y victor-auguste card, dechamps,
MANIFESTATION CONTRE LE MINISTÈRE
dïïriouqree,Ja,IiaitjenepCrd,ai'esouveni''
chaire de vérité, la prière spéciale suivante
destinée li demander au Seigneur la conser
vation de la Foi dans notre pays, et l'éloi-
gnement de tous les dangers qui la mena-
cent
PRIÈRE.
11 est done vrai, mon Dieu, que les
ennerais de votre Nom et les nótres ont juré
la perte de nos ames rachetées au prix du
sang de Jésus-Christ Eteindre la Foi dans
le cceur des Beiges, en étouffer le germe
dans l'ame desenfants, livrer toute la jeu-
nesse aux mains de maitres, sinon athées,
au moins forcément indifférents, soustraire
ses regards le signe sacré de la Rédemp-
tion écarter ou paralyser faction du prè-
tre Hi oü sa mission rend sa presence le
plus nécessaire, tels sont les desseins qui
se révèlent ii nos yeux et qui nous piongent
dans une profonde tristesse.
Déraciner la Foi du sol de la patrie, ra-
vir h la Relgique songlorieux titre de catho-
lique, arracher ii nos populations tldèles et
laborieuses les consolations et les espé-
rances de la Religion, y ont-ils pensé? Non,
Seigneur, vous ne le permettrez pas
Appuyés sur vos promesses, confiants
i dans votre miséricorde. Nous venous vous
demander d'avoir pitié de nos ames. Assis-
tés de l'auguste et immaculée Vierge Marie,
Mère de Dieu et Secours des Chretiens, du
glorieux Patriarche Saint Joseph, protec-
teur de la patrie, des premiers Apötres de
nos contrées. Nous vous disons avec cette
pieuse Reine des livres Saints: Seigneui',
sauvez votre peuple, sauvez les ames qui
vous sont chères Sauvez la Relgique qui
vous aime et que veut conserver la Foi de
ses pères
Notre Pére... Je vors salie Marie....
Des écoles sans Dieu et des maitres sans
foi, délivrez-nous, Seigneur Libera nos,
Domine! Airisi soit-il.
2» Que les Communautés religieuses fas-
sent aux mêmes fins, une demi-heure d'ado-
ration chaque Vendredi, devant le Saint-
Sacrement exposé dans le Saint-Ciboire,
ainsi qu'une communion extra-ordinaire un
jour de chaque semaine au choix.
Donné a Malines, le 31 Janvier 1879.
Archevêque de Malines.
t TiutoDORE, Evêque de Liége.
7 jeax-josepii, Evêque de Bruges,
t Henri, Evêque de Gand.
7 tiiitonore-josepii, Evêque de Na-
mur.
t ED.MoxD-josEPii, Evêque de Tour-
nai.
Suit le dispositif.
Résumé politique.
Les respects du Progrès.
I.'appétit vienten mangeant, dit un pro-
verbe connu; et l'appétit a grandi chez Ie
Progrès. L'autre jour il mangeait du prêtre,
et comme son rédacteur était aft'amé, il
cngloutissait les morceaux; aujourd'hui il
en déguste avec un raffinement de blasphe
mes, tout simplement. 11 ne procédé pas
ainsi d'ordinaire. Ses rédacteurs habituels
ne manient pas la plume avec cette dexté-
rité. II a fallu un étranger pour cette beso
gne délicate, assez avocat pour éviter les
inconvénients et assez sceplique pour s'é-
gayer d'un curé écrasé et d'un bon Dieu
déchiqueté. Comme il détaille agréable-
ment: on dirait qu'il se pourlèche les babi
nes a l'idée d'un accident dont un curé, son
acolyte et son bon Dieu seraient victimes.
Comme il arrange bien son petit roman! 11
s'agit d'un respectable prêtre allant porter
le Saint iatique a un malade atteint du ty
phus, et qui a pris au plus court pour arri-
ver plus vite.Lecuré suit la voieferrée paree
que l'inondation a coupé le chemin ordinai
re. Ln train arrive, sifflet de la machine,
cris du chauffeur, des gardes, rien n'y fait,
le curé; ne se dérange pas. Quoi de surpre-
nant? le bon Dieu et ses ministres ne do-
minent-ils pas toutes choses terrestres?
Fi du vilain train!
Le machiniste arrête le convoi et on
dresse procés-verbal au curé et a son bon
Dien.
N'esl-ce pas que c'est joli et que cela
cadre bien avec le respect de Ia religion de
nos pèrüs, dont le Progrès est pénétré....
en temps electoral s'entend!
Admetlant même que le fait fut vrai, en
core faudrait-il reco'nnaitre un manque ab-
solu de convenances de la part du journal
qui accepte de pareilies communications et
de la part de lécrivain qui ose se les per-
mettre.
