C'est indecent. Martin-Baton ou done
êtes-vous?
Le comble de la réclame s. v. p.?
R. Jean Van Iseghem, bourgmestre d'Os-
tende, certilie qu'il est faux, que la petite
vérole règne ii Ostende.
Les Ostendais n'ont done pas it craindre
d'etre grêlés. ïous xVdonis commc Jean
Van Iseghem.
Aux Catholiques.
Nous faisons suivre ici la continuation
d'une lettre dont nous avons publié, il y a
quelques jours, la première partie. L'auteur
de cette lettre a montré le röle que les clas
ses élevées de la société doivent se donner
pour réaliser le bien que leur position et
leur fortune leur permet de faire.
L'espace trop resti eint dont nous dispo
sons nous oblige d'abréger:
Aujourd'hui se présente uue occasion
providenlielle, peut-êlre unique, de renouer
ce glorieux passé. L'espèce de trève dans
laquelle nous vivions est rompue. La
guerre sera partout, au pied de chaque cha
teau, comme it l'ombre de chaque elocher.
Au poste done, descendants des preux
flamands et wallons! Voulez-vous relever la
Belgique chrétienneque vos pères ont faite,
avec les évèques et avec les moines Vou
lez-vous perpétuer une race forte et respec-
tée, et mériter it vos enfants les bénédic-
tions de Dieu Renoncez a la vie de faste
et de plaisirs; et si j'ose l'ajouter, quittez
les villes, la capitale surtout, oü vous n'em-
pêchez aucun mal, malgrévotre nombre et
vos richesses.ct oh vous ne faites aucun bien.
Rentrez dans vos terres, soyez les mo-
dèlesde votre commune; vivcz simplement
et rudement, élevez vous-mêmes vos en
fants, et consacrez les économies considé-
rables que vous ferez, it couvrir le pays
d'écoles catholiques.
Madame la comtesse en robe de laine, et
Monsieur le comte entouré de ses fermiers
seront bienlót plus grands, plus populaires
et surtout plus utiles it l'Eglise, it la société
et it eux-mêmes, qu'ils n'auront jamais pu
le rêver, it l'époque la plus brillante de leur
faste.
Faut-il ajouter que plus l'exemple vien-
dra de haut, plus il trouvera d'imitateurs
Nous savons de bonne source que la no
blesse, vivement blessée de la destitution
brutale de plusieurs de ses membres, el
froissée dans ses convictions tradilionnelle-
ment catholiques, n'épargne et ne dissimu-
le pas les marques de son mécontentement.
Veut-elle se faire écouter? Quelle se fasse
craindre! Veut-elle se faire craindre? Quelle
reprenne ses anciennes traditions
II.
Les devoirs de'la bourgeoisie ne sont ni
möins graves ni moins ctendus que ceux de
la noblesse.
Les bourgeois, 011 l'a dit souvent, sont les
privilégiés de la Revolution. Néanmoins,
c'est de la bourgeoisie que sont sortis, de-
puis 1789, les plus vaillants délenseurs de
l'Eglise, et en même temps ces humbles et
vertueux travailleurs qui, dans les oeuvres de
la charité, de la propagande, de la presse de
la politique, consacrent généreusement leurs
loisirs a combler les lacunes si nombreuses
de l'ordre social moderne, a propager la
vérité et faire triompher dans les scrutins
électoraux les champions de l'ordre chrétien.
C'est enfin de la bourgeoisie et du peuple que
sont sortis, et notre clergé moderne, si put',
si dévoué, si étroitement uni it Pierre, et ces
humbles mais glorieuses phalanges de reli-
gieux et de religieuses de tous les ordres,
qui ne refusent aucun travail et ne reculent
devant aucune souffrance.
Tels sont les titres incontestables et nom-
breux de la bourgeoisie catholique a notre
reconnaissance. Mais malgré son dévoue-
ment, elle n'a pas échappé entièrement it eet
égoïsme, it eet amour exagéré de soi-même
que l'exaltation des droits de l'homme, et
l'oubli de ses devoirs, ont si tristement déve-
loppés depuis 1789. L'esprit de sacrifice et
de renoncement, voila ce que la tyrannie sco-
laire de MM. Van Humbeeck et consorts
doit restaurer; voila ce qu'elle remettra en
honneur, nous en avons la pleine conliance,
dans notre société chrétienne.
II faudra désormais des actes. Tel sera le
vrai moyen de répondre aux dédaigneuses
paroles de M. Frère-Orban: II riy a d'agi-
tés que les agitateurs. On lui prouvera que
tous les catholiques beiges sont agités et
agissants.
Dès que la loi sera promulguée, les sacri
fices d'argent deviendront nécessaires. C'est
de ceux-lit que nous voulons pariet'.
II serait oiseux de revenir sur l'importance
du hut it alteindre; c'est la Foi qu'il faut sau-
ver en Belgique. Voilé ce qu'aucun catholi
que ne peut perdre de vue. Une vraie per-
sécution va sévir contre le peuple, contre
les pauvres, contre les petits.
