Catastrophe de Bassilly.
Get article était imprimé qttand nous
avons regit de M. le commissaire interimai
re une lettre accompagnée d'un numéro du
Progrès. Enfin nous tenons cette heureuse
prose du moins en partie.
Notre numéro de ce jour étant composé,
le défaut d'espace nous oblige a remettre la
publication de l'écrit de M. Carton. 11 est
impossible de couper en deux parties un
document de ce genre; du reste la loi ne le
permet pas.
Mais que M. Carton veuille bien prendre
un peu patience. 11 ne perdra rien pour at-
tendre. Devenu notre correspondant il sera
trop bien traité pour qu'il nous quitte de
sitót.
Un journal qui tientun correspondant de
cette taille ne peut le trailer trop bien.
DESTITUTION.
Nous jouons de malheur. M. Carton a
donné h la Patrie de Bruges la primeur de
sa prose. Et cependaut nous en avions la
promesse et même la menace commc garan
tie. Mais si promesse oblige, menace nest
souvent que fanfaronade.
Autant en emporte le vent.
Nous avons vu la lettre de M. Carton
dans.... le Progrès, qui la publiée avant la
Patrie. Le correspondant de celle-ci lui
répondra pröbablement, ri'empiétons pas
sur son droit. La besogne sera certaine-
ment bien faite; il est dans les habitudes de
la Patrie de bien servir les gens qui s'adres-
sent a elle.
11 nous suflit pour le moment de noter
que le Commissaire intérimaire reste dans
les généralités; il ne précise pas. C'est tou-
jours la mort sans phrases.
Nous constatons seulement que M. Dc-
saegher a été destitué sur les yives instan
ces de M. Carton. C'est un aveu très-
précieux.
On en conclul que M.le Gouverneur a da
se trouver dans la situation de Pilate qui,
lui aussi, se lavait les mains sans pouvoir
se les rendre propres.
Nous comprenons dès lors que les vives
instances n'ont obtenu qu'un arrêt saus con-
sidérants et sans motifs.
M. le Commissaire intérimaire parle j
quelque part d'encéns. Cela parait hardi,
maintenant qu on sait que le Progrès est sa
propriété, sa chose, dont i! peut user et
abuser. II s'y donne régulièrement quel-
ques coups d'encensoir. C'est töujours la
même chose; il y a dans la nature humaine
une tendance ;t juger les autres d'après
soi-même.
Si iusque a présent M. Carton na pas
daigné nous accorder la faveur de sa prose,
nous ne désespérorts pas cependant.
ENSEIGNEMENT.
encore la lettre de m. carton.
Le Président de l'Association libérale
d'Ypres a senti depuis longtemps le besoin
de se defendre contre les attaques du cor
respondant Yprois de la Flandre libérale et
i'effroyable dégelée dont tous les organes
libéraux du pays l'ont regalé. 11 a essayé
une première fois sans grand succes; mais
en ce moment il croit avoir trouvé le bon
chemin.
Nous avons reproduit Partiele de la
Flandre libérale ei la lettre de son corres
pondant. L'arrondissement a pu voir en
quel estime le parti libéral tient nos falseurs
Yprois.La fausse bonhommie et l'hypocrisie
ne sont plus de mise ailleurs et ce masque
enlevé, les gros bonnets d'ici perdent la
plus grande partie de leur influence.
Inde tra.
Le Progrès et son propriétaire sont done
fort animés contre nous. Les gros mots
sont arrivés a la suite. Nous avons repro-
duit cette lettre paree qu'elle est dirigée
contre eux et que pour nous tous les
moyens deviennent bons quand il s'agit
de les éreinter.
j Cela ne prouve guére que Ie correspon-
j dant de la Flandre ait eu tort ou attaqué
sans raison.
Quoiquen dise ie Progrès il est loin d'etre
tranquille et tout ce tapage l'émeut sérieu
semenl. II a beau faire le fier et se draper
dans sa dignité, ia correspondance de la
Flandre, dont tout le monde oonuait l'ori- j
gine a bten sa valeur, car sous le couvert I
des injures qu'il nous adresse il répond bel 1
et bien et cherche a s'excuser. li le fait mê
me avec un certain luxe d'hutnilbé. Ses
amis n ont jamais eu la prétention de re-
présenter tout le pays; ou leur a demandé
leur avis et ils l'ont donné etc., etc.» Cela
se nömmè filer doux. La correction produit
un eflfet ideutique sur les caniches; ils filent
aussi la queue entre les jambes et Pair tout
chose
Le Progrès croit trouver une excuse dans
la lettre de l'association de Brüxelles et se
retranche derrière ce document; il se fait
tout petit, se permet de petites questions
avec de petites répopses et va plonger a la
suite de tous ceux qui se sont jetés a Peau.
