II
Un roi est un fléau.. La royaulé,
c'est Ie dépérissetnenl, rabrulisseraent
d'une nalion par 1'ignorance et la corrup-
tion des mceurs... La royaulé, c'est I'al-
i> liance du go -ipiRon a la puissance du sa-
bre; c'est enfin Ie peloton d'èxécution en
permanence dans la plame de Salory.
Pénétrcz vous bien ij a une nation ale
drotl ile coriïbatlrede vaincre el d'EXE-
CUTÊR un roi. Est-ce quö Ie despotisme
est inviolable?
Pouvez-vous hésiter entre tin roi et un
people?... C'est done une Ititie, une révo-
luiion: si Ie people succombe, il est massa-
cré; SI C'EST LE ROI 1L OOIT MOÜRlR!
La mort da Roi c'èsi la paix. Les rois
n'ont rien de sacré: CE SONT DE FÉROCES
CHARLATANS.
ALLONS-Y DONC!
Le parli des gueox, en s'ailiant a de pa-
reils rnonstres, n'a plus le droit de poser on
défenseur de nos institutions et du tröne.
Oa ne peut s'ctonner que, d'une chose,
c'est qo'il soit soit permis de publier en Bel-
gique, dans un pays régi par un Roi, d'aus-
si sauvages appels au régicide!
Le cabinet liberal et la justice dorrnent-ils
done?
L'adresse de la Chambre des représen-
lants exprime des sentiments affeclueux
dont je suis profondémenl louché el qui
laisseroni en mon ame des souvenirs de
reconnaissance.
Les liens qui unrssent la dynastie et le
pays se resserrenl chaquejour da vantage.
Roi constitnlionnel, je préside aux des-
tmées de la nation en gardien fidéle de sa
Constitution et des liberies qu'elle consa-
ere.
Ces grandes libertés, pratitpiées sage-
ment el loyalement, sont la garantie de
l'ordre et la condition de la prospé.riié de
la nation.
Je fais les vocmx les plus ardenls pour
i> que les pouvoirs publics amines par une
commune pensée patrioliquê, s'atlachenta
recherciier tout ceqm peut conlribuer au
bien-ètre dn pays, et je suis assuré que,
pour altpindre ce bul, mon gouvernement
peul compter sur le concours de la Cham-
bre des représentant».
CIIRONIQUE PARLEMENTAIRE.
Dans la discussion du budget de la justice
que la Chambre des représentant» a ouverle
Mardi, M. Cornesse a pris le premier la pa
role et a fait une critique en régie de la
récente circulaire par laquelle M. le ministro
de la justice a interditaux Deputations per
manenles d'auloriser les fondations de messes
dont le prix dépasserait le taux dn tarif
riiecésain. Chose étrange, ce rnoyen de sau-
ver la société n'est venu a l'esprit de M. Bara
qu'enT87ü; jusqn'a celle date, en effet, de
mème que ses prédécesseurs, MM. de Maussy
et Tesch, il n'avail point apercu les immen-
ses dangers que faisait courir a la société les
autorisations de fondations auxquelles il vent
actuellement melire un terme.
En réalité. les tarifs diocésains que M.
Bara prélend maintenir aujonrd'bui remon-
lent a une époque qui exclut toule compa-
raison arec la nótre; la valeur de l'argent
s'est considérablement modifiée; une rému-
nération qui élait convenable il y a 30 ans
est actuellement insuffisante.
M. Bara, comme toujours, a payé d'auda-
ce et a pousse l'odieux du persifilage jusqu'a
rappeler les évèques au respect de la loi en
les sominant d'avoir a lui soumettre de nou-
veaux tarifs a lui, M. Bara!
Ilparail, du reste, que l'arbitraire minis-
lériel n'est pas prés de s'arrèier dans cetle
voie. M. Bara ce la résulte de ses aveux
a demandé aux chefs de nos dioeèses de lui
faire connaitre le nombre des messes fon-
dées, le taux des honoraires, comment et
par qui elles sont dites, etc. C'est de Tinqui-
siton laïque au premier chef.
