Les projets de grands travaux publics, pré-
parés par le gouvernement, comporteront
une dépense d'environ quatre-vingts millions.
Charges militaires.
La Gazette annonce que les projets militai
res du gouvernement ne seront présentés
qu'après 1880.
C'est-k-dire aprés les élections.
Cet indice annonce que le ministère a peur
de l'opinion publique.
Que signifient alors les déclarations du
Gouvernement sur la nécessité de la défense
du pays, sur l'urgence d'augmenter le con
tingent?
Toujours comédiens et hypocrites.
Mensonges ministériels.
Si quelque modification se produit, ce
sera dans le sens d'une légere augmentation
du nombre des électeurs dans les commu-
munes rurales.
Ainsi s'exprimait l'exposé des motifs, dans
le but, clairement dévoilé par M. Woeste,
d'obtenir la signature royale.
Aussitöt le projet signé, l'erreur est recon-
nue. Le rapport de M. D'elhoungne, rédigé
sur les chiffres fournis par le gouvernement,
reconnait que le projet, supprime: dans l'ar-
rondissement d'Anvers, 07 électeurs en ville,
et 313 h la campagne; dans l'arondissemenl
de Gand, 92 en ville et 229 a la campagne.
M. Graux a-t-il pu être de bonne foi en
écrivant l'exposé des motifs? Le simple bon
sens n'indiquait-il pas qu'en abaissant la va-
leur locative réelle ii la valeur fiscale, en
limitant la valeur du mobilier, et en suppri-
mant les foyers, on devait priver de l'électo-
rat les gros cultivateurs atteignant a grand'
peine le eens, sauf h surcharger par compen
sation les petits cultivateurs?
Aucun ministre a-t-il jamais trompé ainsi
le Roi, la Ghambre et le pays, et conpoit-on
pareille immoralité politique?
II y a plus: M. Graux a fourni it la Ghambre
des chiffres absolument faux.
M. Graux ose prétendre qu'Anvers ne
compte que 329 commis électeurs, et M. De
Decker affirmait dans une interruption, qu'il
y en a onze cents. Les dépulés permanents et
les conseillers d'appel qui viennent de juger
cette interminable avalanche d'affaires de
commis, doivent se faire une singulière idéé
de l'arithmétique ministérielle.
Les chiffres de M. Graux renseignent pour
les campagnes de Gand une perte de 229
électeurs.
En réalité le nombre d'électeurs privés de
leurs droits politiques est double: le chiffre
n'a été que trop véritié.
Pour Anvers, le gouvernement avoue la
suppression de 313 électeurs ruraux: le chif
fre véritable est de 402
(Journal d'Anvers.)
La moralemoyenne.
Ou écrit de Malines au Courtier de Bru-
xelles
Mensonges lihéraux.
La Paix publie la note suivante que nous
avons lieu, dit le Bien public, de croire ab
solument exacte:
Parmi les plus mauvais mensonges de
nos adversaires, signalons aujourd'hui que
S. S. Léon XIII blame lés mandements et
lettres de nos évêques au sujet de l'enseigne-
ment primaire. G'.est le contraire qui est par-
faitement vrai.
Un de nos lecteurs, dit le Bien public,
nous fait part de la réflexion suivante qu'il a
été dans l'occasion de faire au champ des
courses de Ledeberg:
Indépendamment de la gendarmerie, un
détaehement d'infanterie de la garnison de
Gand, montait la garde sur la plaine.
Les troupes qu'on ne requiert plus malgré
les prescriptions du décret de messidor an
XII, pour escorter la procession solennelle de
la Fête-Dieu, prètent ainsi leur concours a
une entreprise privée, en dehors du territoire
de la ville de Gand, quoiqu'il n'y ait aucune
crainte de désordre et que la présence de la
gendarmerie eut, dans tous les cas, prévenu
tout trouble.
Les fêtes libérales en 1880.
Nous croyons intéressant de reproduire ici
les évaluations de la commission
Les catholiques contre qui s'organisent ces
lestivités, ne peuvent s'empêeher de trouver
que c'est très-cher.
Ghronique judiciaire.
Nominations ecclésiastiques.
Cercle commercial et industriel,
Ypres, lr Juillet 1879.
Les membres du Gercle commercial et in
dustriel de l'arrondissement sont priés d'as-
sister ii l'assemblée générale qui aura lieu
Samedi prochain 3 courantau Sultan,
Grand'Place a Ypres, a 2 h. 30 de relevée.
Pour la Commission,
Le Président,
G. Leleup - Giet.
Faits divers.
sa fortune aux quatre vents du ciel, doit rester a
l'abri des projets qui frapperont le petit proprié-
taire rural: il faut que nul, dans une liaute posi
tion, ne paie aussi peu d'impöts que M. Frère!
