Biscuits d'Ypres
V'JOOS-LEFEVERE
HUE QS DIXMUDE, 38.
Baisse des prix.
L'impót progressif,,
Un livre a 1500 fr.
l'exemplaire.
Spécialité de
Chronique Religieuse.
Bibliographie.
pour le public. Le plus profond silence,
règnait dans la vaste salie, bondée de monde,
k l'audition de cette ravissante mélodie. On
paraissait oser peine respirer. Et quand
les derniers sons étaient éteints, alors écla-
tait l'enthousiasme de la toule en acclama
tions et en rappels énergiques et réilérés.
Une trés large part dans le succès de la
partie musicale de la Fête est düe spéciale-
ment k un ami du Davidsfonds, M. Lamoral,
de Gourtrai, qui avait bien voulu se rendre
k l'invitation du Comité. M. Lamoral est un
chanteur-amateur de grande et belle enver-
gure. Déjk nous avons eu le plaisir de l'en-
tendre et de l'apprécier en la Salle-Iweins,
dans une de nos éernières réunions musica-
les.
Cette fois encore il a été l'objet d'une
ovation enthousiaste. Doué d'une voix puis-
sante et harmonieusement tirabrée, M. La
moral a pu déployer tout le feu de son ame,
tout l'éclat de son riche organe dans l'inter-
prê'ation de deux chants Kerlingaland et
Die Saghe van Groening heveltdont la note
patriotique vibrant k l'unisson du chanteur,
était k elle seule de nature k enlever l'audi-
toire. Aussi l'artiste fut-il vigoureusement
applaudi et bissé.
Ala partie musicale du programme a sue-
cédé la Conférence annoncée de M. Ch.
Beyaert sur le socialisme.
Dés l'époque oü le libéralisme antichrétien
entama contre les écoles catholiques cette
mémorabte lutte, qui fut cause de sa chute
irrémédiable et définitive, M. Beyaert, jeune
encore, entra dans la lice, etcommenfa pour
la défense de nos droits et de nos convictions
politiques et religieuses le bon combat qu'il
n'a cessé depuis lors de poursuivre.
A diverses reprises déjk, nous ne sau-
rions l'oublier, M. Beyaert est venu k
Ypres apporter k nos ceuvres le concours de
son éloquence et de son dévouement.
Le Conférencier possède k u» degré re-
marquable les qualités de l'orateur populaire,
la chaleur des sentiments et du coeur, un bel
organe, la parole facile et correcte, un arsé-
nal abondant de faits divers, de souvenirs,
de mots heureux, de notions exactes et va-
riées, témoignant d'un grand fonds de con-
naissances. C'étaitprincipalement aux classes
ouvrières que l'orateur devait s'adresser. Dés
le début il avait conquis la bienveillance et
l'attention desesauditeurs. Un exorde ému et
sympathique l'avait aussitot introduit au
coeur de la place.
II a fait ensuite ressortir et il a célébré
l'union entre toutes les classes de la société,
cette union que l'évangilea érigéeen précepte
et que comprennent et pratiquent si bien les
oeuvres catholiques qui se multiplient de
toutes parts. Puis, en regard de ces oeuvres
consacrées au bien être et au relèvement
moral et matériel des classes pauvres ou la-
borieuses, le Conférencier oppose l'inanité
des systèmes mis en avant par le socialisme,
l'absurdité, le ridicule de ses fallacieuses
promesses. Invoquant des faits authentiques
et nombreuxet les aveux raême descoryphées
du parti, il établit que le socialisme n'est
qu'une méchante pasquinade, une vaste es-
croquerie. A diverses reprises le franc rire
de l'auditoire a souligné ce verdict.
Mais il ne suffit pas de vouer le socialisme
au ridicule. Le socialisme, ainsi que l'orateur
l'a bien fait ressortir, est une conjuration
infernale redoutable contre les bases consti-
tutives de l'ordre social, la religion, notre
nationalité, le droit de propriété et les liens
les plus sacrés de la familie. Sur ce terrain,
le Conférencier, armé de toutes pièces, a
partieulièrement été incisif et éloquent.
Pendant cinq quarts d'heure, M. Beyaert,
dont la parole est restéeconstammenl chaude
et entrainante, a tenu son immense auditoire
attentif et (qu'on nous permette cette méta-
phore) suspendu k ses lèvres.
