SOCIÉTÉ DE SYMPHONIE. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL Grande Fanfare. VILLE D'YPRES. Nécrologie. ront aisément de 3.000 3.500 kilogram mes, k l'hectare. A raison de 20 francs aux 100 kilogrammes, cela leur constituera un droit d'aceisc de 700 francs, de beaucoup supérieur au droit actuel ils acquitteront le droit sur tout l'ensemble de leur culture, sur les petites feuilles valant peine 20 francs aux 100 kilogrammes, ce qui consti tuera en perte le fermier sur cette partie de sa récolte car, dans toute récolte de tabac, le cultivateur se trouve en présence de plu- sieurs qualités, qui, toutes, ont une valeur bien déterminée. Je le répète, le droit de 20 francs aux 100 kilogrammes est exorbi tant, car il sera acquitté par le cultivateur et conséquemment il pèsera sur la culture. Je puis done dire que l'honorable ministre maintient le droit, mais en recule le paye- ment de quelques mois. Les tabacs destinés la consommation du planteur sont exemptés le projet de loi ne dit pas quelle sera la quantité exemptée du droit il serait bon cependant de le faire connaitre. Quant au mot séchoir, M. le ministre entend-il par lk l'endroit en plein air oil le fermier pend son tabac après la récolte et oil il le laisse exposé k l'air jusqu'k la fin d'octobre Est-ce k cette époque, en cas de nonvente, que le fermier aura k acquitter les 20 francs aux 100 kilogrammes Ou bien l'endroit oil le cultivateur emmagasinera sa récolte est-il regardé comme une dépen dance du sechoir Si l'impöt doit être acquitté k la sortie du séchoir, il mettra le cultivateur en perte en cas de vente non immédiate, ce qui sera le cas dix-neuf fois sur vingt, tantót par suite du bas prix, tantöt par manque d'occasion de vente. M. de Smet de Naeyer, ministre des finances. L'impót ne doit être acquitté qu'au moment de la mise en fabrication du tabac. M. Iweins d'Eeckhoutte. J'avais compris que le fermier-habitant avait k acquitter le droit k la sortie du séchoir, comme la loi le dit. Or, k partir du mois de novembre jus- qu'au mois de mars suivant, le poids du tabac diminue de 10 p. c. et, du mois de mars au mois d'aoüt, il diminue encore de 10 p. c., parce que ce n'est qu'k partir de six k huit mois que les cótes se séchent complètement, d'oü une perte de 20 p. c. de poids. Les mesures prescrites par le même pro- jet de loi sont excessivement sévères quant au transport du tabac. Or, nous avons des milliers d'ouvriers qui vivent de la culture de cette plante nous avons, entre autres catégories, celle des hacheurs, qui travail- lent actuellement pour compte des fermiers, des particuliers, des boutiquiers et qui exer- cent, concurremment avec cette profession, un petit commerce. Ces nombreux ouvriers seront condamnés k l'inactivité c'est la mi sère qui les attend, eux et leur familie II me parait qu'on devrait introduire certaines dispositions dans le projet de loi pour garan- tir k ces ouvriers leur travail, en fixant, par exemple, une époque et un mode de transport pour les tabacs indigènes chez les hacheurs. Je désirerais savoir également si le nou veau projet de loi s'applique k la fabrication de la poudre de tabac Dans l'affirmative, est-ce que le controle ne sera pas une nou velle tracasserie pour cette fabrication, oü il existe des procédés dont les industriels désirent garder le secret. J'espère que M. le ministre consentira k apporter des tempéraments sérieux k son dernier projet. Tel qu'il nous est présenté, je ne pourrais le voter,mes préférences étant acquises au projet déposé par l'honorable M. De Sadeleer Je me résurne en formant le voeu que les Chambres suppriment le droit d'accise sur le tabac indigène qu'elles maintiennent le droit actuel inlégral sur le tabac exotique, et qu'enfln elles prescrivent des mesures rigoureuses quant k la surveillance des fron- tières. Samedi 1 Février 1896, k 2» heures. 1. Communications. 2. Ecoles primaires budget pour 1896. 