m m 0^? c Mercredi 22 Avril 1896 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3140. %/QUE* L'impót progressifen France. La lulte a Ypres. Malines et Ath et le Progrès L'élection d'Ath. A Poperinghe. On s'abourn' rue -m Bourre, 33, a Ypres, et a tous ics bureaux ue puste du royaurue. On connalt aujourd'hui les lésultals, ptu pi6scomplets, de l'enquêie ouverle en Fran ce aupiès des Conseils généraux nu suj t de l'impót progn ssit. Les \oeux de la Girondb et des Boucbes- du Rhone n'oüt pas encore émis; les Conseils généraux des A'pes Mmilimes 11 de Ia Haute Savoie r.e s'eu soul pas occupés, le l'uy de-Döme s'cst bomé lébchcr le gou vernement de srs projels de róformes lisca- Ix.s considéiét:s comme un blue Un rceu bcstile l'inqót sur le revenu élé voté hier parit- Corseilgénéraidu Bhónc-: son dispositif a redip'por M. Fleu-y- Ravaiin. Le vole a élé rendu par 27 voix conti e 7. La Cruise a émis un ueu lavoiableau pre jet Doumer par '18 voix centre 7. D'autrc part, i! ya lieu dc ranger par mi les vceux hosliles ru projet du gouvernement celui émanant duConseilgénéral de la Haute- Saóne. Si bien qua l'hc uc acltn lie 61 Conseils généraux se sont prononcés coatte ia pi en due réforme du Cabinet socialiste et '10 puur. Ce lésultat, que le gouvernement ne prë- voyait pas, amènendt, s'il fa ut en croire le Matin, des représailbs les préfets suppor- teraient les trais de la guerre taiie. par hs républieains la politique socialiste Des avis ver us des comités radicaux el socialistes d'un certain riombre de dépai te- ments, dit nolre confière, dénoncerit divers piéfets comma ayant déteiminé leu s Con seils généraux icsptciils taiieacie d'hosli- 'lité envers le piojt t Doumer et le Cabinet qui en a accepté la responsabilité, ou tout au moins comme n'ayanl pas usé de leur influ ence pour ernpêcber ces manifestations. Aussi le cabinet aurait il décidé de frap- per ceux de ces préfets qu'il juge les plus compromis. Des mutations avec disgiac, ou mème dts mises en disponibilité sersient effectuées. Le travail se prépare aetuellement au ministère dc l'intéricur maisil ne sera accompli effectivement qu'eprès les élections municipales. La lulte est décidée, et c'est le Vrijzinni ge Volksbond léuni en congres, qui en- tamera ceite lulte, seul, saus le concours des doctrinaire s, taais avec celui de tous les dé- mocrates, auxquels le congrès fait un pres sant appel. Celtc decision a élé prise le 12 Avril, au local de la Sociélé, la Tcle cl'Argent, doril propriétaiie M. Pol. Vermeulen, sous la pié- sidence de M. C., M. Tremery; de la Lune étant secrétaire. M. Karei Boudin sans calembour a demandó sous quel drapeau on combattra. L i question n'a pas été décidée. Ou a parlé de parti liberal, de libéraux ilémocralcs, de parii ouvrier, d'amis du Peuplc. Mais rien n'a été déc dé, dit la Lulte, et la consoeur le regreite vivement. Mais, chère amie, il suffn que ia question essentiHe soit tranehée; le reste viendra. Peut-on tout faire cu uu jour La fois pro- chaine on pariera du drapeau ei on décidera la chose; puis viendra le choix des Candi da ts; puis la propaganda; puisla vie tnire Et, comrr.c toujours, on chantera vicioire avant le scrutin. Paiience done, consoeur. Vous n'altondrez pas comme sccur Anne, je vc us le certifie. Nous revieridronssur la mémorable séance du eongiès d Ypres. Eu attendant, constatons que les doctrinaires sont excommuniés. M. C. a dit soiennellement que l'appel du congi ès ne s'udressera pas aux libéraux doc trinaires que ne valent pas plus que les cléri caux Ce sont des conservateurs. des retro grades qui veulen', maintenir leurs privileges et ne vculenl pas entendre parler de progrès. Du reste, ajoute la Lutle, les doctrinaires n'existent plus dans le parii libre pensetir (vrijzinnige partij) d' Ypres. Qu'en penso le Progrès II nousdonnera sins doute, ee soir, un article sensationncl, oü il fera .-ippcl ceux qui vrulent combattre loutes les intolerances Les catholiques out été voii cus N Malines al'éleciion dernièrc. C'est la un fait regret table sans doute, mais qui u'a cepcndant rien d'extraordinaire. Dans touto lutte il y a un vainqueur et un vaincu et d'ailleurs la situa tion n'a pas change depuis le 17 Novernbre. Ce jour lir avec un beau ebifïre de victoires, notre parti a subi par ci par li un échec; Geluide Malines en était un largement cotnpcnsé par les iriomphes que nous avions obtenus dans d'autres endroits, soit partiels comme a Bruxell s, Anvers, Gand etc. etc. soit complets comme a Namur et autres villes. Nous n'avions done d'autre parii prendre que de faire notre deuil de eet insuceès local, cn espérant que t os amis dc Malines travail- leraient avec courage afin de le réparer plus lard. Nous n'y aurions plus songé sinos regards n'étaient lombés par hasard, sur un article d'un enthousiasme délirant, que le Progiès public au sujet de cclte élection. Cet article nous a suggérc une quantiic de reflexions, et cela étonnera peut-être; notre confière nous a causé une léelie satisfaction. Quand nous voyons les organes libéraux célébrer avec tant de joie un suceès partie! de si