Cette brillante Conférence, nous aimons k
n'en point douter, ne sera pas torabée sur un
terrain stérile, mais aura fait surgir en plu -
sieurs de salutaires résolutions. Aujourd'hui
que les masses sont si activement travaillées
par les sycophantes du socialisme, et si fa-
ciles, hélas! k séduire. Puisse t-il se rencon-
trer dans nos rangs beaucoup d'hommes de
coeur el de dévouement, qui sachent se
faire écouter du peuple, conquérir sa confi-
ance, lui rappeler ses devoirs plutót que
d'exagérer ses droits, et démasquer enfin
les séducteurs qui l'exploitent.en flattant ses
passions, en excitant ses convoitives. Ceux-
lk auront bien mérité de la Religion, de la
Société et du Peuple
Nous lisons dans le Journal de
Bruxelles
Nous calculions l'autre jour combien, en
comparaison des prix d'il y a vingt ans, la
France perdait chaque année sur sa seule
récolte de céréales. La récolte de 1894,
disions-nous, aux prix de 1874, eüt valu
prés de 8 milliards de francs de plus. Cette
rente annuelle, calculée k 21/2 p.c., sup
pose une perte pour le patrimoine franpais et
le sol national de plus de 300 milliards,c'est-
k-dire la ruine.
Ces chifïres paraissaient fantastiques. On
se figure avec quelque peine, en effet, la
grandeur des désastres que peut provoquer
la baisse des pi ix depuis vingt ans, bien
quellecorrespondek 60 p. c. sur les pro
duits agricoles et k 40 p. c. sur l'ensemble
des marchandises.
La commission des douanes de France
nous donnait hier la preuve de cette action
si puissante en basant ses calculs sur les
quatre derniëres années 1890-94.
Au mouvement commercial de la France
en 1890 elle a substitué les valeurs de 1894;
elle a trouvé ainsi une différence de un mil
liard 41 millions de francs en diminution
annuelle sur le commerce franpais.
Dans ces quatre dernières années les
marchandises importées accusent une baisse
de valeur de 15 1/2 pour cent, celles expor-
tées de 10,8 p. c.
Le mouvement commercial, qui a baissé
en valeur, a augmenté en quantité.
La moralité k tirer de ces renseignements,
c'est que les droits de douane n'ont empê-
ché ni la baisse des prix, ni l'augmentation
du mouvement commercial comme quanti-
tés.
Qui est-ce qui pktit de la baisse Le tra-
vailleur. N'est il pas certain, qu'en dernière
analyse, les salaires des travailleurs devront
baisser sans que les grèves ni les révolutions
puissent rien changer k cette inéluctable
conséquence de la diminution de la valeur?»
Nos lecteurs savent que les radi
caux et sooialistes préconisent l'im
pót progressif comme un des moyens
de remédier a la crise sociale.
Nous avons toujours combattu eet
impót, paree que nous estimons qu'il
seraif une veritable atteinte a la pro
priété et qu'il constituerait, en défi
nitive une diminution de la richesse
publique et partant une cause d'ap-
pauvrissement général.
Les radicaux et les socialistes n'en
persistent pas rooins dans leur
système, Passe encore pour les socia-
listes, leur but est précisément du
renverser de fond en comble l'ordre
social. Mais les radicaux
Gela ne s'explique de leur part que
par le désir de so rendre les socia-
listes favorables.
Nous leur dédions Ie passage sui-
vant extrait de ia Théorie delimpöt
et des contradictions économiques.
Nos lecteurs verront ce que pense
de l'impót progressif l'un des pér es
du socialisme collectiviste, celui-la
même qui écrivit que la propriété
c'est le vol.
La conséquence de l'impót progressif sera
que les grands c.;pitaux seront dépréeiés et
la médiocrité mise k l'ordre du jour.
Les propnétaires réaliseronl a la hate,
paree qu'il vaudra mieux, puur eux, manger
leur propriété que d'en retirer une rente
insuffisante.
Les capitalistes rappelleront leurs fonds
ou ne les mobiliseront qu'k des laux usu-
raires. Toute grande exploitation sera
interdite;toute fortune apparente poursuivie;
tout capital dépassant le chifïre du nécessaire
proscrit. La richesse refoulée se recueil-
lera sur elle-même et ne sortira plus qu'en
contre-bande; et le travail,comme un homme
attaché k un cadavre, embrassera la misère
dans un accouplement sans fin,
L'impót progressif arrête la formation des
capitaux, de plus il s'oppose k leur circula
tion. Après avoir froissé tous les intéréts
et jeté la perturbation sur le marché par ses
catégones, l'impót progressif arrête le dé-
veloppement et réduit la valeur vénale au-
dessous de la valeur réelle. 11 rapetisse,
il pétrifie la société Quelle tyrannie
Quelle dérision
L'impót progressif se réduit done, quoi
qu'ori fasse, en un déni de justice, une
défense de produire, une confiscation.
C'est l'arbitraire sanslimiteet sans frein
donné au pouvoir sur tout ce qui, par le
travail, par l'épargne, par le perfectionne-
rnent des moyens, contribue k la prospérité
publique.
