ELECTIONS PROVINCIALES
ORGANE CATHOL.IQUE DE L'A RRONDISSEMEN T.
MERCREDI 21 Mai 1879.
10 centimes le numéro.
14e année.
N° 1397.
du '26 Mat 1879.
Candidats de l'Association conservatrice d'Ypres,
Cantons Judieiaires d'Ypres.
f)n s'abonne rue au Beurre, 60, a Ypres, ot a tons les bureaux de postc du rovaunie.
Designation des locaux dans lesquels aura lieu a Ypres, le 26 Mai 1879, a
9 lieu res precises du matin, rólection de deux membres'du Gonseil Provin
cial, a vee indication des Communes-qui cornppseront chaque bureau.
Tr BUREAU. (Bureau principal). A ITlötel de Vi I le (Sal le bleue).
Les électeurs de la villes d'Ypres depuis la Icttre A jusqu'ii la lettre D
inclusivenient.
BUREAU. A 1'Hötel de Villo, rez-de-eiiaussée, Salle de reunion du Corps
(les Sa peu rs Po nip i crs.
Les électeurs de la villo d'Ypres depuis la lettre E jusqu'a la lettre R
inclusivenient, ainsi que les électeurs des Communes de Brielen et de
Voormezeele.
;T BUREAU. Au local des Halles, rez de chaussée, ancien Magasin au Iicublon.
Les électeurs de la ville d'Ypres depuis la lettre S jusqu'a Z inclusivenient,
ainsi que les électeurs des Communes de S' Jean, Zillebeke et. Zuydschote.
4e BUREAU. Au local des Halles, (entree en face de la Boucheric).
Les électeurs des communes de Becelaere, Bickebuscli, Cheluvelt, Vlamer-
tinghe et Woesten
5C BUREAU. Au local'des Halles, (entree sous le Nieuwwerk).
Les électeurs des communes de Boesinghe, Noordseliote, Oostvleteren et
Reninghe.
6e BUREAU. Au local de l'école Communale des garcons, rue Sl Nicolas,
classe n° 0'"is-
Les électeurs des communes de Bixschote, Elverdingbe et Eangemarck.
Agriculture.
On sail que le Gouvernement de l'Empire
allemand clierche a faire admettre par le
Reichstag un tarif douanier qui modiliera
complétement l'état des relations commercia-
les de ce pays avec les autres nations euro-
péennes.
L'industrie agricole est grandement inté-
i'essée. dans, cette question. A ce titre nous
feproduisons la lettre adressée par M. le B™
de Thungen, grand propriétaire bavarois, it
M. de Bismarck, et la réponse que ce dernier
Li a faite.
La lettre de IvL de Thungen a été adressée
au comte Guillaume de Bismarck, avec priè-
re de la remettre a son père:
Résum politique
FRANCE. Le ministère francais n'avait
pas encore asscz de difficulté a se mettre
d'accord. 11 vient de trouver une nouvelle
pomme de discorde.
M. Le Royer, vexé de ce que M. Paul de
Cassagnac ait jeté h la barbe desministr.es
cette ordure tolérée: «A bas la calotte
veut poursuivre non pas l'auteur de cette
infamie-— mais le rédacteur du Pays qui
demandait des poursuit.es contre l'auteur de
ce pamphlet.
M. Lepère ne veut pas.
M. Jules Ferry le veut., et il avait memo
déjït remis Samedi a M. Gambetta une de-
mande en autorisation de poursuites contre
1'honorable depute du Gers, quand M. Lepère
est venu demander de n'en pas tenir compte.
Lesministres sont toujours en accord par-
fail d'ailleurs.
11 parait que le Président de la République
ne cache guèrc ii ses r'amiliers son inquiétude,
et il parait convaincu même que, vu l'état des
partis et la puissance de plus en plus grande
des intransigents, la République Grévy n'a
plus de longs jours.
Lcs.comités dits de secours aux avnnistiés,
et favorahles au socialisme et it la Commune,
se multiplieut d'une facon fort inquiétante,
non-seulement a Paris, mais aussi dans les
départements.
ALLEMAGNE. La discorde règne
dans le camp nalional-iibéral en Allemagne
et les discussions sur le projet douanier önt
attisé le conflit a un point tel, que la dissolu
tion du groupe parlementaire semble immi
nente. On doute que l'ancienne majorité
puisse se reconstituer et l'opinion générale
semble être que de nouveaux groupes se for-
meront et qu'un certain nombre de nat.ionaux
libéraux se railieront a d'autres partis. Les
autres groupes ont été beaucoup moins ébran-
lés par cet important débat et, par les votes
auxquels il a donné lieu; la majorité gouver-
nemeutale, dont le parti conscr.vateur forme
la base, aurait même fait it cette occasion des
acquisitions préeie.uses.
SUISSE.La peine de mort vient
d'etre définitivement, réintroduite en Suisse.
Ene dépêche nous annonce qu'ellc a été ac-
ceptée par 200,000 volx centre 180,000 et
par treize cantons contre neuf. Les radicaux
sont consternés. lis s'attendaient a triompher
et leur presse avait déji escompté cette vic-
toire,
Ce vote important prouve que les idéés
radicates sont en forte baisse en Suisse et
Ton peut s'attendre ii voir une reaction salu-
taire se manifester par d'autres actes plus
importants encore.
