Fête libérale au quartier
St-Pierre.
Une nouvelle gaffe de
M. Brunfaut.
Encore M. Brunfaut.
Un arrèté de police.
Notre Victoire.
mais, ils n'ont jamais travaillé que pour
eux-mèmes et leur tamille
Dites moi, mes avis, connaissez-vous un
candidat de la liste libérale qui ait jamais
fait quelque chose pour les autres (nou,
uon.) Nommez en un, s'il vous plait.
(II n'y en a pas.)
Et moi, messieurs, je suis connu, trop
connu, dit la Lutte. Cela veut beaucoup dire,
en bien ou en mal. Nos adversaires ne diront
pas beaucoup de bien de moi, parceque je
euraifait, je le reconnais, beaucoup de
mal, poliliquement parlant. C'est peut êire
pour ce motif que vous êtes contents de moi.
C'est tout ce que je désire.Quand d'aventure
mes adversaires font mon éloge, je me de-
mande chaque fois si je n'ai pas mal agi.
rites etapplaudissemnnls.)
Mais j'ai plaidé contre les Hospices, et
Ton insinue que je mesuis enrichi aux dépens
des pauvres.comme M. Vermeulen a dit que
notre Bourgmestre a enlevé 400 francs des-
tinés aux pauvres pour en fait e don au corni
ce agricole!
Mensonges que tout cela On m'avait re-
proché d'abord d'avoir retiré un million de
l'affaire Godschalck; on a parlé ensuite de
•100.000 fr.aujourd'hui ils en sont h
50.000 fr. C'est la Lutte qui le dit, et cela
descendra peut être encore.
Je vous ai dit, il y a huit jours, ce qu'il
enétait: sans moi, l'école de bienfaisance
neserait pas construite h Ypres Voilit la
vérité. bravos
Si Ton insinue que je suis trèsconnu dans
le sens défavorable du mot, je renvoie nos
adversaires It certain jugement qui a aidé b
écraser certain journal que vous avez connu.
(hou! hou!). J'en appelle h un de nos adver
saires, un honnête homme, M. Bossaert.qui,
quoique adversaire politique,me rendra cette
justice que je suis un avocat loyal et correct.
Cela me suffit. (ovation.)
Nous n'avons jamais rien fait pour les
autres! Nous ne travaillons que pour nous-
mêmes
Sur voire liste, ne trouvez-vous pas des
Sénateurs, des Représentants, des conseil-
lers provinciaux, le Bourgmestre et les
Echevins de la ville, qui peuvent dire, non
sans un certain orgueil, que depuis qu'ils
remplissent leurs fonctions, ils ont rendu
des services importants au public et k un
grand nombre de particuliers? Est ce vrai
(oui, ouij. L'orateur énumère ce que les
catholiques ont fait.
Nos adversaires peuvent-ils en dire au-
tant (non, non.) Qu'ont-ils fait Envoyé
queiques pétitions aux chambres, réclamé le
référendum et le suffrage universel, réuni
queiques meetingset c'est tout, absolument
tout
Que feraient-ils s'ils arrivaient l'Hótel
de ville Lh est le point principal.
MM. Struye et Vanderghote vous ont dit
•que les libéraux chasseraient, des Hopitaux
•et des orphelinats civils, les Soeurs qui les
tdesservent.
En doutez-vous Est-ce dire du mal de
nos adversaires de rappeler qu'il y a sept
•ou huit ans, MM. Brunfaut et Vermeulen,
«conseillers communaux.etaient d'accord avec
M. Leleup, membre de l'Administration des
Hospices, pour réclamer la Iaïcisation des
Hopitaux et des orphelinats
L'orateur compare ici les hopitaux de
Paris laïcisés h ce qu'ils étaient sous la di
rection des Soeurs de charité. II invoque le
témoignage du Docteur Desprez, un libre-
penseur, qui, pendant qu'il était au conseil
communal de Paris, a constamment réclamé
la réintégration des Soeurs, qui font plus
avec 100 francsque lesgardes-malades avec
1000 francs. II fait un tableau saisissant de
la situation qui serait faite aux malades et
aux pauvres orpbelins, sous une administra
tion radicale. (Mouvement dans ïauiitoire.)
M. Bossaert et les queiques doctrinaires
qui se trouvent sur la liste Brunfaut Ver
meulen pourraient-ils empêcher cette Iaïci
sation Non et je défie les libéraux de me
contredire. Ils ne répudieront pas le pio-
gramme des progressistes de Gand qui ont
inscrit la Iaïcisation dans leur programme.
Ceux lè au moins ont le courage de leurs
opinions. Les nótres cachent leur pro-
gramme
Serait-il téméraire de prétendre que les
processions seraient interdites
Nous avons rétabli l'usage de faire accom-
pagner nos grandes processions par le corps
des Pompiers et la musique de la ville, et de
faire assisler ces corps au Te Deum.
