4° C'est faussement que nous avons accusé
MM. Brunfaut et Vermeulen d'avoir voulu,
avec quelques autres, laïciser jadis notre
höpital et nos Hospices.
Après Ie scrutin.
La tentative
de la rue de Lille.
BIBLIOTHEQUES
publique et populaire
prétendons encore que, bien qu'ils aient re-
noncé h la dernière heure k avoir des can-
didats propres, les socialistes ont fait cause
commune, en vue de l'élection, avec les radi-
caux et ceux-ci avec les doctrinaires.
Est-ce que les doctrinaires ont répudié
cette alliance
II n'onl pas voulu de la personne des so
cialistes, mais ils ont accepté leur concours
et leurs votes. Voilk la vérité Et il ne nous
eut pas été permis de constaier qu'après
que M.Vermeulen et La Lutte avaient promis
aux socialistes qu'ils auraient des candidats,
ceux-ci n'en ont pas eu, et que, ce nonob-
stant, les doctrinaires ont fait alliance et
avec M. Vermeulen, et avec sa suite
Est-ce que les socialistes ont été les moins
ardents £t travailler pour la liste doctrino-
progressiste Est-ce qu'il a été déclaré,
l'Association libérale, par M. Bossaert ou
quelqu'un des siens, que tout en acceptant le
concours des socialisteson ne voulait pas du
programme radical
II nous souvient d'avoir lu au contraire
dans le compte-rendu d'une des réunions de
l'Association libérale, que M. Bossaert iui-
même y avait déclaré qu'il fallait réformer
l'armée et terrer les rangs, sauf fr examiner
après le combat, quels-avantages on pourrait
retirer de la victoire. (La Lutte, n° du 26
Octobre; supplément).
Sans doute, M. Bossaert h parlé du vieux
drapean bleu. M. Harteel lui-même a parlé
dans ce sens c'était sous ce drapeau qu'il
fallait combattre et vaincre Maïs qu'importe
le drapeau Ge sont les faits qu'il faut en
visages et ceux-ci sont éloquents. Ils se ré-
sument en un mot alliance doctrinopro-
gresso-socialiste, lout au moins en vue de
Véleclion communale
C'est ce que nous avons toujours dit; c'est
ce que nous reprocherons toute notre vie
aux doctrinaires de céans.
Continuons i discuter froidement avec le
Progrès, et, ne nous exaspérons pas, comme
lui.
Notre confrère taxe três-poliment le pro-
gramme de nos candidats d'hypocriteSoit,
restons calmes; le bon droit nest jamais du
coté de ceux qui injurient et diffament.
Le programme de nos amis est celui de
tout le parti conservateur. II indique des
réformes sociales qu'il y a lieu d'introduire,
et que les catholiques s'efforceront de
réaliser. Ainsi, le minimum de salaire et
le maximum d'heures de travail, partout ou
cela sera possible.
Mais le Progrèsdu même que La Lutte,
arcades ambo prétend que déjk nos
élus s'avisent h retirer leurs promesses
II va sans dire que le reprochedu Progrès
est accompagné de quelques amabilités
genre Anseele Robert Macaire etc. Très-
fort en anecdotes, le méchant et fielleux
annotateur de Daumier
Eh bien, confrère et consoeur, ici votre
manière de polémiquer est empreinte de la
plus insigne mauvaise foi.
Nos élus, en remerciant leurs électeurs,
ont résumé leur plate-forme en quelques
mots, dont celui de amelioration du sort de
la classe ouvrière et pauvre renferme les
réformes sociales dont le programme par-
lait.
Les élus ne retirent rien de ce que, can
didats, ils ont promis. Et votre article est
d'une mauvaise foi manifeste
Mais il ne nous empêchera pas de polé
miquer avec vous jusqu'au bout, et sans
même vous reprocher ce que vous appelez
élégamment toutes nos contradictions, tous
nos mensongestoutes nos supercheries, toutes
nos équivoques, toutes nos astuces, et, en un
mot, toutes nos vilénies. II est vrai,
contrère, inutile de nous le rappeler
que vous n'êtes pas professeur d'Université;
mais vous seriez digne d'enseigner aux
Halles
Mais, que signifie alors I'opposition faite
naguère la candidature de M. Jules Iweins,
comme membre des Hospices
Un premier scrutin l'avait mis en minorité,
et il a fallu procéder it un second pour qu'il
passat par huit voix contre sept
Pourquoi done cette opposition Etait-ce
seulement parce-qu'il voulait continuer
faire donner l'enseignement aux orphelines
par les religieuses de l'établissement Ste
Elisabeth, alors que MM. Brunfaut, Vermeu
len et Consorts voulaient que les orphelines
fréquentassent l'école communale de la rue
de Lille
N'était-ce pas plutót parce-qu'il voyait,
dans la mesure préconisée, un premier pas
dans la voie de la laïcisation
Nos renseignements nous permettent de
continuer soutenir, que la laïcisation des
orphelinats el des Hópitaux était dans les
desidérata des radicaux d'alors.
