Réunion du Volkshuis M. Ie Président. D'après la loi.la motion de M.Biebuyck devait etre taite en séance se- crète;maispuisque l'accusationaété publique, jene veux empêcher M.Biebuyck de répondre publiquement. M. Biebuyck. Donne lecture d'une lettre de MM.Lambin et Fraeijs et d'une autre lettre de M. Iweins d'Eeckhoutte, d'oü il ressort clairement que M. Wydooghe avait donnéen effet sa démission. M. Vanaerde a été nommé sa place, non pas comme employé, mais pour remplacer M. Wydooghe. Seulemerit M. Wydooghe devait rester en fonctions jusqu'é ce que M. Vanaerde fut au courant. M. Brunfaut. II m'est naturellement impossible de vous répondre maintenant, l'improviste, puisque je n'ai pas été mêlé la question. Qu'il me soit permis de prendre des informations et de répondre la pro- chaine séance aux assertions de M. Biebuyck. M. Colaert. Mais l'affaire est d'une simplicité primitive. Qu'on consulte Ie procés-verbal de la séance, laquelle M. Wydooghe a donné sa démission et l'affaire sera lirée au clair. M. Ie Président. Le procés-verbal II y a 23 ins que n'on n'a plus tenu de procès- verbauxdes séances des Hospices. Je n'ai jamais connu une comptabilité qui était tenu plus irrégulièrement qne celle des Hospices. M. Brunfaut. Depuis plus de vingt ans? C'est impossible. La vérité est que depuis la succession Godtschalck les procès-verbaux étaient un peu négligés par suite du surcroit de besogne. M. Colaert. Tróp de besogne? Mais il faut ii peine dix minutes pour faire un procés-verbal pareil. II suffit qu'on y ren- seigne les décisions prises. M. Brunfaut. Pourquoi les administra teur n'ont ils pas réclamé Ils doiverit signer le procés verbal, n'est ce pas M. le Président. C'est une erreur le procés verbal n'est signé que par le Prési dent et le secrétaire. M. Iweins d'Eeckhoutte. A plusieurs reprises nous avons inutilemenf appelé l'at- tention du Président sur cette situation irré- gulière. M Brunfaut. 11 était de votre devoir d'exiger un procés-verbal. M. Iweins d'Eeckhoutte. Je viens de vous dire que nous avons demandé plu sieurs reprises le procés-verbal. M. Colaert. Nous constatons que cette affaire est fort grave Plus de procès-ver baux depuis vingt ans, done plus de traces des décisions prises M. Iweins d'Eeckhoutte. Pendant les dernières semaines que M. Wydooghe était aus8crétariat, il a envoyé de tous cötés des procès-verbaux h faire signer par des per- sonnes qui depuis du temps ne faisaient plus partie de la commission des Hospices, entr'autres chez MM.Cardinael et Rabau. M. Brunfaut. Une fois quun cliien est en rage, tout lo monde lui jetto la pierre. M. le Président. II est peut être exagé- ré de dire qu'il n'y a plus de procés verbaux depuis vingt ans; ce qu'il y a de vrai, c'est que depuis longtcmpson n'en a plus inscrit sur les regislres et que les derniers qu'on trouve depuis des années d'ici sont inscrits sur des feuilles volautes ce qui, également, est fort irrégulier. La preuve en est dans ce fait qu'on s'est adressé chez les anciens ad ministrateurs, MM. Rabau etCardinael, pour leur faire signer les pièces en question. M. Colaert. Mais les administrateurs auraient dü exiger des procès-verbaux. M. I weins d'Eeckhoutte. - Ca n'est qua lors de la question de la nomination du nouveau secrétaire que nous sommes parve nus savoir qu'il n'y avait pas de procès- verbaux comme je l'ai dit déjé, les procès- verbaux n'étaient signés que par le Président et le Secrétaire. Ce qu'il y a de certain, puisque nous l'af firmons et MM.Fraeijs,Lambin et moi, j'espè re qu'on ne mettra pas en doute notre paro le, c'est que M. Wydooghe avait donné sa déiaission et que M. Vanaerde était nommé pour le remplacer du moment qu'il fut suffisamment au courant des affaires. M Brunfaut ovec violence). Ce qui ra'étonne c'est que tout cela vous le mettez sur le tapis présent, La vérité, c'est que vous avez mis M. Wydooghe la porte pour pouvoir nomrner M. Vanaerde. Ce n'est pas bien agir avec quelqu'un, vous auriez duat- tendre au moins jusqu'é ce qu'il eut donné sa démission. M. Iweins d'Eeckhoutte. M. Wydooghe a parfaitement donné sa démission el n'a pas été mis la poi te. M. Colaert. L'affirmation de trois mem bres de la Commission des Hospices serail plus que suffisante pour ne plus laisser aqcun doute sur cette question; mais ce qu'il y a de certain également, c'est que M. Vanaerde n'aurait pas abandonné les positions qu'il avait au grefte et chez moi, s'il n'avait pas certain d'obtenir la place de secré taire des Hospices du