Révolution franpaise et entre autresMM.
Thiers et Mignet, on constate d'ailleurs un
fait que leclergé et ses avocats ont grand
soin de reléguer dans l'ombre.
En mêsie temps qu'on reprenait au cler-
gé ses biens, on reprenait au Roi ses do-
maines. La liste civile devenait pour le Roi
l'équivalent de ce que le budget des cultes
devenait pour le clergé.
Prétendra-t-on que le jour ou Pon sup-
primerait la liste civile, il faudrait rendre
aux souverains leurs anciens domaines
féodaux?
En France, et c'est de la France que
nous sont venues les lois en vigueur,
on a fait mieux: on a süpprimé la royauté.
Nos remerciements au Journal de Bruges.
Yoila un aveu sincere!
Et dire que cela s'imprime sous les yeux
du Procureur envoyé ;i Bruges par le minis
tère de la défen-e nationale! Le journal oü
cela s'écrit défend la politique du ministère.
C'est ainsi que le libéralisme au pouvoir
entend protéger nos institutions.
Tartuftes toujours et partout.
Enquête.
On assure que M. Rolin, jaloux des lau-
riers de son collègue le fossoyeur, va faire
faire une enquête pour s'assurer que les dé-
bits de boissons contienuent, aux heures oü
ils sont le plus fréquentés, la qualité régle
mentaire d'air pur, soit 4 12 mètres cubes
par personne.
11 est incontestable que sur ce terrain-lü
les commissaires spéciaux trouveront infini-
ment plus de contraventions aux lois de l'hy-
giène a enregistrer que dans les écoles libres,
si toutefois ils parviennent procéder leur
opération, ce qui ne nous parait pas démon-
tré.
Les cafetiers, cabaretiers, etc., se com-
porteront vraisemblablement, vis-ü-vis des
commissaires ou commissionnaires du gou
vernement, comme les directeurs d'écoles
libres; ils les enverront promener.
Echo de Namur.)
Manoeuvres electorates.
On nous écrit de Malines
Après le refus de communiquer les listes
électorales nos amis d'Anvers, après la
fraude gigantesque des patentes des commis,
voici encore un nouveau trait de fourberie
gueuse qu'il faut signaler l'attention de nos
amis afin qu'ils ne soient pas pris au dé-
pourvu
Pour empêcher que les réclarnationscontre
les faux électeurs libéraux aient une suite soit
devant la cour d'appel, soit devant les dépu-
tations permanentes, les gueux ont décidé
de réclamer a tort et a travers contre tous
nos amis. Rs espèrent ainsi douner tene
ment d'ouvrage aux juridictions électorales,
qu'elles ne pourront pas se prononcer avant
les élections de Juin 1880. Et le tour sera
joué...
Et dire que ce sont les auteurs de faits de
ce genre qui accusent les catboliques d'etre
des fraudeurs.
Aggravations d'impóts.
Le rapport de M Demeur constate que les
modifications suivantes ont été proposées au
projet de budget des voies et moyens pour
1880, d'après les amendements du gouver
nement, par suite de l'augmentation du pro
duit de certains impóts résultant des deux
lois du 28 juillet 1879
en question expirant la fin de décembre; je
vous prie, monsieur le gouverneur, de vou-
loir bien engager les administrations com-
munales prendre aussitöt que possible les
dispositions nécessaires pour l'exécution de
ces mesures de publicité.
gueusorum.
Par suite de ces cbangements. le tolal du
budget, fixéd'abord dans Partiele 2 du projet
de loi du 28 février dernier au chiffre de
263,720,560 francs, doit être porté 273,
497,060 fr.
Demonetisation de monnaies
ctrangères;
écliange.
M. le ministre des finances vient d adres
sen aux gouverneurs des provinces une cir
culaire ainsi conpue:
Un avis inséré au Moniteur du 7 Novem-
bre dernier, fait connaitre au public que les
monnaies divisionnaires italiennes dargent
do 2 fr., 1 fr. 50 et 20 centimes, ccsseront
d'etre recues dans les caisses de l'Etat par-
lir du 1' Janvier prochain.
R importe, monsieur le gouverneur, de
donnet' la plus grande publicité possible ce
retrait. A cette fin, il serait utile de placarder
des affiches dansles communes et de faire
des proclamations au tambour après la grand'
messe dans les villages.
Le délai fixé pour l'acceptation dans les
caisses de l'Etat, des monnaies divisionnaires
Acta
Depuis quelques jours les feuilles gueuses
reproduisent avec grand bruit un réeit scan-
daleux que l'une d'elles publie sous la rubri-
que Acta Smctorum. D'après ce récit la
police de Liége a arrêté, avant hier, un jo-
séphite du couvent de Melle (prés Gand),
un nommé W., en religion frère Daniel. Cet
individu aurait avoué avoir, il y a quelques
jours, dans le couvent, commis des actes
odieuxen enseignant le catéchisme...
Cet homme, qui était descendu PHötei.
des Deux Fontaines, oü il s'était fait inscrire
sous le nom de baron de Tante Duverger de
Misaine, empruntait de Pargent aux gar^ons
etpassaitses nuits dans les écoles... de la
morale indépendante.
