bieiit'aisancc, mais donnés en réalité au pro fit de l'OEuvre de l'instruction catholique du pauvre. Restituez lepiscopat les sommes énor- mes qu'il a dépensées pour établir et entrete- nii; des écoles normales, et livrei- aux écoles olficielles des centaines d'instituteurs eapa- bles et dévoués, qui brillent jusque dans vos écoles normales gueusifiées. Accordez pleine et 'entière liberté aux in- stituteurs sortis de ces écoles de l'épiscopat, c'est-ü-dire: laissez-leur le clioix derester dans l'enseignement oificiel, qui n'est plus conforme ;'i leurs convictions, ou de se faire rembourser les sommes qu'ils ont versées dans les caisses des pensions. Payez au clergé, du moins en monnaie de reconnaissance, la protection qu'il a accordée l'école officielle et qui a valu a cclle-ci l'estime et la confianoe des families.» Et, après que le clergé a aidé construi- re l'édifice scolaire, en vertu de la transac tion de 1842, ne poussez pas l'hypocrisie et l'effronterie jusqu'a vous servir du signe du chrétien et de l'emblême de la dévotion, pour en parer votre école indifférente et voire en- seignement impie. Gessez de profaner les dons que des ames généreuses et pieuses out confiés a la charité publique pour être distribués égale- mententre tous ceux qui sontdans le besoin, sans distinction d'origine de race ou de culte. N'abusez pas de ('autorité pour arracher des ames l'Eglise, mais laissez a l'ouvrier le droit de choisir, pour son enfant, l'ensei gnement qu'il préfère, comme vous le faites pour le vötre. Si, par amour pour la domination, vous nepouvez plus respecter la liberté d'autrui, respectez au moins l'égalité de tous devant la loi, et ne torturez pas le père et la mere de familie dans leurs droits les plus sacrés. Dans le domaine de la charité surtout, n'abusez pas du pouvoir, vous, qui êtes l'ad- ministrateur des biens du pauvre, et ne placez pas celui-ci entre ies devoirs dé sa conscien ce et le pain de chaque jour, car cet abus criera vengeance au Ciel, et cette vengeance retombera sur vous et sur vos enfants! Quand tout cela sera rendu et réglé, la lutte sera placée sur son véritable terrain; alors le pouvoir fort ne combattra plus avec les amies monies qu'il a usurpées au détri ment de son adversaire; alors, le libéralisme, aujóurd hui disparu, se retrouvera lui-mème et entrera dans l'arène avec dignité et loyauté. Mais—la gueuserie,préparée par le libéra lisme et le doctrinarisme, le sait trop bien,— alors aussi, l'instituteur et l'inspecteur pour- róht discerner librement et se déclarer volon- tairement pour l'école confessionnelle, oü tout est vie, zèle et dévouement, ou pour 1 école officielle et indifferente, oü l'en seignement n'est ni catholique, ni protes tant, ni juit, ni par conséquentefficace! Alors aussi, on verra les instituteurs par cen taines, suivis d'essaims d'élèves, passer de l'enseignement gueux a l'enseignement libre et catholique! Alors, le denier du chrétien, jeté dans la boite de l'école catholique, pro- duira merveille a cöté du franc du contribua- ble, arraché par le pouvoir et employé a la ruine de la société! Tel serait le résultat, si la lutte était égale et sincereAujourd'hui mème, malgré les armes usurpées de nos adversaires, le résultat est dcja réel et suliisant; leurs; journaux„ même ceux qui sont connus pour recevoir les inspirations et les confidences du gou vernement, l'uttestent par un mutisme singulier ils se taisent sur le résultat de la lutte, mais ils orient pour réclamer de nouvelles mesures énergiques contre le clergé et les instituteurs catholiques Tou- jours les mêmes, ces partisans de la liberté rebours. C'est la le jugement de la loi de mal heur, l'aveu de la défaite du libéralisme et la proclamation du triomphe des catholi ques sur le terrain de l'éducatiou et de l'instruction populaires cependant, ne nous amusons pas cueillir ces premiers lauriers, mais persévérons dans la lutte A mesure que le pouvoir se crée des armes perfides par des lois injustes et impopulaires, les catholiques doivent trouver des forces nouvelles dans la pratique de leurs droits chcz eux la vigilance et la générosité sont toujours en raison directe de la perfidie et de la déloyauté de leurs adversaires. Le Beige est fidéle, mais il en supporte par la tyrannic le catholique sait endurer et souffrir, mais l'oppression ne saurait l'abattre Du sang des martyrs soni sortis des milliers de prosélytes, des milliers de chrétiens Dans l'hypocrisie et l'astuce de la gueuserie, ss retrempera le caractère du catholique, la 'générpsité du chrétien, le dévouement des instituteurs catholiques et l'ardeur de la lutte pour notre belle et noble cause. A l'ceuvre done, et ii l'ceuvro sans trève ni repos Le Progrès a des reporters infidèles ou la mémoire hors de sa place parlant du mee ting organisé par les membres du comité des écoles catholiques, il rapporto si inexac- tement les faits que, trois fois, il applique le nom de l'ancien ministro Cornesse a M. l'avocat Collinet, qu'il reconnait cependant être un orateur hors ligne, digne d'être écouté par un auditoire distingué. 