qui.... Ie ctergé que.... Ie clergé dont....
etc., etc.
Ce ne sont que des foudres de carton.
Mais cela suflil, Jupiter s'est exécuté.
M. de Laveleve, en cravatte blanche et la
moustache en croc, propose de réélire le
président par acclamation L'Association a
besoin dans les circonstances actuilles d'un
homme qui a de experience et de 1'énergie.
Pauvre association qui n'a que celui-lk
a prendre
Carton, Henri, deuxième du nom!
Lui seul a de l'énergie et de l'expérience.
Quand nous disons que les jeunes en ont
besoin
Sur ce compliment M. Carton fait la
petite bouche. Scrupuleux observateur du
reglement, il desire ne pas poser de précé
dent, et demande le scrutin secret.
Cela lui a été accordé, du moins le scru
tin. Le secret c'est autre chose. C'était celui
de polichinelle.
On a évidemment voté avec des billets
préparés d'avance, sinon tous ces Messieurs
n'auraient pas recueil 1 i le même nombre de i
voixtous 131, sauf MM. Titeca, hveins
Eugène et Valcke qui en ont obtenu 132.
Or, il y avait 132 volants. Pourquoi le
patron du Progrès ne leur a-t-il pas retran- j
chéune voix comrae il a fait pour les autres? j
Pouquoi se donne-t-il le malin plaisir de
leur prêter le ridicule de voter pour eux-
mèmes V Mvstère et vengeance.
II règne dans le compte-rendu du Progrès I
un.air étrange. 11 voudrait être triomphant j
et ses applaudissements ressemblent k ceux i
d'un manchot; failure en est embarrassée; il
y a du sable dans les engrainages de la
machine.
La vaste salie de 1 'Aigle d'Or qui peut
contenir au moins six. cents personncs,
regorge de monde dit le Progrès. 11 n'y a
que 132 votants. L'engorgement nest pas
dangereux.
Si M. Carton ne réunit que cette foule a
la, veille d'une lutte importante, c'est un
triste présage pour l'avenir.
Le Comité renouvelé se compose de MM.
Henri Carton, Sire de Kruip in il'Aarde
lit, nion vaiet de chambre vint me prévenir que
deux soaurside Xevers, aecourues al'évèché, de-
maudaient absolument a me parler pour affaire
urgente.
Je m'empresse d'aller les trouver.
Qu'y a-t-il done pour que vous m'arriviez a
pareille lieure
Le médecin a déclaró que soeur Marie-Ber
nard ne passerait pas la nuit, et la more générale
nous envoie vous demander la permission de
l'admettre a la profession.
Je ferai mieux. Je ne veux céder a personae
)'honneur de recevoir la profession de cette ame
privilégiés. Itetournoz b Saint-Gildard et ahnon-
cez-moi: je vous suivrai de prés.
J.'y suis en off'et rendu presque en même temps
qu'elles, et je me bate de monter a l'inflrmeriê.
Jetrouve la malade lialetante, pour ne pas dire
ralante; el le venait de vomir toute une cuvette
de sang, qui était encore la prés de son lit.
Je Laborde.
Vous allez mourir, ma chère enfant, et ion
me ditque vons désirez faire profession. Me voici
pour ia recevoir.
Alors d'une voix mourante
Je ne pourrai prononcer la formule,..pas
de force
Ge n'est pas une difliculté. Je vais la pro
noncer pour vous. 11 vous sufïira derópondre:
Ainsi soit-il
Aiusi 1'ut. fait. Jelui adressaiquelques paroles
d'encouragement, je la bétlis, je la priai de ne
homme unique d'expérience el d'énergie.
Depuis 1870 le parti libéral a pu réunir
sous sa haute direction une collection de
buses qui n'est pas it dédaiguer.
Alpliohse Vanden Peereboom, Achitle, aux
pieds legers, s'est retire sous sa teute. II
I songe au passé évauoui.
Vanheule,un fustigé de la Chronique. Cel-
le-ci trouve souvent foccasion de s'entrete-
j nir'la main.
Van Daele, agent de la Banque nationale.
Cornette, médecin. Homme nécessaire
aux gens malades. Les faiseurs sont pru-
dents.
j De Neckere, bourgmestre de Messines,
Un redécoré k qui le Progrès veut conserver
une place dans la postérité.
Titeca, bourgmestre de Boesinghe, mé
decin consultant de l'Associatiou libérale.
II aura de la besogne.
Iweins, bourgmestre de Zotmebeke, très-
counu par ses affiches et ses commentaires.
Valcke, negotiant k Popei'inghe. Un hom-
me sérieux, savez-vous.
