Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, n'est-il pas elair qu'il faut dire aussi que l'éducation qui u'est pas chrétienne est nécessairement antichrétienne D'ailleurs It moins de réduire l'instruction primaire ft la lecture, It l'écriture et au calcul, l'ensei- gnement pretendüment neutre est impos sible. Eu effet, le christianisme, qui a change la face du monde et qui a rempli tous les siècles, est mêlé It tout, aux scien ces comme aux arts, aux lettres comme it l'histoire, de sorte quil n'est aucun genre de connaissance dans lequel l'élément reli- gieux ne doive intervenir. Aussi l'expérience a démontré que dans les écoles sans Dieu, on n'exclut 1'enseignement de la religion que pour attaquer plus librement l'Eglise catholique, et qu'au lieu d'y former des chrétiens, on n'y forme que des libres- penseurs. UNE EXECUTION. La Flandre libérale demandait, il y a trois jours, en guise de réponse it la Lettre pas torale de NN. SS les Evêques, la destitution des trois ecclésiastiques qui dirigeaient encore les écoles normales de l'Etal. Le V.-. F.\ Van Uumbeeck s'est empres- sé de déférer a ce vceu. Pur un arrêté royal du 3 Janvier, inséré au Moniteur de ce jour, MM. les abbés Corvilhain, Cleyn- hens et Lecomte, respectivement directeurs des écoles normales de l'Etat it Nivelles, Lierre et Mons, sont déchargés de leurs fonctions. C'est une triple exécution, une fournée d'abbés offerte aux rancunes du libéralisme gueux. Le père Laurent sera satisfait de la promptitude et de la docilité de sou pro- ministre de finstruction publique. UN AVEU. Le décret de Prairialan XII, établissaut les divisions des cimetières par cultes, est systématiquement violé it P>ruxel les, it A li vers, it Gand, etc., par des bourgmestres libres-penseurs hostiles a toute religion positive. Ce ne sont pas seulement les catholiques qui se plaignent; ce sont aussi les israélites dont la liberie constitulionnelle est mécon- nue au même titre que ia nötre. Incontestablement la loi estviolée. Indépendance elle-tnême est forcée de le reconnaitre d'une manière tout au moins indirecte: II est plus que temps, dit-elle, que les libéraux songent it réaliser une réforrne ur gente. Les fails viennent chaque jour dé- montrer la nécessité des mesures legislati ves que nous demandons depuis si long- tetftps. Le gouvernement aura sans doute it en tirer uit enseignement qui le portera it donner, sur ce point aussi, satisfaction aux vceux'des libéraux. Si la loi doit être changée d'urgcnce, si le gouvernement macounique doit donner satisfaction aux voeux des libéraux, c'est doncbiert que la legislation actuelle ne rati- liepoint les pretentions libérales conlraires it la liberté religieuse! Sitiou it quoi bon changer ce qui serait clair, précis, confor me aux theories sécularisatrices de nos Gueux'/ Nous en concluons par conséquent que les administrations libérales qui suppriment les cimetières confessionnels, se mettent en deltors de la loi et essaient detablir administrativement et abusivement une jurisprudence contraire it la volonté du législateur. SITUATION FINANCIÈRE. M. Malou, quoi qu'on en dise a realise de bien grandes choses. Sous son ministère 011 a consacré it des travaux extraordinaires une somrae de 930,593.000 fr. sur laquelle 709.952,000 fr. ont été dépensés pour les chemins de fer; et son habilité consommée lui a fait trouver, sans devoir recourir it l'impót, les ressources nécessaires pour les payer. Malgré cela, il a laissé it la Banque natio nale, en quittant le pouvoir, une encaisse de 78,418,000 fr.; et le 21 Novembre, cet- te encaisse était encore de 71,500,000 fr. Malgré les 25 millions qui ont été employés it payer le coupon de Noventbre de la dette nationale. Les adversaires eux-mèmes de l'éminent homme d'Etat ont du reconnaitre par lews actes la fausseté des accusations qu'ils avaient formulées contre lui. En dressant leur budget des voies et moyens comme il l'aurait fait lui-même, en votant des dépen- ses nouvelles qui n'étaient nullement né cessaires, en diminuant, d'autre part les ressources de l'Etat dans un but électoral, ils ont donné un démenti éclatant aux cris d'alarme qu'ils avaient poussés sur la pénu rie du Trésor et sur la situation deplorable oü M. Malou l'aurait laissé. 