J. James Tissot. La Vie de Notre
Seigneur Jésus-Christ. Alfred Maine et
fils, éditeurs k Tours.
Nous avons repu le premier ia-folio avec
les spécimens de eet ouvrage, le plus con-
sidérable sans doute qu'ait encore produit
la librairie de ce siècle. Certes la valeur
intrinsèque d'un livre ne se juge pas paria
sornme dépensée pour son acquisition.
Toutefois, pour donner une idéé de l'impor-
tance de cette entreprise qui fera événement
dans les annales du livre, disons que les
exemplaires ordinaires, au nombre de
1000 seulement, coütent 1500 fr. l'exem
plaire. Parmi ces 1000, il y a 20 exem
plaires k 5000 fr. qui sont déjk tous vendus.
Heureux ceux dont la bourse permet une
dépense de cette importance Us en seront
récompensés par une jouissance esthétique
et religieuse vraiment intensive.
La Vie de Notre Seigneur Jésus Christ est
avant tout picturale. Elle contient notam-
meut 373 tableaux auxquels l'artiste a tra-
vaillé dixaus. Ces ceuvres sont d'une origi-
nalité et d'une vérité, frappantes etencadrées
de plus par un texle approprié. C'est
comme nous l'écrit un homme érudit et con-
naisseur de premier ordre, un véritable
monument reiigieux que vier,t d'élever M
James Tissot. Cette oeuvre formidable d'en
vergure, admirable d'exécution, a du reste
e(?u les plus hauts encouragements. Ainsi
le Président de la République franpaise et
trois de ses ministres ont rendu visite k
'exposition organisée par M. Tissot préala
blement k l'édition.
Mais ce n'est pas tout de produire 365
compositions originales, d après les quatre
Evangiles, avec des notes et des dessins
explicatifs il faut encore parvenir k faire
passer ces tableaux dans le domaine de la
reproduction, sans que leur caractère et
leur valeur 8n soufFrent. Gr, c'est en quoi
la maison Mame, de Tours, aidée des impri-
meries Lemercier, a parfaitement réussi
grace aux procédés nouveaux de la photo-
graphie niise au service de l'hélio-gravare
et de la chromo-lithographie.
Pour donner, au point de vue technique
une idéé de l'entreprise, disons qu'il a fallu
employer plus de quatre mille pierres litho-
graphiques. U a fallu ensuite encrer k la
main, au tnoyen de petits linges qu'on ap-
pelle des poupées, seir.e mille épreuves hors
texte, dont chacune exige un long travail
Comptez ensuite les travaux sur cuivre, sur
bois, d'une impo, tance considérable, et vous
aurezune idéé du travail. Miis quelle ré-
compense pour prix de tant d efforts Que
de progrès réalisés sur les résultats qu'on
avait cru récemment encore pouvoir joyeu-
sement enregistrer comme le dernier mot
de cette branche du grand art, qu'on
n'oserait presque pas appeler industriel.
Quant k 1 esprit qui a inspiré l'oeuvre, qui
a dicté les notes explicative?, il est d'une
prof'onde piété.
Pour produire une telle oeuvre, une kme
d'artiste ne suffisait pas il y faitlait ajouter
le tempérament du croyant scrutant et célé-
brant les beautés de la Foi, ayint parcouru,
dans un bui esthétique autant que reiigieux,
les lieux sanctifies par la Vie et la Passion
de Notre Seigneur.
Les soussignés Ve Desmaretz Joos, hiscui-
tière, rue de Dixmude, n° 77, k Ypres, et
oos-Breyne, biscuitier, rue au Beurre n° 3
k Ypres, portent k la connaissatice du public
queuxseuls, en leurs qualités de descen
dants de feu Gerard Joos, ont le droit de
eontinuer la fabrication des Biscuits dits
d Ypres, sous la firme Gerard Joos. Qui-
conque se servirait de cette firme s'expose-
rait k des poursuites du chef de concurrence
déloyale.
Ve DESVIARETZ-JOOS.
ALPHONSE JOOS-BBEYNE.
Ancienne Mfaison
Marchand Frère et Soeurs, Boulangers,
Successeurs.
Eg Use de Sl Martin.
Jeudi 19 Mars, fête de St Joseph, Messe
solennellek8 heures.
V ïeiit de imraitro
La Chambre des Représentants, en
1894-1895 in-18, Biographie por
traits des 152 Députés Beiges,broché
'd- id. relié,
'd- id. in 8° broché,
id- id. relié,
Collin. Déontologie pharmaceu-
tique,
Derié. Commentaire de la loi
scolaire,
Kurth.Frontière linguistique.T. I. 6.00
Neuens. Kneipp-Systeem 3.00
Neve. De la Restauration. 1.00
3.50
4.00
5.00
7.50
2.00
2.50
95
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