BELLE FERME
M A E I G R A S,
A VENDUE ES LA VILLE D'YPRES,
3 hektaren Maeigras,
haut a un ou deux doigts prés, de sorte
qu'il s'établit un courant d'air continuel au-
quel le voyageur ne peut remédier; les car-
reaux de vitre des portieres rerauent sans
cesse et le bruit qui en résulte rend la con
versation très-difficile.
Le gouvernement qui trouve des mil
lions ii jeter dans ce gouffre qui s'appelle
le Palais de Justice de Bruxelles et dansje
nesais quel Panthéon a ériger, t'erait mieux
d'en employer un demi a restaurer les voi-
tures de 1e classe du chemin de ter. qui
reunissent tous les jobs avantages dont je
viens de parler. Patrie
On lit dans la Patrie de Paris
ll vient de se tenir en Allemagne, ii
Brunswick, un congrès pédagogique. Ce
congres a conclu ii la nécessité de maintenir
l'enseignement religieux dans l'é.cole. Cette
décision est bonne ii signaler au moment
oü en France et en Belgique; on s'engage
dans une voie contraire.
d'etre assidu au club et aux courses, beau-
coup de catholiques en sont arrivés a consa-
erer leur vie entière et une grande partie
de leurs revenus ces plaisirs.
Bien faible est trop souvent la part des
bonnes ceuvres et des pauvres dans ces
budgets plantureux oü la toilette de Mada
me suffirait it batir chaque année une école,
et le traitement des jockeys en payer les
professeurs et l'entretien. Parlerai-je de
l'indifférence personnelle de tant d'hommes
et de femmes au coeur naturellement géné-
,reux, que la mollesse de l'éducation pre
mière, l'attrait des plaisirs et la vie facile
du grand monde tiennent complètementéloi-
gnés des oeuvres catholiques
Nous souffrons sous ce rapport en Belgi
que d'une plaie qu'il serait dangereux de
dissimuler plus longtemps, de peur qu'elle
ne devienne incurable. Qu'on nous pardon-
ne cette franchise; nous n'avons dans le
coeur aucune amertume contre la noblesse,
ni contre la richesse, mais, au risque de
blesser quelques oreilles trop habituées ii
n'entendre que des louanges, nous avons
l'ambition de servir la vérité
Amicus Pluto, sed magis arnica Veritas.
Le niveau égalitaire sous lequel la Révo-
lution a brusquemenl abaissé toutes les
classes de la société, le dédain libéralement
octroyé la noblesse out contribué, dans
une large mesure, ii écarter les descendants
de nos vieilles races des fonctions publi-
ques, de la magistrature, du barreau, de
l'armée même. Rejetés tout d'un coup dans
la masse du peuple, sans égard pour les
servicesdésintéressés qu'ils avaient rendus,
et pour ceux qu'ils pouvaient rendre encore
la cliose publique, les privilégiés de l'an-
cien régime se sont retournés vers la vie
de plaisir la chasse, les courses, les thea
tres, les fêtes mondaines. lis y out trouvé,
sinon un aliment a leur activité et ii leur
intelligence, du moins cette souveraineté
légere, mais incontestée, de la mode, du
turf et du sport, dont ils se contentent,
depuis que toute autre prééminence sociale
a été arrachée.
Ce n'est pas a eux seuls, comme le remar-
que si justement M. Taine (1), qu'il fairt
reprocher leur éloignement de la vie poli
tique et sociale du XIX* siècle c'est avant
tout l'égoïsmc égalitaire de notre société
moderne. Celle-ci a tellement abaissé les
barrières ii l'entrée des fonctions sociales,
que bon nombre de nobles de vieille roclie
refusent d'y entrer et d'y coudoyer tout le
monde. Indépendants du pouvoir par leur
fortune, portenrs de noms respectables et
de litres glorieusement conquis par leurs
ancêtrés, au service de la patrie, ils ont
protesté par l'abstention contre le nivelle-
ment universe!. La bourgeoisie, tout enta-
mée qu'elle fut par la Révolution, a dü
porter presque seuie le clioc du grand
combat entre l'erreur et la vérité, depuis
quatre-vingt-dix ans.
Cette faute, qu'excusait jusqu'ii un cer
tain point le régime de paix et de liberté
dont jouissait la Belgique, aura néanmoins
grandement contribué a ouvrir au large les
portes de toutes les fonctions et celle du
pouvoir lui-même aux ennemis de l'ordre
social chrétien. Le travail des Loges ma<;on-
niques s'est fait dans l'ombre aujourd'bui
les masques sont tombésles yeux les moins
clairvoyants peuvent constater que l'hypo-
(1) Les origines de la France contemporaine;
passim
crisie des uns et l'audace des autres sont
parvenues circonscrire complétement les
principaux éléments de l'influence sociale.
Tous les éléments paraissent anéantis,
Yienne encore la loi portant suppression de
l'impót sur les foyers, et les luttes politi-
ques ne seront plus même possibles dans
notre catholique Belgique. Pour nous déga-
ger des chaines qui nous étreignent, il ne
faudra rien moins que la guerre religieuse
qui s'annonce sur le terrain de l'enseigne
ment primaire.
