ORGANE CAT HOLIQUE DE L'A RRON D 1SSEMENT. SAWED! 29 Décembre 1879. 10 centimes ie numero. 14 année. N: 1458. Utilisation de.s matières provenant des égoüts, A la dernière séance do la Soeiéte Jes arts de Lotidces, le major-général H. V D. Scott a lu uii travail relatif aux moyens d'utiliser 'es matières proveua d dus égoüts de Londres. Son but était de monteer que. d'après les recher ches et les analyses faites de nos jours par los chimistes les plus éminents, on peut. a Londres, tirer proilt des matières d'égoüt en suspension désignées sous le nom de sludge, recueillies par simple dépot et saus mélange aveo celles de gros volume, quj Sft préeipitent. Ce profit suftirait a couvrir tous los irais nécessaires pour empêchor ócouleraeiit dans la Tamise de matières aussi nuisibles que Ie sew xge solide. La partie liquide, plus riche, du seiouge, M Scott. aveo tous les chimistos, i'abandoniie comnie étant perdueaprés quelle a óté mélangée a l'oau a nioins quon ne puisse l'utiliser par irrigation. Les tnatióres on suspension dout il est seulemeut question ici, On s'abonne rue au Beurre, 66, a Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaume. Los ppiNonnps qui s'ahonntM'onl ;ui Jburnat <f Y/ires pour 1880, roee vront le journal grafuitemeiit de ee jourjusqu'uu 1' Janvier. Résumé politique. FRANCE. A la Chambre des depu- tés. jamais, drpuis la Commune, on n'avait aussi audacieusement assimilé a la tribune, les aetes des soldats du l'ordre. combattant; au nom du devoir et du patriotisme, avec les crimes des assassins et des assassins des otages; avec les massacres de, Moiiimar- tre et de la rue Haxo Le discouis de >1. Cléineuceau marque uu abaissemeiit consi- dérable du sens moral dans les regions par lementairs. Ou peut dire mairitenant, coin- me du temps de Robespierre et de Dunton, que les plus grandes scléraiesses out k la tribune tranfaise leurs théoriciens, leurs apologistes et leurs oraleurs. C'est uu signq du temps. PRUSSE. La Chambre des sei gneurs a adopté le projet de loi relatif au rachat de plusieurs ligues de cheinins de Ier, en maiiitenaut la redaction de la Cham bre des députés. Au cours du débat, le feld maréohal de Moltke a pris la parole pour faire ressortir limporiauce, au point de vue militaire, de ladoption du. proj.-t. 11 a insisté sur l'ayati- tage qu'il y aura puur ('administration mi litaire k ne plus devoir négocier qu'avec U:te scule autor.té de chemiu de tér. AUTR1GHE. A Wane, la situation parlementaire ue s'est pas inudifiée do ces derniers jours. Ou croil toujours it rimmi- nence d'uue dissolution de la Chambre basse. ITALIË. La cour de cassation de Agriculture. Florence vient de rendre un arrêl bizarn qui frappe erueijement les malheureuxcréan- ciers de ia ville. et qui nous sembig une atteinte directe aux principes dc l'équité. On sail que Florence, pendant qu'elle était la capitale du gouvernement italien, a contraeté des emprunls et des charges onéreusqs qui la metteut h celte heure dans l'einbarras. Elle ue peut plus payer ses créancicrs. En éineltant ses emprunts, elle avail donné pour guge les r.eyenus de sou octroi. Ce contrat a va it été régulièrement déli- béré par le eons il municipal de ia ville, et approuvé par la déjggation proviitera e, k qui la loi cuiitïe la tutelle des communes Nous ajoulerons que ce central était corinu du gouvernement qui alors le trouvait bon, puisqu'i! élait conolu dans sou intérèt. Aujourd'hui Ia cour de cassation de Flo rence vient de déclarer ce. contrat nul et de decider que les communes n'avaient pas le droit d'engager les reveuus de leurs octrois. ESPAGNE. La situation ministe riel,le et parlementaire est toujours en plein Jésarroi en Espagne. On avail dit que le maréohal Martinez Campos pré: era it au ca binet Canovas l'appui de son influence. Ce bruit est aujourd'hui eomplétement démenti. Martinez Campos, dont fadminislration a