gnement de la religionqui était eompris dans
le progrmme ofliciel de la loi de 1842; il sail
que.d'après cette nouvelle loi et même d'après
la circulaire ministérielle du 17 Juillet der
nier, I'enseignement séculier ne peul avoir
un caractère dogmatique particulier qu'il
doit observer li l'égard des divers cultes une
neutralité loyale, tandis que selon la loi
de 1842 et selon l'arrêté Royal du 15 Aoüt
1846, l'instituteur devait prendre entière-
ment h coeur l'éducation morale et religieuze
des enfants, en faire l'objet de ses soins assi-
dus, saisir les occasions qui se présentent
sans cesse, pour développer les principes de
religion et de morale. (Art. 16. chap. 11.)
Le Progrès sait cela, mais pour pouvoir le
nier il va reeueillir des mensonges h l'étran-
ger et il les public comme vérités!
Reproduisant un autre article,du XIX'" Siè
cle de Paris, le Progrès dit a ses lecteurs:
Pourquoi les évéques refusent-t-ils absolu-
ment ii tout laïque le droit de donner désor-
'raais l'instruction religieuse alors qu'hier
encore ils les y exhortaient? et il répond:
II est impossible, en effet, de trouver une
explication rationnclle de la conduite de notre
clergé.
Or, cette explication rationnelle, le Pro
grès a pu la lire cent fois dans les journaux
beiges, mais il préfère prendre conseil des
journaux étrangers avec qui il est en harmo
nie d'impiété 'et de mensonge!
Dans la plupart des journaux eatholiques,
le Progrès a pu lire comme nous: En ma-
tière de religion, la seule personiie apte d en-
seigner est celle qui, outre la capacilé reli
gieuse, a regu de /'Egi.ise la mission nécessai
re. Sous le régime de la loi dite de 42,
concordat entre les deux autorités, civile et
religieuse, celle-ci avait permis aux maitres
laïcs d'enseigner le catéchisme aux enfants,
mais sous la direction du pret re.
Et aujourd'hui, qu'on vient de brise1'
violemment ce concordat et de repousser la
direction religieuse du prêtre, on ose nous
dire: rien n'esl ehangé!
II y avait accord entre l'Etat et l'Eglise,
eet accord est anéanti et remplace par la
guerre. Les maitres laïcs avaient une
délégation et une direction, on a rejeté, avec
violence et mépris, l'une et l'autre. Done il ne
leur reste plus qu'une seule mission pour en-
seigner le catéchisme, celle qu'ils ont repue
d'un ministre frauc-mapon.
D'oü il est évident que I'enseignement
religieux, s'il est donné dans les écoles offi
cielies, et séparées de l'Eglise, comme elles
le seront, soumises au régime de la nouvelle
loi, sera hérétique peut-êlre, schismatique
cerlainement, catholique jamais.
Ces vérités ne se trouvent pas, il est vrai,
dans les journaux chéris du Progrès, mais
elles se rencontrent cependant dans les écrits
de ses maitres: dans le rapport de la section
centrale, présenté h la Chambre des Repré-
senlants, M. Olirt a dit, en effet, it propos de
la nouvelle loi sur I'enseignement: Le projet
de loi est ici en parfaite concordance avec le
droit canon de l'Eglise catholique, qui ne
reconnalt d'autre enseignemenl de la religion
que celui qui est donné par le prêtre ou sous
sa surveillance immediate.
Cette mission ne peut être confiée a un
laïc, sans autorisation ecclésiastiquecela
n'éveillerait pas peu de plaintes de la part du
clergé, qui n'hésiterait pas de condamner
de telles lepons et d'excommumer le profes-
seur etc., etc.
Le Progrès a lu cela tout au moins, mais
il feint de l'oublier et au lieu de l'avouer, il
reprend leserreurs des journalistes étrangers,
qui n'ont pas suivi, comme lui, les discus
sions de la loi dans nos Chambres législati-
ves et il les approuve en disant: il est im
possible, en effet, de trouver une explication
rationnelle de la conduite de notre clergé
Or, cette conduite était connue et prévue
par le doctrinaire Olin lui-même, qui a
au moins eu la franchise de l'avouer.
