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NOUVËLLS LOCALES
Samedi
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Encore un
Un nou vel accès de colère
chez le Progrès.
Un incident parlementaire
Variétés,
Année.
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On s'a bonne me an Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux
de poste du royaume.
Le ministère frangais est tombé. Encore
un; e'est, si nous ne nous trompons, le
trente-neuvième depuis la chute de 1 Empire.
La cabinet Bourgeois meurt k la suite d'un
conflit enire le Sénat et lui. En réalité il
meurt d'un accès de socialisme. La Chambre
a voulu le repêcher. L'opinion publique, qui
est plus forte encore que la Chambre, la
poussé et culbuté.
Que sera le nouveau ministère M. Faure
ira-t-il k gauche? Ou cberchera-t-il des
ministres dans le parii modéré Nous croy-
ons qu'il prendre ee dernier parti. Dans tous
les cas, s'ü veut se maintenir a la présidence,
il aura besoin de choisir des ministres
viables. C'est incroyable ce que la radico-
socialisme du cabinet Bourgeois a fait perdre
de prestige et de popularité au président.
On l'a bien vu k Auteuü. Encore un ministère
de cette trempe, et ce sera finide M. Faure
comme de M. Bourgeois.
Le Président s'est empressé d'accepter
la déraission annoncée par M. Bourgeois, au
nom du cabinet, k la Chambre, dans u ie
déclaration assez vague et oü les allusions au
conflit avec le Sénat percent d'un bout k
l'autre.
Ah si les radicaux pouvaient supprimer
le SénatOn le demande, mais on nest pas
encore lk, et il est probable qu'on n'y arrive-
ra pas de shot.
Le Progrès est dans une ire bleue par ce
que nous nous sommes permis, en même
temps que La Lutte, de signaler son article
d'il y a quinze jours, oil il a déclaré que le
libéralisme est une intolérance.
Incurable mauvaise foi, contre-véi ité,
jésuitique version, duplicité, escobai derie,
manque de loyauté, faux comme X, caites
biseautées et dés pipés, tout le répertoire
ancien, tout le vocabulaire des vieux joms,
toute la collection des clichés,usés jusqu'k la
corde, passent dans l'article de notre confrè
re, vénérable mais plein de fiel.
Nous ne repondrons pas a cette virulente
diatribe, indigne d'un homme sensé. Si
nous nous sommes trompés, qu on nous le
prouve par des arguments et non par des
plattes et stupides injures qui,quoiqu'en pen-
se le Progrès, ne prouvent rien.
Le confrère si confrère il y a nous
dit que La Lutte, qui avait compris comme
nous, n'insiste plus, ce qui permet de croire
qu'elle a reconnu son erreur.
Pas tant que cela, Progrès. La Lutte ne
répond pas, il est vrai.mais votre conclusion
est un peu large. Mise en cause par vous et
par nous.elle pouvait reconnaitre sonerreur,
elle n'eu fait rien. Nous en coacluons que
La uutte reste de son avis.
Ouoi qu'ilen soit de l'altitude de La Lutte
nous persistans dans notre appi éciation au
sujet du dit article. Et pour en finir, nous
iaissons nos lecteurs juges du point de sa-
voir si nous avons éié de mauvaise foi en
disuiit1» que le Progrès reconnait que le
libéralisme est une intolérance. 2° Que l'in-
toléranca libérale ne vaut pas mieux que la
prétendue intolerance cléricale, ou moins
encore.
Voici la phrase du Progrès,et cette phrase
ne doit être rapprochée, dans l'article, d'uu-
cuue autre idéé exprimée par l'auteur de eet
article
Ou commence, ce semble, k en avoir
assez de la querelle religieuse; de la longue
lutte eutre clérical exclusif et libéralexclu-
a sifde la guerre entre deux intolérances
dom l'uue, k tout prendre et en somme, ne
vaut guère mieux que l'autre.
De boune foi, entre qui la querelle reli
gieuse a t elle existé, si ce n'est entre catho-
liques et doctrinaires, soulevée bien entendu
par ces derniers
Eutre qui la longue lutte a -1 elle existé,
si ce n'est entre nous et les libéraux de toute
nuance, mais surtout entre cathotiques et
doetrinaires?C'est entre ces derniers quelle
a été longue la lutte entre les cathoüques
et i'-s auires nuances radicaux et socia
lises étant relativeuient récente.
Et si le Progrès écrit que l'une intolé-
rai.ee ne vaut guère mieux que l'autre, c'est
qu'il estimo sans doute que l'intolérance libé
rale ne vaut rien non plus?II les place toutes
les deux sur la même ligne. Tout au moins
ne dit il pas quelle est lu plus mauvaise.
Encore une fois nous protestons centre
la prétendue intolérance cléricale, et nous
actons l'aveu du Progrès, iibre k nos lecteurs
de bonne volonté de comprendre autrement
que nous l'article en question.
L'Kcole Saint Michel.
L'école Saint Michel est translérée de la
rue St Jacques dans ses nouveaux locaux de
la rue d'Elverdinghe.
Les maitres et les élèves prendront pos
session du nouveau batiment d'école demain,
Dimancbe 26 Avril.
Les 286 élèves se réuniront dans les an
ciens locaux k 14 1/2 heures et seront. con
duits soleuneliement, grande Fanfare en tête,
rue d'Elverdi." be.
A midi M 11 Doyen Boone bénira la nou
velle école, en présence des membres du
comité scolaire. Dans l'après-dinée les pa
rents des élèves et les amis de l'enseigne-
ment catholique seront admis k visiter les
nouveaux locaux.
