DE L'ASSOCIATION IIBÉBALE D'ïfBES, DO IMISSAIRE D'4» nous montre ce qu'il est plus cela nous est agréable. Les nombreux organes du parti liberal eonstatent les divisions qui le rongent, les augnientent chaque jour, arrachent le mas que hypocrite dont nos faiseurs cherchent 11 se couvrir. Nous constatons les coups, et quand notre Pacha et ses cofarceurs re- goivent quelque bonne lecon, il doit nous être permis d'en prendre acte. Après cela que certains membres de l'As- sociation se passent un accès de curiosité désagrcable pour les quatre signataires de la fameuse lettre. qu'est-ce que cela nous fait? Ce sont querelles de ménage que ces Messieurs peuvent débrouiller entre cux. 11 n'en reste pas moins vrai que M. Carton et lesautres ne s'estiment possibles a Ypres, au milieu des populations fla- mandes et du petit peuple, -comme ils disent, qu'au prix d'une hypocrisie. C'est ce que nous disons depuis long- temps et dont on est convaincu, chaque jour, davantage. Le respect pour la Religion de nos pères que le Progrès affiche de temps en temps, n'est qu'un masque. Ce n'est pas nous seulement qui parions de la sorte. Nous ne faisons que répéter ici un mot de M. Potvin, rédacteur de la très- libérale Revue de Belgique. Co Monsieur, dont les principes ne peu vent être mis en doute, estime qu'il est plus que temps de rompre avec ce respect appa rent de Ia religion de nos pères, professé par certains libéraux. 11 appelle cela tout carré- ment une hypocrisie libérale. MM. Carton et Clu comprennent ils ce langage? Gageons qu'ils ne se défendront pas. Le fond de leur coeur n'est pas sur leurs lèvres. Er\core la lettre Miscellanées. j D. On nous demande s'il est vrai que l'Ad- j ministration communale, se basant sur un décret du 4 Ventóse, s'est crue auto- risée d'établir des courants d'air rue des Récollets. R. Nous prendrons des informations rue d'Elverdinghê. L( projet du gouvernement Voir noire numéro du 29 Janvier. L'art. 5 du projet désigne en premier lieu la morale parmi les matières a enseigner. il s'agit bien entendu de la morale sans Religion, de la morale indépendaote, comme on se plait a appeler cette sorte de morale; e'est-a-dire la morale qui prend pourseul fondement et pour guide unique la raison humaine et qui par conséquent varie d'épo- que li époque, de peuple it peuple, d'indivi- du li individu. Si dans nos temps de fièvre libérale, les mots avaient conserve quelque peu leur vrai sens, une pareille morale porterait un nbm tout différent; on la trouverait fort immorale, et l'on se demanderait avec La Harpe, de quel höpital de fous sont sorties ces scandaleuses reveries, et quel est Ie peuple assez insensé, assez malheureux, assez abject pour quune pareille doctrine y piasse être publique, et soit mèmt celle du gouvernement? Point de morale sans Religion, dit M. De Laveleye, et le savant professeur de l.iége a raison. 11 ne peut y avoir davantage une morale sans Religion qu'uhe Religion sans Dieu. La raison humaine, abandonnée a ses propres lumières, doit tomber d'erreur en erreur et aboutir a Ia négation de toute croyance, it l'incrédulité la plus compléte. Le projet du gouvernement méconnait ces principes élémentaires de morale en adoptant avec M. Van Humbeeck l'ensei- gnement d'une morale universelle indépen- dante. Vraiment il n'y a que le libéralis me pour trouver ces nouvelles espèces de morale qui sont cLépendantes -de tout sauf de Dieu. L article 5 du projet est done un nouveau piége lendu a la bonne f'oi des pères de familie. Mais le bon sens beige fera raison au gouvernement de son projet de loi et de son exposé des motifs, ces tissus de contra dictions, ces fatras ou, solon l'expression énergique de La lïarpe, l'on fait des efforts si visiblement hypocrites, pour paraitre ne pas renoncer a la morale, en mettanl de cuté Dieu et la Religion. A toutes ces absurdités, congues dans des cerveaux petris d'impiété, nous répon- drons, avec tous les lionnètes gens, que nous voulons un enséignement religieux avant tout. Nous sommes convaincus que eet enseignement peut seul porter des fruits salulaires pour la société comme pour l'in- dividu. Et qu'on ne s'y méprenne, nous ne nous