Cette guerre, nous remercierons un jour
Dieu de nous l'avoir envoyée. Elle rendra
la noblesse, aux grands propriétaires,
aux riches, un röle personnel a remplir,
une action indépendante et souveraine a
exercer, un terrain non encore envalii, sur
lequel ils pourront prendre place les pre
miers, se fortifier solidement, et jeter fière-
ment le gant, comme jadis leurs aïeux, aux
ennemis de Dieu et de la patrie.
Nous voudrions dire aux memhres de la
vieille noblesse beige Souvenez-vous de
vos ancêtrés, etsongez a vos enfants.....
Descendants des croisés, vos glorieuses
traditions de familie, vosnoms, vos armes
dont vous ètes si légitimement tiers, ne
rappellent-ils pas autre cliose qu'un peu
de faste, qu'un peu de bruit dans l'histoi-
re Ne sentez-vous plus bouillonner dans
vos veines ce noble sang qui, aux Croi-
sades,puisdans les guerres innombrables
contre l'étranger, et chaque fois que la
Foi, ia liberté et l'honneur étaient en jeu,
fut versé profusion sur tous les champs
de bataille de la chrétienté Rentrez
en vous-mêmes si vos ancêtrés qui guer-
royaient vaillamment toute leur vie, et ne
portaient d'autre écu que leur bouclier,
d'autre beaume que leur casque de com-
batsi ces hommes qui ont illustré vos
noms par leur courage et leur dévoue-
ment, et non par leur luxe et leurs riches-
ses, voyaient leurs descendants vivre dans
le faste ét l'indolence, et ne plus porter
leur écu, leur casque et leur cri de guerre,
que sur leurs voitures, sur leurs bagues,
sur les orfrois de leurs chevaux et de
leurs valets, quel sentiment de tristesse
et d'indignation les saisirait, en retrou-
vant si peu de lidélité ii leurs nobles et
fières traditions Comme ils devraient
rougir de leur propre sang, et presque
regrettep de voir leur race prolongée en
d'aussi pales successeurs.
(A continu ff.)
Nous lisons dans 1 'Echo du Parlement
L'Etoile a annoncé que le ministère, en
quête de nouvelles ressources financières,
songe établir I'impot sur le sel.
Nous avons de sérieuses raisons de
révoquer cette nouvelle en doute.
L'Etoile, de son cöté, maintient qu'il a
été séiieusement question de rétablir la
gabelle. S'il en est autrement aujourd'bui,
c'est que le ministère a changé d'avis.
Un de nos abonnés nous écrit:
Mes affaires m'obligent a voyager sou
vent, et l'autre jour, allant de Bruges
Bruxelles, j'entendis trois Allemands se
plaindre haute voix du detestable état de
nos voitures de lc classe. En effet, il y a de
quoi: l'intérieur de ces véhicules est mal-
propre, l'étoffe des coussins est salie, les
coüssins eux-mêmes sont aplatis comme
des planches; Hes portières se fermenten
Chronique judiciaire.
Necrologie.
Faits divers.
ÉTAT-C1V1L DE LA VILLE D'YPRES,
0'QRIGINE PATRIMONIALE
Commune de Bixschote.
Une Belle et Bonne FERME, d'une
contenance de 22 hectares 55 ares
90 centiares, située a Bixschote, ar
rondissement d'Ypres, a l'est prés du
village.
Occupée par le sieur Charles War-
lop,
Mise-a-Prix settlement cl 85,000 fr.
L ADJUDIC ATION DEFINITIVE,
JEÜDI 49 JUIN 1879,
a 2 heures de relevée a l'estaminet
Cour de 5le Barbe, Marché au Bétail,
a Ypros.
Par le Ministère du Notaire VAK*
DERMEERSCHj résidant a Ypres et a
l'intervention de son collègue Mc
LEHOfJ, Notaire a Tournai.
Openbare Ver hooping
ie Cfhchirelt.
DYNSDAG 24 JUNY 4879,
(St-Jansdag,)
ten 2 uren namiddag, zal er voorts
gevaren worden, in het beluik van
het kasteel van Mevrouw Vandenpef.-
reboom, langs de k'alsyde naer Yper,
tot de verkooping van
verdeeld in koopen
ten gerieve van eenieder.
Er zal tyd van betaling verleend
worden aen de koopersdie goede en
bekende borg zullen stellen.
Door 't ambt van den Deunvaerder
Cliarles Costeuoble, t'Yper.
Ce n'est. pas la première fois que des violences
de ee genre sont commises par des soldats ap-
partenant au corps de correction envers de<
auditeurs militaires dans l'exercice de leurs
fonctions ou des officiers supérieurs siégeant a
conseil de guerre. II est a espérer que des mesa
res spécialesseront prises pour éviter le retour
de faits aussi liautement regrettablés.
P. S. La blessure de M. Tempels n'offrepas
de gravité.
