cet admirable mouvement scolaire catholi- que qui, en trois mois, et malgré la pression officielle la moins avouable, a produit des ré- sultats merveilleux. La tartuferie officielle n'a trompé presque. personne, les menaces officielies soulèvent le dégout public et font rougir leurs auteurs qui n'osent les faire au grand jour, les circulaires ministérielles illégales sont partout jetées au panier et une résistance légale imperturbable s'organise dans chaque commune catholique. Les Loges ont en ce moment la vision d'E- zéchiel; le cadavre du catholieisme re- prend vie et se dresse comme un géant. Elles ont cherché, mais en vain, le chlo- roformiser. Aujourd'hui, saisies d'effroi, elles s'avouent qu'il n'est ni mort ni endormi et qu'il faut une bonne fois le tuer. Dans son discours de rentrée, M. Olin, rapporteur de la loi de guerre et recteur dé l'université maconnique de Bruxelles, distin gue entre la liberté d'enseignement et la li- berté de conscience. 11 trouve que la liberté d'enseignement n'est pas un principe immua- ble et il en conclut que le législateur a le droit indéniable de restreindre cette liberté. Cependant, M. Olin ne va pas jusqu'h re- vendiquer pour l'Etat le monopole de l'ensei- gnement: il admet une liberté restreinte, la liberté avec une concurrence officielle. Sur ce point, l'organe pédagogique des Lo ges se sépare de M. Olin. La feuille ma- connique se rit de l'inviolabilité jadis sacro- sainte de la Constitution et demande qu'on étrangle la liberté d'enseignement. S'il faut supprimer l'art. 17 de la Con stitution, elle espère y arriver. En exposant ce programme, elle est ame nde h faire l'aveu de l'impuissance du libéra lisme en matière d'enseignement. Nous citons textuellement La rivalité enfante le progrès, nous dit M. Olin. Les faits donnent a cette affuma- lion un éclatant démenti. Cinquante ans de liberté d'enseignement n'ont profité qua l'enseignement clérical. Et plus basSupposons qu'en ce mo- ment, le libéralisme beige ait en main un trésor assez considérable pour lui permet- tre d'ouvrir dans chaque village beige une école libérale privée magnifique. Les écoles cathoïiques, les petits-frères et les jésuites en auront-ils moins d'élèves La feuille mac.*, conclut cyniquement 11 n'y a qu'un moyen de leur enlever les en- fants et ce moyen, c'est de rendre obli gatoire le maitre officiel et la doctrine ojji- cielle. Nous ne devons pas prendre la peine de réfuter des prétentions aussi cruement tyran- niques: M. Olin s'est acquitté admirablement de cette tache. Dans son discours de rentrée, il dit excel- lemment Elle est injuste, la loi des hommes qui tente de s'emparer de la pensée humaine, de la maitriser ou de l'atrophier au gré des intéréts de quelques-uns. Elle est injuste, la loi des hommes qui veut dompter ce qui T> est indomptable, Ydme et l'esprit de l'hu- manité. Cette phrase eondamne tout l'enseignernent officiel autant quelle justifie la doctrine de l'Eglise sous ce rapport. L'Eglise catholique enseigne en vertu d'une mission divine et non pas au nom d'une loi humaineet c'est ce qui lui donne le droit d'exiger la soumission des intelligences son enseignement. Bulletin des Ecoles cathoïiques.) UEtoile beige publie la note coinminatoire que voici Les rapports des inspecteurs cantonaux sur la situation de l'enseigement primaire sont rentrés au ministère de l'instruction pu- blique. D'après 1'Opinion d'Anvers, tous ces honorables fonctionnaires insistent sur la né- cessité d'user, vis-a-vis du clergé, de toules les armes que Ia loi met it la disposition du gouvernement. Prévoyance, sagesse, modération En attendant il demeure établi par