Cette fois, Progrès, la feinte dépassc l'hy-
pocrisie, et vous descendez plus bas que
l'hypocrisie même des circulaires de Van
Ilumbeeck
On sait que, dans le sein du comité pro
vincial du Brabant, chargé de la direction
civile et matériel de tout ce qui concerne les
écoles primaires libres et eatholiques, il s'est
formé un comité spécial de consultation pour
toutes les questions contentieuses que soulève
le nouveau régime que nous a été imposé par
le gouvernement et la majorité parlementaire
actuelle.
On s'est demandé: Quelles allocations les
communes sont-elles tenues de porter au bud
get de 1880 pour le service de Finstruction
primaire
Voici la réponse du comité consultant du
Brabant en résumé
La commuue est tenue de porter au budget'
de 1880 itoiir le service de l'instruction pri
maire:
A. Sous peine d inscription d'office
Les sommes nécessaires it ce service pour
les objets mentionnes en l'art 33, dans la
proportion du besoin
B. Sous peine de refus de subsides seule-
men
Une allocation qui ne soit pas inférieure
au crédit porté au budget de 1878 pour les
dépensens ordinaires obligatoires et faculta-
tives.
La commune n'est jamais tenue, quelles
que soient les allocations portées au budget
et sauf la réserve indiquée ci-dessus en ce qui
concerne les traitements des instituteurs, de
dépenser au delii des hesoins réels.
Un instituteur olïïciel s'étaut trouvé chaque
jour en présence de trois éleves leur dit it la
fin de la classe
Mes fidèles amis, je vous remercie de
fattention que vous avez prêtée ii mes le-
cons depuis plus de trois semaines; mais
vraiment vous feriez mieux, pour vous et
pour moi d'alier ii l'autre école.
Ainsi dit, ainsi fait. Les trois enfants sont
au comble du bouheur. L'instituteur se pro-
mène et la commune lui paye sou traitement
Autrefois un arrèté royal annulant une dé-
libération d'un conseil communal ou d'une dé-
putation permanente était un événement
dans notre pays. Sous les ministères eatholi
ques qui ont été au pouvoir depuis 1830 on
n'a eu recours ti ces mesures exceptionnelles
que dans les cas les plus graves; peut-être,
en l'espacc de 49 ans, ne trouverait-on pas
dix de ces arrêtés contresignés par des mi-
nistres eatholiques.
Aujourd'hui, sous le régime actuel, avec
nos ministres chargés d'une mission extra
ordinaire les annulations pleuvent comme
les sauterelles en Afrique.
II parait qu'au ministère de la justice le
service des annulations a même recu ré-
cemment une organisation matérielle spé
ciale. Les formules sont autographiées d'a-
vance. II y en a une provision, un véritable
stock.
.Nous apprenons, avec une satisfaction bien
vive, que SS. Léon XIII, appréciant les nom-
breux services, rendus fi la religion et aux
pauvres, par M. Ai.oïse Stuuye, d'Ypr,;s
vient de lui conférer les insignes de chevalier
de l'Ordre de St-Grégoire-le-Grand.
Aux dernières nouveliës le nombre des vic-
times do l'effroyable inondation de Murcio
s'élevait il plus dit 1,500 et les pertes moté-
rielles dépassaient 50,000,000 de francs
Une grande fête s'organise sous le patro
nage de la légation d'Espagrie a Bruxelles.
Elle se donnera dans le Palais du Midi et se
ra, parait-il, splendide. Le produit en es!
destiné aux innombrables families réduites a
Ia plus affreuse misère par le sinistre de Mur-
cie.
Necrologie.
ferait rien.
Je ne rn'attendais aucunement k cette réplique,
que n'avait pas prévue l'auteur du petit drame,
et l'ranchement je ne savais plus que dire. Heu-
reusement l'excellente mère Joséphine, qui
n'était jamais a court, vient a la rescousse. Kilo
se leva de nouveau
Si vous le voulez bien, Monseigneur, nous
pourrons la garder par charité a la maison-möre
et l'employer de quelque manière a l'infirmerie.
Comme elle est presque toujours malade, ce sera
précisément son affaire.