Les libéraux avaient aboli eet usage an
cien. Ils faisaient taire le carillon les jours
de fêtes joyeuses mais ils faisaient jouer le
Jeudi et le vendredi Saints fhou hou
Le programme progressiste de Gand por-
te l'aboiition de tout enseignement religieux
dans les écoles communales. N'en serait-il
pas de même ici
II ne vous serait plus même permis d'aller
impunément la messe. Gar c'est ce signe
que l'on connait aujourd'hui les calotins.
Combien y a-l-il de candidats libéraux qui
fréquentent l'église
Et quand on aura laïcïsé nos hopitaux et
nos orphelinats, banni Dieu des écoles et de
la rue, empêché nos enfants de faire leur
signe de croix M. Vermeulen s'est moqué
de ce signe dans la dernière réunion de l'as-
sociation libérale, en disant que pour les
catholiques, le mensonge, la tromperie et la
pression sont leur nom du père, du fils et du
St Esprit, dites, quand ils auront réalisé
leurs réformes radicales, y aura-t il plus de
paix Ypres Y aura-t il plus de travail
pour l'ouvrier Y aura-t-il moins de misère?
(mouvement).
L'orateur continue son discours avec une
cbaleur et une richesse d'idées et d'expres-
sionsqui saisissent l'auditoire et le font écla-
ter, h chaque instant, en applaudissements,
auxquels lui même doit mettre un terme
pour pouvoir continuer. C'est au milieu d'un
enthousiasme toujours grandissant, que l'o
rateur continue:
Les libéraux disent et écrivent que la moi-
tié des membres du Volkshuis sont gagnés h
leur cause. C'est une infamie de vous faire
passer pour des traitres! si quelqu'un a regu
les deniers de Judas, qu'il vienne me le dire!
si l'on a tenté d'acheter vos votes, nous sau-
rons faire punir les coupables
Non, non, vous serez avec nous et autour
de nous jusqu'au moment du vote, pour pro
tester, par voire présence, contre les igno
minies quon vous attribue. Nous travaille-
rons ensemble pour découvrir les détrous-
seurs.
Déjh les libéraux se sont fait inscrire i
cent pour travailler la dernière nuit; nous
serons plus de mille pour les empêcher de
frauder, comme nous l'avons fait dans la nuit
du 1 Février. (bravo! bram!)
Samedi soir, vous serez ici. Nous nous
engagerons tous, d'honneur, h voter comme
un seul homme, pour la liste Catholique.
Nousjurerons devant le Christ de voter
contre ceux qui veulent chasser Dieu des
hopitaux et des écoles; qui insultent nos
prêtres; qui bavent sur nos Sceurs de la pro
vidence; qui difïament nos mères, nos fem-
mes, nos sceurs; qui semoquentde ceux qui
vont h l'église et qui font leur signe de croix,
le signe de la rédemption!
Vous ne tolérerez pas que la ville d'Ypres
tombe sous la domination d'une dizaine
d'hommes incapables qui dicteraient la loi
même h ceuxqui,aujourd'hui,—je ne sais par
quelle aberration d'idées conspirent avec
les ennemis de la paix publique, de la reli
gion et de l'ordre social.
Tous ici, dimanche grands, petits, bour
geois. ouvriers Nous dirons alors noire
dernier mot, et, tous ensemble, comme les
guerriers d'autrefois, nous demanderons b
Dieu de bénir nos efforts et de donner la
victoire b son Nora, au Christ, h l'Eglise.h la
patrie, h la familie, h la société
Toute la salie se léve comme un seul hom-
me pour acclamer M. Colaert. Ses co can
didats le félicitent de sa belle harangue. Ce
n'est plus de l'enthousiasme c'est un vrai
délire qui s'est emparé de l'assemblée.
M. Iweins d'Eeckhoutle léve la séance en
déclarant que c'est sous l'impression des pa
roles de M. Colaert que nous devons travail
ler et voter. A samedi soir
La fête organisée par les socialistes
au profit des libéraux, au quartier
St-Pierre, aétéun misérable fiasco.
Sur une centaine de cabarêts ou
débits de boissons, a peine une quin-
zaine avaient voulu accepter un con
cours ou jeu quelconques.
Ceux qui acceptaient l'offredu co
mité organisateur, s'ils ne possédaient
pas de drapeau, en recevaient un
du comité.
