Samedi 28 Mars 1896 10 centimes le N° Si Année. N°-fH88. Qfi.Ck.A_ jV/- La quête pour les Lieux-Saints. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL On s abonne rue au Beurre, 36, a l^pres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et. le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent êtro adrosses franc de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimesla ligne. Las réclames dans ie corps 'du journa pour 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les nnméros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser k l'Apence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Parmi lant d'oeuvres religieuses, qui oxis- tent de nosjouis, il en esl une k laquelle les Souveiains Pontifes ont de tout te rips atta ché le plus grand prix et qu'ils ont recom- mandée avee les plus vives instances c'est l'CEuvre de la Terre Sainle. Depuis qui; les Frères Mineurs sont éta- blis prés du Calvaire et du Saint Sépulcre, dés le commencement du 13me siècle, les Souvefains Pontifes n'ont cessé de bénir, d'encourager et de soutenii le zèle qu'y dé- ploient les enfants du Pauvre d'Asnise le seul Bullaire de Terre-Sainte contient plus de soixante documents qui attestent cette sollici- tude desPapes pour les Lieux-Saints. De leur cöié, les Franciscains se sont toujours efïorcés de répondre k l'aitente de l'Eglise un long mirtyrologe, oil les noms des milliers de religieux sont écrits en let tres de sang, nous révèle tout ce qu'ont en- duréel souffert ces bouillants défenseui s du plus bel héritage de l'Eglise. Denos jours, il est vrai, le cimeterrea cessé de faire des vietimes, mais poussés par la haine et la cupidité, les ennemis de l'Eglise n'ont pas reuoncé k leurs irijustes prétentions. Témoins les usurpations sacri- lèges et les perfides attentats qui ont profané bien des sanctuaires. L'étal acluel de Custodie de Terre-Sainte prouve que les enfants de Saint-Frangois sont toujours disposés k marcher sur les traces glorieuses de leurs devanciers. Leur mission embrasse la Judée, la Galilée, la Syne, l'Anatolie, la Basse-Egypte, file de Chypre avec une résidence k Constantinople. Dans cette vaste région elle compte 9 eou- venis et 42 hospices. Les religieux qui les desservent sont au nombie de 434. Outre les occupations domesliques de 51 résiden- ces, leur mission comprend la garde des sanctuaiies et autres lieux de dévotion, le service de nos églises, la dispensation des sacrements aux catholiques indigènes et aux pèlerins, la direction spirituelle de commu- nautés religieuses d'bommes et de temmes, les écoles de gargons, les ateliers d'artset métiers pour enfants et adultes et la distribu tion des aumönes. A ces devoirs il convient d'ajouter les tra- vaux extraordinaires que le Révéieudissisme Pére Custode confie k ses subordonnés. Fels sont, par exemple, les exercices spiri- tuels, les missions, la conduite des carava- nes de pèlerins, etc. La garde des sanctuaires exige la présen- ce continuelle des religieux, soit k cause des offices liturgiques qui s'y célèbrent, soit k ra'son de l'affluence des visiteurs de tout dolle et de toute nation. Elle réclame surtout une vigilance assidue dans les sanctuaires qu ils desservent en oommun avec les Grecs el les Arméniens scinsmauques, car 11 impor- te de prévenir loutes usurpations contre les droits des Latins, usurpations souvent teptées el plus d une fois, fiéias couronnées de succès. La soliiouude de ia Custodie Franciscainc séiend aussi aux paroisses et aux écoies qui en dépeiideut. Pius Ue 60.060 catnoliques sunt confiés k ses soins. Voici un apergu de scs travaux Elle dessen, 23 paroisees et 13 eglises succursaies. Eils dismuue le pain de ia parole saorée en 11 laiigues üifiérentes. Elie dirige 52 éooks paioissiales, 1 collége ü'iiisiructiüu luoyeniie ei 2 orplielinats. Elie tjurxm des auinönieis a 34 cbapelles. Dans le corns de six aunées, elie a admimstié 13.310 Oapiêmes, regu 007 abjurations ou conversions, fiém 2.206 manages. Cette même Cuswdie Frunciscaine exerce aussi une genércuse tiospnalité k l'égard des pèlerins cauiuiiques; 9 nospices som affectes a ce servicepidsieurs milliers de piedx visiteurs vienneul annueilemeiu saunter sous 1 egide iutélaiie des enfants de Saun Frauguis. Ce court exposé des travaux des Francis- cams de Terre Sanne sufilra pour tauo oomprendre que Ja quête aunuelle pour les besoms de ceite importante Mission doit li'üuver de lectio dans le coeur des eatüou- ques eL assurer a cette oeuvre suufime leur généreux concours. Aussi l'Eguse ne oesse de prendre en mam cetLe grande et belle cause, si émmeminent calhoiique.Léon Xlli.glorieusemeiii régnam, par bief'du 26 Décembre 1337, a renouvelé i'ubbgation taue aex evèques de toute ia chrétienté de recommander aux fidèles les besoms de ia Terre Sainte. Les évêques de Belgique, répondant k eet appel du Souverain-Ponlile, ordorment cha- queaimée uue quèie pour les Lienx Saims- Nous apprenons que pour le dioeèse de Bruges, cette quête aura lieu le Dimancne des Rameaux aux offices du jour. Pour slimuler le zèle des catholiques en faveur