IIenri I WEim - Storm.
Georges de Vinck.
ÉLECTIONS PROVINCIALES
ORGANE CATHOLIQUE DE LA RR ON D ISSEM.EN T.
SAMEDI 17 Mai 1879.
10 centimes le numéro.
14® année.
Nü 1896.
L'Association conservatrice d'Ypres vient de procla-
mer pour candidats
MM.
La reunion était fort nombreuse. Les électeurs avaient
tenu dans les circonstances présentes a témoigner de
leurs sentiments francliement el carrémcnt catholiques.
L'enthousiasme qui a accueilli les noms des candi
dats et l'accueil chaleureux fait a lenrs paroles ne
laissent aucun doiite sur le rcsultat du serutin du
26 Mai
Les noms des candidats catholiques sortiront ce jour
la triomphants de 1'urne électorale et la cause catlio-
lique ajoutera une victoire nouvelle a toutes cellcs
qu'elle a rciiiportées depuis dix ans.
Cantons Judiciaires d'Ypres.
On s'abonne rue an Beurre, .66, a Ypres, el a tons les bureaux de poste du royaume.
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Sainedi.
Le prix de raboanerneptpayable par anticipation, est de 5 fr, 50 c. par an pour tout
le pays; pour l'dtranger, le po.rt 'en. sus.
Lés abonnement» sont d'un an et se régularisent fin Décetnbre.
Les articles et communications' doivent être adregS(is franc de port a l'adresse ci-des'sus.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal paient
30 centimes la lighe. Les insertions, judiciaires1 franc la ligne, Les nu'méros supplé-
mentaires content 10 francs les cent exefnplaires.
'Pour les annoncés de France et de Belgiqné'(itxcepté les 2 Flandres) s'adresser a YAgence Havas
i L.qlfite, etO Bruxe.lles, 89, Mapché aux Herbes, eta Paris, 8, Plgce de la Bourse.
Designation des locaux dans lesquels aura lieu a Ypres, le 2(5 Mai 1879, a
9 heures pi'écises du matin, l élection de deux membres du Conseil Provin
cial, avec indication des Communes qui composeront cliaque bureau.
b" BUREAU. (Bureau principal). A l'llotcl de Ville (Salle bleue).
Les électeurs de la ville d'Ypres depuis, Ja lettre A jusq.u'a la lelt.ro D
inclusivement..
2e BUREAU. A UHotel de Ville, rez-de-chaussée, Salle de reunion du Corps
des Sapeurs Pompiers.
Les électeurs de la ville d'Ypres depuis la lettre E jusqu'a ia lettre R
inclusivement, ainsi que les électeurs des Communes de BrieJen et de
Yoormezeele.
5b BUREAU. Au local des Halles, rez de chaussée, ancien Magasin au hcublon.
Les électeurs de la ville d A pres depuis la lettre S jusqu'a Z inclusivement,
ainsi que les électeurs des Communes de Sl Jean, Zillebeke et Zuydschote.
4e BUREAU. Au local des Halles, (entree en face de la Boueherie).
Les électeurs des communes de Becelaere, Diekebusch, Gheluvelt, Vlamer-
tinghe et Woeste»
5' BUREAU. Au local des Halles, (entree sous le Nieuwwerk).
Les électeurs des communes de Boesinghe, Noordschote, Oostvleteren et
Reninghe.
6e BUREAU. Au local de l'école Communale des garcons, rue Sl Nicolas,
classc n° 0bis'
Les électeurs des communes de Bixscliote, Elverdinghe et Langemarek.
Résumé politique.
ROME.Un eonsistoire a été tenu le
1Alai pour la remise du cliapeau et de l'an-
neau aux nouveaux oardinaux: NN. SS. Pecca,
llergenroether, Newman et Zigliara.
Le St-Përe a nommé ens.uile un grand
nombre d'évêques.
FRANCE. [./interpellation annoncée
par M. CliesnelOng, relativeinient au renvoi
devant le Conseil d'Etat des pourvöis des
instituteurs congréganisles, a été produite
devant le Sénat. Le ministre de l'lustruction
publique a délèndu sa conduite et deinandé
de passer a l'ordre du jour, ce que le Sénat
s'est empressé de faire. Les victimes étaient
des cléricaux.
M. Ferry, a annoncé que le gouvernement
prépare un projet de loi suppri-maut la lettre
d'obédience. G est la fermeture des neuf dix-
ièmes des écoles religieuses.