Malgré tout cela il y en avait une
dizaine Quelle difference avec ia
belle fête communale du 48 Aoüt
dernier
Afin de surexciter l'enthousiasme
des leurs, les gueux ont fait une
chanson, véritable appel a la haine,
d'ailleurs aussi mauvaise comme vers,
que crapuleuse comme idéés. Nos
braves messieurs de la gueuserie croi-
ent sans doute que pour St-Pierre il
faut absolument cela. Qu'ils se dé-
trompentLes braves gens qui habi-
tent St-Pierrc, ont plus d'éducation
que certainsdandins de la haute gueu
serie. Cette chanson a eu du reste un
fort maigre succès. Le chant qui do-
minait surtout parmi les manifestants
libéraux étaitVive la sociale, vive
la sociale, etc.
La féte en question, comme nous le
disions plus haut, était organisée par
lessocialistes. Pour en fournir lapreu-
ve, nous publierons un billet de con
vocation, adressé le 27 Octobre der
nier aux compagnons socialistes, et
que nous avons trouvé par hasard
dans la rue.
Socialistische club van Yper en arrondis
sement.
Gezel
Gij wordt dringend verzocht de algemeene
vergadering bij te wonen op Zondag 27
Oktober om 9 uren stipt 's morgens.
Dagorde.
4. Verslag over de geldelijke toestand.
2. Regeling van het feest St Pieters.
3. Stichting eener ziekebeurs.
Daar de punten van groot belang zijn, is
het de plicht van een ieder op post te zijn.
Het Comiteit.
Comme on voit, il n'est plus possi
ble aux libéraux modérés, de se faire
illusion sur 1'alliance qui existe entre
les libéraux et les socialistes. II n'y a
pas de doute que si les libéraux l'em-
portent, ils serviront simplement a
amerier sans trop forte secousse, l'ar-
rivée au pouvoir, dans peu d'années,
des socialistes 1
Une échauffourée a eu lieu dans la
soirée de Lundi a Mardi.
Deux catholiques et deux libéraux
ont été blessés, ceux-ci plus grave-
ment, parait-il, que ceux-la, les libé
raux.
Pendant que M. le Procureur du
Roi et M. le Juge Vandaele faisaient
l'instruction, M.Brunfant le gaffeur
desgaffeurs arrive pompeusernent
au bureau de police et s'écrie: Voyez,
Messieurs, le bras de eet homme II
a requ un coup d'épée de M. Baus,
le commandant des Pompiers.
Quelle aubaine pour l'ex-comman-
dantSon successeur prisen flagranti
délit d'avoir donné un coup d'épée!
C'ctait un coup d'épée dans l'eau,
alias une centièmc gaffe de M. Brun
faut.
L'individu avait une égratignure.
au poignet! Quaud il a vu M. Baus, i
s'est écriénon, ce n'est pas ce Mon
sieur qui m'a blessé
Et M. Brunfaut s'était fait fort de
produire des témoins pour établir le
faitII avait trois témoins
Venez y, M. Brunfaut, avec vos té
moins. II sera établi que M. Baus se
trouvait paisiblement, pendant toute
la soirée, avec M. l'Echevin Colaert
Quand done mettrez-vous un ter-
me.... aux piles, que vous vous admi-
nistrez a chaque instant
A Ia séance du Conseil communal
de Samedi dernier, dont nous repro-
duirons le compte-rendu dans notre
prochain nnméro, M. Brunfaut inter-
pellépar M. l'Echevin Colaert, sur le
point de savoir s'il n'allait pas défen-
dre la gestion de M. Wydooghe au
point de vue des budgets des Hospi
ces, M. Brunfaut s'est écrié, en propres
termes
Jenem'occupe pas de cela; M. Wy
dooghe a répondu par écrit. Du reste,
je suis incompétent en cette matière.
Et c'est la le Bourgmestre que le
parti libéral proposerait en remplace
ment de M. le Baron Surmont de
Volsberghe Ah ahah Risum
teneamus, cives
Nous donnons si-dessous les termes
de l'arrêté pris, Mardi matin,par M. le
Bourgmestre
Art. 4. La circulation par bandes de
plus de DIX PERSONNES est interdite dans
les rues et places publiques, après 8 heures
du soir.
Art. 2. Les attroupements ou rassem-
blements seront dispersés même par la
force des armes et les personnes qui en
faisaient partie immédiatement arrêtées,
poursuivies et punies conformément aux
lois.
Art. 4. Les cafés, cabarets et autres
lieux publics seront fermés b partir de ONZE
HEURES du soirles contrevenants seront
punis des peines de simple police.
Art. 4. La présente ordonnance sera
publiée et affichée elle est immédiatement
obligatoire.
C'est cela qui va refroidir le zèle
des marchands de vote libéraux
Les catholiques tiennent toujours
pour mille voix de majorité, malgré
les actes de pression, de corruption
et de fraudes de toute espèce em
ployés par les gueux
Mille voixEt, nous n'en rétractons
aucuneI
i