cette note même que les cris de victoire poussés par les promoteurs des écoles-Van Humbeeck sont tout simplement de la fanfaronnade On lit dans 1 'Etoile beige Le Précurseur persiste a dire que toutes les pièces et dossiers relatifs la convention de Terneuzen sont dès it présent déposés au ministère prêts it être soumis aux Chambres dès leur rentrée. Nous pouvons assurer que c'est une erreur, attend u qu'il n'y a encore rien de signé ni même d'arrêté définitivement. On écrit de Bruxelles au Précurseur Parmi les projets qui seront présentés it la législature le plus important d'entre eux con cernera l'enseignement moyen. L'enseigne ment moyen des fdles sera organisé etle nombre des écoles moyennes de garcons, fixé li cinquante par la loi de 1850, sera porté au double et peut-être même au triple. On pro- cédera, je pense, par voie de modification it la loi de 1850, de facon it ne pas remettre en discussion les principes mêmes de cette loi et it réaliser plus rapidement le but que l'on se propose. Milice. Un journal ministériel annonce que les mi liciens qui se sont fait remplacer seront in- corporés dans la réserve dont le gouverne ment proposera la création ii la rentrée des Chambres. Les réservistes auront ii s'équi- per it leurs propres frais; ils vivrontchez eux, non a la caserne, seront astreints tous les jours ii l'exercice militaire et iront passer chaque année un mois au camp de Beverloo. Ce sera réelleinent magnifique, comme le dit le Bien publicvous avez payé 1600 fr. pour être libéré de la milice, on vous impose des frais d'habillement et d'équipe- ment, puis vous avez l'avantage d'aller tous les jours it l'exercice Les détails qui ont été donnés se rappor tent it des avant-projets qui ne sont que de simples ébauches et qui devront être soumis it des études nouvelles avant qu une decision définitive soit prise. Des questions de cette importance ne peuvent être tranchées au pied levé; elles nécessitent des travaux pré- liminaires de toute nature qui sont loin enco re d'être achevés. Le gouvernement tiendra-t-il compte de l'opposition générale qui se manifeste contre l'idée de nouvelles aggravations des charges militaires Nous voudrions l'espérer. Nous recevons la circulaire suivante que nous publions avec plaisir Depuis nombre d'années la conscription a remuó péniblement la population de notre pays. Chaque année le tirage au sort plongeait des milliers de families dans l'anxiété, la douleur, la misère On murmura, on lanca des écrits contre l'ini- quité de ce système militaire, mais devant l'atti- tude passive de notre population, le mal prit des proportions de plus en plus effrayantes. L'institution d'une armée de volontaires fut unanimement reconnue comme pouvant seule rassurer les families et établir une systems digne d'un pays fibre. Les protestations isolées continuaient toujours, mais les Beiges serablaient avoir oublié que le droit de s'associer est inscrit dans leur Consti tution; ils n'avaient qu'a former une ligne formi dable pour abolir la loi du sang, et alors notre pays aurait joui depuis bien longtemps déja d'une liberté, d'une prospérité sans égales. Aujourd'hui nous sommes heureux de pouvoir anno'neer que le premier pas vers le redresse- inent de ce grief vient d'être fait. Une société s'est constituée k Anverselle est composée d'hommes énergiques et dévoués. Voici son programme Armée de Volontaires. Plus de service forcé. A peine fondée cette société compte déja ses membres par centaines et le nombre en augmente tous les jours. En avant done pour cette bonne et juste cause, le salut des families et du pays en depend Que dans chaque ville.que dans