civique ne soient rangées aunombre des affai
res scabreuses au point de vue de l'art mili
taire.
On a remarqué, vers dix heures, que les
gardes avaient l'air très-satisfaits.... d'en
avoir fini.
Enseignement primaire catholique
DIOCESE DE BRUGES.
Le comité diocésain de YOEuvre de ensei
gnement primaire catholique sous la-haute
direction de Mgr l'Evêque de Bruges est con-
stitué comme suit:
Président: M. le chevalier RUZETTE, an
cien gouverneur de la Flandre occidentale;
Vice-président: M. le chanoineVAN HOVE,
vicaire-général de Mgr l'Evêque de Bruges;
Trésorier: M. E. HALLEUX RYELANDT;
Secrétaire: M. Maurice FRAEYS, avocat;
Membres: M. Lèon VAN OCKERHOUT, an
cien sénateur, délégué, pour la ville de Bru
ges;
M. Eugène VAN STEENKISTE, docteur,
idem;
MM. Alfred DE MANdélégué pour le
doyenné de Bruges (Nord);
Baron Cu. VAN CALOEN-DE GOUR-
CY, id. Bruges (Sud);
Abbé DESLÉE, directeur, id., Avel-
gliem
Adolphe VERBIEST avocatid.
Courtrai;
Raymond DE GROOTE, id., Dixmude;
Leopold RIESWAL-BRIL, id. Furnes;
LOOSVELDT, docteur, id. Ghistelles;
Aimé REMBRY, docteur, id. Menin;
Abbé THOMA, directeur, id. Ostende;
VAN TOURS, id. Poperinghe;
Hippolyte SPILLEBOUT, id. Roulers;
MULLE DE TERSCHUEREN, repré
sentant, id. Thielt;
Adolphf. CLAEYS, notaire, id. Thou-
rout;
Eugene. STRUYE, représentant, id.
Ypres.
Le comité diocésain sera convoqué très-
prochainement pour fixer déflnitivement Tor-
ganisation de Toeuvre et pour arrêter toutes
les mesures d'exécution nécessaires.
On n'a pas fait remarquer jusqu'ici que le
premier jour oü la loi de malheur sera
exécutoire, coincide avec le 48'' anniversairé
de l'inauguration de S. M. Léopold I, qui
déclarait signer avec honheur la loi de
1842. Le ministère a tenu infecter de la
peste de la libre pensée ce souvenir patrio-
tique.
La Flandre libérale, dont le programme
inconstitutionnel et violent a presqu'entière-
ment triomphé, depuis le I I juin de l'année
dernière, dans les conseils de la Couronne,
commence ressentir quelques inquiétudes:
C'est bien cela: on va en guerre d'un
coeur légeron accumule des .monceaux
de ruines: la société moderne est sauvée
mais les intéréts les plus importants du pays
sont compromis.
Pas encore le plus petit ministre de la
guerre sérieux l'horizon: il y en a bien qui
s'appellent eux-mêmes; mais les hommes de
valeur ne se montrent guère disposés k allier
leur sort it celui du cabinet gueux qui veut
que toute la machine gouvernementale soit
mue par les rouages de l'esprit de parti. Ils
trouvent et avec raison que ce virus a
déjèi fait trop de ravages dans l'année, et
comment parvenir a l'extirper? Sur ce point
est fixée la préoccupation des officiers supé
rieurs distingués qui veulent que l'armée
reste complètement étrangère aux luttes
politiques.
On écrit de Bruxelles, 12 Juillet, au Glo
be, de Paris
On assure que le Roi serait décidé ii con-
fier le portefeuille de la guerre au colonel
Nicaise, directeur de l'artillerie, le général
de Brialmont ayant subordonné son accepta
tion a certaines conditions qui n'ont point été
admises par le cabinet.
Le nouveau ministre aura s'occuper de
la reorganisation militaire et k introduire le
service obligatoire. On fait courir le bruit
que le Roi tient beaucoup a cette dernière
mesure, et qu'il n'a consenti h sanctionner la
loi sur 1'enseignement que contre la promesse
du ministère de prêter son appui h la reorga
nisation militaire.
Comment on nous juge.
Le Globe, journal liberal et protestant de
Londres, s'occupant de notre pays, apprécie
h sa fapon les derniers débats qui ont eu lieu
ir la Chambre. Rapprochant la dernière loi
électorale de celle qui a été votée au rnois
d'Aoüt de l'an passé, il montre comment le
parti libéral beige ne recule devant aucune
mesure quand il s'agit de s'assurer la conser
vation du pouvoir. Gitons quelques-unes de
ses observations:
Le hut _du parti libéral, dit-il (par la loi
d'Aoüt 1878), était de priver le clergé des
villages de son droit de vote. C'est, de la part
des libéraux, un acte de la plus haute incon-
séquence; car ce sont eux surtout qui préten
dent que tous ceux qui savent lire et écrire
doivent être électeurs. Et les voici refusant le
droit électoral a toute une classe d'hommes
dont le genre de protession exige une certaine
éducation. Mais les libéraux beiges ne sont
guère susceptibles k l'endroit de' la logique,
du moment que l'esprit de parti est en jeu.
