LSr ieies,ia'*-- A la Chambre. «™c l>t»«V eoSi.ïISZ Davidsfonds. Art. 53. 4. Sont exemptés du droit d'accise les tabacs séchés, fabriqués ou non fabriqués, qui exisieront dans le Royaume au moment de la mise en vigueur de l'article 3 de la présente loi. 2. Un arrêté royal déterminera les forma- lités remplir par lesnégociants, fabricants, débitants ou autres détenteurs pour bénéli- cierde l'exemption. 3. Les contraventions aux dispositions de eet arrêté seront punies d'une amende de 4000 francs. Abrogation des lois antérieures. Mise en exéculion de la loi. Art. 54. 4. Sont abrogées les lois des 31 Juillet 1883. 23 Aoüt 1895, 24 Mai 1888 et 6 Juillet 4895. 2. L'accise sur la culture du tabac due pour la récolte de 4895 ne sera pas perdue. Art. 55. Le Gouvernement fixera, par arrêté royal, la date k laquelle entreront en vigueur les diverses dispositions de la présente loi. Bruxelles, le 6 Mars 4896. Le Président de la Chambre des Représentants, A. BEERNAERT. Les Secrétaires Comie de Rouillé. Jules de Borchgrate. Dans la séance du 40 Mars, la question de l'ouverture de la fron tière au bétail hollandais a donné l'occasion a M. Colaert, en se joignant, a M. Thienpont pour demander la fermeture au bétail atteint de s'oma- tite aphteuse, de réclamer contre la nécessitéd'estampiller les viandes de porect de veau destinées a Impor tation. L'honorable députés'est fait, l'écho de 80 bouchers et marchands de bestiaux de notre arrondissement,qui ont demandé, par pétition, l'abolition decctte estampille inutile et coüteuse. M. le Ministre de i'agriculture parait décidé a donner raison aux pétitionnaires. Ccux-ci en sauront gré a M. Colaert. Nous publions, d'après les annales parlernentaires.les observations faites par le représentant d'Ypres. M. Colaert. Je n'irai pas jusqu'k pré- tendre que l'honorable ministre se fait Ie piotecteur de la stomatite aphteuse, vulgai- remerit appelée la cocotte (On rit.) Mais il faut reconnaitre que la mesure qu'il a prise l'ouverture de la frontière est de nature k favoriser l'introduction de cette maladie dans le pays. 11 est k peu prés prou- vé que celie-ci vient de Hollande, et l'hono rable ministre, qui plusieurs cas de cette affection existant k la frontière sont signalés ne consent pas k prendre la seule mesure qui soit de nature k entraver la propogation de la maladie, c'est-k-dire la fermeture de la frontière. Je le regrette infinemenl. II me semble.en supposant qu'on ne soit pas d'accord avec certains membres et, entre autres, avec M.le ministre de I'agriculture sur ce point qu'il faut interdire de toule fagon l'entrée du bétail, il me semble encore qu'il faudrait être unanime pour dire que, loi sque notre bétail est rnenacé d'une maladie contagieuse, ce serait un crime de laisser entrer le bétail étranger qui a causé la maladie. M. De Bruyn, ministre de l'agriculiure et des travaux publics. Vous déplaeez la question M. Colaert. Non, la question est Ik je pense qu'elle a été déplacée par certains orateurs qui ont voulu étendre considérable- ment les termes de l'interpellation de M. Thienpont. La question est Ik el elle n'est pas autre part et il faut absolument que l'ho norable ministre revienne sur la mesure qu'il a prise. Mais je vais plus loin et je dis qu'il est regrettable que notre bétail soit déprécié par l'entrée en Belgiquede tout le bétail du monde. Les Hollandais sont beaucoup mieux avisés que nous ils s'opposent k l'introduc tion de notre bétail sous prétexte qu'il peut être malade. Pourquoi n'userions-nous pas de