II ff .ip< fy:m DE HAERNE. UN MONSIEUR connaitre a tous ceux qua La Prière. Jules Simon. 0 i: n r e n li kW I I - I Mais, il est toujo«rs vrai de dire avec les anciensin maxima fortana minima licencia. A cause de sa position sociale, M. M. Brunfaut est censé avoir rcQU une bonne éducationil passé même pour un galant homme il a de l'am- bition il est ancien commandant des pompiers,et commandant des anciens j pompiers; enfin il est conseiller com- i munal et se croit le leader de la mi- norité du conseil. Tous ces titres constituent la pré- somption d'une éducation au-dessus de la moyenne. Eh bien, nous trou- vonsque, dans l'occurrence M. Brun faut n'a pas fait preuve d une pareille éducation. Dans le numéro oü nous avons rapportéle fait, nous avons dit que la question était digne du dernier des mal -appris ou d u premier des ivrognes. Nous retractons cette appréciation,et nous laissons a nos lecteurs le soin de qualifier la conduite de M. Brunfaut, le futur Bourgmestre d' Ypres Nous souhaitons seulement et c'est un souhait bien sincère que les concitoyens de M. Brunfaut, en- couragés par son triste exemple, ne posent jamais aux prestidigitateurs, au sujet du futur maïeur, quelques ur.es de ces questions, parfois gaies, quelques fois désagréables, qui sont en situation dans des séances de prestidigitation. Et les amis de M. Brunfaut lui sou- haiteront de ne pius commettre de ees gaffes dont il a la spécialité, sur- tout a l'approche de l'automne. Manifestation Discours de Bourgmestre de Courtrai et Repré sentant. M. Reynaert, Messieurs les Ministres, Monseigneur, Messieurs, Au nom de la ville Courtrai, j'ai l'honneur de recevoir ce monument. Aucune parole ne pourraitrendre ce queje sens en ce moment, la joie que j'éprouve, la reconnaissance dont déborde mon coeur. Voilèi done immortalisés dans une oeuvre raagnifique les traits du collègue, de l'ami dont nous pleurions la perte Voilk de Haerne de nouveau au milieu de nous, victorieux de la mort, ressuscité de ses eend res Regardez, il est lk vivar.til est lk tout entier, dans sa réalité physique et dans sa vie morale Palria et caritas avec sa douce et sympathique figure, avec sa rayonnante bonté, tel que nous l'avons aimé et vénéré il est lk tel qu'il apparaissait k nos yeux dans les assemblées publiques lorsqu'i! s'enflam- rnaït au souvenir de 1830 ou que dans des entretiens privésson ame sepanchaiten ten- dresses infinies pour seschers sourds-muets; ill est lk, en un mot, tel qu'il a vécu parmi nous, dans sa simplicitéet sa grandeur,hono- raut la patrie, la religion et l'humanité, pro- jetant l'éclat de ses vertus, portant le renom de son pays et de sa ville adoptive dans les contrées les plus lointaines, par délk les ter- res et les mers, jusque sur les rivages du Pacifique et les bords du Gange Que Dieu soit béni d'avoir mené k bonne fin notre pieuse entreprise Bénis soient aussi et remerciés tout ceux, coniius ou inconnus, qui, sans acception de parti politique et de condition socLle, sans distinction de nationalité et de religion, ont contribué par leurs libéralités k la réalisa tion de notre dessein. Ce n'est pas sans tierté et sans attendris- sement que je son ;e k ce qu'il y a en dans notre souscription de grand, de beau, de touchant. Je voudrais pouvoir en élaler les détails sous vos yeux. Je dois me borner k des indi cations sommaires. Je nomme Sa Majesté Leopold II, l'un de nos pre miers inscrits; Tous les ministres du Roi; Tous les membres des Dro-ites du Sénat et de la Ghambre des représentants; Son Eminence le Cardinal Atcbevêque de Malines et Nos Seigneurs les Evêques. Mes sieursles Vicaires généraux et les membres des chapitres diocésains; Le Recteur Magniflque de l'Universeté de Louvain et avec lui une pléïade de profes- seurs; Messieurs les Gouverneurs des provinces et les membres des Députations permanentes Et k cóié de cette élite de la nation, uue infinité de souscriptions venues de tous les coins de la Belgique, du paysflamand et du pays wallon, des villes et des campagnes, l'obole de l'humble servante, le dernier du pauvre ouvrier, la largesse du grand seig neur. Ge n'est pas tout: le Gouvernement, le Conseil provincial de la Flandre occidentale et le Conseil communal de Courtrai ont soute- crit de larges subsides. Au nom du comité de Haerne, j'en exprime mes remerciements, et