té, que pour arriver chez la malade la voie ferrée est la plus courte, et que le cliemin ordinaire, plus long de 40 minutes, était inondé en plusieurs endroits. Le cure pou- vait d'ailleurs se croire autorisé de certains précédents pour parcourir la voie ferrée en cas d'urgence et quand il se trouve dans l'exercice de son ministère. 11 est done établi.comme vous l'avez sou- tenu, que le curé a circulé sur la voie fer rée et rien de plus. Vous ferez de cette fettre tel usage qu'il vous plaira, M. le rédacteur. Je puis vous affirmer quelle ne contient que l'exacte vé- rité. Agréez, etc. X. Nous nous sommes renseignés a bonne source, et nous apprenons que notre cor- respondant dit la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Nous le prions d'adresser également sa lettre au Progrès qui ne man- quera sans doute pas de l'insérer, dans I'in- térêt de la vérité. Remarquons en finissant que le Progrès, si respectueux envers la religion de nos pères, ne croit pas devoir revenir sur les plaisanteries impies et les rires sacriléges dont il avait orné son premier récit. Rst-ce prudence? Est-ce componction O Tartuffe! La Cavalcade. Enfin elle est sortie! Le libéralisme a eu cette joie et savouré cette satisfaction. Elle est sortie et a promené ses horreurs et ses infamies par les rues de notre ville, rencontrant partout le mépris des honnêtes gens. La cavalcade était bien ce qu'on nous avait dit: l'expression de la liaine que le libéralisme nourrit contre Dieu, la Reli gion catliolique et ses ministres. Certains hommes du parti, ceux qui veu- lent s'arrêter sur la pente de l'abime, ont été effrayés; leur mécontentement s'est fait jour ii plus d'une reprise. Mais on ne les écoute plus. La logique est trop forte, aueun obstacle ne peut lui résister. La manifestation avait pour but de ba- fouer le clergé, les religieux, les frères, tous ceux enfin qui ont voué leur vie au soulagement des iufortunes humaines. L'lia- bit ecclésiastique se renconlrait partout; pas un char, pas un groupe qui ne coritint un personnage revètu du véteinent clerical. Sous ce rapport la cavalcade d'Ypres lais- se loin derrière elle ce qui s'est fait ii Rruxelles et Gand les années précédentes. Lii, les soutanes étaient rares, ici el les étaient partout. Par une hypocrisie calculée, les organi- sateurs avaient affublé ces tristes masques d'un chapeau de Rasile. lis prétendent ainsi échapper au règlement sur le carnaval que 1'administration avait fait affjeher partout ces jours derniers. C'est un trait de lacheté libéral ajouté ii une vilénie. A quoi done sert un règlement communal, a quoi servent les peines assez sévères qu'il commine, si quelques ignobles farceurs peuvent l'éluder aussi facilement? Nous en sommes la dans notre bon ne ville d'Ypres. L'Adininistration ne comp- te plus pour rien. II est vrai qu'elle n'a ja mais refusé l'appoint que les avancés et les logiciens du parti lui apportent dans les élections. Aujourd'hui elle est ii leur re- morque sjins pouvoir leur résister. Comment expliquer sans cela l'autorisa- tion donnée ii la sortie de la cavalcade? Comment admettre que la police ait raai l'ordre de la protéger, car les sergenis de ville y figuraient tous, marchant ii cöté de chaque groupe. Les projets des organisateurs n'étaient pas inconnus. Depuis trois jours les bruits répandus dans le public en avaient dévoilé tous les mystères. Voila doncM. le Bourgmestre obligé d'ac- cepter des injures et des infamies qui vien- nent tomber de tout leur poids sur sou propre frére, jésuite et évêque; voiiii un des échevins, qui laisse sans obstacle insul- ter deux de ses frères, curés tous deux dans ce diocese.Et qu'on nedise pas qu'il n'y avait rien de personnel dans l'organisation des groupes. Ce serait une échappatoire. Le