RLSS1E. - Le gouvernement vient
d'étendre les mesures de rigueur, prises con-
tre les nihilistes, a un grand nombre de pro
vinces.
L'Europe est-elie menacée de voir des
difFicultés naitre entre la Russi'e et l'Empire
d'Allemague? Les journaux de ces deux pays
entretiennent depuis quelque temps une polé-
mique des plus agressives. L'ambassadeur
rasse a Berlin s'est plaint a M. de Bismarck;
celui-éi lui aurait répöndu: Intentcz un pro
cés aux journaux dont vous avez a vous plam-
dre.
Quoi qu'il en soit, on en est. a une guerre
de recriminations et d'attaques excessivement
apres.
Au Parlement on a décidé de passer h
la troisième lecture de.cerlaines parties de la
loi do douanes. Aucune solution n'est intör-
venuc pour les droits les plus discutés.
gL'Empereur Guillaume so rend ra eet
été a Ems et a Gastein.
ESPAGNE. Les avis de Madrid con-
lirment les projets de manage du roi Alphon-
se avec l'arehiduchesse Christine d'Autriche.
HOLLANDE. - Les Directeurs de la
Afiiikaansclie Ilaiidelsvereaiiging et de la
liotterdamsche Haitdelsvereeniging out pris
la fuite. Ges messieurs sont accusés d'avoir
depuis sept ans présenté de faux bilans a
leui'S actionnaires. L'émotion est grande a
Rotterdam.
Une crisp sérieuse sera évidemment la sui
te de ces départs précipités.
ANGLETERBE. La paix n'est pas
encore conclue avec Yacoub-Klian, mais les
négociatious sont, en bonne voie. La grande
Bretagne ne laissera pas échapper l'occasion
de terminer une'guerre qui lui a causé de
grands embarras.
Au Cap les inouyements militaires contre
Ips Zoulous ne tardei'ont pas a être éntainés
avec une nouvelle vigueur.
Trucs libéraux.
Au début de la discussion, engagéc a Ja
Ghambre, sur le projpt-Yan Humbeeck, les
membres de la gauche se défendaient avee
soin de toute hostilité contre le catholicisme.
Cette attitude, contrainte et peu sincère,
n'a pas duré longtemps.
M. Grombez a commence par décrier le
clergé cathóliqiic avec une passion sans me-
surë''et, après lui, plusieürs' oraleurs libé
raux, nbtanimèhl M. De Yigne, se sont atta
qués au catholicisme lui-inê'mc.
11 est aujourd'hui établi que si la loi de
1842 est revisée, c'est en baine du sacerdocc
catbolique et de la doctrine qy'il enseigrie.
Oft détesto le prêtre et on repousse la re
ligion, ses dogmes et sa morale.
Cela étant, il y a lieu de demander ii nos
adversairès, comuic M. Coomausï'a fait ;i Ia
GhambreSi les pretres sont d'abomina-
bfesgéns, si la doctrine catbolique est une
doctrine odieuse et funeste, pourquoi done
conviez-vous ces mêmes prêtres a enseigner
cette même doctrine dans vos écoles, avant
ou après les beures de classe
Nos Gaeux se sont bien gardés et ils se
garderont' bieb de réporidre A cette question.
Elle les accule, en effet, dans une impasse
et' les force a opter entre l'aveu d'une incon-
séquence et l'aveu d'une hypocrisie.
li est absurde de chasser le catholicisme
de l'école par la porte de devant, sous pré-
texte qu'il oblitèré le sens moral et de le réin-
trodujre dans l'école par fa porte de derrière,
sous préte'xte que cette satisfaction est duo
aux consciences catholiques.
La vérité nous oblige d'ailleurs de recon-
haïtré que nos adversaires ne commettent pas
cette inconséquencc et que leur attitude tend
de plus en plus a démontrer que la tolérance
laissée par le projet de loi ;i i'enseignement
religieux dans l'école est un piége, un leurre,
un artifice de pure lactique.
On oflfrc au clergé d'enseigner le catécbis-
me avant ou après les beures de elasse; mais
ón lui fait cette offre dans des conditions im
possibles au point de vue pratique et inaccep-
tables au point de vue moral.
En d'autres termes, ou offre avec la certi
tude d'aller au devant d'uii refus, et l'on cber-
che ainsi a cümulér le bénéfice du radicalis
me avec les apparences de la modération.
Journal d'Ypres,
eb