Pour les pauvres. I/interpellation sur les élections d'Ypfes. Produit d'une collecte, au Boe, faite par un mandoliniste yprois. 0.80 BURGERSTAND VAN YPER. Van den 3i Januari tot den 7 Februari Geboorten. Mannelijk geslacht 4. Vrouwelijk 5. Huwelijken Brouwne Auguste, schoenmaker en Sapayn Nathalie, kantwerkster. Dewilde Pieter, dag- looner en Degryse Marie, kantwerkster. Bru- ueel Louis, schoenmaker en Croigny Eugenie, zonder beroep. Wathy Honoré, daglooner én Vandendriessche Hortense, kantwerkster. Sterfgevallen. Castryck Pieter, 80 jaren, kommissionaris, echtgenoot van Alleman Eugenie, St. Jacobs bui ten. Decoene Alfred, 20 jaren, zonder beroep ongehuwd, Groote Markt. Bauwen Emerance, 28jaren, dagloonster, echtgenoote van Rohart Louis, Meenenstraat. Ver Eecke Charles, 81 jaren, landbouwwerkman, echtg. van Bartier Amélie, St. Jacobsb. Doolaeghe Barbara, 64 j., z. b echtg. van Bartier Leonard, lange Thour- houtstr.—Vanlerberghe Bernard, 67 j. z b wed. van D'hondt Marte, Lange Thouroutstraat. Kinderen beneden de 7 jaren. Mannelijk geslacht 1 id Vrouwelijk 3 (Suite) M. Schollaert. Messieurs, les élections qui ont fait surtoul l'objet des critiques des honorables membres dans la séance d'hier sont les élections d'Ypres et les élections d'Alost. (Mouvement.) Pour celles-ci, il semblerait que des faits ircroyables se seraient passés. Pource qui concerne les élections d'Ypres, les honorables membres ont rapporté les faitsqui se trouvent articulés dans la récla- mation introduite non pas auprès de la dépu- tation permanente, mais directement auprès du gouvernementet postérieurement k l'arrê- té de la députation permanente. Ici, messieurs, se présente uue. question de droit d une importence capitale. En ma- tière électorale, le gouvernement envisage surtout les questions de droit et se préoccu- pe, avant tout, de l'application d une juris prudence constante de la loi électorale; quant li la discussion des faits, il s'en rappor- te, en général, au premier juge, se réservant de voir si les faits ont été sainement appré- ciés, mais ne discutant plus ni leur véraci- té, ni leur fondement. Un des points les plus importants consis- tait k prétendre que 96 voix auraient dü fai re défaut aux élections et qu'on ne trouvait qu'un manquant de 92 voix. On disait done: Les quatre bulletins qui ont été ainsi sous- iraits doivent avoir servi k pratiquer la frau de appelée le bulletin voyageur Ge point avail son importence; le fait était articulé d'une manièreprécise.les réclamants avaient eu le soin de joindre k leurs lettres de réclamations la liste des électeurs qu n'avaient pas pris partau scrutin, en mettant en regard le nombre de voix dont disposait chacun de ces électeurs. Or, en prenant com- me exacte la liste dont je parle, on arrivait k trouver qu'il fallait un manquant de 96 voix. En réalité, il n'y en avait que 92. L'administration communale d'Ypres, in- terpellée sur ce point, a parfaitement expli- qué cette différence. Ge soril les réclamants qui se sont trompés. chose d'ailleurs par- ftitement explicable, puisqu'iIs n'avaient pas k leur disposition des éléments suffisants pour pouvoir a^prdcier les faits dans toute leur exactitude Ainsi, on disait qu'un des électeurs du nom de Bulckaen avait manqué k I appel. Or, ti ois électeurs de ce nom, portant les prénoms d'Auguste, de Pierre- Jean et de Pierre-Joseph, ont pris part k élection ils ont produit. leurs lettres de ^convocation estampillées par le bureau, jl est done établi d'une raanière certaine qu'ils ont votè. Comme le rappelaithier l'ho- norable M. Golaert, l'un d'eux n'avait pas été porté comme ayarit voté par le secrétaire qui tenait la liste