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Samedi 4 Janvier 1896
10 centimes le N
31 Année.
N° 3110.
1895 1896
Grande Fanfare.
Correspondance.
Banquet du Volkshuis.
Les subsides
a 1'enseignement libre.
IMfeMviiil
35
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i't !■■■.-.■■
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypre", et
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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le pays; pour l'étranger, le port en sus.
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Les articles et communications doivent être a drosses franc de port a 1'adresse ci-dessus.
Le Journal d'Ypres vient d'avoir trente
ans accomplis. Trente ans, pour un journal
c'est un age fort respectable et qui promet
de longues anodes encore, le journal n'étant
pas, comme 1'homme en général el le jour
naliste en particulier, soumis k la loi
dura lexqui nous dit tu mourras un
jour
Ce n est pas que le journal se croit im-
mortel. Toute oeuvre bumaine est périssable,
et les journaux sont autant, et peut-être plus
qu'aucune autre, oeuvre de 1'homme.
Mais si un journal a pu subsister pendant
trente ans, c'est qu'ii a eu sa raison detre;
et si cette raison n'a pas disparu, son
existence est justifiée et quelque peu assurée.
Quelle fut, dans le passé, notre raison
d'etre
Nous naquimes k une époque oil la cause
calholique et conservatrice quoique défendue
par des champions convaincus et ardents,
semblait vouée k uue décadence ïrrémé-
diable si non k une mort certaine.
Le libéralisme doctrinaire trönait partout
k Ypres et dans l'arrondissement. Notre
Hotel de Ville et la plupart des maisons
communales étaient occupés par nos adver-
saires. Au Conseil provincial, au Sénat, k
la Chambre des Représentants, tous les
sièges appartenaient a l'opinion libérale, k
l'exception d'un seul, celui qu'occupait au
Parlement M. Van Renynghe, Bourgmestre
de Poperinghe, et qui devait bientót tomber
également aux mains de nos ennemis.
Ausommet du pouvoir, dans le pays, se
trouvait 1'homme d'Elat que la mort vient
d'enlever et qui représentait, d'une fa^on
éminente il est vrai, le libéralisme sectaire
et antireligieux qui venait de se signaler
par la confiscation des bourses d'études, par
la sécularisation des cimetières et par des
mesures adminislratives qui devaient aboulir
plus tardk la guerre scolaire.
A Ypres la politique libérale battait son
plein, dirigée par une coterie qui s'inspirait
de la politique de M. Frère-Orban, tout en
protestant de son respect par la Religion de
nos pères.
C'était sans doute le plus mauvais moment
que la cause catholiqueait passé depuis 1830
et l'horizon était couvert de points noirs.
Le Journal d'Ypres a vaillammenl défen
due k cette époque les droits de Dieu et de
l'Eglise, en même temps que ceux de l'ordre
social que la politique libérale devait avoir
plustard pour conséquence de menacer et
d'entamer.
Nos efforts, joints k ceux de quelques vail-
lants lutteurs, ont été couronnés de succès.
En '1868 nous succombames pour la der
nière fois dans les efforts que nous déploy
ions pour conquérir les sièges revenant k
l'Arrondissement d'Ypres, dans le parlement.
Nous eümes la douleur de voir enlever celui
qui revenait k M. Van Renynghe mais en
revanche la majorité énorme qu'avait obte-
nue précédemment M. Alphonse Van den
Peereboom se réduisit considérablement, et
il nous fut permis d'espérer qu'k une pro-
cbaine rencontre, notre drapaau sortirait
victorieux de la lutte.
En 1870 en effet, MM. Van Renynghe et
Biebuyck furmt élus, en attendant que six
ans plus tard M.Struyc allat compléter la re-
présentation Yproise catholique k la Cham
bre des Représentants.
Noslecteurs connaissent le reste.
11 restaitk conquérir l'Hótel de Viile. Qui
ne se rappelle nos luttes de 1878, de 1881,
de 1884, oil chaque défaite nous rapprocha
de la majorité
En 1887 l'un des nötres entra k l'Hótel
de ville oü il fut rejoint en 1891 par huit
coliègues catholiques, formant ainsi une
majorité forte par le nombre, forte aussi
par la valeur des hommesquilacomposaient,
et qui devait nécessairement amener pour
nos amis de nouveaux et plus importants
succès.
L'éleclion de 1895 est venue réaliser
toutes nos espérances.
A l'avenir nous aurons k maintenir nos
situations acquises aux Chambres, au Con
seil provincial,au Conseil communal d'Ypies
et dans les localités de l'arrondissement.
Nous aurons h défendre, comme par le
passé, nos droits de catholiques, nos insti
tutions nationales, l'ordre social même
contre un ennemi non moins redoutable que
l'ancien docfrinarisme. Nous aurons affaire
au radiealisme-socialisme, ou plutöt au
socialisme tout court car déjk celui-ci a
absorbé celui-lk.
Soit nos efforts seront k la hauteur de
la tkche que nous aurons k remplir. Nous
combattrons vaillamment, sous l'oeil de la
Providence, d'accord avecnos chefs religieux
et la'ics et nous espérons avec le concours
de toutes les bonnes volontés, non seulement
maintenir nos positions, mais les fortifier
encore.