11 nous étonne dés lors qu'il ne soit venu, avec tous les siens, écouter en person ne cet orateur de quelque renom en vertu de la publicité absolue d'un meeting, le Progrès lui-même a le droit d'y assister tout autant que l'ouvrier en blouse bleue ou la bourgeoise avec manteau et capuchon. Le Progrès croirait-il ne pouvoir figurer dans un audi toire d'élite, ou bien a-t-il les convictions si peu fermes qu'il a peur d'etre ébranlé par l'argumentation d'un adversaire éloquent. Quelque chose cependant est resté dans un repli de la mémoire du Progrès, ou est venu frapper le tympan de son oreilie ce sont les petites victoires que l'orateur a débi- tées. C'est sans doute que la ressemblance frappante de ces récits avec les actes hy pocrites du gouvernement a laissé des tra ces profondes chez lui. Monsieur l'avo cat Collinet a, en effet, dépeint l'hypocrite Van Humbeeck sous les traits du loup qui, dans le conté du Chaperon rouge, s'est affublé des habillements de la grand'mère, mais se trahit en criant de sa gra'sse voix entrez, il n'y a rien de changé Plus loin, il a dépeint l'école officielle sous les traits d'un cadavre dont les yeux ne paraissent pas encore complétement éteints, dont les traits ne sont pas encore altérés, et oü le sourire semble encore sur les lèvres; oü, en un mot, rien ne parait changé, mais d'oü Ia vie a fui, comme elle a fui aussi de l'école et, de 'education qui n'ont pas pour basé la religion. Ce n'ëtaient précisément pas les passages es plus éloquents de la belle conférence de H. Collinet, mais c'étaient les traits les plus I ins et le plus adroitement dirlgés aucoeur iu Progrès-, celui-ci, en effet, se fait vieux; ;1 ne sait plus supporter la vérité toute nue, 3t la fable lui plait comme elle plait aux pe ats enfants; mais, bien présentée, elle n'en aisse pas moins de traces De la male parole flamande de l'onatcur De Beucker, pas un mot, pas un trait,re mot: c'est qu'ici il n'y avait pas d'historiettes. C'était la parole flamande nette et non habil- lée, débitée d'un ton ferme et convaincu, qui lit vibrer tous les coeurs de Tauditoire: un gueux des plus durs et des plus insensibles, qui avait cru pouvoir braver jusqu'au hout les arguments de l'orateur, se trouva ému et battu au point qu'il s'enfuit de la réunion, en s'écriant: Pöur le coup, c'est trop fort! La Flandre libérale nous apporte quelques renseignements sur les projets militaires du ministère. Nous les recommandóns, ainsi que les aveux qui les accompagnent, a toute l'atten- tion du public: Un conscii (les mmistres a Bruxelkq L'habitude de calomnier est plus forte chez M. Sarcey que toutes les raisotis qui auraica' déja dü feu détourner. Presque chacune de ces assertions luivau' un démenti; presque tous les faits qui'ia conté sont faux. Malgré cela, ce diffaniatLU' attitré s'acharne la besogne qui fait le >uC cès de son journal. La dernière lecon qu'il s'est attirée pal fameuse manie lui est infligée par l'honoia M. Dalloz. Pris en flagrant délit pour une autre caloj11 nie, ledit Sarcey se vengeait en disant cléricaux Et ce sont ces mêmes gens dont la zette des Tribunaüx enregistre tous les les hauls faits! Ce sont eux qui ont m 11 cette injure que leur a infligée le ré per01 t Onsaitqu'un des principaux objets qui seron- traités pendant la prochaine session parlement taire est l'organisation de 1'arniée de réserve. Voici, d'après les on dit, dans quel sens serait conga le projet que le gouvernement a l'intention de déposer. La réserve nationale nesera pas prise dans la garde-civique, comme cela avait été proposé autrefois, mais on en fera une institution qui aura beaucoup de ressemblance avec elle. Comme la garde-civique, l'armée de réserve ne compren- drait que les citoyens ayant les moyens de s'équi- per eux-mêmes, a leurs propres frais; ou y ferait entrer tons ceux, remplissant cette condition, qui auraient tiré un bon numéro lors de la con- scription et ceux qui se seraient fait reinpla- eer. Pour compléter la ressemblance entre les deux institutions, les soldats de la réserve ne vivraient pas a la caserne; et même pendant la période oh ils seraient sous les armes, ils habite- raient chez eux, se rendant tous les jours de «leur domicile a l'exerciee; il y aurait