Biscuits d'Ypres V'JOOS-LEFEVERE RUE DE DiXMUDH, 3S. Agriculture. WARNÊTON. Spécialité de Nécrologie. trappistes en consomraent et sen trouvent très-bien. (nouveaux rires) Est-ce dire que nous voulons empêcher l'ouvrier de se divertir Nullement, mais notre devoir est de lui chercher des plaisirs honnêtes la pêche, par exemple. bravo bravo J'ai, sur la pêche,des idéés très-avancées, très-progressistes (rires). Je voudrais voir rendre la pêche libre, c'est-k-dire que je voudrais ne plus louer la pêche k quelques particuliers et l'abandon- ner gratuitement au public, (très-bien, très- bien). Un auditeur. La pêche k la ligne. M. Colaert. Bien entendu, la pêche la ligne. Je ne permettrais pas k quelques particuliers, locataires du droit de pêche, de dépeupler les fossés de la ville. Tout le monde pourrait, moyennant une légère indemnité un franc ou 50 centimes par exemple pêcher k la ligne. On lui don- nerailune carte ou une médaille contre paie- ment de l'indemnité, et il pêcherait k dis- crétion. G'est si agréable de manger une petite friture, le Dimanche soir. (Rires ap- probatifs). La pêche attirerait des étrangers qui paieraient le double des Yprois, et ainsi nous attirerions du monde en ville, les jours de fête. Nos fossés sont immenses, on pour rait y verser des tonnes de petits poissons et les repeupler. J'en suis, et vous (Bravos.) Les pêcheurs k la ligne sont des gens paisibles. lis apprennent k avoir de la patience. Ils sont sobres aussi, parceque la pêche et une agréable maison d'habitation que nous songeons k faire dónner le plus possible k ceux qui sont de bonne volonté détour'nent du cabaret. Enfin M. Malou a dit un jour que, parmi les manifestants du 7 Septembre 1884, il n'y avait certainement aucun pêeheur ft la ligne. Ce qui prouve que les pêcheurs ne sont pas des émeutiers. (Rires.) L'orateur termine en disant que les élec tions législatives approchent. En 1894, dit-il, nous avons eu 15,000 voix de majori- Je ne sais si les libéraux lutteront. Mais l'ordre est donné aux socialistes et progres- sistes alliés, d'entamer partout la lutte. Nous aurons done k lutter k Ypres aussi. Soit, mais s'il s'agit de radico socialistes, notre triomphe doit être plus grand encore qu'en 4894. Le socialisme baisse Ik oü il est parvenu k conquérir quelques sièges. II ne faut pas qu'il monte lk oü il est impuissant jusqu'ici, et oü il n'a que fort peu de chan ces d'arriver jamais. Le pays flamand surtout doit rester l'abri des agissements de ces barbares moder- nes qui ne rèvent que plaies et bosses, ruines et sang. Vous combattrez pour votre Dieu, pour son Eglise, pour la patrie, pour vos femmes et vos enfants, pour vous-mêmes, ouvriers du Volkshuis, flamands el Yprois Une ovation enthousiaste est faite k l'ora teur qui est féücité par les membres du bu reau. M. le Président Seys le remercie au nom de la Garde catholique. Nous regrettons de ne pouvoir donner qu'un compte-rendu sommaire de la belle et humoristique conférence de M. Colaert. Nous le remereions k notre tour, et nous expri- mons le voeude l'entendre souvent. Des pa roles comme celles qu'il nous a fait entendre font du bien k tous. Nous avons oublié de mentionner l'hem- mage rendu par l'honorable échevin aux eonseillers communaux.élus du «Volkshuis». M. Colaert a féücité MM Bouquet, Fiers et Vanderghote de l'attitude qu'ils ont prise au conseil communal. Chaque fois que l'oc- casion se présente ces eonseillers proposent des mesures favorables k l'ouvrier. Récent- ment encore M. Vanderghote demandait si le Collége avait inséré la clause du minimum de salaire dans les cahiers des charges di judication des travaux publics. La clause était stipulée, dit M. l'Echevin, mais nous constatons avec plaisir que nos amis s'occu- pentdela question. D'autre part M. Bouquet a proposé de res- susciter l'atelier de tissage el de créer une école modèle. M. Colaert a appris k l'assem- blée que déjk la question est k l'étude. Les légumes et le beurre dont il a été souvent question nesont pas seulsk mériter notre attention comme produits agricoles susceptibles d'exportation, car viennent aussi, en première ligne, les oeufs, la volail- le, les lapins, le jeune porc, les fruits et les fleurs. En fait d'oeufs nous eu exportons des quantités énormesjmais ces oeufs ne sont pas le produit de nos basses-cours, ils