hypocrite dc ses patrons a été mise sous son vrai jour. On a dévoilé ce qu'elle contenait d'hypocrisiecalculée eldedesseins mauvais. Et Ie Progrès s'est tü. Parfois ii recourt un mensonge et cher- che ainsi ii amoindrir le mouvement qui s'est produit. Ainsi fait-il dans son dernier numéro. Dans l'impossibilité de nier le fait, il le dénaturè. Mais ce sera peine perdue. La reproduction d'une dépêche del'Agen- ce Havas lui a paru bonne pour atteindre ce ltut. II n'a pas senti qu'il se fourvoyait et que le même journal a qui il empruntait cet- le absurdité lui donnait la refutation la plus compléte de sa sottise. Voici eet ébouriffant téléq-ramme Rome, '13 Mars. Dans les cercies du Vatican, on assure, que le Vatican n'approuve pas I'agitation créée par les évêques en Belgique contre le projet ministeriei sur l'enseignement. On assure que le cardinal a télégraphié au non ce a Bruxelles pour le charger d'intervenir, afin que les évêques beiges maintiennent les bons rapports avec le gouvernement et les autorités locales. La dépêche n'est pas compléte. Le cardi nal dont elle parle est le cardinal Nina, se- crétaire-d'Etat du St-Père, dont le nom est reproduit dans tous les autres journaux. Le Progrès 1'omet, sans doute pour faire croi- re qu'il s'agit du cardinal de Malines. Petit moyen de polémique dont notre journal liberal aime ii user. A lire ce télégramme, on serait convain- cu que la Cour de Rome désapprouve la con duite des Évêques beiges. II n'en est rien cependant et chacun le sail. Mais il s'agit de le faire croire. Ij'Echo du Parlementii qui la dépêche est empruntée, publie une correspondance romaine oil l'on annonce que le. Vatican se plaint de 1'inaction du Cardinal de Mali- nes et l'a engage ii prendre plus vigoureu- sement en mains la defense des droits des catholiques, Comprenne qui pourra pareille contra diction! Tous les catholiques beiges out pu se rendre compte de la manière énergique et digne dont Son Eminence Dechamps se dévoue h la defense de la liberté d'ensei- gnement, aux droits du père de familie, aux prerogatives de I'Eglise en fait d'ensfci- gnement. Lc mandement qu'elle a adressé aux 11de- lcs, de concert avec ses collègues de l'Èpis- copat, a produit une sensation trop profon- de pour qu'il soit oublié. Les libéraux eux- mêines en sont atteints, témoin la circulaire de M. le ministre Rolin. Comment du reste peut-on attribuer au Pane Léon XLI la pensée d'un blame rejetté sur nos Évêques? Pour ne rappeler qu'un seul document, citons la lettre que le St-Père adressa le 2G Juin dernier au Cardinal Vicaire de Rome. La municipalité de cette ville avail pris la decision de féculanser les écoles, et d'en bannir Dien et le catéchisme. Voici les paroles de Léon XIII. Nous les citons en partie: Celui qui, dans l'éducation, négligé la volonté et concentre tous ses efforts sur la culture de fiutelligenee, fera nécessaire- ment de l'instruction une arme dangereuse dans les mains des méchants, car si I'in- teiligence vient appuyer par des raisonne- ments les mauvais penchants de la volonté, ceux-ci en tireront une force qui deviendra parfois irresistible. Cette morale (civile et naturelle) ne ré- pond pas aux vrais et profonds besoins de l'homme, qui est en même temps un être reügieux et un être sociable, auquel les progrès de la science ne pourront jamais arracher de I'S me les racihes trè's-prof'ondes de la religion et de la foi. L'enseignement du catéchisme ennoblit et élève l'homme dans son propre esprit en lui apprenant a respecter, en tout temps, soi-mêmë et les autres. lis comprendraient ainsi (ceux qui veu- lent supprimer le catéchisme) qu'il 'est per mis d'attendre de grandes choses de la part de l'enfant qui apprend a lecole du caté chisme qu'd est appelé a un but très-haut, tel que la vision et l'amour de Dieu; qui s'instruit a veiiler sans relache sur lui-mê- me et se trouve soutenu par des secours de toute nature, dans la guerre que lui font des ennemis implaeables; que l'on exerce a être soumis et docile et qui apprend a véné- rer dans ses parents l'image du Père qui est dans les cieux, et dans le prince I autorité qui vient de Dieu et puise eu Dieu la ma- jesté de sa raison d'etre; qui est conduit a respecter dans ses fibres la divine ressein- Nous lisons dans 1'Opinion#Anvers