Naturellement les évèques ont refusé d'ob-
tempérer a cetle summation; M. Bara, fu-
rieux, annonce qu'il aura raisou de leur
refus. Nous l'altendons a 1'cEuvre.
C'est encore la circulaire de M. Bara, sul
les fondations de messes, quia fait Jeudi les
frais de la discussion générale du budget de
la justice.
MM. Delcour, De Lanisheere et Jacobs out
blatnè successivement i'arrètè royal pris par
M. Bara en '1870 et par lequel il voulait
changer admuiistrativemcnt une jurispru
dence établie depuis plus d'un siècle.
M. Delcour a fait remarquer au nourrisson
des chauoines de Touruai que par sa circu
laire il a conféré aux Deputations perma-
nenles un pouvoir insurreciionnèl. Con-
coil.-on, en effet, ''autorité provinciale invi
tee par un imnistreet par le mimstre de
la justice encore! a considérer comme
nuts et non avenus les arrêtés royanx qui
ont américurcment statué sur les fondations
de messes? La voit on corriger les tiécisions
du pouvoir central el. supprrmer des droits
acquis? C'est la de J'anarciite, comme l'a dit
M. De Lanisheere, et ce beau regime est
inauguré par M. le garde des sceaux!
M. Bara a répondu et sa réponse a été
émaiilée de propos de corntnis-voyageurs
débinant des cures a table d'hote.
La commission de la Chambre des Repré-
senfants chargée de présenter au Roi l'Adres-
sè de cette assemhlée, en réponse au dis
cours du tröne, a été recue Jeudi, a une
heure, au palais du Roi, avec le cérémonial
liabiluel.
Sa Majrsié a prononcé a cel te occasion les
paroles suivames;
Le Court ier de Bruxelles publiait, l'un
de ces jours, une longue piéce maconnique
par laquelle les dignitaires réclamenl le con
cours pécuniaire des fréres et amis, a l'effet
de combatlre plus activement, par les mau-
vais livres, par les journaux irréligieux, par
loules sorles de publications populaires mal-
saines, par des conférences a opposer aux
predications, Taction dn clergé dans les pro-
vinces ilamandes. Cette nouvelle oeuvre s'ap-
pellera le Denier flarnand. On voit comme
les ennemis de TEglise se remiieïit pour lui
arracber les'ames. C'est une lecon que les
cathóliques, noui Tespérons, sauront meltre
a profit. Aux efforts des loges, poor perver-
tir les masses, c'est un devoir, pour nous,
d'opposer des efforts plus généreux et plus
puissants pour le salut social.
LE SACRISTALN BARA
Oui, il s'est assis entre la sacristie el l'au-
tei, réglant le taux des messes, révoquant
les fondations et voulant obliger les prètres a
ne percevoir que l'honoraire d'un franc,
alors que loos les agnals et cognats Baratis
tes, de Tournai, doivenl aux fondations des
prètres d'avoir été inslruiis et éduqués; tous
fussenl devenus saboliers, aides-macons, fer-
blantiers ou saule-ruisseaux, si de bonset
vénérables chanoines ne s'étaient chargés
de leur ouvrir des carrières dites libérales,
bienfaits qu'ils paienl en ingratitude et en
tracasseries.
Celle qui tend a obliger Ie prêlre a ne
percevoir qu'un franc pour l'honoraire d'une
messe, revèt un caraclère aussi odjeux que
mesquin; ei le avilil le gouvernement qui s'en
rend coupable et ei ie dénoté l'i n ten t ion du
ministère d'assouvir sur le clergé la haine
qu'il puisedans les excitations des loges ma-
conniques.