11 est désorntais bien établi que si un jour le cabinet libéral doit recourir it l'impöt, ce sera exclusivement pour l'cxécution de son programme sectaire et militariste. Le cabi net de M. Malou n'y sera absolument pour rien; celui de M. Frère aura seul It en sup porter la responsabilité. M. Malou doit se sentir di^nement vensré. Arracher it ses adversaires un témoignage éclatant quoique involontaire de l'excellence de sa gestion, doit être pour un homme d'Etat la plus belle recompense qu'il puisse ambitionner. BULLETIN POLITIQUE. 1'église de St Martin, par le R. Verbek S. J., au profit des pauvres secourus par Société de St-Vincent-de-Paul. r pouvons ajotiter que leR. P. Verbeke un des orateurs de la cltaire les plus disti gttés et les mieux gofités de la capitale, que sa reputation a franchi avec honaeu les limites de nos frontières. Nou ei in e Oï!"«5as«fsic BsK'aHi*. Nous apprenotis que Mardi, 14 de ce mois, uo Sermon de Charité, sera prèché en UNE FÊTE DE GUEUX. 11 y a trois semaines de cela, nous avon signalé en peu de mots un fait odieux, s'est passé a Toccasion de la Ste-Cécile local des Witte Klakken. Nous rapportion que dans une orgie nos gueux avaient paro dié le Saint Sacrifice de la Messe et mystères les plus augustes du culte cathoi que. D'autres journaux ontégalement parlé cette mascarade sacrilege. Nous disions alors que de telles poüsson neries emportent leur flétrissure avec elle, t que l'indignation publique en avail déja fa justice. Ceci était tellement vrai que 1 Progrès lui-même n'avait osé souffler m< jusqu'a ce jour du fait en question, lis disait saus doute que le silence est d'or. Aujourd'hui cependant il se ravise, t dans le hut évident de pal lier la conduit scandaleuse de ses bons amis, voici l'expi dient atiquel il a recours. On dit, rapporte-t-il, qu'une circulair serait répandue en ville, pour protester a nom des Witte Klakken contre les assertion du Journal d'Ypres, Nieuwsblad et autre Patrie. Or, les Witte Klakken sont blancs contra neige, plus blancs que leurs ignobles cha perons.-Nous sav.ons.ajoute le Progrès comme tout le monde, que rien de blamabli ne s'est passé chez les Witte Klakken. »- Ainsi e'est entendu, foi de Progrès (on sai que le Progrès ne mentirait pas), rienè blttmable n'a eu lieu aux Witte Klakken, e les bons bourgeois d'Ypres auraient tor d'ajouter foi aux calomuies propagées pari; presse cléricale sur le compte de cette in téressante societé. Nous sommes toutefois d'ttccord en ui point avec le confrère. Lui-même déclan qu'il ne eroit pas tt l'authenticité de la cir culaire dont il est cependant le premier el le seul it parler. Eh bien, nous n'y croyoffi pas davantagc. Les Witte Klakken se garde- ront bien de protester. Les fails qu'on pre tend démentir, sont trop bien connus ei ville. Et, qui plus est, ces messieurs, en tout ce qui s'est passé, n'ont rien li désa- vouer. Eux ne dirorit pas que le liberalise nest hostile a aucun culte mais qu'il les ret pecte tous. Un Witte Klakke est tróp hoi libéral pour ne pas accepter le libéralisme avec toutes ses conséquences. Corntne k disent les docteurs et les meneurs du pad'- ceux que les prudents contredisent pat'fois. mais que tous finissent toujours pat' suivre; le libéralisme est l'antichristianisme; libéralisme est la libre pensee ou il n'est rM nos luttes actuelles doivent aboutir a néantissement complet du catholicisme ou son triomphe définitif; la tutte contre I' catholicisme est I'unique tien et 1'unique r®1- son d'etre dn parti libéral. Dès lors quoi d'étonnant que des WW Klakken fassent du culte de nos pères Eoh jet de leurs platos moqueries et de le®'1 grossières pasquinades? lis sont tout si®' prêle a recourir a 1111 moven n rinc inbne