Enlever au clergé quelques-uns de ses droits,
leur semble toujours un acte d'héroïsme trop
grand pour qu'ils s'avisent d'avoir quelque
scrupule quant au choix des moyens pour
atteindre ce but.
A propos de la question des commis, le
même journal s'exprime de la fagon suivante:
II est possible que ces commis soient des
citoyens bien dignes et parfaitement aptcs ii
donner leur voix pour le maintien au pouvoir
du parti libéral; cependant il est impossible
de considérer comme une chose honnête de
leur accorder une semblable faveur, alors
qu'on enlève avec tant d'obstination au clergé
paroissial un droit qu'il peut revendiquer h
plus d'un titre.
Conseil Provincial.
Séance du 10 Juillet.
Après renvoi auxjcommissionscompétentes
des pièces adressées au Conseil, le Conseil
entend M. l'Ingénieur en chef dans sa réponse
fi l'interpellatiori de M. Breydel.
L'adjudication des travaux du canal de Lis-
seweghe aura lieu sous peu.
Quant a l'arrère port de Nieuport, il faut
attendre une amélioration de la tempórature
pour exécuter les travaux indispensables.
M. 1 Ingénieur s'éteud longuement sur la
nature des travaux a exécuter au port d'Os-
tendeetau canal de Bruges.
Le résultat sera de faciliter l'approfondis-
sement du port par le moyen des chasses et
de permettres aux gros navires d'arriver plus
facilement h Bruges.
L évacuation des eaux des Wateringues est
a 1 étude. II sagit d un systèmec omplètement
nouveau.
Quant au projet de M. De Maere, de créer
un nouveau port a Heyst avec un grand ca
nal vers Bruges, il est realisable. On ne doit
plus redouter 1 disablement avec les puissants
engins dont on dispose. Les dragages s'exé-
cutent actuellement partout.
Les résultats ;i obtenir doivent nécessaire-
ment compeuser les sacrifices a faire.
La commission chargée d'étudier le projet
De Maere lait executer en ce moment des
études indispensables sur les courants de
marée ét 1 état de Ia cóte. Dans une question
si importante on ne peul s'entoqrer de trop de
lumière.
M. Vanden Abeele remercie M. l'Ingénieur
11 constate avec bonheur une affirmation ciui
n'avait pas encore été faite jusqu'ici relative
ment fi l'exécution du projet De Maere.
M. Ingénieur en chef. C'est mon onis
nion personnelle.
M. Vanden Abeele. Evidemment, mai-
cette opinion est très-considérable. II importe
que le pays ne reste pas en arrière des na
tions voisines qui exécutent en ce moment de
grands travaux.
Les travaux d'Ostende ne doivent pas en-
traver les autres et nous devons savoir gré
M. De Maere de se consacrer k des études de
ce genre. Applaudissements.)
La question a fait un grand pas.
Le cöté financier est sérieux. Mais si la
dépense est forte, les avantages qui en résul-
teront seront considérables.
A cóté des immenses travaux dont on parle
en ce moment, la création d'un nouveau port
sur nos cótes n'est pas une affaire grave et
j'espère qu'avec la coopération de nos ingé
nieurs nous verrons la réalisation de nos
vceux.
M. Jean réclame l'achatd'un grand bateau
dragueur Ostende.
M. l'Ingénieur en chef. Cette question
fera l'objet d'une proposition spéciale.
M. Janssens rend hommage aux études de
M. De Maere, mais, selon lui, on passe trop
légèrement sur Ia question fmancière. Le ca
nal de Suez, par exemple, n'a pas donné de
résultats brillants. II insiste sur ce point.
M. Vanden Abeele répond que Tavenir est
engagé sous ce rapport. II se fait, dit-il, un
déplacement du Commerce et de l'fndustrie.
L'Europe aura prendre des mesures pour
maintenir son rang.
M. de Stuers fait une proposition qui n'est
pas au compte-rendu.
Le Conseil s'occupe ensuite de la proposi
tion de M. Verhaeghe et consorts, relative-
ment l'Impöt projeté sur les tabacs.
M. Castelein estime que le devoir du légis-
lateur et du gouvernement est de venir en
aide 1'Agriculture.
L impót sur le tabac l'atteint au contraire
profondément. La lutte contre le tabac étran-
gerne sera plus possible. En réalité le droit
de fr. 1-50 par are est trop fort et laisse un
détriment pour l'agriculture nationale. D'a-
près les chiffres produits, l'écart est d'au
moins 4 Le droit tombe tout entier sur le
fermier et le propriétaire du sol; il sera pei'fu
avant la vente de Ia récolte.
M. Castelein espère que le Conseil votera
la proposition.
M. le Bou Van Cafoenappuie les considéra-
tions émises par l'orateur précédent.