11 y a encore MM. Carpentier qui prend
de l'age, Ferdinand Merghelynck, jeune et
semillant, Comyn, un fort, Verschaeve, un
maigre, de Boo, qui se croit quelque chose
et de Laveleve l'homme a la casquette.
Que sont devenus MM. Van Merris, Jules,
personnage connu, Vanden Bogaerde, Dé-
siré, de Popei'inghe, et quelques autres
membres du Comité.
Le Progrès n'en parle pas. Cela nous
inspire qüëlqu inquietude.
M. Eugène Iweins un nou vel élu a
remercié l'assemblée. 11 voit dans sa nomi
nation la récompense du dévouement dont
il a fait preuve dans Ie passé et qui ne fera
pas défaut dans l'avenir.
Le dévouement au parti libéral a toujours
été la distinction de Ia familie.Papa beau-père
a accepté de grand coetM' une buse de 278
voix lors de la dernière election du Sénat.
Chérubin beau-fils a manqué la place de
Commissaire d'arrondissement. 11 désire un
échec electoral l'année prochaine.
Zijn boontjes liggen te weeken.
pas m'oublier dans Ie ciel, et je mo retirai tout
emu, persuade que je ne la reverrais plus vi-
vante.
Gomme on l'apprit plus tard par expérienco,
soeur Marie-Bernard se relevait tout d'un coup
de ces crises terribles. Au moment oü l'on n'at-
tendait plus que son dernier soupir, on était fort
tonne do iui voir repreudre vie, comme en un
elm d'ceil.
La supérieure générale, qui avait assistó a la
cérémonie, restait au pied de son lit avec Ha
pieusc intention de lui fermer ies yeux.
A peine etais-jo sot'ti que l'agonisanto, retrou-
vant la parole, lui dit en souriant
Vous m'avez fait faire profession, parce que
vous croyez queje mourrai cette nuit. Kb bien,
je no mourrai; pas cette nuit.
Gominent, reprend la supérieure d'un ton sé-
vère, vous saviezque vous ne deviez pas mourir
cette nuit, et vous ne me i'avez pas dit! lit vous
etes ainsi cause qu'on a fait veuir Monseigneur
a une beure indue, et qu'on a mis tout en Pair a
voire intention. Vous n'êtes qu'une petite sotte.
Je vous declare que, si vous n'êtes pas morte de-
main matin, je vous enlève le voile de professe
qu'on viont de vous donner, et je vous renvoie
au noviciat avee votre voile de simple novice.
La soeur conservant son calme et continuant
a sounre
Gomme il vous plaira, ma chore mere.
(A continuer.)
Le bouquet do la séance
Enfin M. Carton tennine en faisant un
chaleureux appel a la générosité des mem-
bres de l'Assooiation; il ne suffit pas de
vouloir la lutte, il faut en fournir les
moyens et, en presence des iiiépuisables
«ressources dont disposeul nos adversai-
res, nous devons savoir nous imposerdes
sacrifices pour assurer le triomphe de
notre opinion.
De longs applaudissements ont accifeiHi
ces paroles, dit le Progrès.
Cela ne coüte pas clier, mais cela ne rem-
plit pas la caisse.
Tous pingres les libéraux, a dit la Chro
nique, ct elle Ies connait.
it la campagne, on disait a nbs amis: Le ca
binet va trop loin; il ne gouverne pas, il b0!'
leverse.
Le ministère est abasourdi par sa défaite-
ii n'a pas voulu y croire d'abord; mais
réalité lui est apparue dans toute sa splen.
deur, et il peut voir aujourd'hui que ses ex
c\i font mené a une vraie déroute.
Patrie
Election tie Bruges.
L election du 14 Octobre avait pour les
deux partis en presence une importance ex
treme, et de la l'énergie avec laquelle la vic
toire a été disputée.
Pour le ministère, il s'agissail d'abord d'ob-
tenir du corps électoral de Bruges la sanction
de la loi de malheur, que la voix d'un seul
électeur de notre arrondissement avait fait
passer, et cette sanction aurait été, aux yeux
de nos gouvernants, la condamnation du mou
vement seolaire catholique. 11 s'agissait en
outre de s'assurer au Sénat le maintien de la
majorité ministérielle, afin que les lois mili-
taires et Tassimilation de centaines d'étran-
gers aux Beiges y soient acceptées sans en-
combre; eafiu, il fallait, grace a l'élection de
M. Pecsteen, pouvoir dire aux Chambres,
que le pays était avec le gouvernement, et de
Pi les efforts inouïs du ministère, de ses
agents et des loges mayomiiques pour rem-
porter un triomphe si mince qu il fut.
Pour les catholiques, l'élection de Mardi
devait condamuer et Ia loi de malheur et la
proscription electorale et la politique ministé-
rielle. De plus, elle devait assurer au mois.de
Juin 1880 la réélcction des trois députés ca
tholiques sortants.