Le Couvent des Sceurs Colettines.
La Lutte annonce que les Soeurs Colletti-
nes quitieront le batiment qu'elles oecup;nt
actueilement et qu'elles iront habiler la m ti-
son actueilement oceupée par M. le curé de
St Nicolas. Eile en conclut qu'on vient de
décider le dégagement de l'église St Martin.
Ge dégagement entre, parait-iidansles
vues de notre administration communale, et
ce serait un nouveau litre pour elle k la re
connaissance de la population Yproise, si
elle pouvait faire réaliser pareil projet.
Espérons qu'elle y arrivera avec le con
cours de toutes les bonnes volontés. Mais la
nouvelle atinoncée par la Lutte est un peu
prématurée.
Le Palais de Justice.
La province a mis la main ou la piocbe au
bailment qui doit redevenir le Palais de
Justice. On y travaille activement.
Quel malheur que, pendant que nos édiles
songent k embellir lout ce quartier de la
ville, l'Administration Provinciale ne se i-
cide pas k donner au patais de Justice une
fagade flamande ou espagnole, genre Ypro s!
Est-ce que le conflit existe toujours entre
les deux anministrations communale et p o-
vinciale Ne pourrait on s'cntendre, moyen-
nant un sacrifice de la part de la ville et
avec l'intervention de l'Etat, pour nous doler
d'un bètiment convenabla et en rapport avec
les iifices voisins
Alions, un peu de bonne volonté de part
et d'aulre
D'après le compterendu analytique.
M. Cavrot(k M. Hoyois) Quest ce que
vous connaissez dans les mines?
M. Hoyois. Et vous (Bruit
M. Cavrot. Moi c'est trop fort(ri-
res) Houa houa houa (Hilarité; applau-
dissements ironiquesk droite.)
M. De Jonghe d'ardoye. Ge sont des
mceurs de cabaret (Ie bruit continue).
Hélas oui, ce sont des rnceurs de caba
ret, lorsque, bien entendu, les chiens vont
au caoaret. Gar, c'est un aboiement que l'on
a entendu k la Chambre. Ces moeurs que les
socialises ont introduites sont profondément
regrettables et sont de nature k déconsidérer
le régime parlementaire devant l'opinion du
pays et de l'étranger.
Et dire que Gavrot est peut-être plus ex
cusable que Auseele, le virtuose de la bruta-
lilé. Gar aboyer ce n'est pas encore injurier,
insulter, outrager, ce que le socialiste
gantois fait dans chacun de ses discours.
Tous les bourgeois, tous les patrons, tous
les propriéiaires sont des voieurs pour ce
socialiste soi-disant ouvrler, qui est lui-même
un capitalisle
Allons Quand mettra-t-on k la porte de
la chambre un éeriteau portarit les chiens
dehors, honden buiten, dans les deux langues
comme la Loi Wet
Légendes et anecdotes
sur Ypres et ses environs.
11 y a quelques jours, profitant du beau
temps qu'il faisait,nous limes une promenade
autour de la ville Aux approches de l'espla-
nade, un vieillard, dorit nous avions fait la
rencontre, nous dit, tout k coup, en montraot
les travaux de demolition de la Porie du
Temple Tenez, si les Yprois, morts il y
a cent ans, devaient revenir sur la terre, ils
ne reeonnaitraient plus leur ville Toutes
ces amérioratiens et ces changements em-
bellissent asSurément Ypres, mais il ri'em-
pêche que pour nous autres vieux, la dispa-
rition de toutes ces choses, que nous avions
toujours vues dès noire enfance les for
tifications de la ville, le bastion prés de la
station, dent on a fait un pare anglais et
maintenant cette porte du temple qui s'en va
aussi nous cause quand même des regrets
et nous fait songer aux souvenirs du passé.
Ge sont d'anciennes connaissances qui par
tent pour toujours.
Une fois lancé sur ce sujet, notre com
pagnon nous raconta plusieurs anecdotes de
l'ancien temps, que nous écoutames avec
plaisir, et qui espérons le intéresse-
ront de même nos lecteurs et lectrices.
La porte du Temple était la porte d'entrée
d'Ypres, k l'Ouest de la ville. Aucuue autre
issue n'existait par lk. Elle était défendue
d'un cöté par des bastions, de l'autre par des
ouvrages avancés, dont les dots du fossé
nommé majoordijk, sont encore des vestiges.
Ce fut de ce coté que les assiégeants diri-
gèrent principalement leurs attaques pen
dant le siège que la ville eut k soutenir con-
tre les Frangais en 1792. Ils avaient établi
leurs batteries de siège au dessus du Kruis
straat et surtout sur les hauteurs appelées
Frezenberg. C'est aussi k eet eudroit dans
le chemin qu'on suit pour aller au Muizen
val qu'ils enterrèrent leurs morts.
Les autres eótés de la ville eurent moins
k souffrir, soit que les assiégeants les consi-
dérassent comme trop fortifiés, soit pour
d'autres motifs inconnus. Plusieurs chemins
souterrains passaient sous les fortifications
de la ville, et trés probablement une de ces
issues secrètes existe encore; elle partait des
remparts du cöté est de la ville et aboutissait
k la citadeile, située aux environs du cabaret
qui en porte encore le nom, le long de la
chaussée d'Ypres k Menin.
Quelques jours avant le siège de
notre
ville par les Frangais en 1792, un matin de
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