ORGANE CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT. MERGREDI 10 Septcmbre 1879. 10 centimes le numéro. 14' année. N" 1429. On s'aborme rue au Beurre, 66, a Ypres, et a tous les bureaux de poste du royauine Resume ORIENT. L'insurrection qui a éclaté ii Caboul <Fune lap-ou tout a fait imp'révue a pris une allure iriquiélante. Sous prétexte que leur solde lie leur était pas payee, quelques régiments afghans out commence les désördres. Riëntót la popula tion s'est jointc a eux. L'arsenal et les maga- sins de l'Etat ont été mis a sac. Puis les in- surgés se sont rüés sur Fambassade anglaise. L emir Yakoub-Khan, flls et successeur de Sliere-Ali, qui a donné tantde 111 a retordre aux Anglais il y a quelques mois, a ess'ayé d'apaiser la soldatësque et la populace ameu- tees. en leur envoyant des par lemen taires. Cette démarche est restée sans résültat et Yakoub-Khan lui-même a fini par être assié- gé dans son palais. II a demandé aussitót du secours aux vice-roi des Ind.es, lord Lytton. Lord Lytton, en apprenant ces fails, a aussitót donné l'ordre au général Roberts de marcher sur Caboul. Le général Stewart restera k Gandahar, dont il avait commencé Févacuation, et concentre des forëes sur ce point. Le vice-roi de l'Inde cherclic done ii parer avec rapidité et énergie le coup porté a l'influence britannique en Afghanistan quel ques semaines a peine après la signature du traité de paix et presque au lendemain de Farrivée du représentant anglais a Caboul. AUTRICIIE. Le prince de Bismark est attendu a Vienne, oü il s'arrêtera deux jours. On prétend que le comte Andrassy 'se retirera immédiatement des affaires après avoir confer,avec le chancelier allemand. La visite de M. de Bismark a Vienne même est un fait très-signiiicatif après la double entre vue de Gastein. II est a remarquer que les empereurs d'Allemagne et de de Russie se sont vus a Alexandrow sans être accömpa- gnés de leurs premiers ministres. L'entrevue a Vienne du prince de Bismark et du comte Andrassy présente un caractère politique fort accentué. Elle parait devoir confirmêr ct resserrcr Falliancé k deux qui rémplace dér cidément Falliancé des trois empereurs. TURQUIE. L'armée autrichienne a commencé Foccupation du sandjak de Novi- Bazar. Les premières colonnes parties de Serajevo en ont franehi hier matin la fron- tière. Afin de bi en marquer que l'pccupation a lieu d'accord avec la Sublime Porte, Husni- Pacha a été chargé par le Sultan d'aecompa- gner les troupes austro-hongröises, en même temps que l'ordre a été transmis a toutes les autorités de faciliter leur marche. FRANCE. Trois transpors d'amnis- tiés sont arrivés jusqu'a ce jour de Nouméa. Blanqui conserve toutes les chances d'etre élu h Bordeaux. L'Inspection scolaire k Ypres. Neus écrivions dans notre numéro du 3 Scptembre, en terminant un article sur les nouveaux inspecteurs: Avant de finir nous voulons rend re un juste hommage a M. Griilaert. L'estime générale lui est acquise. II peut s'honorer d avoir été l'objet de l'exdusivisme liberal. Le Progrès ne voit dans nos paroles que l'expression d'un regret; regret qu'il explique k sa facon. Le Progrès se trompe. Nous av.oHs voulu rendre hommage au ca ractère élevé, aux talents incontestables, au dévouement sans bornes de notre ancien in specteur cantonal. Get hömrnage, bien des übéraux sont obli- gés de le lui rèndre avec nous. Sous ce rapport nous n'avons aucun regret a expriitier. Omar a H. Griilaert un mandat d Inspec teur dans les circonstances actuelles, c'eut été le croire capable de concourir k l'applica- tion de la lol de guerre et de malheur. Le Gouvernement a préféré ne pas s'exposer a un refus. 11 en a essuyé d'ejü un si grand nom- bre malgré toutes ses tentatives, sès promes ses et les exigences qu'il saitamoindrir sui- vaht l'oécurence. Catholique avant tout, 51. Griilaert, com- me un grand nombre de ses collègues, aurait siiivi la ligne de conduite que ses principes lui dictaient. II aurait placé l'obéissanee ch'rë- tienne bien au-dessus de toutes lés faveurs que pouvait lui procurer Je ministère. C'est ce qui Fhonore. Du reste nous le savons, et le bruit public est veiiu cönlirnier nos renseigne- ments, la nomination de 51. Dc Deyne n'est pas approuvée par tous les chefs" du parti liberal. Plusieurs auraient ai mé it conserver Fancien titulaire. 5:1 ais les jeunes Font empor- té sur les perruques Vieallies, et le miuistre lui-même a daigné écrire de sa plus belle main aux radicaux yprois qu'il nommerait leur candidat. 5151. Carton et Vandenpeereboomqu'en dites-vous? Voire temps serait-il passé? Le Progrès est incomplet lorsqu'il adresse ses sincères et chaleureu&es felicitations a 51. De Deyne, appelé parle ministère gueux aux fonetions dTnspecteuir du canton scolaire d'Ypres. 