3. Hospices vente d'immeubles dépen- dant de la succession Godtschalck. Concert du 19 Janvier 1895. Dans le compte rendu du concert donné k la Salle-Iweins, nous avons fait une omis sion regrettable. Parmi les artistes de talent qui ont puis- samment concouru k réhausser cette solen- nité musicale, Madame Godenne,la si remar- quable pianiste, méritait assurement une mention spéciale. D'abord dans le trio en ré de Rubinstein et puis dans les accom- pagnements, elle a prouvé des qualités de tout premier ordre. Son jeu si fin et si ex- pressif a été un des plus grands facteurs dans le succès que cette oeuvre de haute va- leur a obtenu chez les connaisseurs Nous nous hktons done de réparer la faute commise en même temps que nous fé- licitons de tout coeur la sympathique artiste. Soiree tabagie. A peine les derniers accords du grand concert du 19 Janvier cessaient-ils de réson- ner k nos oreilles.qu'un nouveau régal musL cal faisait affluer la foule des amateurs de bonne musique, dans le local de la Grar.de Fanfare. La seconde soirée-tabagie de la saison d'hiver offrait cette fois un intérêt particu lier, k cause du gracieux concours que lui prêtaient la société de mandolinistes. Les Midiators de Lille et la Soeiété Chorale L'orphéon ainsi que plusieurs chanteurs de nolre Ville. La Grande Fanfare avait trois numéros au programme, L'ouverture Si j'élais Roi d'Adam, une valse de Wékerlin L'ondine du Rhine, t une gavotte d'Eilenberg Le pre mier réveil du coeur. L'ouverture d'Adam a été exécutée avec une grande perfection, mieux encore qu'au concert du 19 Janvier. Cette oeuvre arran- gée pour fanfares est cependant une des plus difficiles. Les deux autres morceaux, fort distingués et trés jobs, sont de moindre im portance. Leur exécution a été trés bonne également. Les mandolinistes ont obtenu un succès dont ils garderont le souvenir. Le public, dont la trés grande majorité ne connaissait pas eet instrument, a été d'une exigence charmante k leur égard. II ne leur permet- tait pas de quitter l'estrade. Ce n'étaient que rappels et bis sans fin. Quand on entend cette douce musique étrange et mélodieuse, on se croirait vrai- ment transporté dans le pays oit fleurit l'oranger On se figure être pendant une des délicieusessoirées, qui suivent une chau- de journée d'été, dans les rues embaumées d'une des poétiques villes de Castille ou d'Aragon. Une senorita rêveuse écoute en extase, la sérénade que lui donnent les trou- vères modernes de la noble Espagne.... Ces Messieurs de Lille ont procuré un plai- sir musical d'un genre tout nouveau k leur auditoire et nous les en remercions au nom de tous ceux qui les ont entendus. La société Chorale L'Orphéon a mé rité aussi tous les éloges des connaisseurs. Nouvellement réorganisée, elle a prouvé une fois de plus qu'il suffit des efforts de quel ques hommes intelligents pour former une phalange d'élite. II y a tant de ressources dans notre cité au point do vue musical II ne s'agit que de les grouper pour arriver en peu de temps k un résultat splendide. C'est de l'or en barres, qu'uri peu de travail fait étinceler au grand jour. Le Choeur Les Batteurs de blé, a chanté par l'Orphéon avec beaucoup de nettelé et de justesse est une oeuvre de grand mérite. Honneur k son Président d'Honneur M. le Représentant Colaert et aux membres de sa commission, qui ont procuré k leurs con- citoyens ce nouvel élément pour nos con certs. Honneur surtoutk son dévoué direc teur M. Tyberghien et k ses chanteurs. Une nouvelle preuve qu'il suffit k Ypres de vouloir pour pouvoir k été fournie par le Trio du Docteur Crispin, des trères Ricci, chanté par MM. Derudder, Doudeyne et Woets. Voilk un morceau qui réunit deux gemes au point de vue musical le sérieux et le comique. C'est une musique tout k fait bien faite, riche en harmonie, trés belle comme mélodie et d'un comique k se tordre. Les artistes car cette expression est tout k fait applicable en l'occurence k ces messieurs qui l'ont interprêtée, ont su réunir ces deux qualités essentielles. M. Woets avec sa splendide voix de basse chantante a rendu k la perfection, peut-on dire, les larges mélodies de cette belle composition Italienne. MM. Derudder et Dondeyne comme chan teurs et pour la mimique ne le lui cédaient en rien. II y a chez eux, comme chez M. Woets l'étoffe de vrais acteurs. Ce trio ne pourrait être mieux rendu sur la scène d'une grand Théatre. Aussi ont-ils obtenu le grand succès de la soirèe. Une mention toute spéciale doit être faite pour la fapon remarquable dont ils étaient grimés. M. Wenes, le directeur de la Grande Fanfare, a chanté l'air et le récitatif de la Coupe du Roi de Thulé de Diaz et legrand air d'Hérodiade de Massenet. La voix de M. Wenes semble gagner en core. Elle reste jeune comme lui. Quant k