moment qu'il eut été au courant de la besogne. M. Gravet sait comme moi que des démarches ont été fattes chez d'autres avocats et que la place leur a été offerte. Ceci me semble péremptoire. M. Gravet fait un signe d'assentiment. M. Brunfaut. M. VVydooghe prétend que cela n'est pas. Dans tous les cas, ce n'est pas beau de raettre quelqu'un la porte quand il compte 34 ans et 9 mois de bons services et que par conséquent il peut s'at- tendre voir couronner sa carrière par une distinction qu'il doit se croire düe; mais voilé, vous aviez peur de voir changer l'ad- ministration communale et vous avez mis M. Wydooghe la porte pour dormer M. Vanaerde une place stable. M. Colaert. Vous pouvez vous tran- quiliser, M. Brunfaut, nous n'avons aucune crainte ce sujet. Done, d'après ce que vous venez de dire, toute l'affaire se réduit flnalement la question d'un bout de ruhan pour M. Wy dooghe Eh bien je vous déclare tout sim- plement qu'après ce que nous avoris appris aujourd'hui au sujet des capacités de M. Wy dooghe et de sa manière de tenir sa comp tabilité, il n'aurait certamement pas obtenu cette distinction, qu'il n'a pas méritée loin de lit M. le Président. Messieurs, la loi ne me permet pas de laisser se continuer cette discussion. Depart et dautre vous avez expriraé votre manière de voir, je déclare la discussion close. Trottoir cle la rue St Nicolas. Le trottoir ne pourra être fait que d'un cóté de la rue, jusqu'en face de l'Ecole com munale. Plus loin la rue n'est plus assez large. Les travaux sont estimés 800 fr. dont 480 payer par la ville. Adupté. La séance publique fluit 5 h. 53 m. du Dimanche 17 Octobre. (SUITE M. ie riotaire D'Huvettere prit alors la pa role. L'honorable candidat commenca son dis cours en disant qu'il ne considérait pas sa candidature comme un avantage ou un plai- sir, mais comme un honneur et un devoir. On m'a fait figurer. dit il, dans La Lulte parmi les Volksbedriegersen tête même de ceux qui trompent le peuple Tout le monde sait cependant que je n'ai jamais trompé personae. Je ne dis pas beau- coup, mais je prétends que je dis la vérité. Un notaireest un écrivassier, ce n'est pas un parleur. Je laisse cela aux avocats. Rires II y a trois grands courants d'opinion dans notre pays Le catholicisme, le libé ralisme et le socialisme. Le libéralisme comme l'eritendent les soi- disant libéraux et qui ne sert qu'é opprimer la liberté vraie, je n'en suis p3S Catholique, jele suis dans ce sens que le prêtre soit obéi en tout ce qui regarde la religion; qu'il soit aimé et respecté. Le Bourgmestre lui doit être maitre l'Hótel de Ville, comme le prêtre l'église. II faut l'union enlre eux Notre devoir nous est nou seulementde piatiquer nos devoirs rehgieux, mais même de ne pas craindre de le faire la face de tous, de montrer en un mot ce que nous sommes. Quant au socialisme, nous sommes tous un peu socialistes pour le bien et l'avantage du peuple, comme le grand Pape Leon XIII; comme luimais non pas comme ceux-lé qui se servent seulementde ce mot pour arriver dominer les masses ignorantes. 11 n'y a pas de mot dont on abuoj plus que celui de liberté Liberté, cela veut-il dire que nous sommes maitres de faire tout ce que nous voulons Notre liberté est limitée par celle des autres. Prenez les orgues par exemple. Les uns prétendent qu'ils sont 1 ibres de danser et les autres de dormir Comment concilier ces deux libertés? En défendant les orgues après minuit, par exemple. En ce qui me regarde personnellement je suis loin d'être opposé ce que les ouvriers s'amusent hon- nêtement et je ferai tout ce qui est possible sous ce rapport. Je serais partisan également de la dimi nution des heures de travail, mais pour ar river ce but il faudrait que tous les pays s'entendissent, car si l'on diminuait les heures de travail sans augmenter le salaire par heure de travail, l'ouvrier ne siurait plus subsister et si le patron augmentait le salaire sans que les autres le fassent, il ne saurait plussoutenir la concurrence. L'orateur donne plusieurs exemples pro- bants sous ce rapport et conclut en disant mus devons nous aimer les uns les autres et nous soutenir autant que possibie et ne pas écouter les chimériques theories des socialistes. Comme les anciens Flamands, bornons nous vouloir ce qui est juste et ie 17 novembre vous ferez sortir triom- phants de l'urne les noms de ceux qui veu- lent l'union et la justice. L'administratinn n'est pas une chose facile mais, comme on l'a dit, j'ai déjé fait partie d'uri cotiseil communal