Qaoiqu'il en soit, nos candidats, comme
nous, n'ont fait qu'invoquer l'exemple du
passé pour en conclure qu'è l'avenir il en
serait ainsi. Et si vous voulez discuter avec
calme et sans gros mots, dites-nous, s'il
vous plait, confrère, si M. Vermeulen et ses
amis répudient le programme progressiste
de Gand qui porte, en toutes lettres, laïcisa
tion des Hospices, des Hópitaux et des
Ecoles
Les journaux libéraux, avant le scrutin,
n'ont rien répondu l'accusation de vou-
loir laïciser qui a été faite certains candi
dats de la liste libérale. Le Progrès prétend
que des démentis ont été infligés en pleine
association. Nous n'en avons rien trouvé
dans le Progrès lui-même, si ce n'est ces
phrases, qui parurent dans son numéro du
17 Novembre, le jour de l'éleetion D'après
le Journal d'Ypres.... la liste (liberale) est
un assemblage hideux de socialistes, allant
supprimer le Bon Dieu, les nonnettes et le
reste.... Nousle ripétons, les libéraux lais-
sent la question religieuze libre.
Oh done sont les démentis Est-ce lit,
dans tous les cas, déclarer que les orpheli
nats et les hópitaux ne seraient pas laïcisés
Or \k était la question
6° Enfin, nous avons tronqué les paroles et
faussé la pensée du Progrès, en lui imputant
de désirer la mort de quelques uns des nötres.
Souhaiter votre mort Allons done, dit le
Progrès, puniques polémistes (enfoncé An
seele) vivez et croissez même en santé...
Merci, confrère Mais on pouvait se mé-
prendre sur les sens de vos paroles les
partis nesont point éternels les hommes en
core moins. Disparaissent d'ici deux ou trois
individualités...
Vous ne désirez done que notre dispa-
rition et-non notre mort Encore une fois
merci, k notre tour nous vous souhaitons
longue vie et... que vous ne disparaissiez
point.
Sommes toute, ce n'est pas vous, c'est
votre vocabulaire qui est méchant et rnau-
vais. Vous l'avez du reste épuisé, et qui sait
si h l'avenir, polémiquant avec nous, vous
ne serez pas plus gentil, plus gracieux, plus
charmant. Après tout le 1 Février est effacé
par le 17 Novembre. II n'en reste qu'un
vague souvenir qui disparaltra chez vous
comme chez nous.,..
De grace, ne ripostez pas et reconnaissez
que si nous avons tronqué votre pensée une
fois, en matière fort légère puisque notre
vie, en tous cas, ne dépend pas de vos sou-
haits nous vous avons répondu convena-
blement et surtout péremptoirement sur les
autres points, et si, par hasard, nous nous
étions trompés, veuillez nous le dire tout
simplement, sans recouvrir k un flot de sy-
nonymes Nous vous répondrons sur le
même ton. Plato.
Tout condamné a vingt-quatre heures
pour maudire ses juges.
Le parti libéral a été condamné, son or-
gane le Progrès maudit ses juges, et ses
malédictions se ressentent de l'épouvantable
colère qu'il éprouve. Quel déchainement d'ac-
cusations sans fondement, de grossières in
jures, de fausses appréciations
Le scrutin a pat lé, mais non l'opinion
publique, dit-il, et il voudrait faire croire
que l'opinion lui est favorable.
Le scrutin a parlé le 17 Novembre, ila
écrasé les libéraux sous un verdict de 200
volx et l'opinion publique a parlé ,e lende-
main quand des milliers de personnes ont
formé ce cortège que jamais on n'a vu
Ypres; composé de tous les rangs de la
société; si digne, si grand, si enthousiaste;
saluant de ses vivat les petites soeurs de
l'bópital, le collége St-Vincent, les maisons
de tous les catholiques en vue acclamant
avec des cris de joie et de triomphe les can
didats élus. Voilé l'opinion publique, con-
sacrant le scrutin de la veille.
Ils ont eu le dessous materiellement, ils
l'avouent. Qu'ils l'avouent done aussi ils
ont été battus moralement. II est habile
peut-être de prêter ses adversaires les in
tentions mauvaises, les trucs malhonnêtes,
les actes de fraude, de pression et de cor
ruption, mais ces accusations sont insuffi-
santes.les preuves manquent pour les étager.
Notre conscience nous est pure.
En est-il de méme chez eux. Nous ne leur
dirons pas votre conscience est mauvaise,
mais elle est sujette des hallucinations et
comme obsédée par d'anciens souvenirs. La
nuit du lr Férrier pèse toujours comme un
effrayable cauchemar et enlève leur esprit
tout calme et toute sérénité. Ce qu'ils ont fait
alors, ils croyent pouvoir nous le reprocher,
et ils l'ont refait cette fois encore.