cléricalisme, c'est-a-dire le clergé, les religieux, les jésuites, les frères, voila ce qu'on voulait déshonorer, conspuer et rendre odieux. C'est une bonte. Nous sommes l'organe de l'opinion pu- blique en le disant: c'est une honte. Les sentiments de la foule se sont mani- festés clairement. On a vu des parents enle- ver leur enfant du char de l'instruction. C'est avec une impression de dégout qu'on accueillait les divers groupes. Du reste les malheureux qu'on avait payés pour jouer un röle dans cette ignoble farce et les personnages qui ont poussé l'impudence jusqu'ü s'y moutrer étaient visiblement embarrasses, lis manquaient d'entraiu et d'audace. L'un d'eux même cherchait h se cacher et après avoir parcouru la moitié de l'itinérai- re, il s'est esquivé. C'était un premier röle cependant et ses eomparses faisaient sotte figure sans lui. Nous ne nous arrêterons pas a décrire tous les détails de cette fête libérale. Bor- nons-nous ;i quelques observations et rele- vons quelques enseignements qui ressor tent avec tant de clarté de ces infamies. La fète fournissaitl'occasionde réunirdes ressources pour le Denier des école s laïques; les nombreux quêteurs vidaient leur collec te dans la caisse de cette oeuvre. En même temps la jeunesse libérale a voulu indiquer comment elle entend diriger eet enseigne- ment et l'esprit qui doit l'animer. Le professeur de l'école laïque descendait fréquemment du char pour s'arrêter a tous les cabarets; ses élèves chantaient a tue tête YOngediert der Papen. Le char des artisans rëunis représentait une imprimerie. On y vendait ou distribuait une chanson absolument immorale, qui de- vrait éveiller l'attention du parquet. Intemperance, liaine a la religion catlioli que, morale indépendante, voila. d'après les actes des organisateurs eux'-mêmes de la cavalcade, le programme.de l'enseigne- ment laïque. Pères de familie, vous êtes avertis. On le proclame cette fois ouvertement. La jeunes se libérale répond a la lettre de 41. Carton. L'enseignemenl religieux, que 41. Carton et C,e proclame bon pour le peuple, elle n'en veut pas. 11 lui taut l'école sans prêtre et sans Dicu. Arracher les ames a I'Eglise pour les abrutir dans des désordres sans nom. C est bieu lil oü aboulit ce systèine nefaste. Pères de familie, songez-y bien. I.a musique des Casquelles blanches était augmentée d'un contingent venu de Pope- ringhe, d'après les ordres de 41. an Morris. Qui se ressemble se russemble. 11 fallait profiler de l'occasion pour faire quelques allusions poliliques. Deux chars représentaient le triomphe du 11 Juin. Sur le premier, qui était censé indiquer l'état du pays avant les élections, le jésuite tenait le lion beige sous son pied et le peuple sous sa féruie. Sur l'autre, Ie jésuite ne parissait plus. On y voyait sept iudividus dansant-une sarabande. Comme ce char suivait immé- diatcment la voitures des ministres tombés, on se demandait geriéralement si les sept personnnages représentaient les ministres libéraux, heureux d'avoir repris le pouvoir. Nous avons entendu le dialogue suivant au moment du passage du second char: Eh! Jean, qu'est-ce que le pert est devenu? Le Bourgmeslre l'a fait appeler, il en avait besoin. Le peuple a quelquefois de ces mots qui peignent une situation d'un trail. Le déménagement du ministère réalisai le vers de la chanson: 11 faut les pendre. Enfin, pour courönner l'ceuvre et lui don- ner une marque caractéristique, une voilure fermait ia marche du cortége. Elle conte- nait: Un jeune membre du Conseil communal Un jeune membre de la Commission des Hospices; Un ancien professeur du Collége com munal. Cela veut dire, les jeunes arrivent,l'admi- nistration est a eux et l'enseigement otficiel est a leur disposition et leur sert d'auxi- liaire. Catholiques, nous sommes avertis. Lo mouvement contre ie projet Van Humbeeok. Nous apprenons que les membres de 1 association conservatrice de notre arron dissement sont convoqués pour Samedi prochain8 de ce mois, a 3 heures au St- Laurent, a leffet de protester contre les projets du ministro Van Humbeeck en fait d'cnseignement primaire. 