L'honorable M. Cornesse l'a clairement
établi dans son discours de Mercredi: la me
sure prise par M. Bara el a laquelle il veut
dormer un effet rétroaclif, lend a spolier le
clergé inférieur, a lui enlever !e rnoyen de
vivre honorablement et d'exercer la charité
envers les pauvres; car qui Tignore? II n'y a
pas dans nos paroisses une misère, une raa-
iadie qui n'aboutisse a la demeure des prè
tres. Non-settlement on implore leur piété
pour les maladies physiques, maïs aussi
pour les maladies morales, pour le Soutien
des ceuvres institutes en vue d'améhorer le
sort des classes. Nous connaissons, nous, des
cenlaines de prètres qui ne peuvent nouer
les deux bouts de l'année, qui vivenldela
vie modeste d'un pent bourgeois.et un
j mmislre du Roi croit qu'il est juste et bien-
séant de réduire encore les modestes res
sources,alors que l'Etat se voii oblige d'aug-
menter a pen prés lous les traitemenls de ses
fondioonaires et employés!
Remarquons que c'esl. seulement en 1870
que M. Bara a découvert Tabus qu'il pretend
redresser, et qu'avant cette dale, il a agi a
Texemple de MM. De Haussy et Tesch, ses
prédécesseurs, comme après out agi MM.
Cornesse el De Lanisheere. Lorsqu'on lui
j deinande le pourquoi de ce reviremenl, il
répond: Je tien suis rien!
II n'en sait rien, mais tons nous savons
j que la haine qu il purle au clergé est son seul
I mobile, car sa préténtion est contraire a lou-
i les les dispositions sur la thajiére. M. Cor
nesse l'a très-bien dit: EHe viole le respect
des droits acquis, la voionté des fondateurs;
elle froisse les sentiments les plus delicats,
les plus intimes des consciences cathóliques,
el en empèchant une chose juste, constam-
ment, pratiquée depuis trois quarts de siècle
sans inconvenient, elie favorisera les fonda
tions occulles, les libéralilés de la main a la
main, sansaucun controle ni surveillance de
l'autorité publique.
Cela est inévitable, car les fondateurs
voyant le caprice haineux d'un rninistre sub
si i Uié a la loi, leur voionté méconnue, le
sentiment religieux tracassé chez ceux qui
ont la mission de le proléger, les fondateurs,
dis-je, feront des dons manuels, et quant a
nous, nous avons deja recommandé ce sys-
téme, qui est a mème de paralyser l'arbi
traire ministériel.
Afin de développer davantage son systéme
tracassier, M. Bara a vouiu lui donner un
effet rétroaclif, et il s'est adressé aux évèques
pour qu'ils Taidenl, dit il, dans cette tache,
et, «joule l - il, i Is m'oiit re[>ondu que cela
ne me regardait pas. Bonne réponse,
qui prouve que NN. SS. les évèques envisa-
gent la question a son vrai point de vue.
Ratrie
Le Bureau de la Federation des Cercles
cathóliques s'est réuni lundi, comme nous
l'avions annoncé. 11 a recu plusieurs commu
nications trés-imporlanles, parmi lesquelles
figure Tadhésion a la Fédération des Cercles
de Waremme, d'Iseghem, du Cercle catho-
lique bourgeois d'Auvers et du Cercle de
Perwez. La Fédération comple mainlenanl
78 Cercles; nous croyons savoir que sous
peu le nombre de 80 sera atteint.
Les delégués de ces Cercles sont convoqués
pour lundi prochain, a l'effet de préparer la
campagne contre la revision de la loi de
1842.
Les nouvelles que nous recevons des di-
verses provinces du pays, sont des plus
satisfaisantes partoul le ministère rencon-
trera une résistance des plus vivesdes
écoles li bres seronl fondées, le personnel
des instituteurs a peu prés entier dans les
campagnes, abandonnera les écoles officielies
et quant aux locaux, on en trouvera aisé-
ment. De zélés cathóliques mettront des
maisons entières a la disposition du clergé,
qui au besom se fera insliluleur.