Tous les Beiges qui attendent de l'Etat, de
la province ou de la commune soit le salaire
qui les fait vivre, soit le morceau de pain qui
les empêche de mourir de faim, tous ceux-la
seront forcés d'envoyer leurs enfants aux
écoles atliées. Toutes les communes, même
celles exclusivement composées de catholi
ques, seront obligées de batir et d'entretenir
des écoles officielles. Cette double obligation
constilue un grave péril pour la Foi.
Persécutés comme nos pères, nous devons
imiter leur exemple et confesser courageuse-
ment notre Foi.
Remercions Dieu de ce qu'il ne demande
de nous ni notre sang, ni notre exil; mais
n'ayons pas 1'illusion de croire que paree que
nous serons personnellement it l'ahri des
tracasseries libérales, notre seul devoir sera
d'envoyer nos fils chez les Jésuites ou cltez
les Frères, nos filles chez les Dames du Sa-
cré-Cceur ou chez les Soeurs de Charité, et de
contribuer légèrement, de notre superflu, it
l'entretien des écoles catholiques. Celui qui
bornerait la sa cooperation, ne prendrait pas
sa part de la persécution; il la laisserait pe-
ser entièrement sur les pauvres et les petits.
Que faut-il done faire? Prendre volontaire-
ment et généreusement une large part de la
persécution, afin de diminuer celle des pau
vres. Mais le moyen de s'imposer de nou-
veaux et lourds sacrifices, de fonder et de
soutcnir une école? Voulez-vous done,
nous diront peut-être certains amis, que
nous cntamions notre patrimoine, que nous
vendions des biens, et que nous compro-
mettions 1'héritage de nos enfants? Assu-
rémènt ce sacrifice serait encore bien móin-
dre que celui que Dieu impose aux pauvres.
Rassurez-vous loutefois, ehers lecteurs: vous
pouvez concilier aisément votre devoir de ca
tholiques et vos intéréts matériels.
Laissez les célibataires et les privilégiés
de la fortune distraire de leur patrimoine
d'importantes dotations, pour les écoles catho
liques. Laissez ceux qui réalisent des écono
mies sur leurs revenus inscrire ;'t leur grand
livre la construction d'une école.
Mais il est d'autres budgets, ceux des jeu-
nes ménages vivant de dot par exemple, et
ceux des families nombreuses, dont les dé-
penses égalant a peu prés les recettes. C'est
le cas général.
Eh bien nous dirons hardiment tous
ceux qui liront ces lignes et qui ont le bon
beurde comprendre l'importance des 1 titles
actuelles Refaites votre budget, comme
s'il devait être soumis it Dieu lui-même,
et divisez-le en deux parties: dépenses in-
dispensables pour vivre et soutenir le rang
dans lequel Dieu vous a placés et dépen-
ses accessoires: objets de luxe et de fantai-
sie, eldites-moi si ces accessoires, n'em-
portent pas une somme relativement éle-
vée
Taillez-y done largement le budget des
écoles catholiques; dites ;'t vos amis que
vous êtes persécutés dans voire Foi, et
que désormais, au lieu de leur offrir deux
ou trois diners somptueux chaque hiver,
vous payerez les buit cents francs que
coüte un Frère des écoles chrétiennes
montrez a Madame qu'en renoncant a une
seule toilette, elle gagnera le trailement
d'une soeur et procurera it trente ou qua-
rante petites filles pauvres le bonheur de
Tenseignement catholique.
Si votre situation est plus modeste, vos
sacrifices le seront également. ?tlais. avec
de la bonne volonté, vous trouverez en-
core moyen de fournir it l'une ou a l'au-
tre école pauvre les objets classiquesou
la matière d'une belle distribution de prix.
Ainsi vous défendrez l'Eglise et vous
partagerez la croix du pauvre peuple;
vous arracherez au démon bon noinbre
d'aines exposées it périr; vous les conser-
verez a Dieu; et Dieu, en échange, con-
servera les arnes de vos enfants; 11 bénira
votre maison et vos intéréts tant spiri-
tuels que temporels, et 11 vous rendra au
centuple ce que vous aut ez généreusement
donné pour rachcter son peuple.
Ce sera votre guerre it vous bourgeois
catholiques, guerre contre l'exagération du
luxe et des plaisirs; guerre qui aura pour
but réel d'affranchir le peuple, paree qu'elle
le mettra ii même d'user de la liberté d'en-
seignement, malgré les entraves de lout
genre que les libéraux s'apprètent ii lui itn-
poser.
Le mvstère de ia Passion.
Les representations données par la trou
pe de M. Schneider altirent chaque jour un
public plus uombreux. C'est justice. Les
scènes tirées de l'histoire évangélique sont
jouées avec uit art et un talent remarqua-
bles. lous les acteurs sont profondément
pénétrés du caractère de leur róle. llsle
rendent avec vérité et quelques-uns d'entre
eux avec un sentiment touchant, qui produit
sur le spectateur une impression prolonde.