Pour commencer elle sera simplement chargée
du nettoyage; puis on pourra la mettre plus tard
i\ faire de la tisane, s'il y a jamais moyen de le
lui apprendre.
11 n'y avait certes pas lade quoi lui faire don
ner de la tóte dans les étoiles. Je réponds
- Agréé.
Le nettoyage d'une infirmerie n'est pas seule-
ment un humble emploi; on comprend assez que
de sa nature il n'a rien d'agréable, et, quand il
faut l'exercer dans une nombreuse communauté,
c'est évidemment un emploi fort pénible.
Cependant soeur Marie-Bernard Taccepta sans
ombre de diflicultó, ne s'en plaignit jamais, ne
manifesta jamais le désir d'en obtenir un autre,
et le garda longtenips en s'en acquittant de son
mieux. Elle en fut tirée, dans la suite, mais ce
fut uniquement, si j'ai bonne mémoire, sur la de-
mande du médecin, qui voyait du danger ce
qu'on laissat végéter indófiniment, dans l'air mó-
pliitique d'une infirmerie, un sujet aussi mala-
dif.
Elle fut alors envoyée comme seconde a la sa-
cristie, sous les ordres de la saeristine la plus
accomplie que j'aie jamais rencontrée. C'était
sans aucun doute un emploi qui devait être, a
toute espèce de titres, beaucoup plus a son gré
que le précédent. Toutefois, elle neme l'ajamais
dit, et je n'ai jamais pu connaitre au juste l'im-
pression produite sur elle par ce changement,
Elle ne savait qti'obéir aveuglément, sans en tó-
moigner dans aucune circonstance ni joie ni
peine.
D'ailleurs, au-dessus de ces emplois subaltër-
nes, que son humilité était loin de dédaigner,
mais dont elle n'était rééllement investie que
pour la forme, elle eut toujours un emploi bien
supérieur qu'elle tenait diroctement de Dieu, et
qui fut, a vrai dire, dans sa vie religieuse son
unique emploi. C'était I'emploi de vietime pour
l'expiation de nos - péchós, et consóquemment
pour le triomphe de l'Eglise et le salut de la
France.
De la cette incroyable complication d'inflrmités
irrémédiables, dont une seule aurait suffi, selon
les lois communes de notre frêle organisme,
pour ia conduire promptement au tombeau. II a
l'allu un véritable miracle pour que sa vie y
résistat pendant plus de douze ans; mais aussi
durant cette longue période, quel poids accablant
de continuelles et effroyablés souffrances
Cemment a-t-elle acceptc et supporté cette
interminable passion
Nous avouerons sans détour que ce ne fut pas
a tons les yeux d'une manière irréprochable.
Certains mouverriènts d'impatienco, 'certaines
vivaeités, certaines boutades même, ont quelque-
foisétonnéetpéuiblemeut impressionné lessoeurs
qui la soignaient. Mais ces petits écarts prové-
naient uniquement de la surexcitation irresisti
ble oü la jetaient quelques-unes de ses crises, et
il est juste comme charitable de penser qu'elle
n'en était point coupable devant Dien, paree
qu'alors elle ne jouissait pas sufllsamment do son
libre arbitre. An plus intime de son ame, elle
n'en restait pas moins, nous le savons, soumise
et i'ésignóe, reconnaissante mëme et joyeuse. Co
qui le prouve bien, c'est que, dés qu'elle se
retrouvait elle-mèmé, elle s'empressait de gémir
et de s'humiii'er au sujet de ces simples cris de
la nature, dans lesquels sa volonté avait si peu
de part.
Quoiqu'on se plaise a lui attribuer aujourd'hui
nombre de belles phrases, que pour mon cornpte
je n'ai jamais entendues, j'ai toujours remarquó
qu'elle souffrait, comme elle faisait toutes clioses,
simplement et sans phrases. N'est-ce pas ainsi
qu'a souffert le premier notre divin modóle, et
ct est-il par conséquent une meilleure et plus
ehrétienne manière de souffrir
'1'irons-en cette conclusion que Bernadette s'est
acqnittée digncment et sainternent de sou grand
emploi de vietime, et que l'odeur de son sacrifice
a été très-agréable a Dien Odor suavissimus
victimce Domini (1).