I! ne demande qu'une petite chose. C'est
qu'on ne denature pas ses opinions. En bon
libéral, il vent une enseignement laïc,
affranchi de 1 influence du clergé, obli
toire si on ie désire. Mais il lui fuut i'é-
tiquette, le masque, l'hypocrisie. Chassez le
naturel il revimt au galop, a dit le poöte.
M. Carton et son journal sont hostiles
h la suppression do tout enseignement re-
ligieux surtout pour tromper les pères
de familie et leur faire croire que les écoles
oflicieiles ne sont pas mauvaises comme
l'affirment les catholiques et le prouvent les
faits.
MISCELLANÉES.
Plusieurs membres de l'association
libérale d'Ypres se proposent d'intenter
contre le bureau de cette association, une
action en désaveu des avis que celui-ci a
donnés sans consulter personne.
Me Laurent, de la Flandre libérale, plaide
ra pour les demandeurs. Ou ne connait pas
encore l'avocat du défendeur.
Le prince de Bismarck est furieux d'ap-
prendre que von Carton veut absolument
ressembler physiquement au chancelier de
l'Empire allemand. M. de Bismarck soutient
qu'il n'y a ni ressemblance physique, ni
ressemblance morale.
Que veut-on que cela nous fasse
II parait que M. Vanheule a trouvé le
moyeu de nager entre deux eaux sans se
noyer: Ou compose des eaux bleues et des
eaux vertes.
recompense nationale pour dévouement
et humanité h l'exposition générale d'hygiè-
ne et de sauvetage.
LE PROJET DL GOUVERNEMENT.
La loi catholico-libérale de 1842 aura
bieriLöt vécu. Son arrêt de mort a été no-
lifié cette semaine a la Chambre des Re-
présentants.
Vivre trente-sept ans dans nos temps de
fièvre révolutionnaire, c'est déjii bien long
pour une bonne loi! Trente-sept années
d existence, cela ne paraitra plus un infan
ticide aux yeux du public, et les pères na
turels de cette loi feront oublier facilement
leur crime. 11 est vrai que l'infanticide ob-
tient aiséinent pardon de son méfait.
L'ceuvre de 1842 va done disparaitre
sous les coups d'un libéralisme batard.
II y a longtemps que nous avons prédit
cette disparition. Nos Evêques et nos prê-
tres out souvent élevé la voix pour avertir
laurs ouailles. Les pères de familie chré-
tiens devront leur rendre cette justice qu'ils
ont dénoncé le mal dès son origine, et
qu'ils leur ont prédit qu'en volant pour les
libéraux ils contribuaient a faire arriver le
règne de Tathéisme légalHélas! ou n'a pas
toujours ajouté foi aux avertisseménts de
nos pasteurs; nos pères ont péehé et nous
subisso'ns la peine!
Le projet du gouvernement a vu le jour.
L année qui l'a vu nattre portera dans l'his-
toire la note d'infamic.
Nous analyserons ce document en le si-
gnalant a i attention des pères de familie.
Aujourd'hui nous ne ferons que relater l'art.
4 de ce projet de loi itnpie:
Art. 4. L'enseignement religieus
est laissé au soin des families et des mi-
nistres des divers cubes.
Lu local dans léeote est mis a la dis-
j position des miuistres des cubes pour y
I uonner, soit avant, soit après l'heure dès
j classes, l'enseignemeut religieux aux en-
fauts de leur communion fréquentaut 1'é-
cole.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
La chambre s'est occupée depuis sa ren-
trée, de la loi sur les marques de fabrique.
La discussion n en est pas terminée.
On remarque généralement l'insuffisance
de M. Rol in lans. toutes les affaires qui re-
gardeut sou département.
Le ministre de l'instruction publique a
déposé le projet de loi sur l'instruction pri
maire, revisant la loi de 1842. Nous retom-
bons en plein dans le monopole de l'ensei-
gnement au profit de l'Etat.
Toutes les dispositions de la loi sont di-
rigées contre l'enseignemant catholique et
libre.
Différents autres projets out été présen-
tés par Ie ministre de la justice qui propose1
la création de plusieurs nouvelles places
dans la magistrature, places naturelle- i
ment destinées des frères et amis, et par
le ministre des finances. Quoique la caisse
soit parfaitement h sec d'après les libéraux
ils ordonnent des deputises a jet continu.