chaque village, une société pareille se forme et se joigne a celle d'Anvers sous le cri de Plus de service obligatoire Vive l'armée de volontaire». Au nom du Conseil d''Administration Le Secrétaire, Fr. De Coker. S'il faut en croire une autre feuille offi- cieuse, le gouvernement se propose, non- seulement de créer it cöté de l'armée une ré serve de 30,000 hommes, mais encore d'aug- menter l'armée active. Jusqu'ici on hésiterait entre deux systèmes: majorer le contingent annuel de 4,500 hommes en maintenant la durée du service a 8 ans, ou porter celle-ci it 10 ans et élever le contingent de 1,500 hommes seulement. On écrit de Bruxelles au Journal de Liége On a beaucoup parlé, en ces derniers temps, de la réserve nationale et on a été jus- qu'it donner des indications détaillées sur la manière dont se ferait le recrutement de la réserve et sur la fucon dont elle serait orga- nisée. Je ne crois pas m'aventurer en disant que l'organisation de la réservé n'est pas encore sortie de la période d'études. On écrit de Bruxelles it YAvenir beige Le bruit de la retraite de M. Du Bois- Thorn notre gouverneur, s'accrédite trés fort it Bruxelles. Le candidat probable est l'ancien procu reur du Roi it Bruxelles, M. Heyvaert, aujour d'hui gouverneur de la Flandre occidentale. On a raconté qu'il y avait promesse for- melle de la part du ministère de nommer M. Pecsteon gouverneur it Bruges pour le cas oü il échouerait. 11 a non-seulement échoué, mais la flottille minist^rielle elle-même a su- bi de grandes avaries, lors de l'ouragan po litique du 14 Octobre. D'après d'autres bruits, M. Van Damme, actuellement gouverneur du Luxembourg, jugerait l'heure venue de se retirer de la scène politique, sur laquelle du reste, il a joué un röle assez effacé. On désigne, pour son successeur, un petit personnage trés intrigant, docteur en scien ces... gueuses. Tous ces bruits, naturellement, je vous Les renseigne pour ce qu'ils valent, quoique le départ de Bruges de M. Heyvaert, paraisse être chose décidée. Le ministère avait cru trouver en l'ancien magistrat un procureur it poigne, mais il a vu qu'il n'avait mis la main que sur un per sonnage grotesquement ridicule qui ne distin gue même pas entre un compartiment du chemin de fer et un cabinet de toilette. La question c'est de le caser. Pourquoi ne pas l'envoyer en Egypte re- joindre le Procureur De Vos Mgr l'Evöque de Bruges a nommé in,n„ génóral des écoles cathoïiques de sou dinT "r l'abbó Luyssen, précédemment inspecteur !r' 'M' sa in de la Flandre occidentale. Sa Gra h nommé en même temps les inspecteur 8 culiers de l'Arohiprétre de Bruges et des d^"' nés respectifs du diocèse. 0i'en- Chronique judiciaire. Voici la liste des Jurós de la V série a. sion 1879, do la cour d'assises de la FlanriL o es' dentale, dont l'ouverture est iixée au ia n cci' bre sous la prósidence de M. de Gottal, conÏÏi®' k la cour d appel de Gand. ons®iller MM. E, De Conincli, échevin, Harelbeke L.'Veys, cultivateur, Houthem. N. Vic.toor, notaire, Warnêton, L. Gilliodts, docteur en droit, Bruges A. D'hondt, courtier, Blankenberghe Ph. Van den Berghe, propriétaire, Menin J. David-Valcke, id., Ostende. ln' E. Commines, brasseur, Zonnebeke J. Van Isacker, conseiller communal, Hoo«. lede. A. Parmentier, propriétaire, Ostende F. Van Beuseghem, hotelier, id. Delbeke-Commer, fabricant, Roulers D. Meyer, marchand de vins, Bruges' Ente-Minne, rentier, Roulers. Loontjens-Haeze, marchand, id. J. Ouvry, entrepreneur, Eerneghem A. Van Robays, docteur en droit, Bruges E. Labbe, officier pensionné, Dixmude M. Ricquier, marchand, Warnêton. .1. Duclos, particulier, Ostende. J. Devolder, marchand