conviction que donne la claire vue et 1'amour
de la vérité.Dans un langage limpide et émou-
vant, il exposa l'économie du projet Van
Humbeeck et mit le régime funeste et fatal
de l'Ecole sans Dieu en parallèle avec le régi
me bienfaisant et salutaire de la loi de 1842.
II détailla les heureux fruits produits par l'ar-
bre de 1842.11 montra ce que les enfants, les
jeunes gens, les families, la patrie, la société
entière, doivent it l'heureuse alliance de la
Religion et de l'Enseignement public. 11 dé-
nonpa les ravages eflroyables que l'absence
de la Religion, que la morale sans sanction et
sans Dieu, que fhostilité inévitable autant que
l'bypocrite neutralité des maitres va produire
dans les ames des enfants, dans le sein des
families, sur l'ensemble de la Patrie et de la
société. 11 lit ensuite un piquant rapproche
ment entre le Décalogue proposé et imposé
par Dieu et proscrit de l'Ecole, et le Décalo
gue promulgué par tous les orgrnes du Libé
ralisme et pratiqué par tous ses plus fervents
adeptes. A chaque trait l'orateur fut inter-
rompu ou par les applaudissements ou par
les marques de repulsion de fauditoire. L'o
rateur enfin établit jusqu'a la dernière évi-
dence que la loi nouvelle appliquée constitue-
rait un crime social, une apostasie religieuse
et un acte de trahison nationale.
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire
en entier cette conférence qui a tant impres-
sionné fauditoire. 11 y eut un vrai transport
chez les auditeurs, quand l'orateur demanda
pardon a Dieu pour la Belgique qui descend
si bas, qui oublie ii ce point les bienfaits
quelle a requs et qu'elle reqoit tous les jours
des mains de la Providence. Nous sommes,
-s'écria-t-il, un coin de l'univers béni
entre tous. Notre histöire nationale est mer-
veilleuse de faveurs et de bienfaits de toule
espèce. 'l'outes les nations nous envient no
ire bonheur et notre prospérité. Nous som
mes vraiinent les enfants gatés du Ciel. Et
en récompense de ces bienfaits, comme lé-
moignage de notre reconnaissance, nous
donnons au monde eet exemple inoui et
détestable d'une nation qui efface le nora
de Dieu de ses actes publics; nous sommes
presque les premiers it bannir entièrement
Dieu de l'école qui est son domaine; nous
sommes pour ainsi dire a la tête de ce mou
vement sacrilége, qui a pour but de procréer,
d'élever, de marier et d'enterrer nos enfants
en dehors dc l'Eglise et de toute religion.
Oui, Messieurs, je demande ii Dieu qu'il ne
chatie pas la Belgique it raison de ses crimes.
L'orateur conclut par la lecture d'une péti-
tion adressée au pouvoir législatif. Cette pe
tition fut acclamée par toute l'assistance.
Elle fera bien connaitre it ceux qui l'ignorent
encore quels sont les sentiments, la volonté
et les résolutions d'un peuple catholique.
M. Struye, membre de la Chambre des
Représentants, fut ensuite invité it prendre la
parole pour clore le Meeting.
II remercia cette grande assemblée des
pères de familie et des électeurs de tout de-
gré, du concours énergique et dévoué qu'ils
étaient venus apporter it la bonne et sainte
cause de la Religion, de la Patrie et de-la
Familie.
II dit. que nous sommes au moment solen
nel oü un peuple catholique doit montrer
comment il entend pratiquer sa souveraineté
nationale. Le peuple par les Électeurs consti
tue le pouvoir législatif. Les Électeurs dans
leurs cornices, comme leurs élus darts l'en-
ceinte parlementaire, sont appelés it assurer
au peuple de bonnes et justes lois. Le peuple
tout entier doit pousser électeurs et élus it
satisfaire it ce besoin suprème. C'est ce que
vous faiies ici aujourd'hui, Messieurs, en
protestant en masse contre la revision de la
Loi de 1842. La loi la plus nécessaire, la
plus indispensable it un peuple religieux et
catholique, comme le Peuple beige, est une
loi qui garantit i'enseignement religieux et
l'éducation catholique de la jeunesse, C'est
cette loi salutaire que les Libéraux vont
anéantir. C'est I'enseignement et l'éducation
catholique qu'ils veulent détruire. Merci done
ir vous tous, pères de familie, it vous tous,
j citoyens, électeurs ou non, qui êtes venus
soutenir ici par voire présence et par vos ac-
clamations les protestations aussi patriotiques
I que catholiques de la droite parlementaire.
