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Mercredi 11 Septembre 1895.
10 centimes le N0.
30 Année. N 3079
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0
O
La date
des Elections Communaies.
Les menteurs etc.
A Lourdes.
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c. par an pour tout
Le JOURNAL B'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Les articles et communications doivent être adrosses franc de port b l'adresse ci-des-us.
Les journaux libéraux et le
Progrès a leur suite reprochent
au gouvernement catholique la gaffe
qu'il aurait commise en ne prévoy
ant pas, dans la nouvelle loi electo
rale, la date a la quelle, exception-
nellement, l'élcction communale de
1895 doit avoir lieu.
Nous croyons ne pouvoir mieux
répondre au Progrès des ciseaux
qu'en reproduisant, d'après le rap
port de M. le Baron Surmont de
Volsberghe, les raisons qui justifient
la loi en ce qui concerne cette date.
Par son article 1", la loi fixe la date de
ces élections, le troisieme dimancbe d'oc-
tobre, pour chaque renouvellement ordi
naire des Conseils.
Sur co point, la loi ne recevra pas son
application aux élections communaies qui
doivent avoir lieu dans quelques mois. Nous
nous trouvons en ce moment dans une situa
tion transitoire blaquelle les lois antérieures
ont pourvu.
En présence de certaines observations et
critiques qui se sont produites, votre Com
mission croit faire chose utile eu exposant la
législation en vigueur.
Des critiques ont été formulées. On a dit
et écrit
La loi du 11 avril, en son article 46,
porte que les listesdes électeurs commu-
rtaux pour 1895-1896 entreront en vi-
gueur le 1 novembre 1895. Or, Particle
premier du projet de loi fixe le renouvelle-
mentdes conseilscommunaux au troisième
dimanche d'octobre. done, pour 1895, b
la date du 20 octobre. 11 en résulte que
les prochaines élections se feraient par les
électeurs de l'aucien régime aboli.
Cette première critique n'a rien de fondé.
L'article ler du projet de loi ne fixe nulle-
ment, et ne pourrait raisonnablement fixer,
l'époque des élections exlraordinaires néces-
sitées par la dissolution des conseils comrou-
naux. En sonalinéa premier, il porte que
La réunion ordinaire des électeurs ii l'effet
de procéder au renouvellement par moitié
des conseils communaux a lieu de plein
droit, tous les quatre aris, le troisième
dimanche d'octobre. En son aliné 2, il
porte quel'assemblée des électeurs peut aussi
être convoquée extraordinairement, en vertu
d'une decision du conseil communal ou d'un
arrêté royal, b l'effet de pourvoir aux places
devenues vacantes.
Or, en 1895, il doit y avoir non pas re
nouvellement ordinaire par moitié». mms
renouvellement intégralaprès dissolu
tion des conseils communaux, prononcé par
un arrêté royal qui interviendra au plus tard
le lr novembre 1895 et qui fixera la date de
la convocation des électeurs.
C'est ce que les lois du 11 avril 1894 et
du 11 avril 1895 déclarent en termes exprès.
La loi. du 11 avril 1894 publiée au M 'ii-
teur du 12, stipule en son article 2:
11 ne sera pas procédé, en 1894, au re-
nouvellement partiel des conseils com :iu-
naux. Ces conseils seront renouvelés idé-
gralement dans le cours de l'année 1895.
Le Roi déterminera l'époque de la réunion
des colléges électoraux, b l'effet de pro-
céder b ce renouvellement, et celle de l'ins-
tallation des nouveaux conseils.
P3r modification b la loi du 14 juillet
1893, la durée des mandats d'échevin ou
de conseiller expirant le lr janvier '1895
est prolongée jusqu'b la date de l'installa-
tion des nouveaux conseils.
Cette disposition est reproduite et étendue
b l'élection des nouveaux conseillers commu
naux supplémentaires par la loi du 11 avril
1895 qui crée ces nouveaux conseillers.
L art. 11 de cette loi, publiée au Aloniteur du
18 avril dernier, est aussi explicite que pos
sible.
Art. 11. Les conseils communaux actuels
seront dissous par arrété royal au pies
tard le lr novembre 1895.
Les nouveaux conseils seront élus par
les électeurs dont les noms figureront sur
les listes qui seront dressées b la suite
d'une revision b effectuer, conformément
aux dispositions suivantes.