Pour les écoles de lil les, la gueuserie aura
encore le dessous des congrégations reli-
gieuses s'en chargeront. Nous pouvons le
dire paree que c'est vrai, jamais gouverne
ment n'aura cntrepris une plus miserable
campagne. C'est la perspective de Sédan qui
s'ouvre pour le ministère des sept franes-
macous.
Quant aux aüermoiemeuts mmislériels
on les repousse partoul: on ne (ransige pas
sur une question aussi importante que celle
de I'inslruction religieuse.
BULLETIN POLITIQUE.
Si Its amis de TItalie imitaient de si beaux
3 rèil
- de fri
génóraux, ce qui fait un total de to 0/0.
NÉCROLOGIË.
A MONSIEUR LE RÉDACTEUR DU
JOURNAL DY PRES.
II
i
La Chambre des dépuiés de Versailles a in validé
31. Ie baron iteille, par 239 voix conti e 204: les
élecleurs de la ciiconscnplioii de Castres lui
avaient donué prés de 800 voix de majorilé 31ai.s
31. Iteille a été le sous secrétaire d'Li.al de 31. de
Fouiloii, et e'élait assez pour tpTil lüt privé de
sou inaudal. Demain ce sera ie tour de M3J.
Gavim et Abhatucci; après quoi les 803 seront au
bóut de la longue série de ees executions, qui out
duré prés d un au et dont ils coininencent a être
honleux eux-niêmes, a en juger par le scrutin
d'hicr: M. ie baron Iteille n'a eié éliminé que par
3d voix de rnajor.ité.
La Chambre des deputes de Prusse a écarté la
proposition de 31. Windhorst, relative a l'abroga-
iton des lois de mat, en passant Tordre du jour.
Une courte discussion a précédé cette execution
de la proposition du député calholiqne. Leininistre
des culies, 31. T'aik, en a profué puur donner a la
Chambre des reuseignemenls sur Télat actuel des
négociafious entre le gouvernement allemand el
le Vatican en vue d'un nwdtt.i viveitdi. tl a con-
stale, notamment. que le gouvernement alli mand
était résojii ii ne pas s'engager dans la voie des
concessions au deia de ce que permei la lettre du
prince tiérilier en réponse a la lettre que le Pape
a adressée a iVmpereur Giiillaume après Taltenlat
de Hoedel; el il a ajoiiïé que si le desir d'arriver a
une entente était reciproque des deux cötés, les
pourparlers n'avaient pas cependant abouli jusqu'ici
a la lixation d'un programme pratique.
M. Cairoli, en presence de l'échec qu'il a sulii,
a la Chambre des deputes d Italië, a pris la resolu
tion de se relirer. il a annoncé a la Chambre des
deputes que le cabinet avail remis au Hoi sa de
mission. l'rovisoirement les ministres ont été priés
de resler a leurs posies pour Texpédition des
affaires courantes.
LE DISCOURS
DE L'EJIPEREUR D'ALLEMAGiNE.
On lil dans TUhivers
L Allemagne donrie a nos radicaux line grande
lecon. Pendant que la bande d'avocals el de jour
nalistes qui nous gouverne, pom-suit avec une
haine imbecile l'a bui n ion de Te'nseignement reli
gieux TEmpereur d-Allemague proclame en
renlrent a Berlin, la nécessité d'une restauration
religieuse dans loutes les écoles de Tempire. Eclairé
par les dr-rnierS événeinents, le vieux souverain ne
se borne pas, pour combattre les idees révolulion-
naires, a des lois de repression mais en veritable
chef d Elat, en père de son people, il s'attaehe a
l'éducation de la jeuuesse comiueala grande affaire
du gouvernement, principal remtde du soci..Iisa..
el ii recoinln.inde a tons ceux qui en ?(,nl 1
de lui donner pont' fondement la relig-on. 3 ou
devez, leur dit il, diriger la jeunessé de facon a ce
que semblablcs sentiments ne puissent puis s<
développer darts les eoeiirs; S.e point ie |>-n» i"1
portanl. c'est la religion L'éducation religieust
doitêlre encore plus profundi- el plus séi'ieuse.