11 doit adresser ses felicitations et compliments a d'autres encore. La coterie de désoeuvrés, qui s'intitale la Commission du denier des écoles laïyues, y a des droits incontestables. On nous rapporle même que c'est a elle que revient la falmc en cette kffai- re, malgré les -raisons et les influences de quelques gros bonnets du libéralisme. C'est que, par le temps de 1 iberté, d'égalité et de fraternité gucuses oü nous vivons, les petites coteries, fussent-elles composées de geus qui feraient beaucoup micux de s'occuper de leurs affaires que de celles de Finstruction publique, sont cotées k l'égal et même au- dessus des grandes influences! Cela se conpoitle denier des écoles laïques est une affiliation de la ligue de Fenseigriëmeiit, qui ést, élie-même, une incar nation des loges mac-onniques; or, le denier désire, la ligue souille, les loges comman ded et le ministre courbe la tête deyant les ordonnances maqonniqucs. Le libéralisme d'ancienne date et de tuiste mémoi re reste spectateur de la scène'. II peut commander encore, a la condition d'bbëir! Le Progrès, toujours adroit, tennine ainsi: M. Griilaert doit savoir gré au Gouverne- ment de l'avoir tiré d'ernbarras. En rem- piissant loyalcment ses functions il devait trailir ceux qui le patronnent. Le Journal d'Ypres espérait-il peut-être de trouver en lui un rapporteur et un traitre envers le Gouvernement. Remontons dix années en arrière: en '1870. Le ministère catholique vient d'arriver au pouvoir. M. Henri Carton, commissure d'arrondissement k Ypres, veutrester liberal, agir en libéral et pretend conserver ses fone tions. 11 brave le ministère qui lui erée des loisirs. Répétons la phrase ci-dessus et disons: 51. Carton a du savoir gré au Gouverne- ment de l'avoir tiré d'ernbarras. En remplis- sant loyalcment ses fonetions, il devait tra- hir ceux qui le patronnaient. Le Progrès espérait-il peut-être de trouver en lui un rapporteur et un traitre envers le Gouver- nement. Quel pavé. Décidément les vieux baissent. M. Carton traité de Ia sortc dans sun journal. L'Institution de Messines. Le Progrès s'occupe a son tour de Flnslitu- tion de Jïessines, en reproduisant !e Journal de Bruges. La Chroniquequi roulait derniè- rement 51. Alphonse, n'a pas tout a fait tort. Son correspondant frappe souvent juste, c'est le Progrès qui l'affirme. j Décidément Alphonse devient vieux, il prend des airs de ressemblance avec le lipn de la fable. i Lc Progrès s'élèvè avec la Chronique coia- tre la disposition, du règlemeni, qui s'oppQse a ce que les pensionnaires puissent quitter un seul instant l'établissement, depuis leur entree jusqu'au jour oü elles en sortent, les.séques- trant ainsi du monde, oü eependant elles se- roiit appelées plus tard a faire leur chemin. Education conventuelle séquestration c'est plus qu'il n'eo faut Qu'on y so,nge! 51. Alphonse, accusé. de fav'oriser Féducation religieuse; et le Progrès qui prend part a ces attaques. Oü allous-nous? Notons que les pensionnaires de Messines sont des orphelines et qu'il y a parmi elles des énfarits de douaniers, sous-officiersetc., etc. Oü iront-elles pendant les vacances qu'on leur dounera? Le Progrès n'en a cure, eïlés verronl. le monde et cela suffit. Comme c'est pratique. Le Progrès insérait, il y a quelques jours, un article du Journal de Qand, oü il mena- eait les instituteurs normalistés d'avoir a compter avec les lois milil,aires s'ils quïttaient Fenseignement officiel. 1:1 applaudissait a cette mèsure de persécu- lion et éngageait le gouvernement a continuer" dans cette voie. Toujours amis de la 1 iberté; les übéraux! Or, il se ftiit. que toule cello histoire est fausse. Les journaux libéraux s'en servent eependant pour menacer les instituteurs qui veulent rester catholiques. Le sieur Van Hemelryck, instituteur de Zele, que citait le Journal de Gand, aécrita ce journal une léttre dont nous reproduisons les passages suivants Le JOURNAL, D'YPRKS parait le Mercrecli et le Saraedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipationest de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótrangor, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se regularised tin Décombre, Les articles et communications doivent être adressés franc de port l'adrcsse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corns du journal paient 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesl lrane la ligne. Les imméros snppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. pour les annonces de France et .de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adcesser a 1 'Agencè Havas Laffiteet C'« Bruxslles, 89, Marchó aux Herbes, ot a Paris, 8, Place de la Bourse. j C'est mourir deux fois Qüe souffrir tes atteintes. ■k Pas un mot de eet article n'est vrai, et il n'a d autre but que d'effrayer les instituteurs qui suivraieut mon exemple. J'ai tiré au sort eu 1857, et un numéro très-éle- vèm'a dispensé du service actii'. Qui done 22 ans après pourrait me donner l'ordre de servir dans l'armée? Assurément pas le ministre Van Humbeeck. Cependant, je veuxêtre soldat, etje me suis récemtoent engage comme volontaire dans une armee, Voici quand et comment. Le.jour oü la loi odieuse sur Fenseignement primaire fut pro- mulguée, j'ai donné ma demission d'instituteur- directeur des écoles primaires de Zele (centre), afin de faire, avec un grand nombre de mes hono- rableS: collègues, une guerre implacable aux écoles sans Dieu. Le B Aoüt j'ai commencé ia lutte et ouvert une école libre catholique. Tous mes éléves au nombre de 420 ont aban- donnó i'école communale et m'ont suivi. Les instituteurs de Fócole communale out bonne vie caril ne leur reste plus qu'une douzaine de bara- bins, que j'essaierai de faire passer clisz moi au commencement de Fannós scolaire. L'école de lilies, dont j'avais égalementladi-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 1