Et les dispositions suivantes (art.12 b 18)
règlent tout ce qui concerne la formation de
ces listes et notarament des listes des élec
teurs chefs d'industrie ou ouvriers pour
l'élection des nouveaux conseillers supplé
mentaires (art. 14 et 15) et déclarent que
les dites listes entreront en vigueur le lr
novembre 1895 (art. 16 in fine).
Au sujet de eet article, des déclarations
trés précises ont été faites b la Chambre
par le ministre de l'intérieur, M. de Burlet,
et par le rapporteur de la section centrale,
M. Ligy, dans la séance du 4 avril 1895.
{Ann. pari p. 1271).
Si la Chambre a dit M. Ligy se
rallie b la rédaction du gouvernement, c'est
qu elle estime qu'il est pourvu d'une rnanière
certaine par la loi du 11 avril 1894 b l'admi-
nistration des communes pendant le temps
qui s'écoulera entre la dissolution des con
seils communaux actuels et Installation des
conseils nouveaux.
Et M. le ministre de Burlet a répondu
Messieurs, nous sommes done complète-
ment d accoid. Sil a pu y avoir un doute,je
suppose qu il n en reste plus actuellement,
puisque, je le répète, la dernière loi qui a
prorogé le mandat des conseillers commu
naux a déclaré explicitemeut que ces conseil
lers resteront en fonctions jusqu'b l'installa
tion de leurs successeurs. C'est l'application
d un principe qui a toujoursété observé dans
les lois antérieures relatives b la matière.
Nous ajouterons que l'article 82 du projet
de loi est venu donner une sanction nouvelle
b cette déclaration en disant que les mem
bres du corps communal sonant lors du re
nouvellement partiel ordinaire ou d'un re
nouvellement intégral et les démissionnaires
restenten fonctionsjusqu'b ce queles pouvoirs
de leurs successeurs aient été verifiés.
11 n'existe done dans nos lois électorales
communaies aucune lacune ou contradiction.
Les annouces eoütent 15 centimes Ia ligne. Les réclames dans le corps da journa p our
30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnuméros supplé
mentaires content 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 1 'Agence
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Une seconde objection est celle-ci
La loi du 11 avril 1894, décidant que
les conseils communaux seront dissous en
1895 par un arrêté royal qui fixera l'épo-
que des élections pour le renouvellement
général des conseils, n'a pu viser les con-
seillerscommunaux supplémentairesqu'une
loi ultérieure b creés. Qu'adviendra-t-il
pour ces conseillers, dit-on?Le Roi ne
peutlesdissoudrepuisqu'ilsn'existent pas.»
Ce qui a été dit plus haut répond b cette
objection. La loi du 11 avril 1894 ne
s'applique pas b ces conseillers, mais celle
du 11 avril'1895 les vise expressément.
Elle déclarequ'ii seront élus par les électeurs
chefs d'industrie et ouvriers figurant sur les
listes qui entreront en vigueur le ler novem
bre 1895 et que l'élection pour la formation
des nouveaux conseils aura lieu b la date
fixée par l'arrêté royal de dissolution qui
interviendra, le ler novembre 1895 au plus
tard.
Dans un article, oü l'odieüx le dispute au
ridicule, La Lutte-De Strijd, b propos de
droits d'entrée sur les farines et le beurre
et même au sujet de lechénillage, traite les
catholiques de Jésuites.
L'article n'émane pas de M. Brunfaut,
mais l'auteur du factum essaie timidement
de blanchir le nègre.
Mentir, tromper, dit la Lutte, c'est la
morale des jésuites, des catholiques. Cela
va si loin que quand on nomme quelqu'un
jésuite, il se fache. Dites b Surmont ou b
Colaert que ce sont de vrais jésuites, ils
sortent de leur peau...
Erreur, sotte commère. MM. Surmont et
Colaert ne se fbcbent nullemenl de ce qu'on
les appelle cléricaux, jésuites et même calo-
tins. Comme tous les catholiques, ces Mes
sieurs possêdent b l'endroit des jésuites, la
plus grande estime et même la plus légitime
sympathie. Mais quand, sous une appela-
tion honnête, sainte même, vous voulez les
injurier fut ce en leur absence et dans
une séance de prestidigitation ils se
sentiront froissés, parcequ'ils ne considèrent
que vos méchantes, vos vilalnes intentions.