élé pariiculièrement dénigrée par les mem bres du cabinet actuei, a désapprouvé la conduite du parti ministeriel el il a déclaré qu'il serait hostile au nouveau ministère taut que celui-ci complerait parmi ses mem bres MM. de Oi ovio et de Torèno. Le manifeste que les miuorités se propo- sent d adress' r aux élecleurs est déj i rédi- gé et a dü êtie soumis a un comité dit des dix huil. 11 y aura ensuite uue réuuion gé- nérale des miuorités, composées de 130 députés et sénateurs. RUSSIE. La Correspondance de l'esth publie une iettre de Saint-Pétersbourg qui touruit les renseignements suivants Un trés grave désaceord a éclaté entre le Tsar et le Tsarew tch, qui réclame déci- dément les rétormes constitulionuelles qu i Einpereur refuse d'accorder, par la raison qu'il ne doif pas eompromettre laVeiiirde sa dynastie. Le général Drentelu avail déja reyu ordre d arréler le Tsarewitch, ordre qui n'a été eonlrernandé que sur le reyu d'un télégrainme de la.Tsariue. La lettre ajoute Te Tsar a regu copie d'une petition qu' doit lui é.lre très-prochaiueinent présentée par le Sénat, laquelle de nande, dans un iaiigage irès ferine, que Sn Majesté, en ga- raiitissanl les droits el les Lbortés de la nation, rende le peuple lui-inèine gardien el appui de la grandeur de I Empire. U11 projet d'Adresse rédigé par bjs géné- raux de I'annéé insisté, en se faishiit l'inter- prète des seutimenls des officiers, sur la iiéeessité de proclamer une C nislilutioii et inenaeent d'un pronunciamiento, dans le cas oü I on persislerail employer les mesures de repression que l'ou est sur le point d'adop- ter. AFGHANISTAN Les nouvelb sde l'Af .hanistan sont mauvaises pour les An- gais. Après la prise de Caboul el l'occupalion de tout le pays, 011 pouvait penser que la g jerre étail linie et que Ie gouvernement brilannique n'avait plus qu'ü eonsacrer ses soius a forganisalion adini 11 strative de la province. Mais tout a coup des troubles et des ré voltes out éclaté pendant que li s troupes anglaises preuaient leur q lartier d biver. L'insurrection semble avoir élé motivée par les t'xéeuiious sonunaires ordonnées et aecomplies par !e général Roberts: on soit que clans leurs colonies les Anglais appii- quent la loj martiale dans toute sa rigueur, fusillades et iucendies des villages. L'irri" tation et le dpsir de la vengeance ont done produit le soulèv.ement. On croit que trente mille hommes cnvi- rononlpris iesarmes poui- altaquer le corps d'expédition angiais. lis sont répartis en plusieurs bandes qui liennent tout ie pays et qui cherchent a couper les communica tions du général Roberts. II semble ne res- ter celui-ci qu'une seule ligne de commu nication, celle qui passe par Gandamak et Jellalabad, et aboutit k Peshawur. Le général a ordonné aux commandants de ces deux villes de lui envoyer, en toute hate, toutes les troupes de renfort dont ils peuvent disposer. Celte mesure prouve que les Anglais soul dans une situation critique. Le général Roberts a dü. en effet, éva- cuer les hauteurs qui douiinent Caboul, et se concentrer sur Sherpur; et dans un enga gement ineurtriér qui a eu lieu le 14 décem bre, il a perdu un canon pris par les Af ghans. Des renforts lui sont absolument néces saires pour tenir têtè h fennemi; seulement pourrorit-ils lui arriver a temps, quand les rigueurs de I'hi ver rendent les marches et les approvisionnements si difficiles? Carton et Ia C institution Beige. Pour peu que cela dure la confusion sera compléte dans tous les esprits. Jusqu'ores YEvéque d'Ypres s'entendait du tameux Jausénius." Désorinais ce titre pourra s'appliquer k Mgr Ca, t ju tout aussi Journal Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Sarnedi. Le prix de rabonnementpayable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. [,es abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles «t communications doivent être adressós franc de