'éducation religieust doitêlre encore plus profundi- el plus séi'ieuse. Quelle l< eon pour Jous It's jjouverueinenls, pom la France siirlpul lui mui profond mine TAIIt- magne; le premier trönr de TE'trope chancelle, Tempire le plus puissant est ébranlé. Qu'esl ll douc arrivé a celle Allemagne drvant laquelle tons les anires Elais s'inclirient 1)'ou lui vient cette faiblesse au milieu de la force Elle a des hommes d'Etat, des généranx, des atmées, des victoire? comme n'en aura jamais ia lëpnblique de M. de Jlac-Mahon ou de 31 Gambetta. Une chose lui manque, et c'est celle dont la répubdque veut d'abord se priver elle perd de plus en puts dar.s ses universilés Tenseigiicment religieux, base de [education nationale, assise nécessaire des Etats. Le vieil empereur Ie recdiioait trop tard, a la lu- mière des coups de fusil. Dans Ténivremenl desa puissance, il ne s'était pas d'abord apercu qu i| faut autre chose que des conquétes pour asseoir un empire. Viclorieux, il a fait la gue- re a lEgli- se; il a proscrit, au nom d'une civilisation révolu liounaire, 'a grande maitresse d'école des peuples chréliens, el en persécutant la veritable religion, il a tari dans ses Etats la vraie soui-ce du sentiment religieux. La vicloire l'avail mal conseillé; le crime TinslruitVerra-l-il cèpendanl que la latisse religion établie sur le tröne des lloheiizollern n est que la complice du mal qui Trffraye Le protestantisme règne officiellemént en Alle magne, et c'est a la faveur de Tanarchie et de I in difference religieuses nées de ses principes, que Tiinpiété a pris possession des écoles. Tous les faux syslèmes, toutes les erreurs, toules les doc trines perverses qui ont envahi de longue date FAilemagne et les autres pays après elle, sont les prod ui ts inimédiats de 1 'esprit protestant. Le ma térialisme sort du rationalisme, qui est le protes tanttsme mème.-L'esprit prévenu du rieil empe reur ne verra probablemtnt pas clair a ces vérités. Tons ses efforts pour guérir le mal révolulion- naire dont son empire est travaillé, ne tèront qu'em aciner en lui le principe de la maladie, el la guénson sera toujours ii recommeneer. Combat tant la revolution par le prolestautixirie, il pui pé- tinra a son insu la cause destructive des nlées religieuses son successeur se retrouvera en face d'une situation pire encore que la situation ac- tiielie el n'y trouvera pas d'antre reniéde, ct le mal ira toujours en s'aggravant. l)ii moins, Tempereur Guillaume reconnait-il la nécessité de la religion. Avant fondé ie plus puissant empire que l'Europe ail vu depuis celui de Napoléon, il sent qu'ii n'a rien fait puisque tout est a la merci d'un coup de fusil. Ce coup de fu sil, mille mains peuvent le donner, paree qu'il y a mille el mille têles imbues des idéés socialistes de l assassinat. Lempire qui fait trembler l'Euro pe tremble lut-méme devaut la moindre loge ma connique. Avec l'autorité de son öge el de ses victoires, Guillaume pousse le cri it'alarme. D'au- tres pays tiendront peui-être compte de son aver- tissemeut: mais notie ftépublique, qui ne prend de TAilemagne que ce qui pent servir ses passions, n'entendra pas cc co.-iseil de lexpérience, et nous verrons peut-être Tan prochain les grands hommes d Etat de Versailles banmr de parlout, au nom du progrès, Tenseignement religieux, et chasser ses mailies en yertu de la réptiblique. i> en ne ct ETATS HOMAINS. Une feu ijle libérale, ITxalie, a rapporto lout lécemmenl, dans sou ninuéio du 29 Novembre, un trait qui vaut la peine d'ölre cité. II révèle, en effet quels puissants auxiliaires a le Pape dans Ie Sacié-Collége pour exécuter ses desseins, aussi bten quant it leducation des clercs dans .les sémi- naires que pour ce qui se rappui te aux OEuvres de prései vaiion des enfants pauvres. Voici le pas sage de I Italie Un sérninaire pour les jeunes gens des pro- vinces lonibardes qui se desiinent a la carrière ee- cléstastique a été onvei l ces jours deruieis dans la matsou contigue a Téglise de Saint Charles Bono mee, au Corso. Cet établissement est sous la protection du cardinal Borromeo. Cyux qui connaissenl le car dinal lioiromeo sa vent ce que vein dire être sous sa protection. Le cardinal qui est un des plus ri ches parmt les membres du Saci é-Collége, depeii- sc toute sa fortune eu ceuvres de bienfaisauce et vieut en aide aux religieux et aux prètres qui sont dans le besom. Un trail qui caractérise ce prince de TEplise est celut-ci: Deux lois par semame, le Jlat-dt sou- et le Vendredi son-, saul erreur, ou peut le voir descend re de son canossea la peine egi,se de San Vitale. Que va-t tl v faire? Ii va enseiguer Ie calé- chisme a plusieurs enfants pauvres du quartier et passe quelquefois trois hemes au milieu de ces bambtus qui, pour la plupart, lm doivent. entre autres choses, les vêlemenls qui les couvreni. Je ne tlois rectifier dans ce passage de TItalie que Taffirmalion relative aux richesses du cardi nal Borromeo. Ce prince de TEglise est riche de dettes qu il a conlraclées pour subvenir aux be- soins des pauvres. Le Saint-Père Pie IX, qui con- naissait bien pourquoi le cardinal Borromeo s'en- deltait, lui était venu en aide a deux reprises puur le tirt-r d'embarras. excmplcs, Ii question sociale, si terrible moinènl, serail bicn *ite tracbée, et Ton ne rait pas, comme maintenant, Ie ministère jbèef aux prises avec la majorilé parlementaire i-i.