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JOYEUSE ENTREE
WIFFELIEIT
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GRAND CORTEGE
Mercredi 25 Septembre 1895.
10 centimes le N°.
30 Année.
N 3083
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Fête de St Maurice.
Propagande électorale
libérale.
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SHIP
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et
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Ville d'Ypres.
de Sa Grandeur
Mgr Gustave-Joseph
docteur en Théologie,
XXII6 Evèque d© Bruges,
le Dimanche 29 Septembre 1895.
A 2 heures 18 min. de l'après-dinée,
Arrivée de Sa Grandeur k la Gare.
A 2 heures 80 m.
qui conduira Sa Grandeur par les rues des
Bouchers, du Temple, au Beurre et Place
Vanden Peereboom k l'Eglise St-Martin.
Le soir, 6 heures, au Volkshuis,
Magnifique Illumination
du Jardin.
Concert par la Grande Fanfare.
A huit heures, dans la salie des fêtes du
Volkshuis, Assemblee générale
et Allocution par Sa Grandeur
WAFFELAERT.
Nous apprenons que Messieurs les mi-
nistres Begerem et Nyssens ainsiqu'un
grand nombre de notabilités assistent le
Mardi 4 Octobre la réunion des anciens
élèves et professeurs du Collége Episcopal
d'Ypres.
Les anciens élèves ou professeurs qui par
erreur n'auraient pas recu d'invitation
sonscrire au banquet, sont priés d'adresser
leur adresse M. le Principal du Collége
épiscopal au plus tard le Samedi 28 Sep
tembre.
La souscription au banquet est de cinq
francs vin compris.
Ville d' Ypres .Conseil Communal.
Séance du Samedi 28 Septembre,
k 5 heures.
Oiidre du Jour
1. Communications.
2. Bureau de hienfaisance délibération
relative la conversion de la dette due
par la ville.
3. Emprunt complément la délibération
du 24 Juin 1895.
4. Egoüt rue Ste Godelieve approbation
adjudication.
5. Hospices observations sur les budgets
et modification au budget de 1895.
6. Fabriques d'église S. Pierre compte
1894.
7. Propriétés comrnunales location d'une
partie des rives du ruisseau de Dicke-
busch.
8. Cornice agricoledemande de subside
pour un concours de houblons.
La fête de St Maurice, patron de la jeune
garde, a été célébrée cette année avec un
éclat inaccoutumé.
Au salut solennel célébré l'église
St Nicolas, plusieurs centaines de mem
bres se pressaient dans la nef. LeR.M.
Joye, Professeur au Collége de Courtrai fit
un beau sermon de circonstance.
Vers 5 h. 1/2, le service religieux était
terminé et un cortège nombreux se réunit
devant leglise, puis précédé de la Grande
Fanfare, il parcourut plusieurs rues de la
ville finalement il se rendit au Volkshuis
oü une réunion générale eut lieu.
M. Seys, Président, ouvrit la séance en
remerciant les membres présents d'être
accourus en si bon nombre, malgré le beau
temps qu'il faisait et qui engageait chacun k
se promener et suivre les Kermesses des
communes environnantes.
Puis M. Callewaert, secretaire donna
lecture de la lettre de M. le doyen Boone qui
annonce pour dimanche prochain, la visite
de Monseigneur Waftelaert, et d'une adresse
k envoyer k Rome pour protester de la
fidélité et de l'affection des catholiques
Yprois envers S. S. Léon Xlll et de leur
indignation contre les fêtes sacrilèges célé-
brées en mémoire de l'usurpation de la ville
des Pipes en 1870,par l'armée piémonlaise.
Ces listes se couvrent immédiatement de
signatures.
Monsieur Seys donne ensuite la parole
M. Joye qui prononce un éloquent dis
cours pour exhorter les membres de la
garde garder l'union entre eux et k se
conformer toujours aux avis que leur don-
nent leurs chefs spirituels et civils.
Parlant de l'admirable Encyclique Rerum
Novarum, il démontre que le Saint Père a
indiqué k tous la véritable voie suivre,
chacun selon la situation qu'il occupe dans
la société. Le patron a ses droits incontesta-
bles h l'égard de ses ouvriers mais il a aussi
ses devoirs. De son cóté, si l'ouvrier a le
devoir de se conformer aux ordres regus,
s'il doit aimer et respecter ceux qui lui pro-
curent son salaire, il a aussi des droits que
son patron doit sauvegarder. Si tous, pa
trons comme ouvriers suivaient cette voie
tracée par l'illustre pape des ouvriers, ja
mais un nuage ne viendrait troubler la Con
corde entre patrons et ouvriers et les
fauteurs de désordre auraient beau prêcher
la discorde et la guerre, il n'obtiendraient
aucun résultat.
La Lettre collective des Evêques Beiges
est venue son tour commander l'union
entre les catholiques et empêcher doré-
navant qu'on puisse donner une fausse
interpolation aux paroles de Léon XIII.
L'orateur développe toutes ces idéés
avec beaucoup de talent et termine en
priant ses auditeurs de suivre toujours et
en tout les avis des chefs de l'opinion ca-
tholique.
