Volkshuis.
iXouvelles Diver ses.
Actes Oiïiciels.
place la société dans ïimpossibilité Ue domici
les courses.
Gomprenne qui pourra l'histoire des 1800
francs
La vérité, la voiciLa commission des
courses demande un subside de mille francs,
et de plus la présence de l'Harmonie com
munale et du corps des Sapeurs-Pompiers
qui doit coüter 400 francs.
La ville était disposée k lui accorder ce sub
side,mais k une condition que la commission
déclare inacceptable G'est qu'une partie de j
la plaine, le cóté parallèle k la rue d'Elver- i
dingbe, soit réservée au public yprois non
payant.
Déjk cette condition avait été posée l'an
dernier, mais nos édiles y avaient renoncé
sur l'observation faite par M. Brunfaut, qui
déclara, au conseil communal que, dans ces
conditions, la fête ne pourrait se donner.
Cette année, l'administration communale a
posé formellement la condition, el a subor-
donné loctroi du subside k l'accepiation de
la condition.
La commission a déclaré que les courses
n'auraient done pas lieu
Nous est avis que l'administration commu
nale a raison el que la commission des cour
ses a tort.
Les fêtes privées subsidiées, aussi bien que
les fêtes publiques, doivent être acoessibles k
tout le monde, aux pauvres comme aux
riches. II ne faut pas qu'une partie du public
paree qu'elle ne sait pas payer, soit exclue
d'un divertissement auquel une autre partie
est admise paree qu'elle peut payer une place.
Le subside de la ville n'a pas de raisond'être
s'il n'a pas le caractère d'une indemnité payée
k raison de l'admission du public indigent.
C'est ainsi que les catholiques out toujours
eompris la chose. Chaque fois qu'ils ont
donné une fête, avec le concours, et même
sans le concours de la ville, ils ont admis
tout le public, sauf kexiger, le cas échéant,
le paiement de places réservées.
On pourrait exiger ce paiement de tout le
monde, si la fête était donnée au profit d'une
oeuvre de bienfaisance. Mais nous savons
qu'il ri'en est pas ainsi pour les courses. Le
seul bénéfice qui eri résulte va k quelques
hoteliers ou cabaretiers.
Nous ne disons pas qu'il ne faut pas avan-
tager, autant que possible, cette classe de
ciloyens, mais les administrations publiques
ont le devoir de concilier l'intérêt particulier
avec l'intérêt général, et les divertissements
honuêles ont le caractère d'un intérêt public.
Nous approuvons done l'attitude prise k
l'unanimité, parait-il, par l'administration
communale. Et, s'il plait aux journaux libé-
raux de jeter des cris d'orfraie, nous les
laisserons crier, sauf a dire au public voyez
de quel cöté se trouvent les vrais amis du
pauvre et de l'ouvrier
On dit que des catholiques songent k don
ner, l'an prochain, des courses et que
moyennant un subside de la ville, ils seraient
disposés k accepier la condition imposée par
celle-ci.
C'est une idéé k méditer et peut être k
réaliser, k moins qu'on ne trouve autre chose
et mieux.
Malgré le beau t mps, car on dirait
que St Job veut décidemment donner cette
année un démenti k son ancienne réputation
aquatique,el la kermesse de Vlamertinghe
qui attire tous les ans les Yprois hors de
leurs muis, il y avait relativemerit beaucoup
de monde k la réunion mensuelle de la jeune
Garde Catholique, qui a eu lieu Dimanche
soir au Volkshuis.
11 n'y avail cependant aucune compari
son k faire avec la dernière réunion qui y a
eu lieu, lors de la fête qu'y donnaient les
sections dramatique, musicale el de gym-
nastique, de notre belle société ouvrière et
antisocialiste.
Ge jour Ik, avouons le, malgré le choix
excellent et la quantité des divertissements
de tout genre offerts au public, le plus grand
amusement, pour la plupart des invités a
été celui que doivent éprouver les harengs
quand ils soril empilés dans une caque.
G'est pourquoi M. Seys a annoncé, aux
applaudissements unanimes, que la commis
siori a pris la décision, pour faire disparaitre
eet inconvénient, et permettre k tous les
membres d'assister aux fêtes du Volkshuis
avec leur familie, de les donner désormais
en partie double, c'est k dire que chaque
fête aura deux représentations. La moitié
des membres assisteront k la première et
l'autre moitié k la seconde, ce qui fait que la
grande salie du Volkshuis, malgré ses six
ares de contenance, ne sera plus tröp petite
pour permettre k tous les membres d'as-
sisleraux fêles en question, et que des
centaines d'entr'eux ne seront plus obligés
de s'en retourner chez eux, faute de place.
Ceci en dit tróp long sur la prospérité de la
Jeune Garde, pour que nous fassions des
commentaires.
Comme nous disions plus haut, c'est le
Président de la jeune Garde Gatholique,
M. Ernest Seys qui a pris la parole et
disons tout de suite qu'il l'a fait en termes
excellents. Nous ue donnerons pas le
résumé de son discours mais rious ferons
suivre ici quelques reflexions, que nous
avons faites pendant qu'il parlait, au sujet
des mesures qu'il a proposées et des nou-
velles qu'il a annoncées.