Voici dans quel ordre les regiments se reu-
dent au camp de Beverloo
2 au 21 Mai: 3e et 5C de ligne, 1 bataillon du2«
chasseurs a pied;
21 Mai au 9 Juin: 6e et 14» de ligne, 1 bataillon
du 2C de ligne;
y au 28 Juin 76 et 11° de ligne, 1 bataillon du
12* de ligne;
28 Juin au 18 Juillet: S'do ligne, 3" chasseurs a
pied et grenadiers;
18 Juillet au 6 Aoüt: 9" et 10" de ligne, 1 batail
lon du 4e de ligne;
6 au 25 Aoüt: ler et 2° de ligne;
Le 4% 12e et 13° de ligne et lor chasseurs a pied,
exécutent respectivement leur tir dans lesdmies
d'Ostende et dans les bruyères d'Arlon et de
Castiau.
La cour d'appel de Bruxelles a prononcé son
arret en cause du préccrseür d'Anvers appelant
d'un jugement du tribunal d'Anvers qui l'avait
condamné a 4,000 fr. de dommages-intérêts en-
vers Mgr l'Evêque de Santander et a diverses in
sertions. Lejugement du tribunal d'Anvers a été
confirmé quant au principal et légèrement modi-
flésurle point des insertions dans les journaux.
Espérons que la lecon profitera au précürseur
et aux feuilles gueuses qui n'ont pas pour abriter
leurs calomnies contre le clergé les immunités
dont se couvrent MM. Frère, Bara, Bergé et au
tres.
LeTrós-Rév. M. Tangtie, chanoine titulaire de
la cathódrale de Bruges, est décédé le 9 Juin
1879, al'age de 77 ans.
Mgr Bataille, Evêque d'Amiens, est mort
Lundi. Mgr Louis-Désiré-César Bataille était né
a Houplines (Nord,) le 23 Aoüt 1820. II fut préco-
nisé Evêque d'Amiens dans le Consistoire du 25
Juillet 1873 et sacré le 21 Septembre suivant,
dans l'église Saint-Jacques de Douai, dont il était
archiprêtre. Ginq années d'épiscopat avaient
suffi pour mettre en relief le zèle pastoral et les
éminentesvertus de Mgr Bataille.
Un acte de violonce a été commis Lundi
matin all heures, a la prison des Petits-Carmes,
envers un de nos hauts magistrals, dans l'exer
cice de ses fonctions. M. Tempels, auditeur mi
litaire, dressait les actes d'appel interjeté par
les militaires condamnés par le conseil de guerre
du G courant. Au moment oü l'honorable ma-
gistrat signait les pieces relatives au soldat cor-
rectionnaire Verschelde, ce dernier lui jeta avec
force un fragment de brique qu'il avait caché
sous ses vètements. Le coup atteignit M. Tem
pels au milieu du front et lui lit une large bles
sure d'oü le sang s'échappa avec abondance.
L'un des deux officiers commissaires, présents
a l'information, M. le baron Comhain de Spri-
mont, lieutenant au ler régiment des guides, dó-
gaina immédiatement son sabre et voulut en
transpercer le meurtrier. Mais le secrétaire de
l'auditeur, M. Van Uam, et l'interprète, M.
Priest, l'avaient devancé, et ce dernier d'un
robuste coup de poing asséné au soldat avait dé-
ja paralyse ses mouvernents.
M. le docteur Delstanche, médecin légiste, qui
se trouvait précisément a la prison, prodigua ii
M. Tempels les premiers soins.
La blessure de l'honorable magistrat, quoique
assez profonde, ne présente heureusement au-
cun danger. C'est vraiment a une chance provi-
dentielle qu'il doit d'avoir échappé a la mort.
Ou ne peut s'expliquer de quelle manière le
correctionnaire Verschelde est parvenu a dissi
muler la pierre qui lui a servi acommettre son
lache attentat, car une visite corporelle précède
la comparution de chaque prévenu militaire de-
vant le magistrat instructeur.
Divers surveillants de la prison, taxés de ne
gligence dans l'exócution des règlements, ont
été immécüatement mis aux arrets.
du 6 au 13 Juin 1879.
NAISSANCES
Sexe masculin 5. ld. féniinins.
MARIAGF.S
Coffyn Émile, tourneur en bois, et Coutrez
Sophie, sans profession. Vermeesch Charles,
cantonnier, et Debrauwer Florence, couturière.
Ryelandt Léon, employé de commerce, et
Descamps Angéline, sans profession.
DECKS
Candeel Constantin, 79 ans. sans profession,
veuf de Latour Perpétue, rue de Lille, n° 155. -
Bulcaen Marie, 77 ans, sans profession, veuve de
Vanderheere Jean, rue de la Roule, n° 12. -
Dehouck Charles, 80 ans, négociant, veut de
Decroclc Cécile, rue de Lille, u° 72. Sengier
Ernest, 21 ans, militaire, Brielen-lez-Ypres.
Enfants au-dessous de 7 ans.
Sexe masculin 4. ld. féminin 0.
van