Nous luliions, nous, dans de trés inauvai-
ses conditions: l'année dernière, lors de l'é
lection de M. Boyaval, ii y avait 3175 élec-
teurs inscrits, Mardi ce nombre était réduit a
2872, done diminution de 303 électeurs,
malgi'é les nouvelles inscriptions. Ajoutons
qu'il résulte du document N° 181 communi
qué le 24 Jain dernier par ie ministère k la
Chambre que la loi du 26 Aoiit 1878, rela
tive k l'habitation gratuite, etc., a proscrit
dans l'arrondissement de Bruges 148 élec
teurs, presque tous catholiques et que 122
avaient dispara de la liste par d'autres cau
ses. II fallait done que le parti catholique put
remontcr ce flot formidable, ayant contre, lui
toute la puissance ministérielle non-seule-
ment ii Bruges, mais dans l'arrondissement
entier, ou il devait faire lace ii la pression
scandaleuse des agents du pouvoir.
Mais cette tache, si vaste, si aride, si
ingrate qu'elle fut, n'a pas effrayé les catho
liques: ils Pont abordée avec courage et per-
sévérance, ne se laissant decourager ni par
les déclamations de la gueusèrie qui criait
victoire dès !e début, ni par les manoeuvres
ministérielles, ni par les intrigues qu'on
ourdissait, et la victoire a couronné leurs
efforts.
Mais il faut être juste ils ont trouvé un
excellent auxiliaire dansle ministère
lui même: son cortége d'excès, de violences,
de mesures arbitraires et hypocrites les a ad-
mirablement servis; partout, en ville comme
Infame guet-apens.
Quand nous parlions des sévices qui ont
i été exercés Mardi soir sur M. l'échevin Cau-
j we, nous n'avions pas tous les renseigne-
m-mts que nous possédons maintenant et qui
noiis permettent de dire que l'honorable ma-
gistrat et les amis qui l'accompagnaient sont
l tombés dans un veritable guet-apens.
II était entre 11 heures et minuit, quand
on vint annoncer h la Concorde que de pai-
sibles bourgeois, sortis du Cercle catholique,
étaient attaqués par certains guoux bien con
nu s en cette ville pour leur brutalité. M. (lau
we quitta aussitót le local de la rue des Pier-
res et, revêtu de son écharpe municipale,
aborda le groupe des batailleurs. II fit con-
naitre sa qualité: «Je suis, dit-il, l'échevin
chargé de la police, et, au nom de la loi, je
vous requièrS de vous separer. A peine
avait-il dit ces mots qu'un gueux lui dit: Ah!
i vous êtes M. Cauwe, et lui appliqua un
coup de poing. M. Cauwe ne put remarquer
son assaillant, mais celui-ci fut reconnu par
des témoins; la police étant survenue, le bru
tal individu fut conduit k l'amigo, oü il se
conduisit en véritable voyou, au point qu'on
fut oblige de l'enfermer dans une sorte de
celluie, oü il resta jusqu'k hier midi.
Dans la mêmebagarre, M. Rombaut, plom-
bier, rue Nord du Sablon, quoique inoffensif'
requt un coup d'un instrument contondant et
fut violeininent maltraité au point quit ce mo
ment, atteint d'une hémorrhagie, il garde le
lit.
Nous espérons que le parquet de Bruges
saura remplir son devoir en cette circon-
stance. Nous sommes persiïadés qu'il fera les
instructions nécessaires pour connaitre les
coupables et nous avons assez de coniiance
dans la justice pour croire qu'elle sévira avec
autant de sévérité contre les auteurs dc ces
attaques nocturnes que contre ceux qui, fan
dernier, ont froissé lepiderme ministérielen
criantA bas Rolin
Le Progrès, qui aime bien k parler de ter
reur cléricale oublie de renseigner ses
lecteurs sur ces faits intéressants.
Les libéraux möntrent leur moderation en
assommant les gens et-en cassant les carreaux
de vitre chez leurs adversaires. C'est une
vieille habitude.
Les libéraux étaient tejlement assurés de
la victoire qu'un des leurs (M. le D' 8.) avait
pai'ié contre un de nos amis (M. le Dr V. S.)
deux ii-ancs par voix libérale de majorité.
Comme M. Van Ockerhout a obtenu 75 voix
de majorité, cela fait 150 francs qui sortiront
d'une escarcelle gueuse pour aller enrichir le
tronc du Denier des Ecoles catholiques.
Le local de la Burgersgilde a deux carreaux
de vitre cassés: au-dessus de cliaque ouvei-
ture, on a colié un écriteau portant: Dat u
het werk der liberalen!