4!. V0'- Referein, avocat a Gand, prendra la parole cette reunion. Fraudes electorates. L Escaut d Anvers signale un arrêt uni que dans son genre, rendu réceminent en matière électorale par la Cour d'appel de Rruxelles dans les circonsianc.es que voici; L'affaire concernait le droit électoral de 41. Armand Berré, l'un des treize mineurs figurant l'année dernière sous une fausse date, et qui aujourd'hui invoque une patente de coininis de 3,500 fr.prise dans la eélè- bre journée du 30 septembre 1876, de frau- duleuse mémoire. Le procés-verbal de l'enquête, qui eut lieu, le 18 janvier dernier, devant 41. le juge-suppléaut Van der Meerschportc littéralement ce qui suit: Leva, Jean-Guillaume, 46 ans, agent de commerce, demeurant a Anvers. Tant que Berré a été commis, il n'a ga. gné que douze cents francs et ce en 1876 et 1877. Eu 1877 il a commence h faire le courtage et conséquemment je n'en sais plus rien. Je le sais par 41. Vervoort, sou oucle, mais personnellement je n'en sais rien. Leersnijbers, Carolina, 68 jaren, wonen de te Antwerpen, zonder beroep. Ik kan niet juist zeggen wat 41. Berré in 1876 en 1877 gewonnen heeft, ik mm duizend otwaalf honderd franken. Volgens de verklaring van de moeder was het duizend of twaalf honderd franken, maar juist kan ik het toch niet zeggen en per soonlijk weet ik er niets van. Leersinijders, Coleta-Maria, weduwe Tim mermans, 56 jaren, zonder beroep, wonen de te Antwerpen. Ik kan onder eed niet verklaren of 41. Berré in 1876 en 1877 twaalfhonderd fran ken zoude gewonnen hebben, maar zijnt moeder heeft mij altijd verklaard dat hy tus- schen de duizend en twaalf honderd franken won. 41. Berré, vaincu par l'évidence de ces depositions préciseset catégoriques,juget toute dénégation impossible et n'essayi partant pas de faire une cóntre-enquête. Le 19 féviier, la 2g chambre rendit, ills stupéfaction générale, l'incroyable ami suivant: Vu l'arrèt interlocutoire de cette cour en date de 8 janvier 1879, ensemble les pro- cès-ver baux des enquêtes tenues en exé cution dudit arrêt et les autres documents du procés; \u les conclusions de 41. 4fonville pour la partie appelante et de 41. Lefebvre pour la partie intimée; üuï Monsieur le conseiller Motte en soa rapport en audience publique du 19 février 1879; Attendu que les intimés n'ont pas établi qnt_ 1'appelant aurait gagné moins de 3392 francs,t traitement et emoluments comprisen 187öt' 1877. (Jue pour 1878, Tappelant justifn qu'il verse au trésor de l'Etat, rien qu'f contributions persounelles, une somme 66 francs 28 centimes. Par ces motifs: La cour dit que le nom de Berré demeu- rera iilscrit sur la liste des électeurs géné raux d'Anvers pour 1879. FRA1S A CHARGE DES INTIMÉS I). Ainsi jugé etprononcéen audience pu blique du dix-neuf février i879 oü étaieot présents 4141. JA4IAR, président, H. 64' SIER, 4101 TE, conseillers, De Grevé, goef- tier. De tcls arrets ne sont de nature ni a re- lever le prestige de la magistrature, ni' inspirer confiance aux justiciables dépour- \us dun certilieat de libéralisme. lis achèvent aussi de démontrer combie" ia dernière réforme électorale a été insuff'* (1) Art. GS. Lois elector ales coordonnées. Les parties fout avance des frais. Les Deputations et les Cours peuvent ordonn# rnt't Söl'out> ua 'ou'; 011 e" partie, a charge J' lous les frats sont d chart/ e de la nar tie s"1' combante, si s.i pretention est minieestemb't XI AL EONDEE, c> S1 1 £lit3k,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2