-mlri compte de la situation inlolérable ""Z aux habitant» d'un des plus beaux et des pi,^^ dies pays du monde. LA LOTERiF. NATIONALE. Le comité central de la Loterie national tcnu une importante séance dans laquelle rl dócidó un certain nombre d'aeliats de iots a arrëtó définitivement la répartition dn r0' provenant de la vente des billets. De la so'nimë de douze millions, produit j', .i.Mln I énnl el'oR/Xtlrl zIArllllvlrt tr. lr\ 'a "YU""" ~r i'iuuuit (J-, Loterie, il faut d'abord dóduire 5 0/0 de reij' accordée aux intermédiaire», et 5 0/0 'S!r Le capital net de la Loterie selève don 10,800,000 fr., dont le tiers est de 3,600,000 (i- a Selon les termes du décret par lequel la Lote1 nationaie a été institnée, la somme de 3,000 00° fr. a été attribuée it la commission des 'délé tions ouvrières, qui a fait venir it Paris plUsja' 22,000 ouvriers. Sur cette part, il reste 'ffisponii/ environ un million qui formera le premier f0ng6 du Musée industriel. Restent done, pour Ta'eliat des lots, les dem- tiers du capital net, soit 7,200,000 fr. Sur ce fonds d'acquisition, on a déja dépensé 0,321,700 fr., ce qui donne un reliquat de 878 300 fr., dont le comité vient d'arrêter ainsi la répar tition Achats a faire chez les exposants du groupev 100,000 fr, (arts libéraux) Achats a faire chez les exposants du groupe 3 (meubles bronze et céramique)293,000 Achats a faire chez les exposants du 4' groupe (vêtements, bi.joux). 150,300 Achats a faire chez les exposants du 5" groupe (.matières premières,50,000 Achats a faire chez les exposants du 7® groupe (aliments, vins) 80,000 Réserve pour frais, douane, octroi 200,000 Total 878,300 Les 200,000 fr. de réserve serviront surtout a acquitter les droits dont sont frappées des mar- chandises achetées comme lots, de faijortace que les gagnants n'aient pas a payer de frais accessoir/es. Les lots ont été acquis aux conditions du gros e'est-a-dire a 25 pont' 100 en moyenne au-dessous du prix réel. Nos lecteurs peuvent encore se procurer billets, a raison de 2 fr. l'an, a l'Agence de Publi- citó Havas, Laffite Gie, 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles. Une personne, dont la mort sera accompagnée des lannes de beauequp de pauvres, vient de rendre sa belle ame a Dien: La Révérende Supé- rienre des religieuses Rédemptoristines a Bruges, s'est duucemeul éleiule, dans les sentiments dels piété la plus édifianle. Néea Liége eu IS 10, Mij» Rosalie-üiettdonnée de Savoye appartenait a tine familie bien distin- guée. Deux de ses fréres occupent des positions très-considêrées, Tun Cómme ju-ofess'eür a l'Uni- versité de Liége, Tautre comme general dans far- mée beige. Douée de talenis de toute nature MlIe de Savoyt aurait pu brtller dans le monde. Elle préféra con- sacrer les dons que ie Créateur lui avait dépaiuis au sei vice de TAuteur de teut bien. Entree en religion au convent des Rédemplo- rislines it Bruges, elle fut bieutöt remarquée par sa piété et son zèie pour la gloire de Dien. Aussj quand il fut question de fodder la maison de Ma- linrs, ce fut la sceur Philomène qui, de concert avec quelqüés autres religieuses, amena la parfaite réussite de ia pieuse enlreprise. La supérieure de Bruges se fixaut dans la nouvelle maison de Mali nes, ce fut la Rév. Sceur Philomène qui fut appe len a la remplacer. Elle conserva pendant prés de 25 ans Tentière confiance de ses subordonnées qu'elle dirigea avsc une prudence, une piété, une sagesse vraiment extraordinaire».' La maison de Bruges fut assez prospère pour fonder des maisons nouvelles a Dublin en Irlande, a Lou vain, et l'année dermère ii Grenoble, en Dau- phinéa quelques lieues du Sane t na ire de la Sa- lelle. Nous savons en outre quelle fut Tinépuisabje genérosité dont la Rév. Supérieure (it preuve, en loufe occasion, dans la vilie de Bruges. Q"e de bienfaits rendu» a toute espèce de booties <bu. vresQue de charité surtout envers les indigents desquarliers les plus pauvres de la ville CeuX-la du moms qui recevaient loutes les semaines de si abondantes aumöne? n outi-ageronl point Tasile béni qui abrita la sainte existence de la Rév. Mère Philomène. Les injures vomiés contre les con sents uc viennent point du pauvre qui épröuW trop souvent les heureux effets de la charité iné- puisable dont nos Convents donnent journelle- nieni la piyuve. M. Bouquillon, dirccleur dcsf'Soeurs de Cbsrit® a Courtrai. est décédé le 11 de ce mois, a Tage de ba ans. Bruxelles, 2 Décembre, 1878. Monsieur le rédacteur, ^'entrefilet suivant est extrait de YEtoile WW dhter: 011 ®an(ie de Pesth que le fameux chefde flgan^' Rozsa Sandor, dont le nom est ento«' °j gri? d'une auréole romantique, es r eudredi au pénitencier dQ

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2