Mais il n'y a de vrai dans tout le récit que
le fait du curé qui a cru pouvoir emprunter
le chemin de fer pour abréger sa route. La
mission de charit'ë qu'il remplissait h ce
moment lui permeltait bien d en agirainst.
Tout li reste est de finvention; il n'y eut ni
vapeur renversce, ni train arrêté, et nous
doutons même fort qu'il y ait eu procés-
verbal,
'i'out cela est mensonge. On a beau ré-
clamer et prouver, rien n'y fait: Ie menson
ge suit sa route. Quoi de surprenant ;i cela?
oltnire et ses disciples n'out-ils pas dit:
Mentez, mentez toujours, mentez hardi-
ment, sans vérgogne. Le Progrès et ses
rédacteurs ne cesseront pas de mentir. Fi
du vilain métier, nous Ie disons tout sim
plement.
épidémie qui enlève les hommes par mil-
liers en queiques heures. Le Progrès, qui
ne la volt que de loin, ne Ia craint pas en
core. Ce n'est pour lui que foccasion d'une
comparaison
Yoici son articulet:
LA l'F.STF. NOIRE.
Cette épóüvantable épidémie scvit dans
deux pays bien différents: en Russie et en
Belgique.
Les Busses pour combaltre le fléau,
brülent les villes et les villages; c'esi l'avis
des hommes de l'art; ils sont compétents.
Les Beiges prétendent qu'en isolant les
pestiférés le leméde sera plus salutaire;
les représentants de la nation sont les
médecins; le débat actuel des Chambres
legislatives prouvera qui des deux a rai-
son.
La peste noire est cnpricieuse; on igno-
re si le climat a sur el le différentes in-
fluences; en Russie c'est l'individu, en
Belgique c'est fintelligence quelle tue.
Cela vient de la Gazette, mais le Progrès
trouvant la chose ii son goCit la fait sienne.
Quoi d'étonnant, il y a du prêtre lit-dedans!
La peste noire de Belgique c'est la souta
ne. Cela se comprend. Chez la gent libre-
penseuse il faut que le danger soit pres
sant pour quelle reconnaisse ia vérité. Jus-
qu'alors, eile n'a pas assez de voix pour le
crier, pas assez d'encre pour fécrire: le
prêtre c'est la peste.
Mais attendons ia fin.
Lorsque la peste de Russie sera a la por
ie, on reviendra, et quand nos. forts sesen-
tiront alteints, h l'heure suprème il faudra
la soutane pour les confesser et les soigner.
lous en seront: et Plein Ventre qui se fait
mettre des sangsues aprés avoir trop diné,
et Frétillant qui passe, le cbapeau sur la
téte, devant le St-Sacrement en pleine pro
cession. et le petit Nigaud, dont le métier
est de faire des petits sans Dieu, ct mai-
tre Aspic, et Plumet et Accroche-copur. La
foule sera grande. Mais la miséricorde di
vine fournira les ouvriers nécessaires.
A voir le Progrès et ses congénères it
foeuvre, on dirait que ces gaillards y comp-
tent tout a fait.
Autre accès de respect.
J La peste noire sévit en Russie. C'est une
LE BASQUET DE FURMES.
M. Bieswaal fut visiblement loulié de ces
nombreüses et chaleureuses marques de
sympathie; le premier moment demotion
passe, l'bonorable commissaire destitué se
leva et remercia 1 assemblée en ces termes
Messieurs,
Je vous dols mes plus vifs remerctmenls
poui 1 empressement que vous avez mis -j
bonorer de votre presence cette fête, que
vous me permettrez d'appeler une fête de
Ja|,Tnièl'° bienveill»"te dont
ons avez accue.ih les paroles trop mérités
1 L. \isart, notre cher représentant
a bien voulu m'adresser. 1 esentant'
Je profile de foccasion que vous m'oflrez
81 gaacieusement, Messieurs, p0ur vous
ÜC cc join et que la reconnaissance crue ie
vous en garderai ne seteindra quïvec mii
et si jamais, ce qu a Dieu ne plaise venait -j
sonner dans mon ame l'heure du'découra
gement, je n'aurais qua merappèler la fêm 1
de ce jour et, je vous le jure, EsmursE
souvenir sera capable de ranimer mo cou
ra'ge faiblissant et de me maintenir fer|}
et droit dans Ic chemin que nous parcouJ
ensemble. (Bravos.) Je vous le répète, jj(;
sieurs, la manifestation dont je suis en
moment Pobjet me touche plus que je
saurais vous le dire. Je ne vous cache i
que j'ai été péniblement affocté de la
re dont j'ai éié frappé. Cette destitutioi
bien qu'elle m'ait été infligée en excelled
compagnie, m'a profondément attristé, pa,
ce que ma conscience, je le dis Ie 'fros
liaut, ne ine faisaitpas le moindre reprol
pour toute la diirée de ma courte carrièi
administrative, et que d'autre part mi
cceur de Beige sentait. le danger que to-
coui'ir a nos mceurs politiques les procédé
anti-patriotiques que le ministère seml
youloir introduire. Applaudissements.)
jen suis large merit dédommagéaujourd'h
par les marques éclatantes de"votre symp;
thie; aussi, je remercie de lout cceur eet
qui ont organisé cette solennelle protest
tion comme vous tous, Messieurs, qui aw-
bien voulü accourirde tous les points dei.
province pour vous y associer.