je prie tout particulièrement M. de Burlet, aloes ministie de 1 'intérieur et de l'instruc- lion publique. aujourd'hui ministre des affai res étrangères etchef du cabinet, de recevoir iei l'hommage de tna plus vive gratitude. Parmi les nombreux souscripteurs du Ca nada, je cite avec bonheur les Révérendis- simesÉvêques de Détroit, d'ldaho, de Co vington, de Londres Ontario; et parmi ceux non moins nombreux de l'Angleltere, le due de Norfolk, le marquis de Bute, Sa Gran deur Mgr. l'Evêque de Salford et M. Poly- dore De Keyser, k cette époque lord-maire de Londres. Tout k l'heure, au nom de son noble pays M.Hadfield payera k la mémoire de de Haer ne un tribut de reconnaissence. Est combien significatives les adhésions des Etats-Unis Pendant l'étéde 4890 eut lieu k New-York un congrès ayant pour but l'étude et le perfectionnementde l'enseigne ment des sourd-muets. Ce fut une assemblée imposante comptant dans son sein des een taines de savants, de professeurs, d'institu teurs el d'institutrices apparteriatit k la plu part des territoires de la gran le République américaine. La souscription de Haerne repul un accueil enthousiaste. Parmi les Etats représentés sur cette liste dor, je relè ve ceux de New-york, du Massachussetz de la Californie, du Minnessota.de l'Alabama de la Pennsylvanie, du Wisconsin et du Mi chican. Et ecoutez ce que m'écrivait, en me trans mettant les noms des souscripteurs, le Doet Edward Gallaudet, président du Collége na tionnal des sourds rauets k Washington J'espère que la somme que je vous en voie ne sera pas moiris bien venue quarid je vous dirai qu'elle provient entièrement d'A- méricains protestants comme on nous appelle souvent bien que nous nous consi- dérions nous-mêmes comme faisant partie de la grande Eglise catholique qui embrasse dans sort sein tous les chrétiens. Quelle destinée que celle de de Haerne! A peine sorti du séminaire, il est nom- mé vicaire dans une modeste paroisse des Flandres.il y a trouve une école rudimentaire de sourds-muets.Quelques enfants seulement hébergés et nourris ensemble. Un instituteur k peine ins'.ruit lui-même. La méthode d'en- seignernent primitive, matérielle, mimique. Lame tendre du jeune prótre s'étneut, s'at- triste; un secret aiment l'aitire et le ramène sans cesse vers ces pauvres enfants. 11 vient en aide k l'instituteur; il controle, améliore, développe sa méthode, et, grace k des efforts ingénieux, parvient k combiner le langage articulé avec le langage par gestes. C'était l'appel d'en Haut Dieu avait sus- cué de Haerne pour l'accomplissement de ses vues de miséricorde et de rédemption. Depuis lors, plus de repos. L'ceuvre des sourds-muets devient sa preoccupation de prédilection. II y use ses forces, ses années, sa tortune. II entre en rapport avec lout ce que l'Euiope compte de savants et d'hommt-s spéciaux voués k 'linstruetion de ces infor- tunés. Devenu membre du Congrès national, après la tourmerite révolutionnaire, et plus tard membre de la Chambre des représen- 'ants, il met k profit sa position et ses influ encespolitiques afin d'étendreetde multiplier ses relations. II s'étaitlié d'amitié avec l'abbé Carton, directeur de l'étabiissemerit des sourds muets de Bruges. 11 s'éclaire de ses lumières et s'inspire de son experience. Bien- tót il est appelé lui mêcne k la tête d'un insti- tut analogue k Bruxelles. 11 y trouve l'éduca tion des sourds-muets compliquée de celle des aveugles. Quelle carrière ouverte k son zèle 11 forme des maitres et des maltreses. II étend son apostolatk la France, k l'Allemag- ne, k la Hollande, au Portugal, k la Chine. Pour mieux réaliser ses plans, il s'attache aux pas de la race anglo-saxonne dans le monde. 