Qu'ils en conviennent. jamais les libéraux
n'ont été mieux organisés, jamais ils n'ont
mieuxcombiné leurs moyens, ni mieux usé
de leur influence. Nous le proclamons volon-
tiers.
Malgré cela, ils ont été battus. Pourquoi
Paree que la population n'est plus avec eux
paree qu'ils ont voulu intimider l'électeur, lé
menagant d'une vengeance terrible s'ils
étaient victorieux; et ils Ie seraient, disaient-
ils.
lis 1 alïirmaient avec une audace incroya-
ble. Or l'électeur ne veut plusêtre conduit
de la sorte. Lélecteur a le sentiment de sa
dignité et de sa liberté. Ils ont cru pouvoir
user de la force et de la violence, et ils se
sont heurtés a des sentiments qu'ils n'ont
pas cru trouver.
C'est ce qui les fache et les met de si mé-
chante humeur.
Au fond, ils se sentent battus sans espoir,
et s ils parient des revanches prochaines,
eest pour se donner du courage et comme
des gens qui comprennent que leur règne
est passé. Ils font des exécutions, renvoyent
des ouvriers, retirent leur clientèle, ils vont
Qlus loin et k ce qu'il semble, se livrent
des actes graves qui amènent l'interventiou
du parquet.
D'autre part, le vieux doctrinaire qui p0n-
tifie parfois encore au Progrès fait des re
tours et voudrait écarter des faits et d«s
paroles, qui ont donné au libéralisme son
véritable caractère, quoique le Progrès écri-
n'est rien cette parole géne Ie vieux, mais
elle restera.
Le parti libéral, le parti de la tolérance
religieuse et du respect des croyances lui
le parti de la modération, de la justice
distributive en tout et pour tous, de la pro
tection des petits contre l'exploitation des
grands, de l'égalité de tous devant la loi.
Allons done, farceurces rèves lé sont
finis. Quoique vous fassiez Ie libéralisme
périt par le socialisme qui est sa conséquen-
ce, moins qu'il ne s'absorbe dans le catho-
licisme dontil est l'antithèse.
Peu de chose transpire au sujet de l'atten-
tat commis l'autre jour chez M. Baus.
Si le fait s'était passé k Bruxelles, p. ex.,
tous les journaux en auraient donné jusqu'aux
moindres détails leurs lecteurs.
Le Progrès est muet comme une carpe.
La Lutte en parlera-t-elle au moins
Tout ce que nous savons, en dehors des
détails que nous avons donnés dans notre
dernier numéro, c'est que le fait s'est passé
entre 9 1/2 heures et 10 heures du matin;
que déji 10 heures M. Baus avait averti le
Parquet, et que celui-ci s'est rendu sur les
lieux 3 i/2 heures de relevée.
II n'est pas vrai, quoiqu'on en dise, qu'un
voisin de M. Baus ait été arrêté préventive-
menl. Mais nous apprenons que plusieurs
perquisitions domiciliaires ontété faites pour
découvrir le revolver ou autre arme a feu,
qui a servi tirer la balie.
La Lutte pourra peut-être nous rensei-
gner Elle est au courant non-seulement
de ce qui arrive, mais aussi de ce qui
arrivera.
C est ainsi que dans son dernier numéro,
la radicale consoeur prédit que, Dimanche
prochain, les fétes de St-Pierre commence-
rorit par des coups de revolver partant de
fenêires catholiques.
Comment sait-elle cela Les coups doi-
vent-ils nécessairement partir de fenêtres
catholiques? Nest-ce pas un avertissement
quelle veut donner k nos amis
Avis qui de droit
de la Ville d'Ypres.
Lisle des ouvrages entrés du lr Sep-
tembre au lr Déccmbre 1895.
Les vol. marqués d'un proviennent
d'achats, les autres de dons.
Annales de la Sté archéologique dB
Nivelles. Tome 5. Nivelles, Juignardé,
1895in-8°.
Gust Aimard De zonen van den
schildpad Passe-Partout. Gent, Vuylsteke,
2 vol. in-8*.
Astère Denis et D' Vandelanoite Hyp
notisme. Maladies. Guérison, Verviers.Nico-
let, 1895, br. in-8°
Bul'" de la Sté d'Art et d'histoire du
diocèse de Liège Tome VIII. Liège, Grand-
mont-Donders, 1894; in-8°
Alf. Delcroix Journal des administra
tions communales. 1894-1895, Brux., Bruy-
lant, 1893in-8'.
3° Nous AVONS FAIT SEMBLANT DANS NOTRE
PROGRAMME ü'ÈTRE PLUS AVANCÉS QUE LES LIBÉ-
RAUX DANS LE LEUR.
ve LE LIBÉRALISME EST LA LIBRE PENSÉE, OU IL