nort a l'adresso ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal paient 30 centimes la ligne.Les insertions .judiciaires, l franc la ligne.Les numéros mpplé- mén'taires coütent 10 francs les cent exèmplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excep'té les 2 Flandres) s'adresser a YAgence Ho.vcis. Bruxelles, 89, Marché aux Herbes, et a Paris, 8, Place de la Bourse. O sont les matières fécales et autre,s matières orga- niques, la boue et le sable reeueillis sur la voie puhlique. A Paris, oü 011 a vitè réussi a appüquer un système qui pmuiet de retrouver les matières fécales solides sans mélange de detritus, Tentre- preneur a un moyen de les recueillir pour utillser les agents terfftisants qu'ils contierinerit; mais il ne s'agit.icj qup des ipatlèrqg telles qu'elle.s arri- vent a fémbouèhqre, c'est a-dire dans eetétatoü les elements inutiles éxcèdent de beaueoup ce ix qui out de la valeur. Après un exposé détaillé de la nature, de la quantit', dn prix des agents fertilisauts,—nitrogè .e acide phosphorique et potasse, contenus dans \e sludge de Londres, M. Scott a fait conuaitre le procédé au moyen diiquel il proposerait de l'éliminer du rebut et d en faire un engrais propre a la vente. La pre mière operation, après avoir fait ócouler l'eau de la surface fles neufdixiémes du tout), consiste a ajouter au sludge deux fiers pour cent de chaux vive éteinte et réduite en lait de chaux cela se fait en V"rsant le lait sur Ie sludge et en remnant ensuite le m 'lange, ce qui aura pour «ff -t de le deodoriser. On y ajoute ensuite une qua.itité de superphosphate de chaux préparé, siiffisante -pour neutraliser a peu prés, mais pas entière- meut, la chaux d'abord mëlée au sludge I.e tout devient alors inodore, et eet etïet est remar- quable, eu égard a l'origine do la plus grande partie des matières qui le composent; la matière organique, en outre, perd sa nature viqueuse. glutineuse, et, sous faction des phosphates pré- cipitós et du sulfate cristallin de chaux, qui y sont intimement incorporós. le compose, se des- sèche avec une rapidité relativement grande. Les niatières employées pour ces additions eoüte- raient 16 shillings 6 deniers par tonne d'engrais préparé. L'extraction du sludge des réservoirs, le d.'ssóchement, v compris tous 'es frais de traiteme.nt (on excepte neux de construetion dos réservoirs) sont calcul is a raison de 20 shillings par tonne, ce qui dbnneun béu'nice, sur 70 shil lings d'engrais, d 11 livre t shillings 6 deniers, soit 30 shillings par tonne. Les réservoirs, parta- gés en deux séries, intercepteraient te seioxge prés de réinb'ouchure on estime. qu'ils coüt >- raient 100,000 li vres, construits en béton. M. Soo»t p juso que la ve.ile do l'engrais pourrait rapporter 132,006 livres par an, de sorte qu'elle suffirait ce -tainemeiit a couvrir l'intérèt de cette sorum6 et la dépense résultant de l'exploitation des boues. Dans cette même séance, le secrétaire a lu la lettre suivaute de M. J.'J. Mecchi, quia beau eoup intéressé l'assemblóe - Feu 1c baron Liebig a expressóment ctabli que l'addition de phosphates au scioage des villes serait avantageuse, les os d'oiseaux, de poissons et d'animaux étant retirés et non consommés, et par conséquent n'entrant pas dans les égoüts. Quant a la question du sewige en général, je suis personnellement arrivé a cette conclusion que les eaux pluviaies devraient s'écouler séparées du sew ige et que le moy m le plus avantageux et le inoms coüteux de transmettrece dernier serait l'einploi de 1'admiiable système d'éjecteurs pueumatiques de M. Isaac Stone, gi aee aiiquel le passage rapid 1 d 's produits est assuré, quelle qu i soit Tissue extreme ou lè niveau. Tl n'est pas doutenx que l'agriculure 11e tirerait bien vite parti du sew ije dés qu'il serait séparé des eaux pluviaies. [Times.)

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 1