II y cn a de cette force dans le pays, et M. Carton peut se féliciter d'en avoir fait nom- mer plus d'un dans notre arrondissement. Nous possédons entre autresun autographe flamand de notre jeune commissaire qui fait trés bonne figure it coté de la prose ci-dessus. Un concours de cacographie lui donnerait même la palme. Projets libcraux. Le conseil des ministres s'est réuni cette semaine pour délibérer sur les bases de la réserve nationale qu'il s'agit d'organiser, afin de combler le déficit et de diminuer les charges militaires comme le demandaient MM. Bara et Sainctelette avant d'etre minis tres. Des points de repère ont été indiqués au nouveau chef du département de la guer re, M. le général Liagre, et il soumettra ul- térieurement a ses collègues le fruit de ses études. On a parlé aussi de l'accueil que regoit dans le pays la loi de malheur, et ses parti sans les plus féroces, parmi lesquels ne brille pas M. Frère, ont émis l'avis que le feu de paille est loin de s'éteindre, qu'il y a de l'agitation ailleurs que chez les agitateurs, et ils en concluent que des mesures énergiques sont indispensables pour écraser définitive- ment les catholiques. L'enseignement gra tuit et obligatoire, indiqué par les loges, a été signalé comme devant faire le corollaire de la loi du ler Juillet dernier. Sur ce point des dissidences très-marquées ont éclaté dans le conseil, et la question a été ajournée au mois d'Octobre. Tenez pour certain quel'année ne finira pas sans que le cabinet ne subisse des modi fications. La prévoyance semble venue aucuns, mais hélas! trop tard. Nos ministres n'on pas su prévoir et ils ont trés-mal gou- verné. Des avis autorisés, arrivés dans cer- taines régions, disent la mauvaise impression faite en Angleterre par la loi qui rend la gym- nastique obligatoire et l'enseignement reli- gieux dérisoire. Cette impression ne se cal- mera point lorsque bientót on verra que trés peu de nos 2600 communes seront exclues des bénéfices de l'enseignement chrétien. Du reste, je sais que des mesures spécia- les seront prises en faveur des communes dont les habitants manqueraient de ressour ces pour organiser eet enseignement. Ce qui est fait jusqu'a ce moment dans ce but, n'est que le prélude de ce qui se fera: on voit cer- taines localités revenus restreints recourir des emprunts considérables pour l'exécution de tels ou tels travaux; le ministère croit-il que si l'épiscopat, afin depourvoiraux besoins de l'enseignement catholique, ouvrait un em- prunt de quelques millions, il ne serait pas plusieurs fois couvert?.... Pense t-il qu'il n'y aurait point la de quoi alimenter ce qui n'est plus, ses yeux, un feu de paille Un oiseau de la table. Dimanche dernier, M. Sainctelette, mi- nistre des travaux publics, est allé la ker- messe de Louvain. Pour se donner du tou pet, chose parfaitement superflue, il s'est octroyé non pas un billet d'aller et re tour, mais un train spécial; de plus, le ru- ban de commandeur de l'ordre de Charles III, que le gouvernement espagnol avait en- voyé ii M. De Lantsheere, alors ministre de la justice. Voituré it nos frais, paré des plu mes du paon, M. le minstre était resplendis- sant comme un des astres (ne pas imprimer: désastre). Sans sourciller, il a empoché tous les honneurs de la construction de la nouvelle gare qui revenaient ii M. Beernaert. Le bourgmestre a fait l'éloge de cette con struction, et M. Sainctelette s'est rengorgé dans une oeuvre ii laquelle il est étranger. Ne lui sufïisait-il pas d'avoir un train spécial coü- teux et se parer de la décoration d'autrui? De- vait-il encore aller grapiller dans le champ de son honorable prédécesseur? et mériter l'application de ce vers Au peu de valeur que le ministre avait La valeur d'autrui de supplément servait. Mais il est si vaniteux le ministre venu de Mons pour jouer ministre. Le Globe de Paris a regu la dépêche sui- vante Bruxelles, 11 Septembre, 1 h. 21 soir. Plusieurs journaux avaient annoncé que M. F 'rère-Orban allait passer quelque temps dans sa terre de Bondchêne. Ce départ était en efFet décidé, mais a la suite de certaines difïlcultés survenues dans l'application de la loi sur l'enseignement récemment votée, M. Frère-Orban a dü ajourner son voyage. Ces difficultés ne sont pas les premières et ne seront pas les dernières, nous pouvons l'assurer. M. Thiers a fait, dans des paroles qu'on a souvent citées, la peinture de l'espèce d'insti- tuteurs qu'on développe dans les serres chau- des des Fédérations libérales, et c'était en pensant it l'intluence néfaste de ces maitres qu'il s'écriait dans lesdélibérations de la com mission frangaise, auteur de la loi sur l'in- struction primaire de 1850 Je demande que