FA ITS DIVERS.
pour son industrie-. L'Allemagne se prépare a lui
faire concurrence et tl',nitres pays enlreiit dans la
métno voir; même Ie Portugal serail en ce mo
ment en différent] avec Ie cabinet de Londres.
1) après une nouvelle de Londres un vapeur
rnsse aurait remontré l'Osns jusqu'au dela de la
frontière de 1 Afghanistan II paraitratl que la
Rustic entre sérieusemenl dans j'affaire.
Les libéraux a Berlin ne sont pas encore
d'accord avec 31. de BÏénarck.
Le corps du prince Henri a été transports
a Luxembourg. La Belgique était représentée a
la cérémonie par 31 li|<- gouverneur d'Arlon et
le commandant militaire de la province.
La princesse Marie, la malh-'urcuse veuve du
prince Henri est partie pour La Have avec son pèrc
Le traité définitif entre la Rtissie et. la Porte
n'rst pas encore signé.
Les Ktats-Uhis condiment aelivemsnt le
remboursemerit de leur dette. Le ministre ties
finances appelle an rcmbourseinent 20 millions
de dollars.
En I1 ranee Ie répit accordé an ministère
Dufaiire ne fait que rrculcr t'heure de la crise.
Le ministère n a pas de majorité. II lui est done
impossible de gouverner.
M. Gambetla lc soutien! sur lean in attendant
que son heure a lui arrive.
Arrivera-t-el!e
Gambetta s'embonrbe dans les difficultés. Les
radtcaux sont mécontents de luiet les républi-
cains honnêles n'ont auctine confiance.
<D
SOGIÉTÉ GÉNÉRALE DES ÉrL'DIANTS,
FONDËE A LOÜVAIN
SOUS LE PATRONAGE DE NX. SS. LES ËVÊQUES.
SOUSGRIPTION PUBLIQUE
pour Vappropriation et V'ameublement
du siége social.
MM. Le Baron Surrnont de Volsberghe, 25
Eugéne Struye, 25
Aloïse Struye, 20
N. Meersseman, 20
Anonyme, 25
Anonyme, 20
Mad. veuve de Brauwere-Meersseman, 20
veuve Baus-Roussel, 5
Anonyme, ,10
Anonyme, (0
MM. l'abbé Houtaeve, 10
l'abbé Laumosnier, vicaire, 40
L. Biebuyck, avocat, 5
H. Iweins d'Eeckhoutte, 5
Bossaert, curé Zonnebeke, 5
l'abbé Desmet, vicaire, 5
Anonyme, 9
Le train ex-
3;
0,
ta
23
SU
lit
w X-1 Mill VA QQ
press qui a déraillé a Bassilly voyageait a 70
kilometres a l'heure quand lerail de ter a sauté. I'
ll y avait 60 voyageurs dans le train.
L Echo du Nord recoit d'une personne qui se
trouvait dans le train, les détails suivants
La cause de 1 accident n'est certainement pas yr
due a la rupture d'un rail, les rails ont été brisés j.
a différents endroits, mais par le déraillement.
J ai examine les bouts de rails brisés, avec plu- v,r
sieur-s p'ersonnes; le fer était fraichement cassé
ot tout dómontrait que la rupture avait été causes rp
par le déraillement.
I oui ma part, et je crois n'ètre pas seul de cet
avis, l'unique cause de l'accident a été la Vitesse 18
excessive donnée a la marclie du train mon
compartiment avait été littéralement pulverise18
j'étais seul dans mon compartiment, je n'ai pu 1
communiquer mes impressions a personne, mais g~
depuis quelques minutes je m'attendais a un
déraillement, tell'emëht la Vitesse était excessive.
Lorsque la secousse de déraillement se lit son- -
tir, ,)e lev ai instinctivement les jambes, mais au
même instant lc choc se produisait et je metrou-
vais lancé au milieu de debris de toutes sortes
a plusieurs metres de la voie. Tout cela avait été
plus rapide quo l'éelairje me retouruaret je
vis la machine renversée et entree en partie
dans le compartiment qui suivait le mien.
Dans le compartiment qui suivait le mien
outre MM. du Sart et d'Ogimont, qui ont eu les Mé
jambes broyées, il y avait encore M. Parent, de T
Lannojqui a eu 1 lieureuse chance de s'eu tirei' yg
sain et sauf'; une autre personne, qui devait étre Pn
M. le comte de la Grange, était dans le même l'Ut
compartiment, elia n'a pas été blessée. Les bies-
sures dans-ce compartiment ont été produites
par te rapprochement des banquettes, qui s'est
effectué d'un cótó seulement de la voiturei