réciprocité Est-ce qu'un pays droit-être privilégié k ce point qu il puisse écouler chez nous tous les produits de son élevage et interdire l'ac- cès dt; notre bétail dans son pays Je crois que e'est lk une injustice Cependant je ne veux pas examiner cette question en ce moment je reste dans les termes de l'interpellation. Nous n'avons pas k répondre k une insi nuation que vient de faire l'honorable M. Brcuwier et, avant lui, l'honorable M. Delbeke. Pour ce dernier, ce sont les pro- priétaires qui réclament,d'après leur intérêt, tantöt la fermeture et tantót l'ouverlure, et M. Brouwier a dit qu'il y avait plusieurs ministres k la frontière. M. Brouwier. J'ai dit que c'étaient des bruits. M. Colaert. Quand vous produisez ces bruits k la Chambre, il est évident que vous les faites vótres, sinon vous n'êtes pas en droit de les reproduire. Mais d'oü viennent ces bruits M. Brouwier. On les entend partout M. Colaert. lis sont faux M. Brouwier.Nous reconnaitrons qu'ils sont faux lorsque l'honorable ministre l'aura démontré. M. De Bruyn, ministre de l'agricultore et des travaux publics. Que dois-je démon - trer (Bruit.) M. Colaert. 11 y a un moyen de couper court k ces bruits, s'ils existent fermons absolument la frontière, et il n'y aura plus lieu d'en demander l'une fois l'ouverture et l'autre fois la fermeture, selon que les pré- tendus intéréts des propriétaires l'exigent. L'honorable ministre ne sera plus en cause et je suis persuadé que, s'il voulait proposer pareille chose, il y aurait une majorité pour l'approuver. Ne parloris done plus de ces cancans et surtout ne les reproduisons pas k la Chambre. M. Demblon. Si; ce ne sont pas lk des cancans M. Colaert. Je demande done k l'hono rable ministre de vouloir revenir sur la mesure qu'il a prise et de donner raison k M. Thienpont et k tous les honorables membres qui l'ont soulenu. M. De Bruyn, ministre de I'agriculture et des travaux publics. En quoi dois-je donner raison M. Colaert. Fermez la frontière a gaucheAh ah M. Colaert. Attendez done, vous ne me laissez pas achever J dis k l'honorable ministre Fermez la frontière lorsqu'il y a des cas de maladie et actuellemeni la stomatite aphteuse existe en Hollande. Remarquez, messieurs, que l'importation du bétail se fait sur une trés vaste échelle. Ainsi, pendant le seul mois de Février, on a importé de la Hollande 1,212 wagons de bétail, soit, k raison de 10 bestiaux par wa gon, 12,120 têtes de bétail. M. De Bruyn, ministre de I'agriculture et des travaux pubiics. On demandai'. l'ouver ture des trontières. On en avait done besoin. M. Colaert. Je ne dis pas le contraire. Mais les cultivaieurs beiges n'ont-ils pas le droit de se plairidre? Lorsque, dans le temps les cultivateurs nous disaient que les céréa- I les n'avaient plus de valeur, certains écono- j mistes leur répondaient Faites autre chose- adonnez-vous k l'élève du bétail, vous vous I en porterez bien Or, aujourd'hui que les fermiers ont suivi ces conseils et qu'ils l élèvent du bétail, qu'arrive-t-il On les met indirectement dans i'impossibilité de le ven- I dre, en laissant arriver en quantités énormes I dans le pays le bétail étranger. M. Demblon. Voilk la question (Inter- I ruptiotis a droite.) M. Lorand. Ce sorit des mesures pro- tectionnistes que vous demandez. M. Colaert. Je ne dis cela qu'en ordre I subsidiaire, et seulement pour répondre k certains éconoinistes en ciiambie, meiileurs conseilleurs que payeurs. Je ne demande pas d'une fagon absolue qu'on ferme les fron- tières, mais je mt: range aux