cepen dant chaque année quelques jours de manceu- vre au camp de Beverloo.» Le temps de service dans la réserve serait du reste fort court, et ne durerait pas plus de quelques mois par an et pendant trois ans seulement. II est difficile d'apprécier une réforme sur des données aussi vagues et qui peut-être n'ont rien decommun avec le projet du ministère, carles informations que j'ai revues n'ont rien d'ofiiciel. Du reste, il ne faut pas oublier qu'en matière de lois militai- res, la justice, l'équité, le bon sens, les droits des citoyens n'ont rien a voir... Un principe qui contrasts singulièrement avec tout ce qui se fait ordinairement pour messieurs les militaires, c'est celui qui permet aux soldats de vivre chez eux. lis ne seront done pas com plétement et toujours une mócanique sans intel ligence ni volonté; ils auront la liberté de rede- venir des citoyens endehors de leur service; ils seront soustraits a l'influence de la caserne, qui n'a jamais que je sache passé pour une école de vertu. Mais il est a craindre, si cette mesure est réellement dans les intentions du gouvernement, qu'elle ne plaise qu'a moitió a messieurs les offi ciers et qu'ils ne s'arrangent de facon a démon- trèr par l'expérience que les soldats qui ne vont pas a la caserne ne sont bons a rienexactement comme ils sont en train de démontrer de même que les remplagants sont tous de mauvais soldats. 11 n'est cependant pas a craindre que ce principe passé jamais de la réserve a l'armée active. Le principal mérite de ce système serait d'etre fort éeonomique. une armée qu'on ne doit ni nourrir, ni loger, ni équiper ne coütera certaine- ment pas beaucoup a entretenir. 11 est vrai que les charges que s'épargnera le trésor public retomberont sur les soldats eux-mêmes; mais cela importe pen. Quoiqu'il y ait moven, en payant. de soulager les populations des rigueurs du systérne militaire actuol, on voit bien que tout changement en co sens sejöti'fc impopulaire; car on aime encore mieux payer tjgysa personne que de sa bourse; de même pour la nouvelle institu tion, qu'elle soit gênante, vexatoire, injuste to cela n'est rien pourvu pu'elle ne coüte pas cher FRÈRE. Par depêche appelé j'arrive de Paris. Qu'est-il done surveou, qu'avei-vous, chers amis VAN HUMBEECï. Ah ce qui nous rassemblo est une affaire grave l.e mouvement chrétien, d'autaul plus qu'on l'enlravc Crandit. truuvant partout un enthousiasie accueil Le ministère peut sumbrer sur cet écueii Vous soul pouvez trouver, trés-venerable Frère l.a planehe de salut pour votre ministère. FRÈRE. Messieurs, le temps est gros... mais nous po'uvonscncor Gageer facilement sans échouer le pon... DE TOUS COTÉS. Comment done? comment done? FRÈRE. Par une circulaire. Adroitement l'on pout arranger celte affaire. La loi restera loi mais le gouvernement Devra pour 1'appiiquer, choisir un bori moment. Sans changer a la loi un soul mol, une leltre, Par simple tolerance on peut beaucoup permctlre. Prenons done du papier, puis éerivons dessus Des écoles la loi ne chasse pas Jesus, Ni Ies saints, ni la Vierge on dira la prière On instruira toujours a Fancienne manière, Aux usages anciens rien ne sera uhangé; L'école avec henueur recevra Ie clergé. A de semblables trues le people ne voil goutle II nous croita, messieurs, n'en aycz aucua doute. GRAUX. Si nous faisions somblant, en donnant un peu d'or. Pour la religion do puiser au trosor Si nous donnions cent francs pour instrnire une clusse, Soitau prêlre, s'il vient, soit a qui tienl sa place? L'or ne nous coüte rien, et i'or est un appas Que les inslituteurs ne dédaigneront pas. DAKA. Pour attirera nous les enfants sans ressources Nous devons largement leur accorder des bourses. Nous sommes de ces dons les souls dispensateurs Et nous n'en donnerons qu'a nos bons serviteurs... ROL IN. 11 est bon nombre encor d'éeoles catholiques Qui sont en possession de l'avoir des fabriques. Ou peut les en prfver, je los en privorai, El partout les moyens, jo les chagrinorai. Si l'on peut employer les fouds do bienfaisance, Contre l'enseignement qui nous fait concurrence Je le ferai. DE TOUS COTÉS. Ttès-bien VAN HU.MItËECK. Mais les matlrcs vont fuir L1AGRE. Je connais un moven de beaucoup en tenir. Tous les instituteurs insorits dans la milice Peuvcnt être aisément rappelés au service L'instituteur fera lout son engagement, Ou bien je l'enverrai joindre son régiment. DE TOUS COTÉS. Très-bien Trés-bien I Bravo 1 VAN HUMBEECK. Maintenanl je respire; Ma joie en ce moment ressemblc a du déliro. A ma loi désormais l'on fera bon accueil, Et la religion me devra un cercueil. (Vedette

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2