La droite parlementaire, je puis vous 1 at-
i tester en pleine conscience, ne faillira pas a
sa mission et a son devoir. Appuyez-nous,
soutenez-nous. Appuyés, soutenus par le sen
timent universellement catholique du pays,
la droite sera forte, énergique, forte et éner
gique, plus qu'elle ne l'a été et n'a pu l'ètre
dans le passé, paree que le pays catholique,
endormi ou distrait, no la soutonait pas assez.
L'Union fait la Force! L'nissons-nous, Ca
tholiques, plus iiitimement que jamais avec le
Pape, avec nos Evêques, avec le Clergé.
N'ayons qu'un cceur, qu'une voix, qu'une vo
lonté, quand il s'agit des droits de Dieu, de
l'Eglise, du Peuple chrétien. Union dans 1 ac
tion!
Aujourd'hui, le pays catholique est réveillé;
demain, il sera debout! Le mouvement s'é-
tend d'heure en heure. En moins de trois se-
maines tous nos cantons poseront 1 acle
significatif et viril que vous posez aujour-
d hui.
Par les hasards, les tricheries et les illu
sions du mois de Juin, nous sommes a l'état
de minorité dans les Chambres législatives,
je le sais. Nous sommes done en situation
d'être battus demain au vote, jé le sais. Soit.
Mais si vous le voulez, comme le reste du
pays catholique, nous serons en situation
après-demain d'avoir notre revanche. Et ce
scandale, eet attentat et ce crime social, que
le projet de loi renferme, disparaitra.
Une imposante majorité catholique portée,
poussée par la volonté populaire, s'empresse-
ra de défaire ce que, par surprise et par ty
rannic, nos libéraux et nos gueux auront fait
contre Dieu et contre la société entière.
Alors, Messieurs, sur le terrain de I'ensei
gnement, ce ne sera la tyrannie pour person
ae, mais ce sera la liberté pour tous; alors,
Messieurs, au lieu du Prêtre hors de nos
Ecoles, ce sera l'Etat hors de toutes les Eco-
les!
Catholiques dupés hier, nous ne voudrons
plus être victimes demain, ni après-demain.
Confiance et courage done, c'est pour
Dieu, pour la Patrie, pour la Familie et pour
la Liberté!
Comptant avec Dieu, nous ne serons pas
trompés comme ceux qui ne veulent pas
compter avec Lui!
Une immense acclamation suivit cette cha-
leureuse improvisation dont nous avons es-
sayé en vain de reconstituer le texte, mais
dont nous croyons avoir assez exactement
annoté le sens et le caractère.
s'empresseront d'apporter leur obole ii Un,
OEuvre destinée it aider les families p'auvres
a maintenir intacts leurs droits et. leur liberté
Fete militaire.
Warnêton.
M. Desimpel, l'unique membre libéral du
Conseil communal de cette ville, est nommé
Bourgmestre!
Le ministre de l'Intérieur a attendu, pour
faire cette nomination plus qu'étrange, que la
discussion de son budget fut terminée. La
nomination a été taite a l'instigation de M.
Carton. C'est tout dire. Du moment oü M. le
sous-préfet en lunettes d'or s'occupe des
affaires, on peut être certain de voir des me-
sures violentes.
Denier des écoles catholiques.
Nous apprenons que la Commission du
Denier des écoles catholiques a décidé qu'un
concert serait donné au profit de cette OEuvre
le Lundi de Paques, dans la salie du Cercle
Muiscal.
Cette fète est organisée avec le concours
des Fanfares catholiques et de la section cho
rale du Cercle musical. Plusieurs amateurs
distingués y prendront part.
Nous sommes convaincus que tous ceux
qui ont it coeur de protester contre les projets
li barheides do nos mi nistres francs-macons
Nous apprenons qu'il sera donné, en outrt.
dc la fète militaire organisée au bénéfice de-
inondés de Szegedin et annoncée pour le 1]
Avril, un Concert par les deux musiques du
ler Régiment de ligne et du 2" Régiment de
Guides, ie Dimanche suivant, aux Halles, a
midi précis.
L'entrée sera de cinquante centimes, ei
chaque personne recevra, en entrant, un
niéro pour participer a une magnifique tom
bola.
On peut s'adresser au Secrétaire de
Commission organisatrice, Nouveau Marchè-
au-Bois, 61, pour les cartes de la fète du 17;
même adresse pour les personnes qui auraient
l'aimable intention de destiner uu objet ii la
susdite tombola.
Communiqué
M. J. Deschrevel, ancien élève du collége
St-Vincent de Paul, a Vpres, vient de passer
avec la plus grande distinction sou premier
examen de doctorat en médecine.
Chambres legislatives.