idéés émises par l'honorable M. Thienpont. Je reste dans ies termes de son interpellation et je disqu on est mal venu de conseiller aux cultivateurs de faire autre chose que la culture des cériales, quand cette autre chose est impos sible k mettre en pratique Je n'ai jamais eu beaucoup d'admiration pour les partisans de la politique qu'on ap pel le des autrechosisies Je veux simple- ment constater que ce qu'on a conseillé au eultivateur de faire lui échappe. M. Lorand. II n'a pas encore assez fait! M. Colaert. Ce qu'il veut faire, i n l'empêche de le faire, e'est évident. On lui conseille de faire davantage encore, mais on ne dit pas quoi. M. Demblon. Que les gros cultivateurs luttent contre la Hollande Eux seuls sont en question ici. M. Colaert. Messieurs, nous avons la manie, sinon la contagion, de favoriser con stamment l'étranger aux dépens des Beiges. Trés bien sur plusieurs bancs a droite.) En voici une autre preuve. Une pétition envoyée k la Chambre par 80 bouchers et marchands de 1'arrondisse- ment d'Ypres demande l'abolition de l'estam- pille pour les viandes de pore et de veau destinées k l'exportation. Que fait on Alors qu'on ne prend guère de mesures contre la vtande étrangère, on impose pour la nótre des formalités vexa- toires. Lhonorable M. Brouwier doit con- naitre la question. Lorsque de la viande de pore ou de veau est destinée k l'étranger, on exige une expertise et une estampille en Belgique, alors que ces mesures de garantie sont prises k l'étranger même. Interruption Je ne sais jusqu'k quel point l'honorable M. Brouwier est partisan de cette mesure. Pour ma part, je n'en suis pas amateur, dabord, commeiedit k mes eótés l'nonora- ble M. Cartuyvels, parce qu'elle n'est pas réciproque elle peut letre, mais ne l'est pas... M. Brouwier. Nous demandons la même chose pour les viandes fraiches. M. Colaert. Les viandes salées, par exemple, nous arrivent en quantité par le poi t d'Anvers. M. Demblon. Tant mieux M Colaert. Elle se fait aussi de l'autre cóté Laissez les viscères attachés k la viande, soit! (Interruption.) Je vois que M. Hambursiri fait un signe d'assentiment Nous serous done d'accord, et, si vous prenez cette mesure, il n'y aura plus moyen pour la fraude de se commettre dans le navs même. M. Brouwier. Vous ne p ,uvez laisser adhérents k la viande que le poumon et le cceur. M. Colaert. Tachez d'éviler la fraude par tous les moyens. Je ne suis pas partisan des abus. Si cette viande entrait dans la consomraation inté- rieure grace k une fraude quelconque, je serais le premier k la signaler. Ce que je demande,et sur quoi on devrait êtred'accord, e'est que l'on ne prenne pas, k l'égard de la viande qui n est pas destinée k la consomma- tion intérieure, des mesures de garantie ou de défiauce que l'étranger est en droit d'exiger et qu'il exige en réalité. On pourrait répondre, comme je l'ai fait moi- même darts un entretien que j'ai eu avec des intéressés, que, en exigeant une estam pille dans le pays même, pour les viandes destinées k la consummation extérieure,nous donrtons une garantie aux p>,ys étran'gers. C'est ce que l'honorable ministre objectera peut-être. Notre viande sera réputée bonne dit on, puisqu'on exige en Belgique même tr?nsPon ''étranger, une expertise pi éalable K Voici ce qui se passe dans certains pays etiangers. La Chambre ne l'ignore pas, cela lui a été signalé notamment par l'hono rable M. Rortse cette estampille, qui est ap- pelee k être une garantie pour les pays étrangers,est une cause de soupgon k l'égard de la