blance qui resplendil sur son front même et a reconiiaiti'fi sous ies guenilles du pauvre Ie Rédempleur lui-mêmc; qui est soustrnit de bonne heure aux angois&es du doute et de l'ineertitude, par un bienfait de la doc trine catholique, doctrine qui porte l'em- preinte de son infaillibilité et authenticité dans son origine divine, dans le fait pro- digieux de son établissement sur la terre et dans Ies fruits trés-doux et très-salutaires qu'elle produit. Finalement, ils coinprcn draient eombien la morale catholique, es- cortée de la crainte du chatiinont et de l'espéiance certaine de très-hautes recom penses, l'emporte sur cette morale civile qu'on voudrait lui subslituer, et ils n'au raient jamais pris la funeste resolution de priver la génération présente d'un si grand nombre de précieux avantages, en bannis- santdes écoles l'enseignement du catéchis me. Nous disons bannir, parce que l'expédiënt auquel on s'est arrêté de donner l'instruc tion religieuse aux seals jeunes gens dont les parents en feront la demande formelle est un tempérament illusoire La jeunesse a besoin, pour se consacrer avec ardeur a l'étude, d'apprécier l'impor- tance et la nécessité de ce qu'on lui ensei- gne; or, comment se sentira-t elle portee, attirée vers un enseignement envers lequel l'autoritéscolastiquese montre ou froideou hostile et qu'elle ne semble tolérer qu'a contre-ctfiur Vcuillez faipc en sorte que tous les pères de familie soieot exhortés par lours curés a euvoyer leurs enfants ces reunions (cuté- chismes) et qu'il leur soit rappelé (ju ils out le devoir d'exiger pour leurs enfants l'iustruc- tion religieussmême dans les écoles. lelies sont les paroles du Pape. Comme el les s'appliquent avec justesse aux projets de nos francs-magons, et comme elles sont en concordance parfaite avec les instruc tions de nos Évêques! Et c'est de ce Pape qu'on ose écrire qu'il désapprouve et blame la conduite du Cardi nal de Malines et de ses suffragants. Nous le disons bautement. Nos Évêques uous ont monlré la voie, et nous les sui- vrons dans toute cette question de l'ensei gnement, qui relève au premier chef de leur autorité et de celle du Saint-Père. fis seront les plus énergiques défenseurs des droits de l'Eglise el des droits des pè res de familie. k Le dieu-Etat proclamé par la loge vent coniisquer la liberie de conscience des ca tholiques. Eh bien, nous catholiques, nous protesterons, nous agirons, et la vraie li- bei ié n aura jamais de meilleurs défenseurs que nous. Avec notre courageux député nous répè- terons: Si Ie gouvernement de francs-ma gons et de soi disant libres-penseurs qui nous gouverne, ne veut plus compter avee Dieu, il aura ii compter avec nous, et nous sommes le peuple catholique. ddcrire, ils u'ont pas eu honte de le faire lis savant aujourd'hui comment leurs faits et, gestes ont été accueillis, et quelle désup. probation ils out souievée même chez cer tains libéraux. C'est une faute qu'il faut racheter. De lj cette distinction absurde entre la religion romaine et le culte, entre le clergé et les mi nistres du culte. Qui done se laisse encore prendre des poreilies biilevesécs? Que le Progrès se inette un peu de coeur au ventre soit dit en style Rara, qu'il ait le courage de reconnaitre la véritë et d'avouer le hut qu'il poursuivait! C'est ce qu'il ne fera pas. Les gens qui couvrent d'un masque de laches insultes adressees tout, ce qui est respectable, se refugierout toujours sous un lache silence." 11 s'agit bien du Pape des Fous et de la Fète de l'Ane. Admeljons même que ces faits se soient passés. C'étaient de très-graves abus qui loin d'etre approuvés étaient cer- lainement blames par l'autorité ecclésias- tique. On en trouvera peut-êtred'autres, sur- tout dans les pages de l'Encyclopédiê et des auteurs du siècle dernier. Le Progrès aime bien la lecture de ces bouquins eésentielle- ment irréligieux. 