M. Jean croit que le Conseil n'a pas le droit
d'émeltre un vceu sur cette question. II sort
de sa compétence.
MM. Liebaert et Claeys contestent cette
opinion. II ne s'agit pas de discuter le fond,
mais de défendre un intérêt provincial en
éclairant Ie gouvernement sur la portee de ses
projets.
M. le Gouverneur prononce un long dis
cours. 11 comprend les scrupules de M. Jean,
mais il croit que le Conseil a le droit d'émet-
tre le vceu qui lui est demandé.
11 ne partage pas les appréhensions des
auteurs de la proposition. L'exposé des mo
tifs a fait justice de toutes les objections.
L orateur produit en outre une statistique
d oü il résulte que l'impöt ne produit aucune
diminution dans la consommation.
L impót frappera le consommateur en der
nière analyse et l'agriculture n'est pas atteinte.
Une longue discussion s'élève ensuite entre
MM. Liebaert, Castelein, Verhaeghe et M. Ir
Gouverneur.
Le Conseil vote la proposition par 32 voix
contre 8 abstentions.
Les conclusions de la 2e commission rela-
tivement a une modification apporter au
règlement des chemins vicinaux sont votées
par 32 voix et 2 abstentions, dont M. de
Stuers.
dans beaucoup d'endroits, on n'en possóde que
pendant une partie de l'année, et par cette raison
les indigenes mènent une vie nomade, arrivent
et disparaissent avec les eaux. A l'extrémitó du
désert de la Kalahari, nous trouvames le grand
Macaricari. Le grand Macaricari est la chose la
plus extraordinaire qui exjste en Afrique. Par
intervalles, c'est un lac plein d'eaudans d'au-
tres temps il est a sec et couvert d'une couche de
sel. Comment ce phénomène se produit-il? Les
alternatives des saisons de pluie n'en rend pas
compte. Le Macaricari communique avec le lac
Ngami par la rivière Matobele qu; coule, suivant
Baines a l'est, et suivant Livingstone a l'ouest.
Les deux voyageurs ont cependant raison paree
que, suivant que les pluies abondent dans le
Matobele ou dans le Cubango, les eaux oscillent
soit d'un cöté, soit de l'autre, fait qui ne se pro
duit probablement nulle part ailleurs dans le
monde. Le Ngami et le grand Macaricari ne sont
rien autre chose que des débordements du
Cubango, qui a la tin se perd dans le désert par
evaporation.
Nous souffrimes beaucoup de la soif en ce lieu,
paree que les eaux y sont saturées de sel. J'ai
appris d'un mulatre qu'd n'y a aucune communi
cation entre le Cuando et le Cubangole problème
du Cubango se trouve ainsi complètement rósolu.
Aprós cela, je n'ai pas suivi le cours du Zambèse,
paree que le relevó en a été fait dans sa partie
inférieure, mais je suis allé visiter les cataractes
de Mosi-oa-Tonia, les plus grandes du monde,
Nous avons voulu la guerre, dit-elle; saurons-
nous la faire C'est toute la question et la so
lution est en nos mains. Mais il est temps de
mettre résolüment la main a l'oeuvre, d'abandon-
ner les hésitations, les atermoiements, les len-
teurs de toute nature. L'heure des longues ré-
flexions est passée. Celle de faction vient de son-
ner. Si elle ne nous trouve pas prêts, notrehis-
toire ressemblera, nous le craignons bien, a celle
de ces Francais de 1870 qui, après voir acclamé
la guerre au cri de A Berlina Berlin 1 se
sont trouvés piteusement refoulés de Wissem-
bourg a Woerth, de Woerth a Sedan, et de Sedan
a Paris
auxquelles Livingstone a donrié le nom de cata
ractes Victoria. L'eau se précipite par une fissure
des basaltes d'une hauteur qui est, sur un point,
d'environ 180 metres, et sur un autre de 129 me
tres, hauteur que j'ai vérifiée moi-même. Mes
observations pour ce calcul ont été faites pendant
que j'étais suspendu au-dessus de l'abime par des
linges noués en corde que tenaient mes nègres,
entremblant pour moi. G'est en ce moment que
je me séparai de l'excellente familie Gaillard, et
j'arrivai a Shoshong, me trouvant alors prés de
la rivière de Limpopo.
Shoshong est la capitale d'un territoire dont les
habitants sont chrétiens etsuivent rógulièrement
les exercices religieux des missionnaires. Dans
ce pays qui est remarquablement civilise, la
monnaie anglaise circule et un système de crédit
y est même organisé, qui permet la circulation
du papier de commerce.
La civilisation de ce pays est due principale-
ment aux ministres protestants Mackensie et
Price. Je remontai le Limpopo et determinai la
longitude, qui est donnóe inexactement sur les
cartes. Enfin je me rendis de Pretoria a Durban
en quatre jours, passant entre les troupes du
colonel Pearson et l'armée des Zoulous.
FIN.
iirr gftifioBocii