la raanière, k l'expression, la prononciation et les nuances, jamais ii n'a mieux fait. Nous Ie félicitons cordialement en faisant le vceu de l'entendre souvent encore M. Henri Ghysel s'est surpassé dans une mélodie de Fléchier Le cor n° 1 en rè. C'est une ceuvre qui ne serait pas k la portée du premier chanteur venu II y alk des intonations d'une difficulté extréme. M. Ghysel s'en est tiré k merveille. Nous serions ingrats si nous ne remerci ions pas les accompagnateurs MM. Ern. Wenes et Desramault pour le dévouement et le talent dont ils ont fait preuve. En somtne. nous croyons exprimer l'avis de tous les assistants de cette splendide Soirée-Tabagie, en constatant qu'il a été rarement donné aux habitants de notre ville d'entendre une soirée musicale plus réussie de tous points et nous remercions M. le Président Iweins d'Eeckhoutte qui en a été l'inspirateur et M. Ern. Wenes qui a forte- ment aidé k l'organiser. du soir, en la salie du Café de la Bourse, avec le concours de M. L. Taquet, baryton, ler prix du conservatoire de Bruges. I" PARTIE. 1. Le ciieval de Bronze, ouverture Auber. 2. Rêverie Schumann. 3. Arioso de Benvenuto, chanté par M. Taquet E. Duz. 4. Grande fautaisie sur «Haydée» Auber. 2' PARTIE. 5. Grande fanlaisie sur La Juive Halevy. 6. La colombe, entr'acte Gounod. 7. Air d'Orphée, chanté par M. Taquet Gluck. 8. a. Dernier sommeil de la Vierge Massenet, b. Joli Gilles, entr'acte Poise. 9 Invocation chantée par M. Taquet Gounod. (Anciennc Société des Choeurs.) Voici le programme du Graod Concert de §ymphonie qui sera donné, Jeudi 30 Janvier, k 8 1/2 heures Une bien rude épreuve vient de frapper en ses plus chères affections notre honorable Bourgmestre, M. le Sénateur B00 Surmont de Volsberghe. Luudi dernier est décédée en cette ville, Madame la Baronne, sou épouse, k lage de 53 ans. Quoique Madame Surmont de Volsberghe fut souffrante depuis plusieurs années et ré- duite par de cruelles infirmités k garder la maison, rien ne faisait encore présager une aussi prochaine catastrophe. Nous n'essaye- rons pas de dire tout ce qu'était la noble défunte pour les siens et tout ce qu'ils per- dent avec elle. Femme supérieure par l'élé- vation de ses sentiments, la droiture de son ame, la solidité de son intelligence, elle possédaitéminemment ces qualités aimables de l'esprit et du coeur qui font le charme du foyer domestique. Qui n'a connu l'aflablilité de son caractère.lacordialité de sou accueil, et cette admirable égalité d'humeur, qui ne l'abandonna jamais au milieu de ses cruelles épreuves Qui ne connait sa vive et profon- de piété quelle puisa d'ailleurs dès son en- fanoe au sein de sa noble el chrétienne fa milie Ce fut sous les yeux de ses parents que Mme Surmont, née Marie de Gheus, enfant unique d'une ancienne et opulente familie vproise, reput cette éducation solide et distinguée qui, jointe k ses qualités natu relles, en a fait le modèle des fllles, des po uses, des mères chrétiennes. Nulle oeuvre de charité, de piété ou de zèle ne lui était étrangère. Elle en présidait elle même plusieurs. Aussi longtemps que ses forces le permirent, elle se plaisait k travailler de ses propres mains, pour la plus grande gloire de Dieu, k la confection des ornements des églises. Elle y mettait toute son ardeur et tout son art. Elle prêtait un concours actif et généreux k l'oeuvre des écoles catholiques. Elle aimait k visiter les pauvres, k consoler les infirmes et les éprou- vés. Elle-même, hélas, eut sa large part d'épreuves k subir, de souffrances k endurer. La mort lui ravit successivement plusieurs de ceux qui lui étaient les plus chers et les plus dignes de son affection. Pour mesurer la grandeur de ces sacrifices et en même temps la grandeur d'ame avec laquelle elle les accepta, il faudrait, ce semble, la com parer k la Mère des Douleurs, k Marie au piedde la Croix Aucun genre d'épreuves ne devait lu être épargiié. Les souffrances physiques les plus pénibles lont assaillie, encore k la fleur de l'hge, et clouée sur un lit de douleur durant de longues années. Sou courage cependant ne faibiii pas sous les coups de la volonté divine. Elle bénissait la mam qui la n appait. Sans doute il entrait dans les des seins de la divine Providence de purifier cette ame prédestinée au feu de toutes les X ORDRE DU JOUR

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2