ET INSTRUMENTS ARATOIRES. DE MOBILIER Le mouvement contre le Van Humbeeek. projet On annonce de tous les coins du pays des meetings de protestation contre le projet de loi qui chasse le prêtre de l'école pri maire. Les assemblees se succèdent, les protestations se renouvellent, les pétitions adressées aux Chambres et au Roi se cou- vrent d'innombrables signatures. II y a plusieurs communes oü tous les électeurs signent la petition. Les Conseils commu- naux et provinciaux protestent et pétition- nent leur tour. C'est de bon augure. Le résultat de ce mouvement sera immense pour la cause catholique. Notre arrondissement ne resle pas en arrière. Ypres et Poperinglie projettent de nouvelles reunions. Les catholiques de Wervicqconvoqueront les pères de familie et les électeurs du canton un graad meeting dans la vaste salie du Cliapitrele dimanche de la Passion. Messieurs Verriest, avocat a Courtrai, et Colaert, avocat Ypres, y pren- dront la parole, le premier en flamand et le second en franpais. Nous engageons nos amis donner a leur réunion la plus gran de publicité possible. D'autres localités moins importantes imi- tent l'exemple des villes. Get exemple est bon a imiter. Si le gouvernement croit pouvoir se pas ser de faire une enquête sur les effels pro duits jusqu'ici par la loi de 1842, il est du devoir des catholiques d'instruire leurs concitoyens sur les dangers que fera cou- rir au pays le funeste projet de loi sur l'en- seignement. Nous sommes heureux de constater que la foi catholique se réveille dans le coeur des Beiges. Le gouvernement parait ne pas s'en soucier. II prouve ainsi une fois de plus qu'il ne eomprend ni les intéréts de la Belgique ni ceux de son propre parti. II n'est pas prudent d'obliger les catholiques a prendre une grande attitude de resistan ce; et c'est se mettre en peril que de s'op- poser toutes les forces honnêtes du pays. Le projet de loi passera selon toutes les probabilités. Soit; nous ferons facilement notre deuil de la loi de '1842, paree que nous espérons avec M. Malou que la liberté fera assez pour savoir vivre d'elle même et qu'elle ne rendra aucune de ses conquêtes au risque de les exposer de nouveau a ce que nous voyons aujouvd'huil Quoi qu'en disent les libéraux, ce ne sont pas les catholiques qui out peur de la liber té, bien qu'ils ne l'approuvent pas toujours. Notre enseignement est de taille ii combal- tre et a vaincre l'enseignement officiel. Nos adversaires le savent. Aussi méditent-ils la destruction de la liberté de l'enseignement. Nous espérons, pour le bonheur du pays, qu'ils n'arriveront pas réaliser leur triste projet. Ce serait la ruine de nos institu tions les plus chères, ce serait la mort de la Constitution. Nous croyons que notre pacte fondamental a pris des racines assez fortes pour pouvoir résister aux atteintes du libéralisme. Nous en disons ce que M. Malon a dit de l'arbre de la foi: la cognée a voulu souvent entamer son écorce et s'y est émoussée. La truelle du macon ne l'abattra pas. Nous le croyons et c'est notre conviction la plus iritime. Mais comme le projet de loi est un accroc a la Constitution, proteslons de toutes nos forces contre ce projet; pro testons par la plume, par la parole, par no tre atlitude digne mais ferme. Si le gouver nement ne nous entend pas ou fait la sourde oreilie, le pays honuête nous entendra et fera justice du projet Van Humbeeek et de ses auteurs. CHRONIQUE RELIGIEUSE. Necrologie. Fails divers. CERCLE CATHOLIQUE D'YPRES. La place de limonadicr sera va cante a partir du lr iVlai prochain. Four les conditions s'adresser a iM L. BiiiBUYCK, secrétaire du cercle. ÉTUDE de M" Ij A A X to Y Xainire A. LUNDI 24 MARS 1879, a midi, a la maison occupée par Jean- Baptiste et Louis Mafiieu, prés de l'é cole a llouthem, VENTE PUBLIQUE B. MAHDI 25 MARS 1879, a midi, a la petite ferme occupée par a veuve D/iellem-Ghesquiere, a Hol- lebeke, prés de la place, YENTE PUBLIQUE ID E jSI to ES a B, I Uï gg, D'INSTR LM ENTS A