de cette QEuvre, il suffit de leur rap- peler le röle de leurs vailiants et glorieux ancêtres k l'époque des croisades, pour la conquéte du tombeau de Jésus-Christ. Le souvenir de Godef'roid de Bouillon, premier roi de Jérusalem, est toujours vivant dans notre pays. Aujourd'iiui, il ne faul plus, k l'exeinple de ces preux, vendre ses biens, ni verser son sang pour la détense du Saint Tombeau il suffit de dormer l'obole de la veuve. Quels fils des croisés ne tera ce léger sacrifice Quel cceur de Beige relusera de participer selon ses moyeris aux travaux des Francis- caiiis en Palestine? Nous laisscrons nous surpasser par les protestants anglais et alle- mands, qui entretiennent avec générosité un bori nombre de leurs ministres k Jérusalem et qui en outre ont des écoles pour les en fants de leur secte et des hospices desservis par des diaconnesses luthériennes En pré- sence de la propagande infatigable de Ter reur lk oü elle n'a aucun souvenir kévoquer, lk oil tout lui rappelle sa déplorable aposta sie, le fidéle restera-t-il inactif? La quèie du Dimanche des Rameaux don- nera la réponse k cette question. Les catho liques flamands voudront par leurs aumönes lémoigner de leur vénération pour les lieux sarictifiés par la présence de l'Homme üieu, arrosés de ses sueurs, léeondés de son sang. Le commissariat de Terre Sainte est établi pour la Belgique et le Grand Ducbé de Lu xembourg, au couvent des Frères-Mineurs, Quai des Violettes, 5, k Gand. Les aumönes y sont regues avec reconnaissance par le R, Père Daniël Lappau, commissaire de Terre Sainte. Compte rendu de la séance du 21 Mars 1896. La séance s'ouvre k 5 h. 15 min. M. le Bourgmestre préside et tous les conseiilers sont présents. Communications. M. le Président donne lecture d'une lettre de la sociélé de secouis muiuels établie par- ini les anciens élèves de I'Ecole communale, k laquelle est annexé le bilan de cette socié- té pour 1'anné.e 1895. Le cerele commercial se plaint de 1 in- suffisauoe de Téclairage prés de la gare et de- mande que le minimum de salaire soit ins- crit dans les cahiers des charges. Le minimum de salaire est inscrit dans les cahiers des charges depuis un an; il est done inutile de prendre cette demande en consi- dération. Comptes cle 1895. Toute une série de comptes pour 1895 sont adoptés sans observations. Quand on arrive au compte de I'Ecole Industrielle, M. Vanderghote demande qu'on donne k ceite école des legons de tis- sage, afin que les industiiels Yprois ne soient plus obligés de prendre leurs ouvriers k l'étranger. M. Colaert demande que les cours exi- stants soient complétés d'abord, surtout en ce qui concerne l'industrie du batiment. Ainsi, il n'existe pas encore de classe pour la terronerie. 11 serait absolumeut nécessaire d'énger en premier lieu ce couis, avant de songer k une classe de tissage. M. Bouquet. II est cependant trés ur gent dc prendre des mesures afin d'empé- cher que l'industrie du tissage de coton ne périclite entièrement cbez nous. Si vous attendez encore deux, trois ans, il sera trop tard, car cette industrie diminue rapide- ment. M. Cola >rt. Dans le temps, sous l'ad- ministration de M. 'Vanheule, on a essayé de réorganiser l'école de tissage, mais on n'y est pas parvenu. M. Bouquet. C'est vrai, l'école de tis sage s'est éteinte petit k petit, mais I on n'a pas non plus consulté, pour la tenir en état, personne de ceux qui connaissaierit cette question. Dans Tancien syslème cette école n'étail pas bien inslalleé. M. Colaert. Nous pourrions nommer une commission chargée d'étudier la chose, mais je vous préviens que ce sera fort diffi cile. M. Bouquet.Je le reconnais.ee n'est pas facile, mais ce n'est pas un motif pour ne pas l'examiner. M. le Président. Le Collége Echevinal nommera done une commission. Abattoir. On placera 16 boxes k Tabattoir pour les pores. M. Fraeijs demande,k propos de TAbattoir, pourquoi on a supprimé le petit chemin qui existait k cóté de TAbattoir. M. Colaert. La ville pouvait le suppri- mer, ce n'était pas une servitude. M. Breyne-Devos demande pourquoi tous les bancs sont partis aux promenades publi- ques. II est également de Tavis qu'on aurait mieux fait de conserver le petit chemin. M. Iweins d'Eeckhoutte croit que les bancs ont été détruits sansque la police s'en soit apergue. La négligence de la police et la malveillance des enfants dépasse toutes les bornes. M. Colaert. II est certain qu'il y a trop peu de police. M. Iweins d'Eeckhoutte. Ailleurs la po lice est plus diligente qu'ici. A Bruxelles par exemple, il en est tout autrement qu'ici. Vous ne passerez pas par une rue sans ren- contrer des agents. M. Colaert. En vliet, j'ai vu, ilya quelques jours une querelle entre deux fem- mes prés du jardin Botanique. Elles en ve- naient aux voies de fait, lorsqu'en un clin d'oeil la police survint et sépara les mégères. M. le Président. Parfaitement, mais a Bruxelles il y a 700 agents alors que je n'en ai que huil. II y a plus Un jour j'ai vu au Saulon k Bruxelles, qu'on avait plamé des poteaux qui

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