contentons pas de quelques lemons de catécbisme récilées plus ou moins bien, soit au prêtre soit a finstiluteur. II fuut comme le disait l'iilustre Guizot, un protes tant convaincu, il faut que I?education popu laire soit donnée et revue au sein d'une at mosphere religieuseque les impressions et les habitudes religieuses y pénètrent de toute part. La Religion nlest pas une étude ou un exercice auquel on assigne son lieu et son heure; c'est une loi, une loi qui doit se faire sentir constamment et partout, et qui n'exerce qu'd ce prix, sur l'dme et Ia vie toute sa salu- taire action. C'est a dire que dans les ècoles I'Itl.MAIISES, L1NFLUENGE RELIGIEUSE DOIT ÊTRE HABiTUELLEMENT pkése.nte; si le prêtre se méfie ou s isole de t instituten)', si l iiistituteuv se regarde comme le rival indépendant, non comme le fulèle auxiliaire Ju prêtre, la va- leur MORALE DE l'ÉCOLE EST PERDUE. Voila le projet du gouvernement fustigé par la main d'un liomme d'Ëtat peu suspect de cléricalisme. Si ce projet infame dévient la loi, le libéralisme pourra se glorifier d'une oeuvre condamnée d'avance dans l'his- toire par les hommes les plus illustres de notre siècle! (.4 suivre.) Correspondence. Destitution All DE FUBHES. Od connait déjit la mosure inique prist par le destituteur Rolin h l'égard de l'liouoj table bi. Bieswal-Bril, aiusi que la manièitj réellement scandaleuse suivie pour notifier cette destitution. Les catholiques de Furnes ne compteul pas laisser passer saus protestation un acte! aussi grave. Un banquet sera offert a M, Bieswalle Dimanclie 10 de ce mois. li faut, comme le disait M. Beernaert Ms Cliambre, protester contre le traitemen! sans exemplc, qui a été réservé ce dign® fonctionnaire. Dans les circonstances actuelles, il im- porte que les catholiques se prètent un mutuel appui et saisissent toutes les occa sions.poui s élevcr contre le régime inau- guré par le ministère libéral. Les populations flamandes ne sont pas encore descendues si bas. ld lies no suppor-j teiont pas sans regimber un régime duj despotisme et d'opression. ENTRE QUATRE-Z YEI'X. M. C. II y a une limite a tout. M. V. H. C'est ce que je dis. Ai. C. Je m'adresse a vous, M. le Bourgmestre. M. V. Etmoi a vous, M. le Commissaire. M. C. Je veux parler de notre lettre.... M. V. Dites de ma lettre. M. C. Non, c'est la vötre M. V. Cent fois non... M. C. Mille fois non... M. V. Tout doux; de quelle lettre voulez-vous parler M. C. Diable, de la lettre de l'association d'ici a l'association de Bruxelles. M. V. Précisément. M. C. Eh bien, je soutiens que je n'ai rien a voir moi dans cette lettre. M. Y. Ni moi non plus, et je ferai affichér aux quatre coins de la ville.... M. C. Et moi aux quatre corns de l'arrondis- sernent.... M. V. Quoi, Monsieur le.... M. C. Quoi,Monsieur le.... M. Que cette lettre, qui est une abomination d'hypocrisie, de pretention, de contradic tion et de bètise... est votre oeuvre. M. C. Dussé je de mes yeux dussé— je de ma bouche.... M. V. Du siége de votre infaillibité je vous délogerai moi. M. C. Ah bah un calembourg. M. V. Apprenez a en faire, Monsieur.... M. C. Ecoutez-moi. M. y Je ne vous écoute plus. On vous a trop écoutó. Vous perdez l'arrondissement par votre maladresse. II y a dix ans nous avions une majorité de deux cents voix pour la Chambre; aujourd'hui nous avons une mi- norité d'autant. M. C. II est vrai que pour le conseil communal vous avez eu trois cents voix de majorité. Maissi les cléricaux s'étaient abstenus... M. V. Que serait-il arrivé M. C. Lc Bourgmestre d'Ypres serait arrivé a la queue de la liste, et la queue eüt été bien longue... M. V. se dresse furieux. Ses yeux sor- tent de leurs orbites. 