li ATOI l\ES 4*- et assimilées au bois de houillères, dont le transport est autorisé, a cette dernière classe, par waggon dit bae a charbon. J'ajoutais que eeci me paraissait ne devoir présenter aueun ineonvénient, et je citais comme exemple l'expé- dition de perclies a houblon de la province d'Auvers vers la Fiandre occidentale, oü ces waggons trouveraient la plupart du temps un chargemcnt de retour, vers les houillières, en bois d'étancon qui, en grande partie, y sont en- voyés des Flandres. L'Etat n'aurait qu'a y ga- gner et il desservirait ces deux parties du pays avec une égalité qui n'existe pas actuellement. M. le ministre répondit que les bois des houil lières ont été elïectivement reportés a la 4e classe mais sous diverses conditions, impossibles, d'a- près lui, d'imposer au transport des perches a lioublon, puisqu'il faut que les bois des houilliè res soient coupés a longeur de waggon et qu'il va de soi qu'on ne peut exiger qu'on coupe les per ches pour les transporter dans des wagons a charbon qu'il leur f'aut un matériel spécial, des waggons articulós ou deux waggons plats; que, par conséquent, l'assimilation demandée lui sem- blait ne pouvoir ótre accordée. J'observerai qu'habitant le pays houblonnier, je sais parfaitement que le transport de grandes perches a houblon exige un waggon articulé ou deux waggons plats,et c'est pour ce motif que j'ai réclamé depuis plusieurs années une réduction sur le tarif du transport de ces perches. Mais lorsque l'année dernière je demandais subsidiai- rement le transport par bac a charbon, il ne s'a- gissait évidemment pas de perches qui devraient ètre raccourcies, mais de petites perches servant aux jeunes houblonnièresd'une longueur ne dépassant pas celle du bac a charbon. Je réclame de nouveau la réduction de classi fication pour les perches a houblon en général, ou tout au moins, pour celles dont le transport est possible par bac a charbon, et j'insiste d'au- tant plus que la culture de cette plante industri- elle est actuellement en souffrance, par suite d'une grande diminution de prix. Au surplus, j'émets de nouveau le vosu que tons les produits agricoles, les bestiaux, les en- graiset les ustensiles indispensables a l'agricul- ture soient transportós aux prix les plus réduits. Enfin, je me joins a mes collègues de l'arron- dissement d'Ypres pour réclamer la reprise par l'Etat du chemin de fer de la Fiandre occidentale. J'invoque les considerations que j'ai émises pré- cédemment, et je ne saurais mieux motiver l'uti- lité et l'opportunitó de cette reprise qu'en citant ce paragraphe du rapport de la section centrale - Les chemins de fer dans les mains de l'Ètat, c'est l'unitó de direction, l'uniformité des tarifs, la recherche de toutes les améliorations et de toutes les economies c'est une grande source de revenus consicrée a l'exécution de grands tra- vaux d'utilité publique. et comme conséquence la plus heureuse, les bas prix du transport. Dans la séance du 14 mars 1878, l'honorable M. Beernaert, alors ministre des travaux pu- bics, s'occupant de reprises de chemins de fer, citait comme - la plus importante celle de la Fiandre occidentale. Ce n'est done pas sans motifs que les habitants de l'arrondissement d'Ypres et notamment les membres du Cercle commercial et industriel, ainsi que les cultiva- teurs de eet arondissement, demandent par péti- duc Godefroid jusqu'au possesseur actuel. De ces huit families six sont éteintes; les deux en core existances sont la familie d'Arenberg et cel le de Beauffort. Sur les vitraux des fenêtres sont représentés les dues de Bourgogne, l'empereur Maximilien, Charles-Quint, Philippe II, Albert et Isabella. Des bas-reliefs, des meubles anciens impri- mentace charmant réduit un cachet particulier. A l'étage, une longue galerie renfermeun nom- bre considérable d'objets rares et curieux, et, entre autres, des armes provenant des batailles de Sempacli, Laupen, Saint-Jacques et Marignan, ces grandes dates des annales