tailleur, Bruges G. Claeys, ingénieur, Gourtrai. B. Stael-Ampe, échevin, Ichteghem: F. Buttaye, cultivateur, Noordschote. E. Jonkheere, huilier, Hulste. P. Van de Kerkhove, conseil. commun In- golmunster. F. Goedgebeur, menuisier. Ostende. M. Wallyn, hotelier, Bruges. G. D'Hont, conseiller communal, Menin. F. Dugardin, cultivateur, Loo. F. Seghers, carrossier, id. G. Maertens, avocat, id. R. Fraeys, notaire, id. Des expériences des plus intóressantes out été faites dans l'Escaut, par le colonel amérieain Lay, au moyen de la torpille électrique dont il est l'inventeur. Ges experiences out été faites devant un public assez restreint. La torpille Lay est en tóle d'acier et a la formi d'un cigare d'environ 7m de longueur et0m70 a 0m80 de diamètre. A l'intérieur elle e.st divisée en plusieurs chambres ou eompartiments, dont l'un contient le gaz propulseur, un autre le méeanis- tne et les organes électriques, enfin un troisième renl'ermele cableólectriqueque la torpille dévide elle-même pendant sa marche. Ge cable, qui se compose de 4 conducteurs isolés, passe par le creux de l'axe de l'hélice qui fait marcher la torpille. Un gouvernail, müpar l'électricité, permet de changer a chaque instant la direction suivie par la mine flottante. A l'état de repos la torpille surnage de manière a laisser visible une petite partie de sa surface; pendant la marche elle centimetres d'eau. est couverte de quelques Nominations ecclésiastiques. I Mgr l'Evêque dê Bruges a nommé vicaire de SS. Pierre et Paul a Ostende, M. Hanarte, pro- i fesseur au collége épiscopal en la même ville. pendant la marche elle centimetres d'eau. Afin de pouvoir la dtriger a distance, elle est pourvue de deux signaux, fixés vers les extrenu- tés, au bout de tiges d'environ 0'"70 de longueur. Ges signaux peuvent s'abattre et se relever a volonté toujours au moyen de l'électricité. On les abatquand on s'approche de l'ennemi pourcactiei la marche de la torpille, on les relève pour veri fier la direction de la course. Le colonel Lay a dirigé lui-même Les expe riences. A un signal donne il a ouvert laiqe courant électrique la soupape du réservoir a ga comprimé et la torpille s'est élancée dans i»' caut, perpendiculairement a la rive, avec uu Vitesse de 8 noeuds a l'heure. II lui a fa'it faire ensuite diverses óvolutions, la faisant courir a droite et a gauche, relevani abaissant les signaux, l'arrêtant, la faisant re nir et finalement lui a fait contourner le uatea vapeur des pontonniers d'artillerie moiun proximité, puis l'a fait reveuir a son pom départ aprés une course d'environ 10 miituw Tous ceux qui ont assisté k ces expériences été émerveillés des manoeuvres de ce nu engin de guerre, qui se plie aux moindres cap ces de l'opérateur. ,j Nous apprenons que le colonel Lay fer® prochain une expérience de nuit. et qua j®a.„ter officiers de la garnison seront invites a y as 4page.) Beaucoup de personnes se plaignent ver chaque matin, au réveil, une gt t pro- dans les bronches, comme de 1 etoune duit, dans Tarrière-gorge, par des ,)er je plus ou moins épaisses. On fait pour touS violents efforts qui amènent souvent Qf et quelquefois des nauséeset ce je grand peine, au bout Tune heure ou e tollt malaise, qu'on parvient a se.débarrasse u„ ce qui entravait la respiration. L est tteifftes véritable service a toutes les pers01]"® en iodi de cette affection si pónible que de lau JURÉS TITULAIRES. JURÉS SUPPLÉANTS. MM. A. Chantrell, directeur du chemin de fer de la Flandre occidentale, Bruges. SOÜSCRIPTiON BANQUE EUROPKENNE. 01 uans les uruucucis, «jiuujo ""7"0 miiCOSitó3

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2