Et pourquoi ces aggravations injustes? Pour
combler un déficit, dit-onPrétexte que cela
11 faut a l'Etat des millions pour écraser l'ensei-
gnement libre, des millions pour faire face aux
dépenses nécessitées par les augmentations des
contingents annuéls. Quand au lieu de 12,000
hommes quinze mille hommes seront enlevés
chaque année a leur familie, le budget de la guer
re augmentera de plusieurs millions.
Nos lecteurs connaissent le but et les moyens,
qu'ils jugent le ministère a la tête duquel se tient
et se protégé si bien M. Frère-Orban.
C'est avec un sentiment d'indignation pro-
fonde que je vous fais part des scènes qui ont
souiilé la ville de Malines depuis deux'jours et
qui ne sont pas de nature a donner raison a ceux
qui prétendent que l'armée est une école d'or-
dre et de bonnes mceurs. C'est le contraire qui
est vrai.
Le 24 Juin, a dix heures du matin, un fourgon
de munitions, escorté par des artilleurs et it
destination d'Anvers, traversait la ville-de Ma
lines, venant de la porte de Bruxelles. Or, pen
dant f oute la durée de leur passage en ville
ces militaires n'ont fait que chanter les chansons
les plus obscênes, les plus immorales que ïon
puisse entendre, hurlé a tue-tête: A bas Malou
Van 't ongediert der Papen; et, chose encore
plus forte, LE FOURRIER QUI COMMANDAIT L'ES-
CORTE BATTAIT LA MESURE AVEC SON SABRE
Cette scène ignoble a irritétoute la population.
Quel esprit anime done notre armée? Atirait-
elle entrepris, avec l'école sans Dieu, de désor-
ganiser et de démoraliser notre malheureux
pays, conformément au programme des Loges?
De quel oeil les families peuvent-elles voir
leur enfant partir pour l'armée, docile, pieux,
tranquille, travailleur avec la crainte de le voir
revenir corrompu, débauché, propre a rien
C'est trop souvent le cas dans nos campagnes.
Nouveau et déplorable faitII y a une hui-
taine de jours, une nuée de miliciens devant
rentrer au service se sont rendus, avant d'entrer
a la caserne, dans une maison de tolerance. Si
c'est la que se fait l'óducation du soldat, on ne
doit s'étonner de rien
Voici une affaire encore plus grave Une let-
tre comminatoire, avec menaces de mort, sig
ner par un militaire en garmson au camp
de Beverloo, a été adressée a notre vénérable
Cardinal-Archevéque, a un chanoine et a un
notairk catholïque de notre ville, les sommant
d'avoir d envoyer au signataire une somrae de
cinq cents francs, sinon on les tuera comme des
chiens. Ces lettres ont été remises entre les
mains de la justice, qui informe.
Les faits ci-dessus relatéssont exacts. Des mil-
liers de témoins ont vu le défilé dont j'ai parlé.
Quant au dernier fait, la justice en pariera hien-
tót.
LA CARTE A PAYER.
DESIGNATION DES FÈTES. montant
des dépenses.
T. FÊTE POLITIQUE.
Fête politique et religieuse350,000
Inauguration du monument de S. M.
Leopold I"50,000
Médaille offerte aux membres du Con
gres 10,000
Médailles commémoratives25,000
II. FÊTES POPULAIRE KT MILITAIRE.
Illumination200,000
Feu d'artifice50,000
Kermesse flamande, etc50,000
Revue de l'armée avec un effectif de
20,000 hommesI
ld. de la garde civique (légions de
Bruxelles et corps spéciaux de 1
tout le pays). Carrousel milit0.
III. FÊTE INDUSTRIELLE.
Exposition d'agriculture,d'horticulture
et d'industrie1,850,000
Exposition des anciennes industries
d'art nationaies150,000
Installation du musée des éehanges. 30,000
Revue des travailleurs50,000
IV. FÊTE ARTISTIQUE.
Exposition historique de Tart beige de
1830 a 1880 100,000
Exposition des académies et écoles de
dessin50,000
Peintures et sculpture décorative 100,000
Etudes pour les plans d'un monument
commémoratif25,000
Salle pour festival et fêtes populaires
avec simulacre du monument com
mémoratif, conformément au projet
du Cercle artistique de Bruxelles. 450,000
V. FÊTE MUSICALE.
Festival;
Concours d'harmonie et de chant. Pro
menade aux flambeaux. Concerts po
pulates 120,000
Representation d'eeuvres lyriques; opé-
ras nationaux en francais et en fla-
mand250,000
VI. CAVALCADE.
Cortége historique et allégorique 450,000
VII. DÉCORATION DE3 PLACES
ET DES RUES.