d'appel; mais, traduit de- vant le juge de paix, il a produit la lettre de convocation et a prouvé qu'il avait pris part au vote. On disait également qu'un nommé Trésy n'avait pas voté. Or, eet homme avait une exellente raison pour être absent il était mort. Rires M. Heuse. II était inscrit quand même. M. Schollaert, ministre de l'intérieur et de l'instruction publique. II n'était pas inscrit son décès était anlérieur k l'arrêt déflnitif de la liste. Les réclamants se sont trompés comme ils se sout trompés pour un deuxième et un troisième. Sur leur liste, qui n'ayait pas été corrigée, il y avait encore deuxfautres personnes décédées, et, ce qu'il y eüt eu d'étonnant, c'est que ces gens eussent pris part au vote. Nouveaux rires.) Ges noms avaient été rayés de la liste, ainsi que le veut la loi. Lorsqu'un électeur vient k mourir et qu'il en est encore temps, on raye son nom, de tnanière k empêcher quelqu'un de se présenter it sa place le jour de l'élection. Gette erreur étant rectifiée, nous trouvons expliquée la différence entre 96 et 92 voix, et, en conséquence, cette partie de la récla- mation qui semble la plus sérieuse vient k tomber. On reproche k deux électeurs eondamnés d'rvoir pris part k l'élection. Pour l'un d'eux les réclamants se trompent encore. Ils sup- posent que eet électeur a été condamné en 1893 et se trouve, par conséquent, privé pour un certain nomb-e d'années encore, du droit de vote. Je ne citerai pas le nom de eet électeurcela est inutile et il ne convient pas de rappeler ici un souvenir pénible pour lui. Je constate simplement que sa condam- nation remonte k 1873 et que, par consé quent, il avait le droit de prendre part au vote. Quant k l'autre, il est exact qu'il a été condamné le 7 Juin 1894 et que, par con séquent, il n'aurait pas dü prendre part au vote seulement, la Chambre sait que les eondamnés sont rayés par les soins des juges de paix. Le juge de paix du canton auquel appartient cet homme a omis de rayer son nom. II est done demeuré inscrit sur la liste, et, par conséquent, personne ne pouvait l'empêcher de prendre part au vote. M. Coremans. G'est une erreur on pouvait parfaitement l'en empêcher, juge- ment k 1'appui. M. Golaert. G'est la seule erreur que l'on ait constatée sur nos listes électorales, la seule pour prés de 3,000 électeurs M. Schollaert, ministre de l'intérieur et de l'instruction publique. On aurait pu l'em pêcher de voter en produisantau moment du vote le jugement de condamnation e'est éy.ident. Or, les réclamants reprochent sim plement au bureau d'avoir admis cet homme k voter, et aucune réclamation ne s'est pro- duite au moment du vote. On a signalé ensuite l'existence d'une lettre de convocation en blanc. L'honorable M., Golaert nous disait hier qu'il ne pouvait pap.. s'expliquer comment l'honorable M. Heuse pouvait se trouver détenteur d'une pa rei 1 le convocation. L explication en a été donnée parle bourgmestre d'Ypres. Les bu- raux électoraux ont regu chacun une de ces lettres quiportaient Indication des différents bureaux oil les électeurs étaient appelés k voter, de manière que, si un électeur se tro.-i.pait, on püt lenvoyer au bureau oil il devait prendre part au vote. II y avait dix bureaux, il y a done «u dtx convocations en blanc remises, neut sont rentrées, une n'est pas rentrée et j'ai le droit de supposer que eest celle-lk qui est en la possession de l'ho norable M. Heuse. M. Golaert. Le président et le secré taire de ce bureau étaient deux libéraux no toires, mais incapables de commettre lij moindre incorrection. M. Schollaert, ministre de l'intérieur et dn l'instruction publique. Je constate qu'um: convocation n'est pas rentrée. M. Heuse. II