Voilb tout
Dites aux catholiques que ce sont des
dévöts, ils ne se facheront pas. Mais ajou-
tez que tous les dévöts sont des menteurs,
il est possible qu 'ils sortent de leur peau et
qu'ils vous rendent - justement ia pièce
de votre monnaie.
II est beaucoup de catholiques nous en
sommesqui professent pour S. Benoit
Labre la plus profonde vénération mais si,
faisant allusion b la grande bumilité, b
l'esprit de sacrifice, b l'oubli de lui-même
qui ont mérité au pauvre pélérin l'honneur
des autels, un libéral ou un socialiste disait
b un catholique qu'il est pouilleux comme
S. Labre, naturellement l'insulté se régim-
bera. C'est ainsi que les catholiques se sont
toujours froissés d'entendre les gueux chan
ter ïongediert der papen, et l'habitude même
qu'ont les libéraux de toute nuance doc
trinaires, progressistes, socialistes, d'in-
jurier leurs adversaires, ne conslitue pas b
nos yeux une circonstance atténuante.
Après cela, nous pouvons hausser les
épaules, convaincus que lorsque M. Anseele
par exemple traite tous les capitaüstes de
Bande de Cartouche, ceux de La Lutte ne se
sentent pas plus atteints que nous. Seulement
nous ne nous rangeons pas derrière Anseele
l'insulteur, tandisque les capitaüstes de La
Lutte, par nous ne savons quelle secrête
influence iraient lui lêcher les bottes
comme de vulgaires doctrinaires Yprois.
(Style du Volksbond).
Hosannah au Fils de David
Gloire b sa Mère Immaculée
Et vive Lourdes! Vive Lourdes
J'allais ajouter: Et maudit soit le métier
de journaliste
Quelle tache en effet que celle de corres-
pondant de Lourdes qui m'est dévolue cette
année
Savoir qu'une des principals paroisses
d'Ypres, que dis-je, la population catholique
de la ville tout entière se trouve avide de
recevoir par l'organe du Journal d'Ypres des
nouvelles de son bien aimé pasteur, des
amis, des parents quisont allés b Lourdes;...
brüler du désir de les satisfaire.en éprouver
par reconnaissance envers la Vierge le
besoin impérieux, et se trouver impuissant
b le faire, quel suppüce
Car enfin, il ne s'agit pas seulement de
dire que tous ici nous sommes en parfaite
santé qu'il y fait obstinément beau et que,
malgré 1 abondance de sources, de ruisseaux
et de torrents glacés, malgré la proximité
des montagnes de glace que nous voyons
lb bas étinceler au soleil, il règne ici une
chaleur.... mettons congolaise, pour faire
plaisir b la congophobie yproise.
Non, ce ne sont point des détails de l'es-
pèce que l'on attend de nous et que nous
sentons le besoin de communiquer. Tout
cela, ce nest que l'ombre du tableau qu'il
s'agit de peindre. Quelque soit le temps, le
climat, le pays, etc. Lourdes n'est point
tout cela. C'est devant le Lourdes véritable,
le Lourdes de l'Immaculée Conception qué
la plume tombe des mains et met au déses-
poir le journaliste impuissant.
Heureusement, sur cette terre de miracles
il y a remède b tous les maux et il nous a
suffi dexposer b la Vierge notre peine pour
nous sentir soulagé. Bernadette ne savait
pas même retenir le nom de Celle qui lui
avait dit. Je suis 1 Immaculée Conception».
Et la parole de cette ignorante n'en a pas
moins relenti aux quatre coins du monde.
C est la loi de cette humble enfant que nous
nous sommes rappelée en exposant b la
Vierge de Massabielle notre peine; et il nous
a semblé entendre ce doux et consolant
reproche Journaliste de peu de foi
Qu'importe que ta plume soit incapable de
raconter les raerveilles de mon sanctuaire;
qu'importe quelle soit indigne de célébrer
mes gloires. Ecris comme tu peux et je ferai
le reste.
Bénie soit l'Immaculée Conception et en
avant, ma plume.pour sa plus grande gloire!
Lourdes Lourdes Terrede Foi el de
bénédiction Jamais nous n'aurious pu
croire saus l'avoir vu de nos yeux qu'b la fin
de ce siècle de rationalisme, sur ce globe'