Construction de liuit arcs de triomphe
commémoratifs240,000
Décoration de la place des Martyrs, de
la place du Congrès, de la place du
Palais de la Nation, de la place des
Palais et de la place Royale, ainsi
que des abdrds du plateau de Koe-
kelberg150,000
Décoration des autres places et rues de
la ville200,000
VIII. FÊTE LITTÉRAIRE.
Représentations dramatiques flaman-
des et franqaises,poèmes commémo
ratifs, relation des fëtes32,000
Revue des écoles (écoles normales, col
léges, athénées, écoles moyennes) 50.000
Fête de gymnastique50,000
IX. SUBSIDES AUX PROVINCES
POUR CÉLÉBRATION DES FÊTES DE 1880 1,500,000
Subsides a di verses sociétés artistiques
littéraires, agrieoles, etc80,000
Indemnités et salaires extraordinaires
pour géns de service, police, etc 30,000
Souscription aux publications, gravu
res, dessins, etc., relatifs aux fêtes 60,000
Frais d'impression et de publication de
circulaires, affiches, plans, cartes
d'invitation, autographies diverses 20,000
Location de locaux pour bureaux des
fetes et commissions spéciales et
frais d'administration 25 000
Dépenses imprévuesloo 000
Total fr. 6,897,000
7 millions dès aujourd'huiSans compter
la part des provinces et des communes! Et
sans tenir compte des credits supplémentai-
res qui sortent toujours des boites ii surprise
otlicielles
Le Rainaut 'annonce que M. Thiry, curé d»
Marchienne, intente une action a 1 'Echo'du Pa-
lenient et aux autres journaux qui ont reproduit
les vilénies de Ia Gazette de Charleroi ason
adresse.
Mgr l'Evêque de Bruges a nommé:
Curé a Ichteghem, M. Plaetevoet, curé deSt-
Amand, a Roulers;
Curé de St-Amand, a Roulers, M. Gekiere
curé de St Pierre-sur-la-Digue, lez-Bruges.
Vicaire de St-Francois, a Menin, M. Pisson
professeur au collége episcopal de Furues.
Mgr l'Evêque de Bruges vient de nommer
chanoine titulaire de sa cathédrale, M. Arenls
de Beerteghem, en remplacement de feu M. Ie
chanoine Tanghe.
Le Secrétaire-Trésorier,
P. Vermeulen - Decoene.
ORDRE DU JOUR
Communication des plus importantes concer-
nant Tachövement du Canal Lys-Yperlée par
l'Etat.
Un point d'arrêt pour voyageurs est établi,
a partir du l0'' Juillet et pendant la saison bal-
néaire seulement. a Heyst (écluses), entre les
stations de Heysl et de Blankenberghe.
Feront arret a Heyst (écluses), tous les trains
de voyageurs circulant entre Blankenberghe et
Heyst et retour.
Au commencement de l'année 1878, l'Europe
possédait 154,523 kilometres de chemins de fer.
A cette date la France en possédait 23,283. L'An-
gleterre en avait pour sa part 27,540. la Russie,
21,687TAutriche-Hongrie, 17,997; l'Italie, 8,213;
l'Espagne, 6,199; la Suède, 4,791; la Belgique,
3,710; la Suisse, 2,565; la Hollande, 1,974; la
Turquje, 1,537le Danemark, 1,446la Rouma-
nie, 1,233; le Portugal, 969 la Norwége, 802; la
Grèce, 13.
Les Etats-Unis de l'Amérique du Nord possè-
dent, a eux seuls, un réseau ayant les 5 6 de la
longueur du réseau europeen, soit 127,470 kilo
metres. Ces chiffres ne s'appliquent, comme nous
l'avons dit, qu'a la lin de 1877. Dans le nième
reste de l'Amérique, on comptait, a la même
époque, 19,000 kilometres; en Asie; 14,000, en
Australië, 3 a 4,000en Al'rique, 2,900.
Ces chiffres son empruntés a un ouvrage alle-
mand dont l'auteur lixe a 30,464 kilomètresla
longueur des voies ferrées en Allemagne et
donne le chiffre du capital employé dans l'éta-
blissement de tous les chemins de fer du globe-
Ce chiffre s'élève, suivant lui, a 50 ou 60 milliards
de marks (le mark vaut 1 fr. 25). Quel capital
pour une seule industrie, et cela dans un laps de
temps qui ne dépasse que de peu la moyenne de
la vie de l'homme.
C'est la, comme le fait remarquer l'auteur, un
fait non encore vu dans l'histoire de Téconomie
politique. Aussi a-t-il exercó son influence sur
toutes les relations humaines. Cette influence a
été le plus sensible dans le domaine matérie'»
mais l'état intelleotuel et moral des peuple*
civilisés n'a pas été non plus en dehors de sou
action. Le journalisme notamment a subi cette
influence, d'autant plus que, suivant Tauteui.
los besoins et les vues politiques, de même que
les rapports sociaux, changent dans la prop°r'
tion oü notre manière d'envisager le monde, 011
s'accroit le triomphe de i'homme sur les forces
de la nature, oü réussissent ses efforts peurse
rendre de plus en plus indépendant de l'espace
et du temps.
Les chemins de fer ont eu encore une autre
consequence, qu'examine l'auteur. A son avis ns
ont change entièrement les conditions de la Pr0"