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Samedi 18 Janvier 1896
10 centimes le N°.
31 Année. N° 3114.
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CONSEIL C MM!
Un cas de rage
extraordinaire.
Validation et Cynisme.
A Ypres comme a Dixmude.
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p 's^r.- fWy
On s'abonne rue au f rirre, 36. Ypre et tons ies bureaux do paste du royaume.
d'Ypres.
Le Const il Communal d'Ypres est convo-
qué pour Lundi 20 Janvier 1896, k heures
du soir.
L'ordre du jour porte
1° Prestation de serment et installation
des conselllers élus le 17 Novembre 1895.
2° Election des Echevins.
A propos de lavaüdation desélec-
tions du 17 Novembre. le Progrès, qui
s était tü depuis trois semaines, écrit
un article oü la virulence ef Ie cv
nisme Je disputent d'un bout a l'au-
tre.
Nousavions dit que les libéraux
n avaient réclamé contre le scrutin
que pour la forme et afin de pouvoir
dire, comme en 1891: Nous avons
protesté contre les fraudes, les turpi
tudes, les tricheries, les perfidies, les
violences etc. etc.
Mais, dit le Próg^ès, jamais un libé-
val de céans n'a espévê le moindve
effet du recours exercé.
Jele crois, fieu. II n'y avait pas
l'ombre d'un motif pour invalider les
élections.
Ahajoutc t il,si au moins lis avai-
enteu le triomphe modestemais il
ricanent
Non, nous rionsde votre naïveté,
de vos co Ié res impuissantes, de voire
indignation de commande,
Et, comment ne pas rire quand on
entend sur quel ton le prennent nos
adversaires
Le moyen de ne pas rire quand on
lit, dans le Progrès, des élucubrations
comme lasuivante que nous croyons
devoir reproduired'un bouta I'autre?
Les élections du 17 Novembre sont défi-
nitivemerU validées, et ie Journal d'Ypres se
prend k se gausser des libéraux,
lis se trompent de beaucoup, ces fraudeurs
cléricaux, sils s una., inent que jamais un li-
béral de céans ait espéré le moindre effet du
recours exercé
Eh on ne savait que trop h quoi s'en te-
nir lhctessus
Y a-t-ii une justice pour tout ce qui nest
pas clérical par le temps qui court Et est-
ce que ceux qui out in validé les élections de
1890, pouvaient ne pas valider celles de
1895?
Mais, au moins, nos adversaires anraient-
ils dü avoir le triomphe modeste.
Au lieu de se contenter silencieusement
des oécisions prises en hauts lieux, ou de ju-
biler en. cao'bette, ils ricanent b haute voixet
se moquent bruyamment des réclamants
éconduits.
Incr: yable cynisme! Impudeur sans pa
reille
Ecoutez ceci.
Nous sommes en pays de bandits.
La diligence ou Ie V in a été arrêté au
coin d'un hois.
I Tous les voyageurs on! été descendus,
fouiliés ei dépouiilés par des voleurs bien
armés el assuiés de l'impunité quelques-
uns mêtne ont été rudement maltraités.
Leur coup fait, los malfaiteurs permettent
i aux voyageurs délroussés de coulinuer leur
route, mais accompagnent leur départ de
I longs éclats de rire.
Ecoutez encore.
Nous sommes dans un prétendu cercïe qui
n'est qu'un tripot.
Des filous qui s'entendent y ont attiré
queiques honnêtes ei conflants joueurs.
On s'est mis h la table de jeu.
Les dés sont pipés les cartes biseautées.
Bientöt les loyaux joueurs sont ratissés et
vides.
Ei, le öépouillemenf opéré, les tricheurs
mettent leurs dupes k la porte de leur cercle
avec force railleries.
Cc n'est pas tout.
Nous sommes au palais de justice.
Un plaideur de mauvaise toi a gagné son
procés h laide de pièces falsifiées et de pro
cédés frauduleux.
Et, le jugement obienu, il se met k rire de
i inhabileté de sou loyal adversaire.
En bien nos cléricaux railleurs ressem-
nler.n h ces détrosseurs, k ces grecs, h ce
procureur.
Ils ont, comme eux, le cynisme dans la
violence et l'impunité; l'effronterie dans la
mrpitude 1 impudence dans la fourbérie.
1 riste parti et triste époque
Allons riez encore, hommes du lr Fé-
vrier 1891 crachez toute votre bile, vomis-
sez tous vossarcasses, et cela fait.allez, pour
oouronner di nement votre honteuse vic-
toire, aliez, comme l'autre fois. outrager
Dieu par deffrontés remerciments
La véridique et impartiale Lutte signale, I
d'apiès le Dixmudenaar, la scandaleuse
persécution politique exercée Dixmude
par le nouveau Conseil communal de cette
ville.
S'il taut en croire la Lutte et sou compère, j
ois desiiiutions de functionnaires ou em- i
pioyés auraieui été taiies, dés la première I
réunion du nouveau Conseil communal
Moiie Serlez, une maitresse de couture,
M. Dekeyser, professeur de chant et M1'
Dekeyser, carillonnéur, auraient été brutale-
snent congédiés.
