ORGANE CATHOLIQUE DE L'A RRONDISSEMENT. SAMEDÏ È28 Juin 1879. 10 centimes le numéro. 14e annce. N° 1408. On s'abonne rue au Beurrc, 6(1, a Ypres, et a tons les bureaux de poste du royaumc. Le JOURNAL D'YPRES parajt le Mercredi et le Samoili. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation, est de 5 fin 50 c. par an pour tout le payspour l'étranger, le port on sus. Les abonneraents sont d'un an et se régularisent tin Dócembre. Les articles et communications doivent être adressés franc de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent to centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal paient 30 centimes la ligne. Les insertions judlciaices, 1 franc la ligne. Les numórös suppLé- mentaires content 10 francs los cent exemplaires. Pour les annonces de France et do Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser a VAgence Eavas La/fite,'etG'e Bruxelles,.89, Marché aux Herbes, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Résumé politique. ALGÉR1E. L'insurrection dc l'Au- rés est terminée quoique les plus grandes précautions soient encore nécessaires. Le soulèvement avait !e caractère d'une guerre sainte. Mohammed-Ben-Abdallah, chef du mou vement, parait avoir éehappé. EGYPTE. Ee Khédive a recu un ordre du Sultan demandant son abdication en faveur de Tcwfik. Le Khédive s'est sou- mis. Son successeur a été installé. Ismail quiltera probablement l'Egypte le 30 Juin. PORTUGAL. On a signalé deux cas de fièvre jaune prés de Lisbonne. RUSSIE. La population musulmane de l'Adjarie émigre en Arménie. Le nombre des émigrants s'élève 60,000 families. Des terres leur sont accordées dans les provinces d'Erzeroum, Van et Diarbekir. La repression du nihilisme continue avec la même sévérité. ALLEMAGNE. La fin du Kultur- kampft nest pas aussi proche que le disent quelques journaux. La discussion des pro jets financiers de II. de Bismarck a amené, au point de vue de la politique intérieure, une situation nouvelle oü le parti catholique joue un röle considérable. Mais les faits restent sur le terrain économique et fédé- raliste. La question rcligieuse n'est pas en jeu pour le moment. Les projets de M. de Bismarck en fait de tarifs de chemins de fer, projets inspirés par sa politique unitaire et centralisatrice, rencontre de 1'opposition dans les Etats secondares. Uéja trois de ces derniers se sont prononcés dans un sens opposé aux projets du Prince. FRANCE. La discussion des lois-Fer- i'y continue. Un républieain, M. Lamy les a violemment combattues et oblige la gauche d'avouer le hut réel de la loi: guerre au catbolicisme. Le parti de l'Appel au Peuple roste dans le désarroi. La situation est grave pour les lmpérialistes. N'ayant pour chef légitime fiue le César déclassé, il ne pourra conser- ver la cobésion néces. aire pour former un parti redoulable. La division s'accentue entre les opportu- nistes el les radicaux. Geux-ci gagnent du terrain. Encore la Pompe. Le Progrès veut bien nous faire connaitre 'es motifs pour lesquels le Gonseil commu- r'al a décidé que dorénavant les Pompiers n'accompagneraient plus les processions de St-Martin. G'est d'abord paree que M. le Curé de St-Nicolas n'a pas permis aux Pompiers de jouer dans 1'église, a l'occasion des funé- railles de SI. l adjudant Dezulter. G'est en- suite, el plus encore, paree que les journaux cléricaux ont voulu justifier l'acte posé par M. le curé Ampe. Comme notre Conseil communal est faci le! Quel esprit de conciliation! Un désaveu, un simple désaveu de la conduite de M. le Curé,et nos libéraux étaient satisfaits. Mais, a défaul de ce désaveu, le Conseil communal a pensé quil y allait de la logique et de sa dignité de faire cesser cette tolérance. La logique de nos libéraux yprois! C'est ü-peu prés comme si l'on parla.it de la capa- cité de M. Rolin ou de la modestie de M. Frère. Le mot de logique devrait bruler la plume du rédacteur du Progrès depuis la fameuse lettre-avis de l'Association libérale d'Ypres l'Association-mère de Bruxelles. Quant a la dignité du Conseil communal, nous regrettons pour M. le Bourginestre et ses deux collègues, qui ont voté contre la déeision, qu'ils n'aient pas mieux compris la dignité commune. Cela ne prouve pas en faveur de leur tact politique. Mais, cela prouve, dit le Progrès, que cliez les liberal x chacun agit suivant son sentiment personnel et quil règne au sein du conseil une liberté d'appréciation et de vole quon se complait trop souvent a dénier, abso- lument comme sil s'agissait d'une édilité clé- ricale. De qui se moque le Progrès? Toute la ville ne sait-elle pas que M. Vanheule et ses deux collègues out été désapprouvés par le parti libéral tout entier? N'a-t-on pas dit et répété depuis quelques jours dans le clan libéral que M. Ie Bourgmeslre songe sérieu- sement se retirer pour se mettre h l'abri des vexations auxquelles il est en butte l'occasion de son vote? Car