Taction du curé soit forte, beaucoup plus forte qu'elle ne l'est, paree que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophic qui apprend it l'homme qu'il est ici pour souffrir, et non cette autre philosophic qui dit au contraire it l'homme Jouis, tu es ici bas pour faire ton petit bonheur, et si tu ne le trouves pas dans la situation actuelle, frappes sans crainte le riche dont l'égoïsme te refuse cette part de bonheur, c'est en enlevant au riche son superflu que tu assureras ton bien être, et celui de tous ceux qui sont dans la même position que toi. Oui, je ne saurais trop le redire, l'ensei- gnement primaire ne produira de bons résultats qu'autant que le clergé obtiendra une trés-grande part d'infiuence sur ce même enseignementft cette condition lit seulement l'enseignement primaire sera moral. Gazette de Liége.) Actes ofliciels. premières pour la fabrication du papier. II a dot'. Dixmude, sa ville natale, d'un jardin public6 Après avoir été le bienfaiteur des pêcheurs de la Panne pendant toute sa vie et les avoir enrichia par l'introduction de la pêche de hareng, il a vou lu leur assurer la jouissance, presque gratuite" de leurs champs dans les. dunes. Iladonnépar testament aux bureaux de bienfaisance d'Adin- kerke, de Nieucapelle et de Ghistelles les colo nies agricoles qu'il avait créées en vue de mora- liser les ouvriers de la campagne. II emporte dans la tombe l'estime de ses amis et la recon naissance des pauvres. Nominations ecclésiastiques. Monseigneur l'Evèque de Bruges vient de nont- mer Curé a Gulleghem, M. Verrou, curé a Oost- nieuwkerke, en remplacement de M. Van de Gasteele, qui a donné sa démission. Cure a Oost-nieuwkerke, M. Dalle, curé k Tie- ghem. Curé a Tieghem, M. Van de Maele, vicaire de la cathódrale de Saint Sauveur, a Bruges. Faits divers. Vendredi matin, un incendie a réduit en cendres un séchoir a houblon, un hangar, les écu- ries et granges, attenant a la ferme de M. le baron Surmont de Gheus, sénateur, et habitée parle sieur L. Gambier, a Reninghelst. La perte s'élève a 5000 francs. Rien n'était assuré. Le public est prévenu que la navigation sur le canal de Plasschendaele a Nieuport est inter- rompue, jusqu'a nouvel ordre, pour cause de re parations a faire au siphon de Snaeskerke pas sant sous le dit canal. Le conseil communal d'Anvers vient de voter l'érection d'une statue a Quentin Metsys. 34,000 fr. sont alloués pour prix du monument, qui sera órigé en face de l'avenue Marie-Thérèse. Comment le gouvernement remédie a la crise et favorise l'industrie nationale. La Chro- nique anuonce que le palais élevé a l'industrie beige, sur la Plaine des Manoeuvres, a Bruxelles, va recevoir un pavement allemand. Tout juste comme si la Belgique ne possédait pas des pro duits similaires, supérieurs a ceux de l'AUe- magne. La correspondance bruxelloise du Journa\ de Liége annonce que, a l'ouverture de la pro- chaine session parlementaire, il sera présenté un projet de loi qui punira les faux commisdans les bilans e t les assimilera au faux ordinaire. Eglisr de Dadizeele. L'ornementation et l'ameublement de l'église monumentale de Da dizeele se poursuivent activement. Pour autant que les fonds, dus a la générosité des fidèles, le permettent, il y a lieu d'espérer que ce bel édi- lice sera bientót entièrement achevé. Tous ceux qui ont fait partie cette année du pèlerinage a Notre-Dame de Dadizeele ontpu constater que la décoration a fait depuis l'année dernière un sensible progrès. On a remarqué deux jolis vitraux dont les su- jets, peints avec beaucoup d'art, rapellent S. 0. Mgr Malou, le fondateur vénéré du beau monu ment de Dadizeele, ainsi que la Ste Vierge a la quelle l'église est dédiée. C'est surtout lachapellelatéralede ce magni- lique sanctuaire qui attire l'attention de tous les connaisseurs a cause de l'autel sculpté offert a l'église de Dadizeele par la confrérie de Notre- Dame des Aveugles a Bruges. Cette belle pièce, qui retrace la vie de Saints Anne, mérite d'etre vue dans tous ses détails a cause du tini consciencieux du travail. Les différents reliefs qui constituent l'osuvre sont traités avec une délicatesse et un art incon- testables. On remarque les trois groupes qui ornent la mensa et qui reprósentent d'un cóté 1'appantion de l'ange a St. Joachim et de l'autre la même ap parition a Ste Anne ei le compartiment du mi' beu: la rencontre a la porte dorée. Dans le rétable on voit a droite la naissance de la Ste Vierge, a gauche sa presentation au temple et au milieu la Ste Familie: Ste Anne, la Ste Vierge et Jésus. Tout cela est encadré de portiques, frises et baldaquins gothiques, richement agrémentéset forme un ensemble d'un effet magniflque qui har' monise