suisses Le pare eomprend 170 hectares, planté d'ar- bres splendides, et eomprend un étang de trois hectares. M. Léopold de Beauffort qui est, comme on sait, un des agronomes les plus distingués du pays, avait fait construire a l'entrée du chateau une ferme module, construite en pur style fla- mand. C'est la que sera installé le détachement militaire qui aura la garde du chateau. L'impératrice occupera son nouveau domaine vers la fin de ce mois. tion récemment présentée a la Chambre, la re prise par l'Ètat du réseau du chemin de fer de la Fiandre occidentale, (La suite auprochain numéro.) ÉGLISE DE SAINT MARTIN. Apostolat de la priére en Vhonneur de N. D. de Lourdes pour la conversion des pécheurs. Mardi, 25 Mars, Annoaeiation de la Salute Vierge. Messe solennelle a 8 heures, a l'inten- tion des associés. Jeudi, 20 mars, est dócédée en cette ville, a l'age de 70 ans. Dame Flore Mazeman de Couthove douairière de Messire Theodore de Gheus. Nous n'essaierons pas de rendre a la noble défunte un tribut d'hommages dignes de ses vertus et de ses hautes qualités. Sa mémoire n'a pas besoin de nos faibles éloges. La ville entière rend témoignage qu'elle fut l'ornement de son sexe, le modèle des épouses et des mères, la pro- tectrice dévouée de toutes les belles et bonnes ceuvres que ces temps de luttes et d'épreuves ont fait éclore. Elle trouva en M. Théodore de Gheus un époux joignant aux vertus de l'homme privé celle d'un catholique sincere et pratiquant. Mais cette union qui devait ètre si heureuse, futdouloureusement eprouvée par la perte successive de leurs pre miers-nés. La divine Providence accorda enfin a ces époux chrétiens une fllle sur qui se repose rent leurs plus chères espérances, et qui devait ètre la consolation de sa möre. Une mort inopi- née enleva M. de Gheus dans un age peu avancé et plongea sa veuve dans un deuil qui assombrit le reste de ses jours. Depuis lors elle ne vécut plus que pour Dieu et les pauvres. Jamais on n'implora ên vain sa générosité pour quelque oeuvre de piété et de miséricorde, jamais infortune ne resta inconso- lée. L'age et la douleur amenèrent les souffrances corporelleselle les supporta avec cette resi gnation que la foi et ses óternelles espérances inspirent a ceux qui ont fait le bien. Une longue et pénible maladie la cloua sur un lit de douleur. Elle vit arriver la mort avec sérénité et non sans joie, et jusqu a son dernier souffle on n'entendit sortir de ses lèvres expirantes que des paroles de consolation pour les siens et des élans d'amour pour Dieu. Nous le disions tantót, la divine Providence n'avait point laissé Madame de Gheus sans conso lation dans son veuvage. A l'époque de Ia mort de son époux, elle avait vu s'accomplir le ma nage de sa filla uniepte et unique béritière avec M. le Baron Arthur Surmont de Yolsberghe, ac tuellement sénateur de l'arrondissement d'Ypres. Ce que furent réciproquement l'une a l'autre, la mere et la fllle, personnetie l'ignore. En elle, en cette lille chérie. Madame de Gheus avait mis ses meilleures espérances elles n'ont point été déjnes. Et maiHtenantque cette respectable et digne- mère n'est plus, c'est en .Madame la Baronne Surmont que les ceuvres de zèle et de charité qui existent parmi nous, mettent a leur tour leurs espérances. Déja Madame Surmont est k la tête d'un grand nombre d'entre elles; et elle n'est étrangère a aucune. Nous ne craignons pas d'ajouter que la place que laisse vide le trépas de Madame de Gheus, constitue aux yeux de sa fille l'une des parts les plus belles de son heritage. Cependant uncoup bien cruel frappe Madame la Baronne Surmont, M. le Baron Surmont et leurs enfants. Puissent les sentiments de respec- tueuse sympathie que la ville entière partake puissent les bénédietions des pauvres, les élo"es que tous prodiguent a la mémoire de la notie delunte, puissent surtout les consolations inti- mes de notre sainte Religion alléger pour Mada me Surmont et sa familie en deuil'le poids de leur