Le motif, pour les deux premiers, d'après
le Dixmudenaar, serail celui-ei c'est aux
institulrices de i'école communale h donner
les lepons de couture, et aux instituteurs
se charger des lepons de chant. Et pour le
carillonnéur qui n'est autre que le pro
fesseur de chant il r,'y a pas d'autre rai-
sori que celle-ci vous courez dans notre
chemin
Nous no nous proposons pas de défendre
nos mis da Dixmudo contre les attaques de
leurs adversaires. Ils le feront sans doute
eux-mêmes et de fapon péreroptoire.
Ui sons cependant que le motif donné par
la Lutte est absolument légal. Ajoulons que
si Me"e Serlez et M. Dekeyser quisemble
être un cumulard ont été nommés réguliè-
ment, ils auront droit un traitement
d'attente; ce qui diminue considérablemeut
l'odieux si odieux il y a des destitu
tions opérées.
Nos amis de Dixmude auront, sans doute
estimé qu'il ne faut pas maintenir des fonc-
tionnaires parasites, et que s'il est agréable
pour certaines personnes de toucher des
traitements dispendieux h charge de la
caisse communale, ce sont, après tout, les
contribuables qui doivent alimenter cette
caisse, souvent d'une faport fort onéreuse
pour leur propre budget.
Mais, passons de Dixmude h Ypres et sui-
vous la Lutte sur le terrain communal de
notre ville.
Voila, s'écrie l'organe du radico-socialisme
yptiiis, voila, Yprois, ce que les cléricaux de
Dixmude ont fait dès leur arrivée a l'Hotel de
Ville, tout comme a Ypres ont fait nos clowns
hoepelmannennoirs
11 faut une audace radicale pour oser
écrire ces lignes. Quels sont les fonction
naires ou employés libéraux d'Ypres que
1 administration communale, composée en
majorité de nos amis, a destitués depuis
qu'Us sont au pouvoir
Leur nombre est extrêmement restreint.
Pas un iristituteur, aucune institutrice. A
peine deux employés que leurs amis de la
minorité du conseil communal n'ont pas
même défendus, et pour cause
Nos amis auraient agi comme la majorité
radicale d'Enghien qui a cassé net tous
lesfonctionnaires communaux, nommés par
l'ancienne administration catholique de cette
ville que la Lutte n'aurait pu s'exprimer
d'une fapon pius véhémente et plus rageuse
au sujet de la conduite des édiles yprois.
oilb la justice, voilé l'impartialilé de la
Lutte
Mais pourquoi parler d'impartialité pro
pos d un journal dont la rédaction compte des
hommes qui, pendant la récente époque
Electorale, ont semé la calomnie et la diffa-
matforr k pleines mains
Quattendre de la (iart d'un organe qui n'a
pas uri mot de blame pour la majorité libéra
le d'Enghien, qui a renvoyé tous les fonc-
tionnaires et employés catholiques, unique-
•inenté raison de leurs opinions politiques
Alors que la plupart des journaux radicaux
et socialisms taxent de scandaleuse la condui
te des édiles d'Enghien.
C'est que, voyez-vous, la Lutte n'est pas
impartiale. Et quand elle parle paille, soyez
convaincu qu'il y a poutre.
La Lutte croit devoir
en cause propos des
Mais, puisque
meüre nos amis
faits de Dixmude, au sujet desquels nous
faisons du reste toutes nos réserves, signa-
lons quelle a été la conduite du collége
échevinal d Ypres, dans Ia récente lutte
électorale.
Nous aurions pu faire ressortir avant
lélection, la manière de procéder de nos
amis lendroit des fonctionnaires et em
ployés de la ville. Si nous ne l'avons pas
fait, eest parceque les membres de notre
collége échevinal n'ont pas cru devoir s'en
prévaloir eux-mêmes.
Est-il vrai, oui ou non, que M. Ie Bourg-
mestre, s'adressant au nom du collége
échevinal, aux fonctionnaires et employés
de Ia ville, leur a dit et écrit qu'ils étaient
absolument libres de voter selon leur con
science mais qu'il leur était défendu d'in-
tervenir en faveur de l'une ou l'autre liste,
dans la lutte électorale
Est-ceque jamais leurs prédécesseurs ont
agi de cette manière N'est - i 1 pas vrai qu'
autre fois tousles fonctionnaires et employés
de la ville étaient chargés de tous lestiavaux
relatifs aux élections Ne les n-t-ori pas vus
quelques-uns contrahits et forcés courir
la ville, la campagne, l'étranger même, exé-
cutant la plus vile besogne de ^Association
libérale d'alors
L un d eux a avoué un jour.publiquement,
que sil avait fait pareille besogne, c'est qu'il
avait repu l'ordre de le faire Les autres
n'oseraient le contester
^Dans Ia lutte qui a précédé l'élection du
11 Novembre, on n'a pas vu, en général du
moms,les fonctionnaires et les employés de
la ville se jeter dans la mêlée des partis.Tout
au moins ne lesa-t-on pas vus faire de la
propagande en faveur des Catholiques.
Quelques-uns seulement, oubliant ou violant
les ordres repus, n'ont pas cru devoir s'ab-
sterir, et sournoisement ont fait de la pro
pagande pour leurs anciens maitres.
,y Y::. 31!
r ^CTVL' Ailli
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