Quelle l< eon pour Jous It's jjouverueinenls, pom
la France siirlpul lui mui profond mine TAIIt-
magne; le premier trönr de TE'trope chancelle,
Tempire le plus puissant est ébranlé. Qu'esl ll
douc arrivé a celle Allemagne drvant laquelle tons
les anires Elais s'inclirient 1)'ou lui vient cette
faiblesse au milieu de la force Elle a des hommes
d'Etat, des généranx, des atmées, des victoire?
comme n'en aura jamais ia lëpnblique de M. de
Jlac-Mahon ou de 31 Gambetta. Une chose lui
manque, et c'est celle dont la répubdque veut
d'abord se priver elle perd de plus en puts dar.s
ses universilés Tenseigiicment religieux, base de
[education nationale, assise nécessaire des Etats.
Le vieil empereur Ie recdiioait trop tard, a la lu-
mière des coups de fusil. Dans Ténivremenl desa
puissance, il ne s'était pas d'abord apercu qu i|
faut autre chose que des conquétes pour asseoir
un empire. Viclorieux, il a fait la gue- re a lEgli-
se; il a proscrit, au nom d'une civilisation révolu
liounaire, 'a grande maitresse d'école des peuples
chréliens, el en persécutant la veritable religion,
il a tari dans ses Etats la vraie soui-ce du sentiment
religieux. La vicloire l'avail mal conseillé; le
crime TinslruitVerra-l-il cèpendanl que la latisse
religion établie sur le tröne des lloheiizollern n est
que la complice du mal qui Trffraye
Le protestantisme règne officiellemént en Alle
magne, et c'est a la faveur de Tanarchie et de I in
difference religieuses nées de ses principes, que
Tiinpiété a pris possession des écoles. Tous les
faux syslèmes, toutes les erreurs, toules les doc
trines perverses qui ont envahi de longue date
FAilemagne et les autres pays après elle, sont les
prod ui ts inimédiats de 1 'esprit protestant. Le ma
térialisme sort du rationalisme, qui est le protes
tanttsme mème.-L'esprit prévenu du rieil empe
reur ne verra probablemtnt pas clair a ces vérités.
Tons ses efforts pour guérir le mal révolulion-
naire dont son empire est travaillé, ne tèront
qu'em aciner en lui le principe de la maladie, el la
guénson sera toujours ii recommeneer. Combat
tant la revolution par le prolestautixirie, il pui pé-
tinra a son insu la cause destructive des nlées
religieuses son successeur se retrouvera en face
d'une situation pire encore que la situation ac-
tiielie el n'y trouvera pas d'antre reniéde, ct le
mal ira toujours en s'aggravant.
l)ii moins, Tempereur Guillaume reconnait-il
la nécessité de la religion. Avant fondé ie plus
puissant empire que l'Europe ail vu depuis celui
de Napoléon, il sent qu'ii n'a rien fait puisque tout
est a la merci d'un coup de fusil. Ce coup de fu
sil, mille mains peuvent le donner, paree qu'il y
a mille el mille têles imbues des idéés socialistes
de l assassinat. Lempire qui fait trembler l'Euro
pe tremble lut-méme devaut la moindre loge ma
connique. Avec l'autorité de son öge el de ses
victoires, Guillaume pousse le cri it'alarme. D'au-
tres pays tiendront peui-être compte de son aver-
tissemeut: mais notie ftépublique, qui ne prend
de TAilemagne que ce qui pent servir ses passions,
n'entendra pas cc co.-iseil de lexpérience, et nous
verrons peut-être Tan prochain les grands hommes
d Etat de Versailles banmr de parlout, au nom du
progrès, Tenseignement religieux, et chasser ses
mailies en yertu de la réptiblique. i>
en
ne
ct
ETATS HOMAINS.