11 cberche une parole éerasante, rnais n'en trouve pas. M. C. soufile de colore. On frappe a laporte.... M. F. M. entre. Les deux interlocuteurs, pour se donner une contenance, saisissent chacun un journal. M. F. Mon oncle, qui l'aurait cru Deux bon- heurs a la fois l'exposé des motifs et ma nomination M. C. Je répóte que M. V. n'a aucun motif pour.... ou qu'il expose ses motifs. M. V. (a part). Sa nomination Nepotisme M. C. Vous dites Monsieur M. V. Je dis que Cornelius Nópos... Rien, Monsieur F., un souvenir de mes humani- tés... Je disais done que Népos fait au gé- nitif nepotis et dela Nepotisme. M. C. II s'agit bien de Nétopisme a présent. Voila V. qui m'endosse la lettre de l'asso ciation.... M. F. Est-ce la une injure, mon oncle? Lisez l'exposé des motifs l'instituteur pourra donner Venseignement religieuoc. C'est le dèsirédératum.... M. V. Quel désir et... M. C. Voila, Bourgmestrel'effet de noire lettre. M. V. Ma lettre, Monsieur. M. C. Commment?! M. V. Je dis ma lettre. M. C. Vous n'y ètes pour rien. M. V. C'est ma conception. M. C. Ce sont mes idéés et mon style. M. V. C'est trop fort et je vais.... M. C. Que le diable m'emporte si.... Ferfrand... j'étoufl'e... M. V. Ma lettre Ma lettre C'est mon oeuvre! J'ai vaineu les cléricaux, les communaux, les radicaux. M. C. Mais les journaux M. V. et les journaux, et les cagots, et les... rabots. M. F. Tout beau, Monsieur. M. G. L'impertinent M. V. Aurevoir... en 80 ministre de l'intérieur! Dites a Alphonse que je ferai mieux que lui. M. C. Est-il possible, Fernand Eh bien, je le casserai moi, oü je ne m'appellerai plus C Hóuthem, 5 Février tsto. li est impossible do garder le silence sar les agissemeuts de NI. Carion au sujet do -notro commune. Larrèté royal du tl de ce mois, qui nomine deux nouveaux óchevins, a causé la plus profon- de indignation. Dés que le Moniteur nous eut apporté cette nouvelle, silence de mort; pas un i drapeau, pas un coup de canon, pas un son de cloche. L'on se demandePourquoi n'a-t-on piUs renommé les anciens échevins? Ont-ils demérit; aux yeux de leurs commettants?.... Tous deus ont été réélus aux derniöres elections. Navaient. ils plus la majorité au Conseil communal?.... i8 Conseil est composé de 6 catholiques, un liberal et deux flottants. N'ont-ils pas bien adminütri la commune?... Leur réélection le prouve. Ils oni amélioró les routesconstruit une nouvell» église, construit une nouvelle écoie et, cequ; plus est, ils ont contribué puissamment a faire reutrer dans la commune la eoncorde et la pah que l'exclusivisme liberal en avait chasséeseii -1860. Pourquoi n'a-t-il pas plu au grand Pacha de les proposer a Ia signature royale? Est-ce peat, être paree que, indépendants de caractère, ilS-m sont pas allés lléchir le genou devant le potentaf II est vrai, ils 110 sont point de trémpe a faire.]; courbette pour obtenir une petite place; ilea vrai encore que catholiques ils ont toujours été et que catholiques ils seront toujours. Le Progrès répoiulra peut-ctre qu'ils se lais. sent gouverner par le Curé, qu'ls n'ont aucune connaissanee administrative, etc., etc. Pardon Progrès, M. ie Curé ne se rrièle nullementcliaj nous des affaires politiques; voila 20 ans qu'ils sont dans l'administration et il faudrait être vraiment niais pour rester ignorant pendant ce; 20 anpées. Au reste, tods ceux qui ahordentJI Six, échevin aemissionné, apercoivent de snift! qu'il a des connaissances ti'és-approfondies en administration, qu il a un fond de jugemeiitj trés juste, ila même des aptitudes qu'on rencon tre rarement au village. M. Breyne, l'autre échj vin démissionné, appartient a une familie trés- respectable et ses connaissancos' ne laissent riea a désirer. Que les nouveaux nomrnés le sachent bien, ils ne profiteront guére de leur nomination iis n; peuvent retirer que le mépris des honnêtes geus, Que M. Pacha Ie sache aussi„ il aura p>eut-étre réussi pour une seconde fois a jeter la discordel dans notre paisible commune; mais quant a ren rer profit de eet exclusivisme brutal, jamais' Dans trois ans, les deux nouveaux échevins sont membres so||ants et l'on s'cn souviendra Réponse, Progrès, nous avons de la monnaie a vous rendre. L'x ÉI.BCTEUR. j M. Gustavo Woyland, étudiant a l'Uriversilé catholique de Lotivain et ancien élève du Colltgd !>t-\ incent de Paul, vient de passer avec distin?I tion le 2me examen en philosophie et lettres. Nous signalons avec plaisir un acte de-sang- iroid et de courage posé par un solclat de notr« garnison. Lundi dernier, a la Grand'Place, un cheval s est subitement emportó entrainant dans sa course une voiture oh se trouvaieat deux personnes.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2