Le Sénat s'est ajourné jusqu'a convocation
ultérieure après avoir vote !c budget de l'In-1
struction publique, divers projets de loi et iel
budget de l'Intérieur.
La droite s'est abstenue au vote de ce der-
nier budget. M. d'Anethan a formulé les mo-
tit's de cette abstention.
Je n'ai pas voté, dit-il, contre le budget
parceque je n'ai aucune objection a faire ii la;
plupart des allocations demandées.
Je n'ai pas voté pour, paree que les ex
plications données par M. le ministre de l'in-
térieur pour justifier ses actes dénotent un
système qui me parait arbitraire quant aux
destitutions, pas suffisamment impartial quant
aux décisions en matière électorale et con-
traires a l'esprit de la loi de 1836, a la volon
té des électeurs et a l'intérêt communal quant
it la nomination des bourgmestrée et écbe-
vins.
C'est en quelques mots tout un réquisitoire,
et l'administration de M. Rolin ne pouvait
être ni mieux définie, ni frappée d'un plus
juste blame. L'opinion publique ratifieracei
verdict vengeur.
La Chambre des Représentants a terminé
la discussion du budget des Travaux publics.
Elle a entendu hier l'interpellation adressée
it M. Rolin au sujet de la circulaire Heyvaert,
ordonnant aux Bourgmestres d'aflicher un
extraitdu mandement Rolin.
La séance a été orageuse. C'est dans le
tapage que la gauche cherche toujours a
noyer les justes revendications des catholi
ques.
M. Woeste a prononcé un excellent dis
cours. 11 a montré que le Gouvernement vou-
lait tromper la bonne foi publique mais que
la résistance du pays u'en deviendrait que
plus énergique.
La Chambre se réunira le 22 Avril. La dis
cussion de la loi sur I'enseignement est tixéc
it ce jour
Bomare et Gaillon l'attribuent au genre d'alimen-
tation; Bory de Saint-Vincent a la production,
d'une certaine quantité de matière verte de
Priestley, virtus colorativaMM. Goste et Valen
ciennes afflrmenf que cette coloration est le signe
d'une maladie de I'oie, analogue a celle qu'on
donne aux oies pouraugmenter le volume de ce
viscöre succulent.
Quoi qu'il en soit, on peut avancer, suivant
1'opinion la plus ascréditée, que cette coloration
est provoquée par una maladie, et qu'elle est ac-
eompagnée d'un accroissement de cellules adi-
peuses qui modilient heureusement leursqualités
hromatologiques -.
Cette phrase est du docteur Jaillard, et elle
vaut son pesant d'huitres vertes.
Les huitres vertes étant meillueres et plus
chères que les autres, on devait essayer d'en
labriquer sans les envoyer a Marennes ou a
Ostende. Les moyens ne manquent pas. Un des
plus simples consiste a immerger les huitres
dans un bainde set de cuivre.
Le docteur Jaillard cite un arrivage de i2h
15,000 de ces huitres qu'on vendit sous le nom
d'huitres de Portugal. Plusieurs personnes ont
été l'ortement indisposées aprós en avoir mangé
une demi-douzaine seulement.
Par parenlhèse, il nous semble que ce fait
constitue une preuve sérieuse contre les méde-
eins qui prétendent que les seis de cuivre sont
inotfensil'S',
Le inoyen de roconnaitre les huitres falsifióes
est a la portée de tons les amateurs de ce moll us
que delectable. Les vraies huitres Marennes ne
sont colorées que dans fours feuillets. Los hui
tres colorées artificiellement le sont dans toutes
leurs parties.
En cas de doute, versez une cuillerée de vinai-
gre sur l'huitre préalablement dóbarrassée de son
eau, et percez l'aniraal avec une aiguille, qu'on
laisse pendant quelques heures en place. Si l'hui-
tre a été colorée par un sel de cuivre, l'aiguille,
j quand on la retirera, sera couverte d'une couche
I rougeatre.
1
Nous parlions plus haut dj la falsification du
j vin par la fuchsine; cette matière sert aussi a
falsifier le sirop de fruits.
Voici un moyen simple proposé par M. Flucki-
ger de reconnaitre cette fraude. On étend d'eau
le vin soupconné jusqu'a ce que le mélange n'ait
plus qu'une coloration rouge faible. En y ajoutant
de l'eau de chlore, le rouge devient plus foncé et
sale. Si l'on ajoute de l'eau de brórne, il se pro-
I duit une couleur violette et bientót des flocons
j violets. La couleur naturelle rouge du vin et des
j fruits est au contraire détruito par le chlore et le
bróme. L'addition de l'une ou l'autre de ces ma-
tières amène une coloration jaune pale.
E, Via n,