L'Etoile ayant aussi servi ce plat du jour
ses fidèles vient de recevoir un démenti éner-
gique du supérieur des Joséphites de Melle.
Ce démenti, PEtoile Pa vale avec une forte
grimace. Nous citons:
La maison de Melle et le faux baron de
Tante-Durerger. Nous avons inséré atta
que, la loyauté nous fait un devoir de repro
duce la defense. La voici: Le soussigné A.
Maes, en religion Me Désiré, supérieur de la
maison de Melle, affirine ici, comme il Pa
affirmé sous serment en justice (commission
rogatoire), que Ch. W... de... disant avoir
porté en religion le nom de frère Daniel,
arrêté Vendredi dernier Liége, sous le nom
de baron de Tante-Duvergier, n'a jamais fait
partie de Pinstitut des Joséphites, ni en quali
té de religieux enseignant, ni en qualité de
frère servant; n'a jamais été professeur de
Pétablissement de Melle; enfin, la scandaleuse
histoire dont le prétendu b iron est l'inven-
teur et se proclame l'ignoble héros, est abso-
lument fausse et quant au fond et dans tous
ses détails.
A. Maes, supérieur.
Melle, 1*27 Novembre 1879.
11 serait assez curieux de savoir si l'indivi-
du arrêté Liége :ie serait pas quelque mise
rable payé pour mystifier la justice et mon
ter un coup.
On connait de nombreux exemples de ce
iruc ignoble et les misérables qui s'y prêtent
sont absolument dignes de ceux qui les em-
ployent. La complicité de la presse libérale
ne leur fait jamais défaut. II importe de dé-
jouer de pareilles manoeuvres. Nous pensons
que les journaux libéraux qui ont accueilli le
mensonge et la calomnie sans réserves ni
examen, causant ainsi un dommage évident
Pinstitut de Melle, ne devraient pas en être
quittes pour une simple reproduction de la
défense comme dit 1'Etoile...
Mgr Isidore-Joseph Du Rousseau, prélat
domestique de Sa Sainteté Léon XIII, cha-
noine di' la metropole de Malines et supérieur
du petit séminaire, est nommé administra
teur du diocèse de Tournai.
Vendredi soir li a présenté au chapitre le
déeret qui lui confèrc pleine et entièrejuri-
diction sur le diocèse et II a pris immédiate-
ment possession de la cathédrale et de
Pévêché.
R sera préconisé Evêque au prochain Con-
sistoire.
Necrologie.
Faits divers.
perfection sans raison d'etre, ce serait une ab-
surdité.
L'honneur, dans ces conditions, est une vaine
chimère et compromettre son existence tempo-
relle, eest a-dire la seule chose que l'on possède
et que 1 on espère. en vue d'une prétention saus
valeur, c'est un trait de folie sans excuse.
Mais laissons cette hypothèse malsaine. et re~
placons l'honneur sur son véritable piëdestal.
L homme créó par Dien, douó d'une ame im
mortelle faite a l'image de Dieu, destiné pour
1 óternitó a s'unir a Dieu, possède une dignitó
immense, insondable. La source de son être, le
modóle constant qu'il doit imiter en toutes cho-
ses, laflndernière qu'il doit se proposer, ne sont
autres que le type même de toute perfection
morale et iutellectuelle. Le sentiment prof'ond
d'une semblable élóvation de sa nature maintien-
dra Ia pensee et les aspirations de l'homme dans
les régions sereines du beau absolu. 11 repoussera
tout ce qui peut l'avilir ou l'abaisser non pas
simplement aux yeux de ses seniblables, mais
surtout aux yeux de 1 Eternel. Rester en toutes
choses digne de l'idéal, conforme .i celui dont il
est 1 image, tel sera dans son ame, dans sa con
duite privée, dans ses rapports extérieurs, le
mobile constant de ses efforts. De la sorte il gar
dera intacte toute la dignitó de son être.
Est-il besoin d'entrer dans de plus longs dé-
veioppements pour faire saisir toute la majestó
de l'honneur chrétien
[A continuer.)
EVALUATIONS
primitives, nouvelles.
Douanes. Droits d'en-
trée. (Tabacs étran-
gers, fruits et eaux-
de-vie) fr.
Aecisos. Eaux-de-vie
indigenes
Id. Tabacs indige
nes
Enregistrement. (Prin
cipal et fr. 0-30 addi-
tionnels)
Hypothèques. (Princi
pal et fr. 0-25 addi-
tionnels
Successions. (Principal
et fr. 0-30 addition-
nels
Id. (Droits do muta
tion en ligne directe,
principal et fr. 0-30
additionnels
Id. (Droits dus par
les éponx survivants,
principal et fr. 0-30
additionnels)
Timbre
Amendes en matières
d'impöts
Chemin de for.