Parmi les nombreüses preuves d'affectirl
que la poste m'a transmises de ceux qj
j'oserai appeler mes amis, l'une d'elles coil
tenait un mot qui m'a frappé, le yoici:
est des heures oh il vaut mieux sortii* qw
de demeurer et surtout d'entrer. {Bravos.
Celui qui m'écrivait cette phrase avait déj
j subi les honneurs du martyre politique
J comme je les ai recus depuis. C'est a ce
homme éminent et populaire, a M. le cheva
i lier Ruzette, gouverneur relevé de la FM
dre occidentale, que je me propose, me|
sieurs. de porter la santé, {Bravos. Cris él
Vive Ruzette!) a lui done, messieurs, qui]
mérité d'etre la première vietime d'un
politique d ostracisme, assurément para
que ses qualités éminentes l'avaient i
mieux mis en vue, ii eet homme dot
nous ne saurions assez dire les éloges, i
capable cl être le chef de la plus belle, d
la plus riche et de Ia plus catliolique pro
vince de notre pays. {Applaudissements.)
M. le chevalier Ruzette a eu sa large pat
dans ma nomination; je lui en exprimeenj
core aujourd'hui mes remerclments. J'étai
heureux de l'avoir pour chef. Le jour oü!
été vietime du despotisme liberal, ni
jjiace me semblait avoir perdu ce qui et;
taisait le principal charme. C'est pourquoj
je termine en disant avec M. le chevalie
Ruzette: Qui, il vaut mieux sortir en la
guant intacts a sa poslérité des principe!
qui ne fléchirent jamais sous la pression dl
pouvoir. 11 vaut mieux sortir que de resteij
au risque de se flëtrir, sortir la tête liauls
avec le sympalhique M. Ruzette, que deA-
courber serviiement devant les séidesdt
j nos liberlés. Applaudissements
A notre regretté gouverneur!
A notre noble M. Ruzette
La manifestation qui suivil eet hommagi
I ïendu a M. Ruzette fut vraiment touchant
1 et nous reporta au 22 Septembre, ou la pro-
vince, oii ia Belgique eniière acclainaitI;
noble vietime du despotisme ministériel
L ovation dura plus de dix minutes; les ap
plaudissements suivirent les acclamations;
les acclamations firent place au refrain po
pulaire: Leve Ruzette! En hij moet er wezen:
Leve Piuzette! En hij moet er zijn!
Quand le calme fut rétabli, M. le cheva-
cr PlLlzeUe s'exprimaa peu prés en ces
termes:
Messieurs,
Je remercie l'honorable M. Biesvval des
m adi^sserfaCieUSeS paroles flu p v'tóllt
M. le ministre de I
intérieur qui trouw
el ^'i1 <:'ieva'ei'esque de poursuii
o h(js quohbetsles geus dont il vient,
sans mot. s de br.ser la carrière, - M-
Rolui se pla.guait l'autre'jour, de ce qu'o»
nom coumt ds ;00mule ae3 ïj(Jljl s!
Nous avons dit dans notre dernier numéro que
les dispositions des puissances étrangères n'é-
taient pas favorables aux républicains.
En Italië l'idée républicaine fait du clieniin
rapidement.
I.a guerre de Zoulos devient une sérieuso
difflculté pour l'Angleterre. II parait que ces
sauvages sont commandés par des réfugiés alle-
mands; de la une hostilité sourde de la part de
lord Beaconsfield contre M. de Bismarck.
I.a peste noire de Russie préoccnpe tous les
gouvernements.
L'avenir s'annonce sous de terribles aus
pices.
Les difficultós augmentent en France et les
gens qui pensaient naïvement que la Rópublique
avec les vrais républicains allaient être une ére
de paix et de prosperity, commencent a ouvrir
les yeux.
Le ministère Wadding ton sent le terrain se
dérober sous lui. II a du céder devant les exi
gences des radicaux sur la question de l'amnistie.
11 est vrai qu'il a semblé garder une certaine
force, mais sur ee point il a reculé.' La mise en
accusation du ministère du 16 mai est exigée
maintenant avec vivacité. Les .journaux du mi
nistère plaident Liiiopportuiiité et l'inutilité
d une mesure semblable. AL W addington et ses
collègues résistent et menacent, d'après les con-
seilsde M. Gambetta, de donner leur démission.
On les traite d'aristocrates dans les journaux
francais et de suspects dans I'LndÈpexdaxce
BULGE.
CA l
(SLITE.)
'uaemi,',,eile'101'3