Une feu ijle libérale, ITxalie, a rapporto lout
lécemmenl, dans sou ninuéio du 29 Novembre,
un trait qui vaut la peine d'ölre cité. II révèle, en
effet quels puissants auxiliaires a le Pape dans Ie
Sacié-Collége pour exécuter ses desseins, aussi
bten quant it leducation des clercs dans .les sémi-
naires que pour ce qui se rappui te aux OEuvres
de prései vaiion des enfants pauvres. Voici le pas
sage de I Italie
Un sérninaire pour les jeunes gens des pro-
vinces lonibardes qui se desiinent a la carrière ee-
cléstastique a été onvei l ces jours deruieis dans la
matsou contigue a Téglise de Saint Charles Bono
mee, au Corso.
Cet établissement est sous la protection du
cardinal Borromeo. Cyux qui connaissenl le car
dinal lioiromeo sa vent ce que vein dire être sous
sa protection. Le cardinal qui est un des plus ri
ches parmt les membres du Saci é-Collége, depeii-
sc toute sa fortune eu ceuvres de bienfaisauce et
vieut en aide aux religieux et aux prètres qui sont
dans le besom.
Un trail qui caractérise ce prince de TEplise
est celut-ci: Deux lois par semame, le Jlat-dt sou-
et le Vendredi son-, saul erreur, ou peut le voir
descend re de son canossea la peine egi,se de San
Vitale. Que va-t tl v faire? Ii va enseiguer Ie calé-
chisme a plusieurs enfants pauvres du quartier et
passe quelquefois trois hemes au milieu de ces
bambtus qui, pour la plupart, lm doivent. entre
autres choses, les vêlemenls qui les couvreni.
Je ne tlois rectifier dans ce passage de TItalie
que Taffirmalion relative aux richesses du cardi
nal Borromeo. Ce prince de TEglise est riche de
dettes qu il a conlraclées pour subvenir aux be-
soins des pauvres. Le Saint-Père Pie IX, qui con-
naissait bien pourquoi le cardinal Borromeo s'en-
deltait, lui était venu en aide a deux reprises puur
le tirt-r d'embarras.
excmplcs, Ii question sociale, si terrible
moinènl, serail bicn *ite tracbée, et Ton ne
rait pas, comme maintenant, Ie ministère jbèef
aux prises avec la majorilé parlementaire
i-i.-mlri compte de la situation inlolérable ""Z
aux habitant» d'un des plus beaux et des pi,^^
dies pays du monde.
LA LOTERiF. NATIONALE.
Le comité central de la Loterie national
tcnu une importante séance dans laquelle rl
dócidó un certain nombre d'aeliats de iots a
arrëtó définitivement la répartition dn r0'
provenant de la vente des billets.
De la so'nimë de douze millions, produit j',
.i.Mln I énnl el'oR/Xtlrl zIArllllvlrt tr. lr\
'a "YU""" ~r i'iuuuit (J-,
Loterie, il faut d'abord dóduire 5 0/0 de reij'
accordée aux intermédiaire», et 5 0/0 'S!r
Le capital net de la Loterie selève don
10,800,000 fr., dont le tiers est de 3,600,000 (i- a
Selon les termes du décret par lequel la Lote1
nationaie a été institnée, la somme de 3,000 00°
fr. a été attribuée it la commission des 'délé
tions ouvrières, qui a fait venir it Paris plUsja'
22,000 ouvriers. Sur cette part, il reste 'ffisponii/
environ un million qui formera le premier f0ng6
du Musée industriel.
Restent done, pour Ta'eliat des lots, les dem-
tiers du capital net, soit 7,200,000 fr.