M. Seys remercie M. Joye au nom de la
jeune garde et donne la parole M. l'Echevin
Colaert, membre de la chambre des re-
présentants.
M. Colaert se léve au milieu d'un tonnerre
d'applaudissements et dit que M. Seys lui
donne la parole son insu, qu'il avait
l'intention de parler seulement dans une
prochaine réunion.
L'orateur espère qu'ü la réunion de di
manche qui sera honorée par la présence
de Mgr 1'Evêque de Bruges, la salle sera
trop petite. Ensuite M. Colaert entame la
question politiquesa chaude parole pro-
duit une excellente impression on aurait
dit qu'un souffle de bataille passait sur
l'auditoire, qui assez froid jusque lh, s'anime
et applaudit tout rompre l'orateur, sur-
tout quand M. Colaert rappelle les luttes
de iadis et la triomphante journée du lr
Février due en grande parlie aux efforts
des memhres de la jeune garde.
Vous n'étiez que 300 alors s'écrie M.
Colaert, mainlenant vous êtes 800 et nul
doute que d'ici l'élection votre nombre
ne grandisse encore.
A l'exemple de St Maurice, les ouvriers
qui composent en majorité la garde com-
battront vaillament et dans 7 ou 8 semai-
nes graviront de nouveau triomphalement
les marches de l'Hötel de Ville (applaudis-
sements répétés.)
II faut dit l'honorable échevin, que tous,
nobles, bourgeois et ouvriers soient comme
a dit M. Joye unis dans la même pensée
d'union, et dans ce cas, bien que les van-
tards libéraux prétendent qu'ils auront 600
voix de majorité, nous n'obtiendrons plus
seulement une majorité de quelques cen
taines mais bien de 1000 voix, n'importe
quelle liste nos adversaires présentent. Car
si par impossible les libéraux unis aux so-
cialistes l'emportaient, ce serait un malheur
public. lis promettent monts et merveilles,
mais on peut voir par l'exemple des villes
qui ont eu le malheur de tomber en leur
pouvoir, ce que les socialistes feraient.
Voyez Marseille, Roubaix, St Denis etc. etc.
Leurs premiers acles sont de rogner les
biens des pauvres, de prendre les ressour
ces du bureau de bienfaisance pour les
distribuer.une partie leurs écoles et l'autre
entre eux mêmes. Voyez en l'exemple
dans ce qu'ils ont fait notamment Marseille
et k Roubaix.
Quant aux libéraux, ceux lh on les a vus
it l'oeuvre pendant les 50 années qu'ils ont
administré notre ville, sans le savoir et sans
le vouloir ils ont préparé la voie au socia
lisme.
On exalte constamment l'ouvrier on lui
parle de ses droits jamais on ne lui parle
devoir. C'est comme s'il n'en avait pas
Nous disons tous quels sont les devoirs
qu'ils ont remplir. Nous disons l'ouvrier:
Si vous voulez faire respecter vous droits,
commencez par accomplir vos devoirs.
Soyez sobre et juste, soyez bon père de
familie, bon époux. Elevez bien vos enfants.
Voyez du reste oü mêne la bonne éducation
de l'enfance. Dans l'Eglise. comme aujour-
d'hui dans la société civile, le bourgeois,
l'ouvrier même peut monter aux grades les
plus élevés de la société. L'Evêque que nous
acclamerons ici Dimanche et qui est sorti
de notre collége épiscopal est un témoi-
gnage frappant de ce que peut la bonne édu
cation jointe k l'esprit de travail, (applau-
dissements).
L'orateur parle aussi des devoirs des
patrons, des maitres et des riches. II exa
mine ensuite les actes accomplis sous l'ad-
ministration catholique.
Sans doute pour les catholiques il reste
encore beaucoup faire, mais on doit leur
rend-re cependant cette justice que pendant
les peu d'années qu'ils occupent le pouvoir
en ville, beaucoup a déjh été fait et comme
le dicton, Rome nest pas bati en un jour, le
dit fort bien, toutes les injustices, tous les
abus enracinés par la longue durée du régi
me antérieur ne peuvent être arrachésen si
peu de temps, mais petit petit. Tout sera
reparé cependant sous l'Administration sage
et libératrice des catholiques et notre cité
verra renaitre bientót la paix et la prospéri-
té. (Bravos frénétiques).
M. Seys remercie M. Colaert pour son
beau discours et il engage les auditeurs k se
bien pénétrer des enseignements et des avis
du sympathique député. En quelques paroles
pleines d'humour il engage les membres de
la Jeune Garde quand ils ont une discussion
avec des adversaires de notre opinion, de
se borner leur demander Qu'avez vous
fait de l'argent
Ils peuvent être certains qu'avec ces sim
ples paroles, ils mettront les libéraux
quiacar ils ne sauraient y donner une
réponse convenable.
L assemblée se sépare ensuite dans la
plus grande animation, tout le monde se
donnant rendez-vous dimanche prochain.
L'harmonie du lr Régiment de guides...
pardon des anciens pompiers a fait diman
che passé sa première sortie électorale. Elle
était suivie d'une foule immense évaluée a
environ 40 personnes...
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