viennent de l'Etranger, prhcipalement d'Italie, et ne font que transiter. Les volailles beiges,surtout de la race dite de Bruxelles sont universellement appré- ciées l'AUemagne contrairement k ce que l'on croit géuéi alement, nous enlève ce qu'il y a de mieux comme choix. L'Angleterre nous en prend aussi, mais pourrait en ache- ter beaucoup plus, si l'élève et l'engraisse- ment méthodiques étaient plus généralisés. Les lapins et les jeunes pores produits en Belgique,sont trés appréciés sur les marchés anglais, et donnent lieu k des transactions importantes.mais il est prouvé que malheu- sement, nous sommes loin d'en retirer tout le profit, qui reste aecroché entre les mains d'intermédiaires syndiqués, qui commandent le marché et font les prix Nous sommes ex- ploités Restent les fruits et les fleurs pour les- quels il nous reviendrait une toute autre place que celle que nous occupons. II a été élabli que ce qui nous manquait c'était une organisation commerciale en vue de ['exportation de nos produils de la ferme, et un peu d'esprit de suite dans nos essais et,comme moyens d'exéculion,des transports réguliers, rapides, k bas prix et un service d'information bien organisé. La nouvelle ligne entre Ostendeet un port de la basse Tamise, en communication direc te avec Londres, annoncée comme devant s'ouvrir au ler Mai prochain, vient combler une grande lacune. Quant au service de renseignements, déjk en activilé, et lirant tout le parti possible des faibles ressources mises k sa disposition jusqu'ici, il trouvera, sauf k recourir k des moyens plus radicaux, s'il était nécessaire, un concours précieux dans les rouages commerciaux de ce nou veau service des transports. Tous renseignements plus particuliers peuvent toujours être obtenus au Musée Commercial,17 rue des Augustins,Bruxelles, en s'adressant au directeur de la section Agricole, Monsieur Hippolyte Rolin. Le Bourgmestre de Warnêtoti vient d'envoyer a ses concitoyens la lettre suivante Chers Concitoyens, Des faits d'une gravité exceptionnelle m'obligent de vous dévoiler la désastreuse situation du Bureau de Bienfaisance. C'est k regret que je le fais, mais il importe que la lumièrt, se fasse afin d'éclairer l'opinion pu- blique et de fixer les respousabilités Le Bureau de Bienfaisance se composait de cinq membres, dont la grande majorité reflétait l'ancien Conseil communal. Au ler Janvier dernier, I'Ad ministration communale remplapa M. L, Vcreecke par M. Em. Six, pour être k même d'exercer uu controle plus sérieux sur la gestion du Bureau de Bienfai sance. Cette mesure de prévoyance ne fut pas inutile, car on ne tarda pas k constater un grand désordre et un véritable gaspillage du bien des pauvres. II est inutile que vous sa- chiez comment eet état de choses a été dé- couvert. II existe au Bureau de Bienfaisance un livre qui contient le double de tous les bons délivrés par le distributeur des secuurs pu blies; il renseigne exactement le nom du pauvi e secouru, la nature et la quantité du secours accordé, enfin le nom du fournisseur, chez lequel le pauvre doit chercher son se cours. Aucun bon ne peut être donné sans être inscrit au livre, avec son N° d'ordre. Cette inscription est de rigueur elle est faite uniquement pour qu'on puisse, k tout instant, contróler l'employé chargé de la distribution des secours publics. Pour empê cher tout controle, il n'y a done qu'une chose k faire donner et o uettre au livre 1 inscrip tion des bons. Par ce procédé, chacun com- prend qu'U est facile de se livrer k des dépen- ses excessives k l'insu de l'administration k laquelle on enlève tout controle. Les dépen- ses du Bureau de Bienfaisance augmentaient chaque année d'une fapon inquiétante, au point de menacer l'équiiibre du budget. Ordre fut donné au distributeur de modé- rer les secours et de bien s'assurer des mi sères k soulager. Comme, d'une part, la somme des bons inscrits au livre ne dépas- sait pas ce que le bureau pouvait légitime- ment distribuer, mais que, d'autre part, oil P rtait en compte des dépenses excessives, il y avait contradiction; je résolus, afin de contróler la gesiion du distributeur de rele- ver moi-même les bons chez tous les four- nissfurs du Bureau de Bienfaisance. Cette mesure provoqua la découverte des agisse ments illégaux du distributeur, qui chose vraiment