fallait faire une enquête, i Une voix 11 y en a eu une. M. Heuse. Uuilatérale M. Schollaert, ministre de l'intérieur et de l'instruction publique. L'honorable membre dit qu'il fallait faire l'enquête mais f aurais-je eu connaissance de tous ces faits si je n'y avais pas fait procéder On me reproche de n'avoir pas cassé l'élection d'Ypres. J'aiexaminé les articula- 1 tions pfoduites et les unes après les autres ont dü être écartées. On nous dit L'enquête a été unilatérale Depuis quand, en matière administrative, pourrait-elle être autre chose L'honorable membre nous a dit hier qu'on peut modifier la législation c'est exact, mais, en ce mo ment, je n'ai k répondre que de la manière dont on a appliqué la loi actuelle. L'honorable M. Heuse vous a cité hier une quinzaine de faits de fraude plus au moins probants, plus ou moins étranges, dont plu - sieurs ont provoqué l'hilarité de l'assemblée. Ilestétrange que dans les réclamations produites devant la députation permanente, il n'a pas été question de ces faits ce n'est que postérieurement k la décisiou de la dé putation permanente que l'on a, pour la première fois en degré d'appel, produit les faits dont M. Heuse a donné lecture. Plu- sieursde ces faits n'ont aucune pertinence, quelques-uns peuvent prêter k discussion mais est-il possible d'admettre que, devant le juge d'appel, on produise des faits qui n'ont pas été articulés en première instance Je ne le crois pas, et je me suis refusé k entrer dans cette voie. Le résultat d'une semblable procédure serait de prolonger indéfiniment le délai des réclamations. Laloioccorde actuellement dix jours. On introduirait une réclamation quelconque, ne reposant sur aucune base, devant le premier juge, on ferait une enquê te ett, comme le disait l'honorable M. Daens, on stylerait les témoins, ce qui est une étrange et malhonnête operation, dont on a accusé hier les autorités. Interruptions H gauche.) Ne vous récriez pas L'honorable membre a dit hier qu'on avait convoqué des électeurs k l'hótel de ville d'Alost devant les autori tés, devant des' membres du bureau de bien- faisanoe. Je pense, pour ma part, que cer tains partis sont beaucoup plus suspects de semblables agissements que les autorités. Je disais done qu'on prolongerait le délai et que. au lieu de dix jours, on donnerait un mois ou même deux mois. On monterait une petite cabale et on viendrait, sans que la députation permanente ait été appelée k juger de ces faits, les porter devant le mi nistre de l'intérieur. De ceite fapon, on sup- primerait en fait la première juridiclion et il arriverait que, en matière électorale, comme en matière de milice, tout le monde irait en appel et que le ministre de l'intéri eur aurait k stutder sur toutes les contesta tions. Nous ne' pöuvons évidemment pas entrer dans cette voie. Si des réclamants ont des fails k articuler, ils doivent le faire dans le délai preScrit par la loi ils doivent porter leurs réclamations devant la députa tion permanente, et c'est k elle k apprécier en premier ressort si les faits sont, oui ou non, fondés. Ge n'est qu'en degré d'appel, que le ministre de l'intérieur doit être appele k inte'rvenir. Je crois avoir fait une saine appréciation des principes en cette matière. Messieurs, les faits dont nous avons entendu hier l'articulation ne méritent, d'après moi, pour la plupart, que les rires par lesquels la Chambre les a accueillis. Ne devais-je pas faire ce que j'ai fait, c'est-k- dire appïouver la décision de la députation permanente,' et ne préridre aucune décision contraire Je pense que la Chambre n'en jugera pas autrement. I i

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 5