11 fonde l'étabiissemerit de Boston Spa, le premier en Angleterre consacré aux sourds-muets catholiques; il crée l'lnstilutde Bombay, le premier institut de sourds-muets auxlndes anglaises; et, aux Etats-Unis, par sa correspondance et par ses publications, il contribué k (aire prédominer définitivement la méthode la plus rationnelle, la plus effi- cace, celle qui combine la mimique, l'articu- lation et l'écriture. La vocation de Haerne a regu son aché- vement. En Europe, en Amérique, en Asie, le bienfaiteur des sourds muets est admiré et béni Sa voix, ses appels, ses exemples ont créé partout des zélateurs. Quand il meurt k la peine, l'influence de ses labeurs est uni- verselle comme sa renommée Aussi, il me semble voir ces lèvres de marbremues par un souffle de vie et entendre résonner k mes oreilles ce vers du poöte romain Qualis regio in terris nostri non pleno laborisl Inclinons-nous devant cette image que Dieu a voulu que nous plapions ici comme un mémorial de ses desseins providentiels Eli- gile lapides et elevate signum ad populos Et voici que nous avons pris des pierres dechoixei élevé un monument superbe avec le tribut et sous le regard des peuples II se dresse oü de Haerne lui-même a choisi sa demeure dernière, sur la terre ar- rosée des sueurs de Saint-Amand, r.on loin de ce pieux asile des sciences et des lettres, qu'il aida k édifier et qu'il illustra de ses lemons. Sa tombe est notre héritage, et son nom demeurera éternellement uni aunoinde Cour trai dans la reconnaissance et les bénédic- tionsdes siècles. De générationen génération se perpétuera le souvenir de eelte grande ame de prêtre.de ce grand coeur de patriote, qui aima d'un égal amour la religion et la liberté, et qui, aprês une vie d'abnégation et de sacrifice mourut humble et pauvre en murmurant de sa bouche expirante cette parole de l'apötre St-Paul: Cupio dlssolvi et esse cun Christo Jean, (ais ta prière. Oui, maman.» 11 y a cent k parier contre un que ce dialogue aura lieu dans toutes les chambres oü la femme aura repris, ne fut ce que pour une heure, sa place et son röle de mère. Le mari entend cela, en se jetant sur sa couche, déjk k demi vaincu par le sommeil après unejournée de fatigue. II voit l'enfant et la mère s'agewouiller. 11 pense vaguement que cela est bon pour eux, et il s'endort sur cette pensée. Pourquoi cela» est-il bon Paree que dans ce mot de Dieu il y a manilesiement celui de devoir, et que cette habitude de prier e n gendre et consacre 1 'habilude d'obéir et de bien faire. II ne se le dit pas il n'en a pas la claire vision.II vous raillerait et vous bru- taliserail si vous le lui disiez. 11 vous traite- rail de calotin. N'allez pas jusqu'a lui dire qu'il ferait bien de prier lui-même, car il vous flanqueraiü a la porte. Oui, la prière est bonne pour l'enfant et pour la femme; bonne k deux points de vue, comme consolation et comme conseil. Et elle est bonne aussi pour lui qui ne s'y asso cié pas. Elle agiit sur lui, k son insu, par une secrète influence. Elle est uu rayon k peine remarqué dans une nuit profonde, mais qui pourtant diminiue l'horreur des ténèbres. Elle est aussi un lien entre lui et ceux qui dependent de Hui. II a beau s'isoier. Cette prière en familie achève et compléte la fa milie. S'il a le malheur de perdre ses enfants, c'est sous eet aspect qu'il les reverra dans sa pensée. Lui quii ne s'agenouille pas et qui ne croit pas, il s'agenouillera sur leur tombe. Nous apprenons avec plaisir que notre concitoyen, M. Albert Van Egroo, vient de passer avec grande distinction l'examen d'admission am Conservatoire Royal de Bruxelles. J. LOCH 1 i. L r Le pré^idlent du conseil do Fabriqu© de l'église de Fronsac prés Bordeaux (Fraince) désirerait entrer en rela tions avec des peisonnes honorables qui voudraient s'tuccuper du placement de ses vins de Fronsac, Pomerol et St Emilion moyennant rétaübulion sur les ventes. En lui écrhiant donner références. M ';ï|M' Ij I (t i» R O C tl» I S A L I M C fi 1 AIRES n ,t> ,i \- rr d.hii' ili i.V*: ,-£b®f fj i 'KQ JJV E A U POT A G E ■eplus fin, l; jJm Jélic.tIr plus exquis, prrinr ghiè-i alewettt pour Irs grands a;nen, bah soil res. Pr' P I r> scfT.. k Jeter «I iHMMiient if. i Hit-un, une uillurée A :t jj. i une lairf «•ufr- it-- .i vi'c "ii j:ume d'<»suf "It alimlcili Df-iti.tsi'ifrr fit i^fwl-il ilvin jirincipalrs ^piceries. 460 sont atteints di'iiae maladie de peau, dartres eczémas, boutons, démengeaisons, broncnites ohroniques, msliadies da la poitrine et de 1'osiO- mac, de rbumntismes et e hernies, un nioyen inl'aillible de se guérir promptement ainsi qu i l'a étóradicaleim entlui-itiéme après avoir souiteri et essayó en -vain tousles remèdes préconises. Gette oli're, duwt ou aippréciera le but burua» taire, est la consequence d'un voeu. Ecrire par leitre ou carte postale 8, Victor Hugo, ai Grenoble, qui reP0D|flS gr .is et frame par courrieret enverra

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1895 | | pagina 2