incroyable, n'inscrivait k son livre que la moitié k peine des secours délivrés aux indigents. Ces distributions clandestines ont éié particulièrement abondantes pendant l'année 1895, année de l'électiou communale, k tel point, qu'un grand nomhre de fournis- seurs ne peuvent être payés, faute de crédit. Ce gaspillage, sur une vaste échelle, est en vigueur depuis plusieurs aunées et se chiffre par plusieurs milliers de bons, dislri- bués en dehors et k l'insu de l'administration et, chose bien plus grave encore, nous avons relevé un grand nornbre de bons lalsiflés. Pai'tille irrégularité n'aurait jamais pu exister si MM. les membres du Bureau de Bienfais- sance avaient compris leur devoir et avaient été a la hauteur de leur mission. En étabiis- sant les complesces MM. devaient contróler les bons k l'aide du livre et de la facture des tournisseurs. C'était élémentaire; leur négli- gence et leur insouciance sont impardonna- bies; elles démontrent qu'ils n'avaient aucun souci des intéréts qu'ils devaient gérer ou bien qu'ils ne co nprenaient pas. Bref, au milieu de eet épouvantable gachis, ces MM. nous ont envoyé leurs démissions. C'est un moyen facile d'éluder de lourdes responsabi- lités en ldssant aux autres la charge de combler la brêehe. Quoiqu'il en soit, les res- ponsabilités sont désormais fixées par la dé- mission des membres du Bureau de Bienfai sance et par la démission volontaire et signi ficative du distributeur des Secours publics. II aurait été impossible de maintenir en f c iris uu employé qui a trompé notre confiance en distribuant, en 5 ans, plus de 30.000 Kgr. de charbons de son propte chef, et qui a distribué k une seule personne, pen dant les deux premiers mois de i'atuiéa 1896: 172 oeuts, 16.50 fr. lait, 6 Kgr. viande, 33 bons d'un 1/2 hectol. charbons, 45 pains, des épiceries, et 30 fr. en suppléments. Si tous les pauvres étaient secourus sur ce pied lk, le Bureau de Bienfaisance ne saurait faire face k la situation sans dépenser 40.000 fr. par an. Si l'un ou l'autre de nos concitoyens pou vait douter de la vérité de cette situation, nous 1 invitons instamment k se rendre k l'Hótel de Ville, afin de contróler nos affir- maiions. Tous les documents seront mis avec empressement k sa disposition, afin quil en prenne connaissance et que sa conviction soit faite; nous défions, qui que ce soit, d'in- firmer ce que nous avons exposé. J'ai cru de mon devoir, afin de dégager ma responsabilité, d'édifier mes concitoyens sur ia manière dont le bien des pauvres était administré. C'est k regret que nous devrons, cette année, diminuer les secours, mais re- tenez le bien, l'odieux de cette mesure doit retomber tout entier sur ceux qui ont créé eet épouvantable gachis. AUG.GODTSCHALCK. Warnêton, le 22 Mars 1896. Les soussignés Ve Desmaretz-Joos, hiscui- tière, rue de Dixmude, ne 77, k Ypres, et Joos-Breyne, biscuitier, rue au Beurre n® 3 k Ypres, portent k la connaissance du public qu'eux seuls, en leurs qualités de descen dants de feu Gerard Joos, ont le droit de continuer la fabrication des Biscuits dits d'Ypres, sous la firme Gerard Joos. Qui- conque se servirait de cette firme s'expose- rait k des poursuites Ju chef de concurrence déloyale. V» DESMARETZ-JOOS. ALPHONSE JOOS-BREYNE. /Vncienne Maison Marchand Frère et Soeurs, Boulangers, Successeurs, Le R. P. Célestin, dans le monde Félix Daubresse, de Wervicq, ancien provincial des capucins, vient de mourir k Anvers, épuisé par les fatigues de l'apostolat, dans la 64e année de son age et la 44' de sa vie reli- gieuse. Le R. P. Célestin n'était pas un inconnu pour les Yprois. Nous avons eu plusieurs fois 1'occasion d'entendre et d'admirer sa parole si éloquente, si chaude, si onctueuse. R. I. P. Le général-major en retraite T. Burnell, aide de camp du Comte de Flaudre, est mort subitementdimanche matin. Le générat Burnell était occupé, vers 8 heures k se raser, lorsqu'il s'est affaissé, frappé par une apoplexie foudroyante. Les soins qu'on lui a prodigués n'ont pu le rappeler k la vie. Le général Burnell était né en 1815. II était, depuis 1854, attaché au Palais de la rue de la Régence. Le comte et la comtesse de Flandre, ac- compagnés du prince Albert, se sont rendus Dimanche, dans la matinée, k la mortuaire. -.-3jfr-Vt.fr-»sai »»n i 9S SA

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2