11 s'v plonge avec délices comme il se vautre avec non moins d'agré- ment dans les ordures qu'il ramasse oü il peut. Tout cela n'excuse pas la cavalcade et ne blanchit pas ses organisateurs. lis out voulu déverser le mépris sur le culte de la majorilé de nos populations, personae ne s'y est trompé. Le Progrès aura beau faire, le libéralis me en portera la responsabilité. Quand ses patrons revêtiront leur peau de mouton et feront les petits saints, on leur répondra: connus, vilains masques. Encore ia Cavalcade. Le Pi ogres est três-sensible aux appre ciations que nous avons émises au sujet de 1 ignoble mascarade du grahdcarnaval.il cherche ii se disculper de nouveau. C'est done qu'il en sent le besoin. En effet, il y a de quoi. II voudrait effacer jusquau souvenir de ces horreurs, afin de poufoir user encore en temps éleetoral du respect de la religion de nos pères. Mais c'est en vain. Ce que ses patrons rougissent de Cercle catholique. 5>anquct offert a M. ilcnc Begererci. Ces jours derniers les membres du Cercle I catholique de notre ville off'raient a leur ami M. Réné Begerem un maghifique ban quet a 1 occasion de sa nomination de che valier de l'Ordre de Leopold. La reunion avait lieu dansles locaux du cercle, une soixautaine de convives partici- j.aient a cette fete. La table élégaminent dé- coiee de verdure et de flours présentait un coup doeu charmant. M. Begerem introduit par M. le baron Suimofft de \olsberghe vice président.du cercle tut acceuilli avec une vive svmna- e et chaudement fólicitë par les convives. Au dessert, M. le baron Surmont qui pré- sidait le banquet porta un toast if M Refe rein. s H rappela tout ce que la Maison Rege- iem a fait pour conserver a la dentelle d'Y- pres Ia grande réputation qu'elle a acquise, a 11131 les hnUants succès obtenus par cette maison depuis quelques années qu'el le prend part aux expositions. La Maison Begerem est intimement liée a une institution essentiellernent yproise, ancienne ecole Lamotte, qui après avoir traveise une ere de persecution est aujonr- d bui plus florissante que jamais. La haute distinction obienue par M. René Begerem est bien méritée. Ou ne saurait trop louer eet industriel actif et dévoué, aiusi que tous les membres de sa familie pour les sacrifices qu'üs saveat siiuposeia ii ^0ul d 'iU1 en P'e'i:ie crise commerciale, M. Begerem emploie prés de 2,000 ouvriè- cJ leur nom de cette tolerance. De eette nécessité, peut-on conclure qu'une administration communale serait admise a élever des palais, oü le vice se pratiquerait sous ses yeux, sous sa protection; qü'ei.le seraït au- TORISEE MÈMK A EN TIRER PROFIT Une telle doctrine serait monstrueuse, ence qui concerne la prostitution. La soutenir, en ce qui concerne le jeu, serait pour le moins exorbitant. Nous ne voulons pas employer d'autre qualiiicatif. la passion du jeu est un mal, vous 1 avouez. Au lieu done de la l'avoriser, attachez-vous a la dé- truire et surveillez atteutivement les lieux oü clle trouve a se satisf'aire, les souteneurs 'de tri pots et les joueurs de profession qui seraient tentés de vcnirexercer ciiez nous leur eoupable industrie. Voila, nous semble-t-il, le devoir d'une admi nistration mora!e.et intelligente. L'intérét public est tellement grand ici qu'il dolt faire taire toutes autres considerations d un ordre secondaire. Nous concluons done que l'on devrait interiLire dans les Kursaals, Casinos et autres lieux pu blics, les jeux de baccarat et autres jeux de ce genre et les tolérer seulement dans les sociétés ENTIÈREMENT PR1VÉES. Notre confrere, M. Louis Hymans, nous ap prend, dans 1 'Office dePublicitéque le baccarat va être offieiellement instalté au Kursaal d'Os- tende pour la prochaine saison. Nous espérons bien que le gouvernement y mettra bon ordre. Le Courrier de la Semaine rapportait dernière- ment, d'après un de nos concitoyens qui se trouve en ce moment a Monte-Carlo, que la banque a rapporté fan dernier au fermier des jeux un bénélice brut de28 millions et 18 millions de be nefice net. C'est un joli chiffre, nous comprenons qu'il alloche la direction du Kursaal, etia ville d'Ostende qui trouveraient a se tailler un budget princier dans le produit des bacs qu'on vieudrait tailler chez elle; mais le Courrier de la Semaine ajoutait qu'on avait constaté dans le courant de l'année deruiere a Monacb-Monte Carlo septante suicides Franchement, M. Van Iseghem vou- drait-il avoir sur la conscience les millions que la ville d'Ostende pourrait gaguer a un tei prix Dans tous ies cas, comrne Ie dit fort bien M. Louis Hymans, la loi qui interdit ies jeux est formelle et nous ne doutoris pas qu'on nelafasSe respecter. c?

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2