minime importance au point dc vue général, il noussembleen quelque sorte en tendre le glas funèbre de leur porti. Faut il en efïet que le libéralisme soit descendu bien bas pour se réjouir ainsi de la moindre victoire. Les catholiques eux, out tellement l'babitude de triompher depuis douze ans que b s plus beaux Iriomphes les laisser.t pres- que indifférents. Ainsi la nouvelle du mag- nifique succès que neus avons remporté Alh Dimanche passé, élé repue avec un calme parfait, comme un fait lout, naturel. Cependant cette élection avait une importan ce bien plus grande qu'une éleciion commu nale. Ce triomphe est la consacralion délini- tive de l'entrée, avec armes et bagages dans l'armée CatSolique, d'un arrondissement qui apparienait de longue date au libéralisme. Voilé done urie victoïro réelle et qui peut réjouir bon droit les Yprois comme les oitoyens de tout le pays Une élection com munale par eontre, n'intéresse que la locali- lé mème oü elle a lieu. C"ci dit, nous relèverons cependant un point de l'articla dc nolre confrère, qui pré - tend, que les socialistes Malinois auraient voté en masse pour les catholiques, parceque les libéraux out obtenu le même nombre de voix qu'au '17 Novernbre tandis que les ca tholiques en ont r-u 400 de plus; juste le chif- fre de voix donné ce jour lé aux socialistes. Ce fait ne dn rien cependant et ne prouve nullement que les socialistes aientvoté pour lescandidats catholiques, le Progrès le sait bien Une bonne partie desélecteurs flottants ou indifférents qui avaient élé induits en er- reui' par les journaux libéraux ont pu de bonne foi voter le 17 Novernbre pour la lis- te libérale et mioux instruits cette fois, répa rer leur faute l'élection demièieen volant pour les cathol ques. Le déehet causé ainsi dans les ranges libéraux, a été ensuitecom- blé par les socialistes Voilé qui est vrai, et les socialistes rn ont fait l'aveu le plus com plet. Vo'ci le l ésultat ofïiciel de l'élection d'Ath. La proclamaiion du résultat officiel a été faite Lundi, 1 b. 15 par M. le juge de paix De Masure, en piésence rle M. le comte d'Oultremont. Voici les chifïres 32 310 suffmgis ont été exprimés. II y a 557 bulb tins nuls et blancs. M. d'Oultremont a obtenu 17.703 voix; M. Houzeau 14 557 La majorité calholique est done de 3.416 voix. La proclamatie n de ce résultat a été ac- cueillie par des applaudissements intermina- bles. Plusieurs milliers de pèrsonnes se trou- vaient massées devant le local. Lorsque le comte d'Oultremont a paru, une immense ovation l'a saluë. Une gerbe de tleurs lui a été remise au nom de l'Association Catholique. Lr. Progrès dira-t il encore que Ton commence a en avoir assez dqI'into lerance cléricalii Voila done un arrondissement oü, en deux années de temps, les catholi ques ont gagnc pres de trois mille voix, et cela malgré la coalition- doc- trino- radico- socialiste, hautement reconnue et publiée (Suite de la séance du Conseil Communal du 21 Mars.) Après avoir critiqué la manière d'agir des membres du bureau d>; bieafaisanc) qui livreul indirectemenl des fournitures et qui ne partagent pas celles-ci entre lous les fournisseurs de la ville, Ie cons ul passé au budjet de la ville. Les articles 1 et 2 des recettes de ce bud get sont relatifs aux produits de la balance pubbque et des presses houblon, ensemble 6500 francs. M. Scbaballie propose de diminuer Ie ta- if actuelde limiter le temps pendant iequel le houblon est sujet approbation ou refus; d'instiiuer, comme Alost, une commission d'appel, chargée d'une contre-expertise la demande de l'acheteur ou du vendeur de supprimer sur les bulletins (schaaibiljetten) le nom du destinaire du houblon. Nous n'exnminerons pas ces points en détail. 11 en est qui nous semblent fondés. Du reste M. Scbaballie a déclaré que ses propositions ne lui sont pas inspirées par la défiance, pas plus que celle qui a pour but de faire domer un cauiionnement par le p-'seur (Weger.) Toules ces propositions sont renvoyéesé i'examen du collége. Taxes sur les cliiens et tenu j des registres de l'ctat civil et dc la population. MM Scbaballie et Vurscheure propusent de ne pas accorder des allocations spéciales aux employés de l'flötel de ville chargés du recouvrement de ces recettes. II 1'au irait, disent-ils, augmenter pluiöt Ic traitement de ces employés et faire pereevoir les lax -s et frais par le rrceveur communal. C'est choux-verl et veit-cboux. Nous u'm- sistons pas. Lo JOURNAL D'YPRBS parait lo Mercrodi et lo Samedi. Le prix do l'abonnemontpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étrangcr, lo port cn sus. Les abonaemams sont d'un an et se régularisent fin Décombre. Los articles ot communication's uoivent être adrosses franc do port a I'adrasso ci-dessus. Les annonces content 15 centimesla ligne. Los r.n! a mas ins o j ti journa our 30 centimes la ligne. Les insertions judioiairost franc la ligne Les uuméro3 supplö- jmentaires coütent to francs les cent oxemplarros. I Pour les annonces de France et do Belgiquo oxcopté les i Plandras) s'adresser a I'Agenc.c. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1