II est même permis d'espérer que ce sacrifice
a maintenant atteint son but, puisque le Ciel
vient d'y mettre un terme, et que le jour n'est
plus éloigné oü nous recueillerons dans la joie
ce qui a été seme pour nous dans les larmes.
(1) Exod. XXXIV, 18.
FIN.
On se souvient que la Banque Européenneen
exposant son programme d'affaires a signalé
d'une faron toute particulière des affaires aux-
quelles elle attache le plus grand prix: il s'agis-
sait de la creation d'une Compagnie d'assurances
et d'une grande entreprise industrielle en Algé.
rie, l'exploitation des Alfas. C'est, a ces deux
affaires que se rapporte l'ómission que fait ac-
tuellement la Banque Européenne.
La Compagnie d'assurances est crééeaueapi-
tal de 25 millions de francs. Elle s'appelle la Com
pagnie de Garantie. Constitute pour pratiouej.
toutes les assurances, elle est appelée aux mê-
mes destinées brillantes que les Compagnies
d'assurances, et c'est le moment ou jamais de se
souvenir que des Compagnies d'assurances don-
nentdes dividendes qui s'élèvent parfois jusqu'a
35, 40 p. c. et même au dela de lour capital versé.
La Compagnie de Garantie peut d'autant mieux
espérer réaliser des bénéfices aussi importants
qu'elle compte réunir toutes les branches d'assu
rances et mettre en pratique, d'après les systó-
ïbés les plus appréciós en Angleterre et les plus
rémunérateurs: la branche Accidents.
Jusqu'ici le public n'a guère connu les Com
pagnies d'assurances qu'au point de vue des avan-
tages qui en résultent pour lui comme assuré;
mais il n'a jamais pu partieiper comme aetion-
naire aux bénélices de ['assurance, par les rai
se ns multiples que les actions des Compagnies
nécessitaient une somme considérable pour leur
achatqu'elles n'étaient pas cotóes a la Bourse
et, enfin, qu'elles étaient l'apanage de quelques
rares porte-feuilles privilégiés. Grace a la Com
pagnie de Garantie, la petite épargne pourra dé-
sormais avoir sa part du gateau.
La Sociéte générale de produits c.himiques et
d'A/fas présente, elle, le caractère d'une entre
prise industrielle ancienne qui a fait ses preuves
et qui, grace aux traités récents leur assurent un
nouveau développement, sera des plus rémuné-
ratrices pour ses actionnaires.
Elle ptiise déjè dans sa vieille organisation,
dans les 3,000 ouvriers et employés qu'elle occu-
pe, des bénéfices importants.
Les actionnaires n'ont qu'a s'associer ici a une
fortune faite en quelque sorte.
Ce qui nous parait de nature a assurer le succès
de ces deux émissions, même en dehors de leur
valeur propre, est la combinaison du Bon dé-
pargne.
Chaque souscripteur k une action de la Com
pagnie de Garantie ou a une action de la Société
de l'Alfas, recoit gratuitement, avec le titre dé-
finitif qui lui est attribué a la repartition, un Bon
d'épargne de 1,000 francs remboursable en 90 ans
nées. Ce bon est la representation mathómatique
du placement a intéréts composes d'une somme
qui produit en 90 ans un capital de ),000 francs.
Disons tont de suite que pour les actionnaires
de la Banque Européenne, qui auront déja dans
des préférences qui leur est réservéejusqu'8"
3 Novembre, ainsi que pour los porteurs d'acl
tions et de scripts Banque Beige, action capita-
Bass'in-Houillers et actions Drioritó Prlnce-Hen-
ri, le Bon d'épargne, au lieu d'etre de 1,000francs,
sera de 2,000 francs.
Cette attribution gratuite du Bon d'épargne est
A coup siïr une application des plus ingénieu se
des lois de la finance pratique et usuello.
M. Jean Desurmont-Carpentier, est mort sa®efi
di a Courtrai dans la force de l'age, ap1''es
longue et douloureuse maladie. M. Desiuaa
premier président du Cercle l'ie IX, etait
homilie de bien, un catholique convaincu et n
tant, qui sera longtemps regretté par tons ce
qui 1'ont connu.