Nous citerons qotainment parmi les di-
\etses scènes la Sacrifice d'Abraham, lutte
entre l'amour paternel et la soumission a la
volonté divine; l'atelier de Nazareth, qui
laisse entrevoir les douleurs de la Passion;
les adieux de Belhanie, si émouvants; le
reniement de St-I'ierre, oü l'inquiélude de
l'Apötre et son repentir rencontrent dans le
regard du Sauveur la sévéi'iié du reproche
uni aux douceurs de la consolation.
Le couronnement deputes, Ie crucifiem
et la mort du Sauveur laisseiil le speetateu"
sous l'empire d'une éinotion ineffacable
Nous ne pourrions trop eimamu' I,.
11 i B pu
blic a se rendre aux representationsdi'
troupe bavaroise.
Oil ne peut relirer de ces représentatj0
qu'un enseignement utile.
Ghi'onique re1 tg ieuse
Nominations ecclésiastiques.
Faits divers.
c?
CJ
ÉCLISE DE SAINT MARTIN'.
Apostolatde la prière en TiionneuAde N p i
I.ourdes, pour la conversion des pécheurs.
Mercredi. 2 Juillet, Visitation de la Sainb
Vierge, Messe solennelle a 7 lteures.
On nous écrit do Poperinghe
A l'occasion des Fètes Jubilaires qui, du c au
15 Juillet, occasionneront un bien grand concours
de pèlerins a Poperinghe, nous rappelons a no«
lectours qu'au nouveau local du Cerele Catholi
que, Petite Place, ils trouveront a toute lieuie
et a dos prix modérós, des plats a leur choix
Mgr l'Evêque de Bruges a nommé:
Curé a Reekem, M. Messiaen, vieaire de Dot-
tiguies;
Vieaire a Dottignies, M. Jacquemart, vieaire de
SS. Pierre et Paul, a Ostende;
Vieaire de SS. Pierre et Paul, a Ostende,M
De Brabandere, proiesseur au collége épiscopai
de la même ville;
Vieaire de N.-D., a Courtrai, M. Vuylsteke,
vieaire de Lopliem;
Vieaire a Lophem, M. Garlier, ancien proies
seur du collége de Poperinghe.
Lesjjournaux parisiens' annoncent l'arrivée
du roi des ehemins de ter; - ce monarqne
presque aussi connu dans la liante finance que la
maison Rothschild, c'est le richissime Américai»
M. William Vanderbilt, auquel sa qualité de fils
ainé du célèbre commodore a valu la plus grande
partie de la fortune de eet archi-millionnaire. M.
William Vanderbilt a hérité de sou père de la
modeste somme d'un demi milliard. Son frère,
M. Cornelus Vanderbilt et ses trois soeurs, M™
Torrance, M"'« Berger, femme du consul général
de Luxembourg, et M"10 Thorn, qui ont été très-
peu favorisós par le testament paternel, possè-
dent néanmoins ensemble une fortune supérieure
a cinquante millions, les pauvres gensToute
cette familie semble vouloir faire de Paris sa
residence habituelle.
On estime la succession du baron Lionel de
Rothschild, mort, il y a quinze jours, a Londres,
a dix-sept millions de livres sterling. - Dix-sept
millions de livres, cela faitquatre cent vingt-
cinq millions de francs! - Le baron Meyer de
Rothschild, frère du défunt, n'avait laissé que
dix millions de livres sterling 250 millions
de francs. Quant au baron James, le chef si
connu do la maison dé Paris, il a laissé 600 mil
lions de francs.
On écrit de Gerzensee (Berne)
Plusieurs journaux ont mentionné les passages
des papillons vanesses du char don. Chez nous,
entre Berne ct Thoune, ces papillons abondent
d'une manière surprenante et couvrent tous les
chardons qui croissenit prés des canaux; ils y
dóposent des milliers d'ceufs qu'ils plaeent sur
toutes les dépressions de la feuille, de manière
it en indiquer les cótes par do vraies lignes de
chapelets.
D'aprös mes observations, personne n'aurait
jamais vu dans la contrée una telle abondance
de ces insectes on n'a pas observe leur arrivée;
toutefois, la ponte s'étant faite dans la localité, i'
n'est pas probable que ces papillons continuent
leur exode.
Je ne puis, d'ailleurs, admettre que ces insec
tes aierit, pour une eause ou une autre, fraud"
lesAlpes, qui,encore cou vertes de neige, auraien'
mis un terme leurs peregrinations.
Un pliénomème extraordinaire vientdese
produire en Alsace eten France'. Des milliersa
papillons sont arrivés a Bisscheim (Alsace),
Viriat (Ain) et a Angers (Maine-et-Loire).
A Bischeim ils ont passé sur la ville Same
dernier; ils se dirigèaient vers le nord.
Ces papillons teintés de rouge et de gris.al'
rivaient par images si serrés et si étendus (de F
a 200 metres de long et de large), qu'ils repan
daient par instants la plus compléte obscurite.
Les enfants et les aduites leur faisaient 'a