Nous souhaitons vivement que nos espé
rances se réalisent, et nous prions tous les
hommes de bonne volonté de nous prêter
leur aide et leur concours.
tous 'es bureaux de poste du royaume.
Les anti®'ices content 15 centimes la ligne. - bes réclames dans Ie corps du .journa p our
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Eavas B^xeiies, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8. Place de la Bourse.
Nousavons répondu que Madame pouvait
en faire la retenue, et lk dessus nous avons
regu la somme versée, moins le salaire de
cette heure et demie.
Ne voudriez vous pas publier ceci aussi
Nous avous annoncé dans notre dernier
numéro le Concert qui sera donné k la
Salie Iweins, Dimanche, 19 courant.
Nous apprenons que le 25 Janvier une
nouvelle fête sera donnée avec le concours
des mandolinistes Les Médialors de Lille
et de plusieurs chanteurs de talent.
MM. pemey, Declercq, Maertens et
Nevejafis insistent pourque nous pu-
bliionsla lettre flamande qu'ii nous
ont adressée le 17 Décembre, en ré-
ponse a celle de M. Georges Lapiere
qui avait paru dans nos colonnes.
Nous avons en effet oublié d'insé-
rer la réponse en question. Nous ré-
parons aujourd'hui eet oubli, en
traduisant aussi exactement que pos
sible la lettre de nos correspondants.
Nous ne voulons pas nous occuper
plus longtemps de l'incident qui a
provoqué, dans nos colonnes une po-
lérnique qui na certainement pas
tourné a 1 bonneur de M. Lapiere.
jvf0us nous perraettrons de faire
observer encore a nos lecteurs,que le
motif iois en avant par le candidat
mafneui'eux du *7 Novembre. pour
renvover des ouvriers connus comme
catholiques> n'était qu'un fort piètre
prétexte-
M. Lap'ere prétendait que la liste
libérale dont il faisait partie ayant
échouót i 1 ne devait plus sattendre
ni a des fournitures ni a du travail
de la part de ['administration com
munale-
Est ce que par hasard M. Lapiere,
conseiller communal, aurait pu li-
vrerab1 ville< travailler pour elle,
et donner ainsi de l'ouvrage a ses ou
vriers?
G'est vraiment incrovable que l'on
puisse raisonnerou déraisonner ace
point.
Yoici la lettre.
Ypres, le 17 Décembre 1895.
Monsieur le Rédacteur.
Dans 'a 'etlre fiue vous avez inséréeDiman-
che passé M. Lapiere écrit
Toüs 'es fiuatre 0Ilt re5u 'eur sa'aire
au cofflp'61 et ont abandonué leur travail
deux fieures avant l'heure fixée.
pe ceci vos lecteurs doivent conclure que
M Lapiare a Payé deux heures de salaire en
trop.
Eh jjien cela nest pas.
NouS avons quitté il est vrai, notre ouvra-
ge h 6 */2 heures, soit uce heure et dem'e
I et non f,as deux heures avant le temps, mais
I qUan(j nous sommes allés le Mardt matin
réclamer 1'argent que nous avions versé pour
rassuüSrjce C0lltre les accidents du travail,
Madame nous a fait l'observation qu'ii y avait
une différenee d'une heure et demie dans
notre eomPle> P°ur le Samedi soir, puisque
nous étions Parlis troP lót-
dans votre journal, puisque vous avez inséré
la lettre de M. Lapiere? Vos lecteurs pour-
raient constater ainsi que, bien que nous ne
soyons que des ouvriers, nous ne voulons
que ce qui nous est dü.
En vous remerciant d'avance, Monsieur,
veuillez agréer nos salutations.
(Signé) P. Demey
A. Declercq
P. Maertens
P. Nevejans.
- 1
On diraitque la Lutte ne parvient pas k
digérer le souper que les catholiques ont
fait au Volkshuis C'est surtout ce chiffre
de mille convives qui parait résister le plus
k son estomac.
Pour donner le change, notre consoeur
essaie de blaguer cette belle manifestation.
C'est facile, dit-elle, de réunir 1000 ou 1600
personnes en leur offrant b souper. Nous
ne disons pas non par exemple en
invitant les veilleurs de nos adversaires,
que ceux-ci ont laissé presque mourir de
faim.
Ce serait une idéé 1 Si les libéraux leur
offraient done un souper! Rs l'ont bien mérité
sans doute.Une réunion d'arais pareils ferait
d'ailleurs plaisir k d'autres encore probable-
ment qu'aux convives.
Seulement, La Lutte ignore que les mem
bres de la garde contribuent largement k
payer leur part dans le Banquet annuel.
Nous engageons vivement les chefs
d'écoles privées a prendre connais-
sance des conditions auxquelles l'oc-
troi du subside de l'Etat est subor-
donné.
Ces conditions sont déterminées par
un règlement général du 12 Décembre
1895. inséré au Moniteur du 19 Dé
cembre.
Les écoles primaires admises a
participer aux subsides que l'Etat ac-
corde sur le crédit principal voté an-
nuellement par la législature, en
faveur du service ordinaire de ('in
struction primaire, sont les suivantes-,
1° Les écoles communales organi-
sées et tenues conformément aux
prescriptions de la loi organique de
l'instruction primaire
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