18,000,000
14,690,000
18,732,500
16,900,000
150,000
23,000,000 24,450,000
4,200,000 4,214,000
15,4000,000 15,900,000
2,700,000 2,825,000
305,000
5,100,000
340,000
94,750,000
320,000
5,330,000
440,000
99,000,000
Augmentation fr.
178,485,000 188,261,500
9,776,500
Lo26 Novembre, au moment oü se tenait 4 Rrn
xelles le conse.l de guerre de la gauche, awJ™
a Jupelle un membre de la majorité rninku
rielle, M. Piedboeuf, député de l'arrondissement"
de Liege. U11
Ge personnage, plus que médiocre comm»
hommo politique, s'était fait une certaine m?
diocrité par les excentricités rageuses de son li
béralisme. C'était un ennemi acharné de la liber'
té des catboliques. On se rappelle la guerre
qu'il a faite naguère aux Petites Sceurs des Pau
vres, au Denier de St-Pierre, etc. Le vote de la
loi de malheur a été le dernier acte de sa car
rière publique.
Dopuis longtemps M. Piedboeuf était étranger
a toute pratique religieuse et sa mort. arrivée
a 6 heures du matin, a été le triste écho de sa vie
L'enterrement civil de M. Piedboeuf a eu lieu
au cimetière béuit de Jupille. Même après sa
mort, le député de Liége est encore l'instrument
d'une violation des droits de i'Eglise et de la li-
berté religieuse des catboliques. Avis aux
membres de la droite parlementaire.
M. Piedboeuf, ancien conseiller provincial
était mernbre de la Chambre depuis 1872 et bourg-
rnestre de Jupille depuis 1878. 11 n'ótait agé que
de 42 ans et a succombé a une maladie de cceur.
Lundi dernier, le sieur Vandoorne, verilu-
rier, est tombé mort dans la rue de Menin.
La Gazette van Dixmude annonce que M.
Lagache, inspecteur cantonal de l'enseignement
primaire, vient de donner sa démission.
Le Figaro nous apprend qu'a la Chambredes
députés de France siègent 84 représentants dont
le traitement est saisi pour payer leurs dettes.
On lit dans 1 'Etoile:
On nous assure de bonne source que M.
Philippart s'est réfugié en Roumanie. Instruit par
l'expérience, M. Philippart aura, sans doute.choi-
si pour s'y réfugier un pays avec lequel il n'existe
pas de traité d'extradition. On ne sait pas ce qui
peut arriver.
Le Petit Journal libéral dit que la maladie
qui mine depuis quelque temps M. De Lexhy,
représentant, donne quelques inquietudes.
M. Poyer-Quertier a reconté d'une t'aeon
piquante, dans le banquet qui vient de lui être
offert a Toulouse, les sacrifices patriotiqr.es que
la conclusion du traité de Francfort a coütés
son estomac. Mais on ne sait peut-ètre pas que
l'ancien ministre des finances eüt été digne de
compter parmi les premiers sujets du roi Cam-
brinus. Voici le morceau il est curieux, il appar
tienta l'histoire
J'ai luttéen 1871, pour la conclusion du traité
de Francfort; et c'est 1'amour de mon pays qui
m'a permis de ne perdre en Allemagne ni mou
courage ni même une gaité, au moins apparente.
Cinq cent millions a payer dans les huil
jours, et la négociation pour gagner a la France
Ia valeur dos chensins de fer de l'Alsace. M. de
Bismarck m'offrait 320 millionsje les refusai.
Tout ou rien, lui dis-je. Et j'obtins 325 millions.
Mais que de bière il m'a fallu boire, et avec du
sirop de groseille dedans, et le tisonnement de
fer chaud. Aussi, quand l'empereur Guillaumea
appris que j'avais convenablement subi toutes
ces épreuves, il pria M. de Bismarck d'accepter
toutes mes conclusions.
- Huit département» furent aussi évacués Ie
lendeniain. A cinq heures du matin, M. de Bis'
rnarek frappait a ma porte, et c'est sur le meuble
indispensable d'une chambre a coucher que fut
signé le traité de Francfort.
A quoi tient copendant le sort des Etats
Le chroniqueur de la Gazette de Liége publie
sur les prineipaux épisodes de la vie de feu Mgr
Mercy d'Argenteau d'intéressants détails.Nous en
extrayons ce qui suit
Le prélat avait assisté dans sa jeunesse a un
cruel accidenton l'en fit facteur principal et l'on
dramatisa l'aventure en racontant que, de sa
main, il avait un jour brülé la cervelle a un hom
me un cocher traitre, disaient les unsun rival,
disaientd'autres. En réalité, que s'était-il passé!
Le jeune Charles De Mercy séjournait alors, entre
deux campagnes, au chateau d'Argenteau avec
deux de ses amis; un beau jour il les entrain8
dans une partie de promenade a chevai, sur ie
route de Liége a Aix-Ia-Chapelle. Dansun village
du pays d'Aubel, que je pourrais nommerjes
jeunes geus firent halte devant u i cabaret, a la
porte duquei stationnait un voiturier. A que' Pr0'
pos une discussion s'éleva-t-elle entre cet homme
et les amis du comte, je Tignore je sais seule-