il parait que M. Vanheule s'est non-seulement abstenu, comme nous l'avons cru d'abord, mais qu il a même voté contre la mesure de di gnité commune.. Pour nous, nous nous obstiuons ii pré- tendre que la déeision a été prise en haine du catbolicisme, pour donner satisfaction aux avancés du parti libéral. La mesure vient des loges; car elle a été prise pour la première fois dans toutes les viiles oü le libéralisme domine plus ou moins. G'est ainsi, pour rester dans notre arrondisse ment, qua Warnèlon oü, grace M. Bolin, une administration essentiellement calho- lique est présidée par un Bourginestre libé ral, celui-ei a empêché la gendarmerie d'accompagner la Procession de la Fête- Dieu. La fameuse équipée du cure de St-Nicolas n'est done qu'uïi prétexte qui ne justifie en rien la déeision de notre édilité gueuse. D'ailleurs nos lecteurs se rappellent les circonslances dans lesquelles M. le Curé Ampe a interdit a ces messieurs de la Pom pe de faire entendre leurs sons harmonieux. lis se rappellent que, pour avoir raisou du Curé, qui avait exprimé le désir que la musique s'abstint de jouer dans l'église pour laisser les cérémonies religieuses et les prières suivre leur cours, nos Pompiers causèrent un véritable scandale et que l'un d'eux ünit par souffleter un employé de l'église. O dignité commune! Au revoir. Progrès! Si le journal de MM. Carton el Ci0 désire entamer a nouveau unepolémique ce sujet, nous sommes sa disposition. Mais nous sommes assures d'avance de ce qui ariivera. Le rapport de M. le Commissaire d'arron- dissement ad intérim, qui devait nous fer mer la bouche, sous lequel nous allions être aplatis, écrasés, pulvérisés, nous l'atten- dous encore et nous l'attendrons loujours sans espoir de le voir paraitre. II en sera de même ici. Une seule chose est logique chez les libé raux, c'esl l'abus de la force.... stiivi d'un imperturbable silence. Oü deman&e la lumière. G'est sous ce litre peu éclairé que le Progrès reproduit un article du Journal de Gand, commenté par 1 'Avenir des Flandres. II s'an'it du concours général culre les élè- ves des écoles primaires de noire province, brusquemént retardé par ukase de M. Ilévard. Les questions circulaient a Bruges trois jours avant le concours, et n'cn déplaise au Progrès et au Journal cle Gand, ce n'est pas M. l'lnspecteur provincial Van der Cruysse qui a signalé ce fait étrange a M, Ie Gou verneur. Naturellement, les établissements con- gréganistes, la Députation permanente et le Greffier provincial sont les coupables. Qui vivra verra, surtout si on veut faire la lumière. M. Ilévard, aujourd'bui Gouverneur et bier Procureur, doit savoir comment se font les enquêtes et se produit la lumière. Allons, gaiemeut, de la lumière s'il vous plait. Mais il faut procéder avec précaution et ne pas oublier, aiusi que le fait le Pro grès, que la loi confie au Gouverneur seul 1 execution des décisions de la Dépuiation permanente. Cela nous remet en mémoire une bistoire très-véridiguedans laquelle les petits pains, dits pistolels, jouent un röle impor tant. Peut-être pourrons-nous raconter un jour les exploits do certains personnages qui n'ont jamais appartenu aux écoles con- gréganistes. Question de police. [.'Administration a public un code do règlements nombre.ux sur tons les points qui intéressen! la police. Au Conseil com munal, la besogne n'est même pas terminée. Et cependant Dimanche dernier, vers 10 heures du matin, on a pu voir a.l'une des portes de la ville un individu sortir d'un cabaret, en costume de milicien devant le Conseil de revision, et se jeter a l'eau dans les fossés de la ville. 11 lut a plu de se livrer au plaisir de la natation pendant un temps assez considérable. Absence compléte de police pour faire observer les règlements. La population se plaint avec raison de la mauvaise qualité des eaux livrées it la consommation publique. Croit-on par ha- sard que les baigneurs pourront les amé- liorer? Miscellanies. M. le Bourgmeslre d'Ypres donne sa demission el il ne la donne pas. Mais s'il l'avait donnée, il eüt été remplacë par M. Jules Creton, conseiller communal. Nous donnons cette nouvelle sous toutes réserves. Elle mérite d'être confirmée offi- ciellement. 11 est sérieusement question de la nomination de M. Van Humbeeck comme Bourgmeslre de Bruxelles. 11 mettrait ainsi le premier en pratique la nouvelle loi sur l'enseignemcnt primaire. Mais savez-vous qui le remplacerait dans le conseil de la couronne? Notre ex-corn- missaire d'arrondissement, M. Henri Car ton. Dans ce cas, dit un journal francais, Bismarck il aurait d'abord a justifier que la lettre de l'Asssciation libérale d'Ypres n'est pas son oeuvre. Le Progrès attaque le style et les pen- sées du discours prononcé par le Prince de Ligne au Sénat, lors de la discussion de la loi-Van Humbeeck! Journal d'"ïpres, F) ca

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 1