viande beige. M. Ronse. En Angletterre, on n'en veut pas M. Colaert. Certainement, tant mieux, si el les sont bonnes, mais joignez-vous k moi, monsieur Demblon, quand je me plains qu'on laisse entrer non seulement en transit, mais pour la consommation beige, des viandes k peu prés en état de décompos'ition. (Protestation de M. le ministre de I'agricul ture et des travaux publics.) Allez k Anvers, Monsieur le ministre assistez au déballage des viandes. Vous ver- rez que, si le mot décomposition o est un pt u exagéré, il n'en est pas moius vrai que ces viandes sont loin d'être toujours bonnes. es entrent saus aucune garantie, car vous nexigezpas i'estampille. Au contraire, lors que notre viande passé la frontrière, les étrangers la font expertiser, qu'elle ait été estampiliée ou non en Belgique. C'est tout natmel; mais on devrait en faire de même Lesinconvénients de I'estampille préalable Dorc el'T' P0U'. les viaildes 'raiches de fTn Veau deslir,éys l'étranger sont taoiles k comprendre. Nos bouchers, nos i>é- gociants qui veulent envoyer leur marchan- diseen pays étrangers sont soumis k des foi malites qui retardent i'expédition. Ilsn'ont pas toujours 1 expert k cóté deux; ils doiven le faire veuir pai fois d'une cerlaine distance 's ont k payer un droit qui s'élève k 50 een' tunes par tete de bétail; ils ont des frais de tiansport et risquent souvent de ne pouvoir passer la frontière k l'beure oü cell? ci e!ï ouverte. Et tout cela pouiquoi P;,rce que le des Vabnleüleif be'ge CraifU que l o,lcommette des abus en faisant passer cette viande Dar mi celle destinée k la consommation imé- neure hes auunaux elponés'™s!e,u"dans® il. Colaert. —En Angleterre.on n'en veut pas, parce que, par ik même que la viande a etésoumise k des formalités en Belgique, on la soupgonne de n'être pas bonne. M. Coremans. Ailons done M. Colaert. C'est bien cela, et ici l'in- téret d'Anvers n'est pas tellement en cause que vous ne puissiez pas vous railier k mes observations en ce qui conoerne l'exportation de nos viandes fraiches. M. Demblon. L'Angleterre en a troD eest pourquoi elle n'en veut pas i^M.^Thienpont. - C'est une erreurécono- M. Colaert. - Si, comme vous le dites, Angleterre a trop de viande, je m'étonne quellesefasse expédier annuellement des millions de lapins. (Rires.) M Hambursin. - C'est paree qu'elle ne bceuf 6 PaS dG manger l0ujüurs du M Colaert. - Que r0n me prouve que Angleteriea trop de viande: si elle en avait trop, elle ne s adresserait pas k nous Jo e ''épète, i'estampille même, pour 'Angleterre surtout, est une marqueP de pafaitre.qU absolument faire dis- rabVw" Th0'' d<3 rint5Pfillation de l'hono- Thienpont, j'ai tenu k présenter ces considerations k la Chambre, et je l'ai fait en ce moment pour ne pas interpeller k pon tour M. E ministre de fagrSre sur DéesT r™ de 1 e^ta'npine des viandes desti nées k 1 exportation. Jeprie l'honorable ministre, s'il n'a nas d duties motifs k faire valoir que ceux que «i pre,us en 'éponse 5 ses observation Jö Ie pue ïnsiamment de vouloir faire le né' cessaire pour que I'estampille préalable n'ait P us l.eu,1 s'agit li de frais inuu'es e" de fonnalités qui eiitraveut rmtro situation l'at,e„ii„„ de 1 honorable mïï s- ne, et, en terminant, j'émets 1'esnmV i prend ra les mesures néoessairef^ q I eslampille ne do„e plus étre exigée q"e Uimanche 15 Mars soir, fête musicale et Iweins. rence sur le socialisme"8 nne,,a UOe 1896 k 6 heures du littéraire k la salie CHAP1TRE XIII. l?

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2