ITALIË. Dans un mémoire adréssé
;Vla Cliambre italienne, le ministre du com
merce pose la question de portefeuille pour
les dispositions fóndamentales du projet ten-
dant it faire cesser le cours légal des billets,
et. ii établir un régime de liberté pour les ban-
ques, moyennant un dépot de rente. Pour les
autres dispositions, le ministre consent ii in-
ti'oduire les modifications qui seraient propo-
sées. II réfute les objections de droit t'ormu-
lées contre la loi. La restriction de la circu
lation est utile aux établissemeuls embarras-
sés pour l'échauge de leurs billets. Le projet
n'est pas nuisible aux intéréts du commerce.
Le ministre soutient la néc-essité du système
de la liberté des banques sur la base du pro-
gramme financier de la gauche.
RUSS1E. Des avis de Berlin annon-
cen.t qu'il y a en ce moment trente k quarante
mille personnes incarcérées dans les prisons
de la Russie d'Europe. Plus de la moitié sont
des condamnés. politiques et des personnes
suspectes.
Journal d'Ypres,
Le JOURNAL, DTPRKS parait le Mercredi et le Saraedi
Le pi'ix de l'abonnemeutpayable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout
le pays.; pour létranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre.
Les articles et communications doivent être adresséS franc de port a l'adresse ci-dessus.
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j 30 centimes la ligne, Les insertions judieiaires, l franc la ligne. Les numéros supplé-
mentaires content 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser a VAc/ence Hemos
i Lafftte, et O Bruxellas, 89, Marclié aux Herbes, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Henri weins - Storm.
Georges re Yïnck,
Rossbaok, en Bavière, le 12 Avril.
J'ail'honneurde vous envoyer un certain nom-
bre de lettres d'adhésion a la nouvelle politique
douanière, avec prière de les faire parvenir a
Son Altesse votre père. Jedois dire expressé-
ment que l'adhésion est donnée exclusivement au
programme do votre père, du 5 Décembre 1878,
mais non au present projet de tarif quo s'óloigne
dn programme sur plusieurs points. Le program
me avait pour but declare d'assurer le budget de
l'Empire et d'accorder a l'ensernble de 1'industrie
nationale une protection modérée en frappant
des droits sur toutes les marchandises importées
Le présent projet de tarif ne répond pas com
plétement a cette intention. II n'aeeorde pas a
j'agriculture une protection suffisante et propor-
tionnée a eelle qui est donnée au commerce et ;i
l'industrie il permet a un grand nombre de
marchandises et surtout a des produits de l'agri-
culture, a la laine, au lin, aux peaux, au bois de
chaud'age, etc., d'eutrer sans payer de droits. Le
projet de tarif est au fond ua tarif protecteur
pour l'industrie, et un compromis pour l'agricul-
ture, car tandis que, par exemple, le fer est pro
tégé par tm droit de 20 p. c. et plus du prix actuel,
le seigle n'a obteuu qu'un droit de 3 p. c. On ne
protege dans une certaine mesure: que les ani-
maux, les produits aniaiaux; des industries se
rattaehant a 1'agriculture, le houblon, mais le
droit frappé sur le blé est absolumentinsuflisant,
car il équivaut a peu prés a un simple droit sta-
tistique.
Or, le blé est et restera toujours le produit
principal de l'agriculture en Allemagnè; on ne
peut en restreiudre davantage la culture sans
cpmpromettr-3 la culture sérieuse de la terre; ear
sur les 51 millions d'hectares que comprend la
suporflcie de l'Empire allemand, il n'y en a plus
que 14 millions, e'est-a-dire 25 p. c., qui soient
eonsacrés a la culture du blé, tandis que l'Angle-
terre consacre 33 p. c. de sa superflcie a la cul
ture du blé; l'Ecosse et l'Autriche, avec leurs
montagnes, en consacrent 30 p. c. au memo objet.
Si done on veut róellement venir on aide ;i
l'agriculture allemande et rendre l'Allemagne,
dans son alimentation, indópendante de l'étran-
ger, il fa ut avant tout frapper un droit trés fort
sur les blés, un droit tel que le réclame le tarif
élaboré par le congres des agriculteurs alie-
mands. L'agriculture ne peut se contenter des
droits proposés par le projet de tarif; il taut
qu'elle tache a tout prix de les faire-élever, et il
faut qu'ils soient élevós sans retard, car le projet
une i'ois de ven u loi, il n'y aura plus riena obte-
nir pendant des années. Si ces efforts restent vains
il faudra que l'agriculture allemande vide le ca-
licejusqu'ala lie et ellemaroheralentement, mais
sürement a sa ruine.
Les classes moyennes de la campagne dispa-
raitront: les riches capitalistes achètefont a bas
prix des latifundia, ils convertiront les champs
en paturages; lepaysanrèdeviendra ce qu'il était
il y a deux mille ans: berger; une partie émigre-
ra, le reste se fera socialists, ot la révolutiou so
ciale éclatera pouraboutir au eésarisma