pendant huit ans et je mettrai toute mon expérience votre ser vice.Comme vous l'avez entendu, Messieurs, jene suis pas orateur, mais j'ai taché de vous exposer aussi clairement qu'il m'était possible ce que je tachorai de faire et je finis en vous demandant de voter pour toute la liste, quels que soient les noms qui s'y trouvent, dans l'intérét de tous. (Applaudis- srments chaleureux.) M. Fiers remercie les membres de la Garde qui l'ont pris pour leur candidat et promei de faire tout ce qu'il peut dans leur intérêt. M. Seys, président de la Jeune Garde, prononce un discours pour signaler de nouveau ce que les ouvriers auraient subir si les libéraux reprenaient le pouvoir. II raconte une anecdote ii ce sujet11 y a quelques années les libéraux avaienl besoin du peuple. lis le lluttèrent et le régalèrent de toutes fapons jusqu'au moment oü leur but éioii atleint.Alors ils direntc'estassez, et ce même peuple dont ils s'étaient servis il y avait quelques minutes peine, ils le firent chasser par leur pol ice. Ils feraieut de même encore cette fois. Jusqu'ici ils n'ont rien répoidu non plus la question que j'ai faite ici Ce qu'ils avaient fait de l'argenl Lescandidats qui voudraient se voir élire présent seraient bien pii es encore que les anciens, exceplé M. Wydooghe cependant qui est bien le plus sympathique, le plus charmant et le plus populaire de töus.(Rires) Votez pour nos chefs MM. Surmont, Colaert et Berghmanjje compare la situation électorale a la finale du nom du premier. II finit par le mot mont (berg).Et M. Bergh- man commence par lé.C'esten effetune monta- gne que nous devons gravir et nous la gra- viront avec l'aide de Dieu le 17 Novembre. (Bravo.) Quand M. Colaert se léve, les applaudis- sements éclatent sur toute la ligne pour saluer le sympathique orateur. 11 ne me reste plus que bien peu de choses vous dire; les divers orateurs qui m'ont précédé ne m'ont rien laissé. Paraphrasant les derniers mots du discours de M. Seys, l'honorable échevin dit que les montagnes dont il a parlé seront faciles gravir et qu'arrivés au sommet,nous verrons a nos pieds nos ennemis écrasés. D'après la Lulte. dit M. Colaert, il n'y aurait que trois de nos candidatsqui seraien Yprois,tandis que les leurs sont presque tous nés Ypres.Ils oublient ceci: c'est que pour être vraiment Yprois, il ne suffit p3S d'être néé Ypres.mais qu'il faut avant tout I'habiter. A ce compie ceux qui sont nés en effet Gand.é Poperinghe ou ailleurs, mais ont fixé définitivement leur résidence dans notre ville et l'habitent depuis des anneés; qui y ont vu, naitre leurs enfants et même comme notre honorable Bourgmestre ont eu Ia dou- leur de les y perdre sont bien plus Yprois que MM. Cornette et autres anciens candidats de 1891 qui, nés dans notre ville, lont quittée, II y avait d'ailieurs parmi les anciens ad ministrateurs libéraux, plusieurs qui u'élaient pas nés Ypres. M. Leleup était un Wallon, M. Bossaert est de Langemarck. Ils for- maient le Collége échevinal avec M. Vanheule et on ne leur a jamais reproché d'être des étrangers. Moi, personnellement dit M. Colaert, de puis que je me suis fixé définitivement dans notre ville, je crois avoir donné toutes les preuves nécessaires que j'entends me consi- dérer comme Yprois. 'fout ce dont j'ai eu besoin, je l'ai acheté Ypres. II n'y a jamais eu des ouvriers étrangers qui aient travaillé pour moi. J'espère done que vous autres Yprois, vous me considérez comme un des vötres, comme un Yprois également. Je ne suis pas né Yprois, mais si-je n'en ai pas eu le baptême, j'en ai reeu certainement la con firmation en 1887.(Applaudissements répétés.) Aussi je dois constater que comme ce sont Ié les seuls griefs que nos adversaires puis sent articuler contre nous, ce ne' sont pas ceux lé qui diminueront l'énorme buse la quelle ils peavent s'attendre. Ils prétendent continuellementque nous avons triché le ir Février.Ce qu'il y a d'éton- nant c'est qu'é lacharnhre.quind les membres de ia gauche ont annoncé une interpel lation sur notre élection et quej'ai montré les preuves delatricherie el de lacon uptionélec- torales faites paries libéraux, MM.Jansori, Graux et Neujean, aucun de ces messieurs n'a plus eu le goüi d'y toucher. Eu 189-3, M. deStuers, Yprois d'Ostende (Rires) s'imagina de parler de la nuit du L Février. Je lui ai répondu que la fraude avait été pratiquée parses amis. M. de Stuers en a eu assez. S'il y en a dans notre ville qu*

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1895 | | pagina 2