Sur ce fonds d'acquisition, on a déja dépensé
0,321,700 fr., ce qui donne un reliquat de 878 300
fr., dont le comité vient d'arrêter ainsi la répar
tition
Achats a faire chez les exposants du groupev
100,000 fr,
(arts libéraux)
Achats a faire chez les exposants
du groupe 3 (meubles bronze et
céramique)293,000
Achats a faire chez les exposants
du 4' groupe (vêtements, bi.joux). 150,300
Achats a faire chez les exposants
du 5" groupe (.matières premières,50,000
Achats a faire chez les exposants
du 7® groupe (aliments, vins) 80,000
Réserve pour frais, douane, octroi 200,000
Total 878,300
Les 200,000 fr. de réserve serviront surtout a
acquitter les droits dont sont frappées des mar-
chandises achetées comme lots, de faijortace
que les gagnants n'aient pas a payer de frais
accessoir/es.
Les lots ont été acquis aux conditions du gros
e'est-a-dire a 25 pont' 100 en moyenne au-dessous
du prix réel.
Nos lecteurs peuvent encore se procurer
billets, a raison de 2 fr. l'an, a l'Agence de Publi-
citó Havas, Laffite Gie, 89, Marché-aux-Herbes,
Bruxelles.
Une personne, dont la mort sera accompagnée
des lannes de beauequp de pauvres, vient de
rendre sa belle ame a Dien: La Révérende Supé-
rienre des religieuses Rédemptoristines a Bruges,
s'est duucemeul éleiule, dans les sentiments dels
piété la plus édifianle.
Néea Liége eu IS 10, Mij» Rosalie-üiettdonnée
de Savoye appartenait a tine familie bien distin-
guée. Deux de ses fréres occupent des positions
très-considêrées, Tun Cómme ju-ofess'eür a l'Uni-
versité de Liége, Tautre comme general dans far-
mée beige.
Douée de talenis de toute nature MlIe de Savoyt
aurait pu brtller dans le monde. Elle préféra con-
sacrer les dons que ie Créateur lui avait dépaiuis
au sei vice de TAuteur de teut bien.
Entree en religion au convent des Rédemplo-
rislines it Bruges, elle fut bieutöt remarquée par
sa piété et son zèie pour la gloire de Dien. Aussj
quand il fut question de fodder la maison de Ma-
linrs, ce fut la sceur Philomène qui, de concert
avec quelqüés autres religieuses, amena la parfaite
réussite de ia pieuse enlreprise. La supérieure de
Bruges se fixaut dans la nouvelle maison de Mali
nes, ce fut la Rév. Sceur Philomène qui fut appe
len a la remplacer.
Elle conserva pendant prés de 25 ans Tentière
confiance de ses subordonnées qu'elle dirigea avsc
une prudence, une piété, une sagesse vraiment
extraordinaire».'
La maison de Bruges fut assez prospère pour
fonder des maisons nouvelles a Dublin en Irlande,
a Lou vain, et l'année dermère ii Grenoble, en Dau-
phinéa quelques lieues du Sane t na ire de la Sa-
lelle.
Nous savons en outre quelle fut Tinépuisabje
genérosité dont la Rév. Supérieure (it preuve,
en loufe occasion, dans la vilie de Bruges. Q"e
de bienfaits rendu» a toute espèce de booties <bu.
vresQue de charité surtout envers les indigents
desquarliers les plus pauvres de la ville CeuX-la
du moms qui recevaient loutes les semaines de si
abondantes aumöne? n outi-ageronl point Tasile
béni qui abrita la sainte existence de la Rév. Mère
Philomène. Les injures vomiés contre les con
sents uc viennent point du pauvre qui épröuW
trop souvent les heureux effets de la charité iné-
puisable dont nos Convents donnent journelle-
nieni la piyuve.
M. Bouquillon, dirccleur dcsf'Soeurs de Cbsrit®
a Courtrai. est décédé le 11 de ce mois, a Tage
de ba ans.
Bruxelles, 2 Décembre, 1878.
Monsieur le rédacteur,
^'entrefilet suivant est extrait de YEtoile WW
dhter:
011 ®an(ie de Pesth que le fameux chefde
flgan^' Rozsa Sandor, dont le nom est ento«'
°j gri? d'une auréole romantique, es
r eudredi au pénitencier dQ