n ou ver nu rxpédieul cela a diqiaru. li re.su; la tév oÜilum <'l ia contre lévonlion. C'csl Ie premier pa* (i'iiuc ci ise qui ra vioSculc. l.e railica!i<üif s'iigitcdu rcrlc partuut. L l'.spaguf se prroi'cupc de s-s incnéi s el li Itus-ic est co pioie ii ouc agitation persi-laiilc. A Herin regio- la force. Cel a tie sufïi; pa> pour cnnifiat'rs lc soria.i.vme. Les bayonneltrs et ie code pénal n'ont jamais ril raison d une idéc on d'une opinion. Celles-ci ne soul guérissables que par la reslau- ralion des lois de Dim. Une lecon du caléchisme fera loujours plus d'tflel que des légions de gendarmes. La question d'Orient n'avance gtière. las puis sances se rcgai'denl heaucoup mais exécutenl très- peu. L'balie jelte un oeiI de convoitise sur l'Albanie et la France cherche querelle au llcy de Tunis. L'incendie couve parlout et les allurnetles ne .manquent pas. ELECTION DE SCHAERBEEK. La gueuserie est dans la jubilation olie a arrachó au corps électoral de Schaerbeek le vote servile qu'elle exigeait de lui. M. Kennis, le bourgmestre coupable du grand méfait de n'avoir pas voulu s'incliner en béat admirateur devant les arrets de la Maison des Brasseurs, est renversó. II succombe a quelques voix prés, avec un nombre de voix presque égal a celui des vainqueurs, mais enfln, il succombe, et cette l'ois l'impartiale députation permanente du Brabant se gardera bien d'annuler les elec tions de Schaerbeek. Le ré,ud,it des éirclious sénatoriales en France, est deplorable. Le parti conservatoir a essuyé non pas uue dé'aile, mais une compléte déronte. Les membres de la diode qui ont été réélus appartiennent p-esque tons ii la fraction legiti mist o el catholique. Les poiitiques a double jeu ont disparu. La Lauterne le con-tate avec joie, elle ne voit plus que la soiiverainelé nationale et le droit diviu en face l'uii de fuiilre. Ces résultals sout lojpqurs. L'abandon des principes conduit a la mine des partis et des nations. Lorsqu'on appclait les conscrvateuis eelt» variété hybride a convictions pauachécs, loujours ALLEHAGISE. L'CEuvre du Kulturkampf. Les journuux callioliqtic, d'Alleniagiie pubiirul j la stalislique suivante des cures et des vicariais deineurés vacants par le déccs ou la proscription de leurs anciens litulaires DIOCÈSES. CUBES. VIC ARI ATS TOTAL. Cologne 137 env. 50 187 Munster 81 env. 68 149 Paderborn 80 2 80 Treves 163 2 163 Ermland 18 15 33 Fulda 11 3 14 Culrn 33 24 57 Limbourg 20 7- 27 Hildesheim 23 2 25 Osnabruck 18 13 31 Breslau 107 93 200 Posen 07 2 97 Total 788 275 1063 Dans 788 paroisscs, tout service religitux a done cessé; les catholiques sout obligés de faire souvent plusieurs lieues pour se confesser, pour communier, pour assistera la messe; leurs mala- des ct leurs mouranls restent sans consolations religicuses. Les arcbevêques de Posen et de Colomie, les évêques de PaderbornMunster, Eimbourg et lireslau sont dépo-és ct en exil; les siéges de Fukla, Trèves et Osminne!; sont restés vacants après la mort de NiN. SS. Kocil. Ebeiliard cl Beckmann, snrvenue pendant le kullurkanqe et peut être occasioiinée par lui. II y a quelques jours, le ministre l'alk se vanlail en plein parlement d'etre verm a bout de faire table rase de 764 cdnimunaulés de religieuses enseignanies sur les 8i(d vouées a l'exlcrmmation; tout's a ii en ut dis ji.iru au lrmai 1879. Quant aux sceurs hospitalièiesqui ne peuvenl plus admellre de novices ui faire aucun changement dans le per sonnel des conimnnaiilés, ni réparer les pertes faites par lage, les maladies ou les décès, leur extinction est certaine. Les prètres ordonnés drpms le régime des lois de mai sont ii l'étranger en attendant des jours meilleiirs pour renlrcr. Les sémiiiaires soul fermés; les biens des dio- e,es soul 01.lies a des administrateurs nomuiés par le goiivrriiement; on sail que les jési.iles, les rédeinptorisles ct toutes les congrégalions d'hom- nies ont dü quitter Ie pays depuis les lois de 1873 et 1873.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2