immense douleur. PROGRAMME du 34e Grand Concert vocal et instrumental, qui sera donné par le Cercle ma- sical^ sous la direction de MM. Ch. Brevne et G Wenes, avec le bienveillant concours de plusieurs amateurs et artistes distingués le Dimanche, 23 Mars 1879, a 1 2 heures du sóir au local de la Société: Ouverture de Zampa, pour symphonie, (Hé- rol(l). rantaisie pour clarinott© sur divors opéras, par M. Derryx, (Snel). - Une voix dii passé, romance chantée par Mlle Evelina van der Stichele de Maubus, (A. Sullivan). a) Premier quatuor, (Beethoven), b) Liebes Liedschen (W Tambert), pour deux violons. alto et violoncel- Ie, executes par MM. A. et E. Gaimant, Alb. Ligy et A. Petit. Chansonnette comique, dite par M. Debbaudt. Marche turque des ruines d'A- tliónes, pour syniphonie, (Beethoven). Le Rossignol, valse pour flute, avec accompagne ment de grand orchestre, exécutée par M. Van Se veren, tJulien). Ouverture de l'opéra Leiclite Cavallerie pour symphonie, (F. von Suppé.) Chanson de Barberine, ballade chantée nar MUo Evelina van der Stichele de Maubus, (Ch. Loret.) a) Séré- nade (Haydn), b) Menuet (Boccherini), pour deux violons, alto et violoncelle, exécutés par MM-, A. et E. Gaimant, Alb. Ligy etA. Petit. La St-Hu- bert. choeur, dirigé par M. Wenes, (de Rillé). Dernière pensée de Weber, fantaisie pour saxo phone, exécutée par M. E. Siroux, (Delannoy). Chanson vénitienue de l'opér* - II Bravo chan tée par M"« Evelina van der Stichele de Maubus, (G. Salnayre). Chansonnette comique, dite par M. Debbaudt. On travaille activement aux travaux d'ap- propriatioü du chateau de Bouchout destiné a servir de résidence a la princesse Charlotte soeur du Roi. La familie royale quittera ensuite le palais de Bruxelles pour venir habiter leur résidence d'été au chfiteau de Laeken. Lettre d'une maman a un instituteur. Monsieur le maitre Mon ills n'a pu se rendre a l'école aujourd'hui a cause qu'il avait perdu sa casquette, avec laquelle j'ai l'honneur de vous saluer. On lit dans la Liberia, journal de Rome - Aquatre heures de l'après-midi, sur la via Fiumara, trois jeunes gens, restés jusqu'ici in- connus, ont assailli un prètro qui accompa«nait uu enterrement a I'église. Ils i'ont violemment jeté a terre, et la chute a occasionné au visa»e des blessures jugées guérissables en buit jours On est a la recherche des coupables, et il est fort a désirer qu'on les découvre pour leur infli- ger le chatiment qu'ils méritent. Clertains faits se passent de tout commentaire. 11 est bon d'ajouter que la Liberia est une feuille libérale. Le correspondant de Mandalay du Calcutta englishman envoie les détails horribles sui vants sur le massacre récent de la familie royale de Birmanie dont nous avons déja parlé d'après nos depeches eonseil des jeunes courtisans et favoris du Roi, présidé par celui-ci, se réunit et il fut decide que 1 extermination des princes lui don- nerait seulement la sécurité. En conséquence, l'exécution immédiate fut ordonnee. Elle devait avoir lieu dans les prisons respectives des detenus. On trouva facilement des bourreaux de bonne volonté et a la tombée de la nu i t commencèreut les scènes d'horreur. foutelois, comme on naurait pu en finir en une nuit, vu le nombre des victimes dési°nés on choisitvingt personnes dans la série Celles-ci furent rouées de coups les femmes subirent les derniers outrages. Lorsquils succombèrent on jeta les cadavres dans un grand puits du jardin. Les enfants écartelés, taillés en pièces sous les yeux de leurs parents, et ceux-ci ne furent mis a mort quapres avoir assisté a ce supplice. Le prince de Meckra luttómoin des torturesatroces inhigees a sa femme et a ses enfants. II assista a la flagellation, jusqu a la mort.de sa vieille mère fe püit-fUS comment on jetaitson corps dans La familie de Thougyales deux Menghees le rent1e^mêmeesorlS (leUX ^'S 6t ^awo°n tempVqiS pres avoir assiste a cette lente et cruelle agonie. A COMINES.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2