admirablement avec le caractère archi tectural du monument. Nous ne pouvons que féliciter les membres de la confrérie de Notre-Dame des Aveugles de l'heureuse initiative qu'ils ont congue pour acti- Le Congrès des instituteurs. L'approbation sans réserve que tous les représentants du gouvernement au Congrès des instituteurs ont donnée ;t la Fédération de ces messieurs, est la preuve que, forcé de feindre la modération en paroles et en circu laires, ce gouvernement reste bien, en réalité, parfaitement d'accord avec les pires des ma- gons, des libres-penseurs et des radicaux. Une autre démonstration se dégage du même faitle pouvoir central sent qu'au fond du cceur la plupart des hommes d'écoles hésitent le suivreil appréhende de se trouver pour bien des classes sans maitre, comme sans élève. De li ces cajoleries dont toutes les autorités, depuis les délégués du ministre jusqu'aux plus minces conseillers de Tédilité liégeoise, ont accablé les instituteurs de lil, leur zèle de s'associer it l'ceuvre du Congrès sans réserve aucune, d'y louer tout, d'y tout approuver. Que devenir si ces péda- gogues allaient manquer ii la République? Placé sous la dépendance de ces gens, l'Etat ne saurait trop multiplier pour les séduire toasts, compliments, felicitations, promesses, promotions. Tout cela ne manque pas d'aggraver une situation déjit bien facheuse. Les maitres d'école dénués d'esprit chrétien s'exagèrent ii qui mieux mieux leur petite importance dans une mission toute de dévouement et d'abnégation ils arrivent it voir une fonction qui doit les placer au dessus du reste des mortels au Congrès de Liége on les a enten dus déclarer que d'eux seuls dépend l'avenir de la société, ils nomment leurs écoles, des temples de la fraternité ou du savoir ils s'y proclament pontifes, d'un sacerdoce bien supérieur it celui de nos prêtres. A quoi abou- tira eet orgueil que tant d'encouragements officiels soufflent et boursoufïlent de plus en plus A faire de ces instituteurs sans foi, assurés de ne pas rencontrer partout les égards et la brillante position a laquelle ils croient avoir droit, des égoïstes d'abord, des mécontents ensuite, des révolutionnaires en fin, maitres incapables de plus enseigner rien de bon, mais excellents pour hater la ruine de Tédifice social. Un arrêté royal du 4 Septembre porte: Un bureau de douane est créé a la station de Menin. II est rangé dans la 7e classe et ses attributions sont réglées conformément au tableau annexé a Tarrêté. Le bureau des contributions directes, doua nes et accises existant actuellement a Menin prendra la dénomination de bureau de Menin (ville). Un arrêté ministériel du 10 Septembre porte II est créé un tarif spécial d'abonnement pour les voyageurs de commerce. Le barême des prix a percevoir du chef de cette catégorie d'abonnement est annexé a l'arrêté. Le bénéfice du tarif dont il s'agit sera ac- cordé sur production: 1° D'une pièce proban- te établissant que l'intéressé est réellement voyageur de commerce et patenté comme tel; 2° d'une déclaration justificative du patron de la maison oü il est employé, dressée sur tim bre et düment légalisée par le bourgmestre de la commune oü il réside. Ces pièces, ainsi qu'une photograplüe de l'abonné devront être jointes toute demande d'abonnement ou de renouvellement d'abonnement. Les conditions générales des tarifs d'abon nement sont applicables aux abonnements dont il s'agit. Necrologie. Mort de M. Boyaval. Un télégramme regu hier soir a Bruges, annon ce que M. Jules Boyaval, officier de l'ordre de Léopold. sénateur de l'arrondissement de Bru ges, ancien bourgmestre de cette ville et ancien commissaire d'arrondissement, est mort hier a Godesberg, prés de Bonn, a l'age do 65 ans et demi. Ce qui nous est (loux de pouvoir constater, c'est que M. Boyaval, avant de mourir, s'est ré- concilié avec Dieu et que, muni des secours de la sainte Eglise, il est décódó en bon catholique. Nous apprenons que M. Borticr vient de succomber, a l'age de 74 ans, au mal contre le- quel sa robuste constitution luttait depuis long- temps. Le défunt s'était vouó depuis nombre d'années aux études agronomiques. II ne s'était pas contenté de publier de nombreuses brochu res; voulant joindre l'exemple au précepte, il avait créé a Ghistelles une ferme modèle sous le nom de Britannia, oü il mettait en pratique les méthodes de culture les plus perfectionnées. II s'appliquait surtout a enrichir le sol par la for mation des nitrates. M. Bortier avait obtenu les plus honorables recompenses a toutes les expo sitions internationales, et récemment encore il s'intéressait a la recherche de nou velles matières

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2