Plusieurs autorités civiles et religieuses
assistaient k cette réuuion nous y avons
remarqué entr'autres, pour le clergé, MM.
le Doyen Boone et Ryckeboer, curé de
St Nicolas et aumönier de la Garde pour
les autorités civiles, MM. Golaert, député et
Echevin d'Ypres, Struye, sénateur, Fraeijs,
Boone, Bouqeet, Vanderghote, conseillers
coaimunaux, etc. etc.
La communication faite par M. Seys, dans
son discours, que la commission des fêtes
du Volkshuis prendra des mesures pour
permettre aux ouvriers et leur familie d'as
sister tous aux fêtes prochaines, prouve
l'ardent désir et la ferme volonté que les
catholiques ont de procurer k la classe
ouvrière autant de distractions que possiDle.
G'est une nouvelle tache qu'assument ceux
qui s'efforcent de donner les Dimanches et
jours de fête aux ouvriers, les délassemenis
honnêtes qui les éloiguent des sources du
mal, les lieux de perdition qui ne puiluilent
que trop dans les villes.
Dans notre dernier numéro, en parlant
des élections municipales qui ont eu lieu en
France, nous avons fait une série de re
flexions Sur les causes de la situation trou-
blée qui existe dans les grandes villes de ce
pays, réflexions que le résultat des ballotta-
ges de Dimanche passé, surtoui celui de
LiIlen'a fait que confirmer.
Nous disions que le succès des socialistes
sont dus en grande partie k la déchristiani-
sation poursuivie en principe et k outrance,
pendant de longues années, dans ce malheu-
reux pays, par les capitalistes 1 ibres pen-
seurs, qui, aveuglés par leur haine contre
les dogmes religieux et leur fanatisme sec-
taire, ont cru, en ötant la foi k l'ouvrier, as
surer seulement pour longtemps leur domi
nation sur le peuple, et faire ainsi des dés-
hérités de la fortune des esclaves dociles et
serviles. Ils ont eu I'idée que ces malheu-
reux.auxquels ils avaient de propos délibéré,
enlevé justement ce qui pouvait uniquement
leur faire supporter avec patience et courage
les adversités de ce monde, c'est k dire, les-
poir en une vie meilleure, nallaient jamais
être entre leurs mains que des instruments
servant k assouvir leurs ambitions et leur
haine contre l'Eglise.
A leur grand désappointement, larme
qui Is dirigeaientcontre Dieuet sesservueurs,
s'est retournée contre eux-mêmes et leur
idole adorée leur coffre-fort lis peuvent k
présent en faire leur mea culpa et dire que
les véritables créateurs du socialisme, ce
sont eux mêmes. Nouveaux saturries ils sont
menacés dêtre dévorés par leurs propres
enfants. Un des points principaux de la guer
re impie et idiote qu'ils faisaienl kla religion
consistait dans la suppression du repos do
minical et dans son remplacement par ce
chömage forcé qu'on a nommé par une
amère dérision fêter la St Lundi.
Si en France cette oeuvre sataniquea réussi
dans beaucoup d'endroits dans notre pays,
Dieu merci, k peu d'exceptions prés, la
franc-maportnerie qui a fait cependant bien
des efforts en sa faveur, en a été pour ses
frais.
L'antique foi de nos pères est en général
trop profondémeut enracinée dans le cceur
des ouvriers beiges, pour qu'on 1 en arrache
si facilement, Au contraire la tentative faite
a eu pour excellent résultat de produire une
reaction aussi vive que générale. Le repos
domiminical est beaucoup plus observé de
nos jours en Belgique que jadis. Non seule
ment les particuliers nais surtout les admi
nistrations publiques le respectent.Bien rares
sont les ouvriers qui, k moins de services
absolumeni. indispensables, sont encore tor
cés de travailler le Dimanche, Bi n rares
sont les maitres qui oseraient encore braver
l'opinion pubique en essayant de détourner
leurs domestiques de l'accoinplissement des
devoirs religieux, en leur donnant le Diman
che trop peu d'heures de liberté.
G'est en 1884 que ce magnillque mouve
ment a commencé. Une grande partie de
l'honneur en revient k M. Vandenpeereboom.
ministre des chemins de fers, qui, dans son
administration, a le premier entamé la lutte.
Les autres administrations publiques ou pri
vées ont suivi son exemple. Une victoire
compléte a couronné ces généreux efforts et
il serait difficile désormais de supprimer le
repos du Dimanche en Belgique.
Mais comme nous disions plus haut, il ne
suffit pas d'accorder k l'ouvrier un jour de
repos par semaine, il faut lacher de lui
procurer des amusements honnêtes, après
aeeomplissement de ses devoirs religieux,
pour le détourner des mauvaises com
pagnies.Comme l'ouvrier n'est généralement
pas riche, ii faut s'efforcer de les lui pro
curer gratuitement.
Non seulement les associations politiques
ont intérêt d'agir de cette fapon, mais les
administrations publiques sont en quelque
sorte obligées de le faire dans la mesure du
possible. G'est ce que notre administration
communale catholique a bien eompris depuis
qu'elle gère les affaires de la ville, d'abord
en organisant les concerts du Dimanche, et
puis les fêtes et concours de tout genre si
nombreux depuis quelque temps. C'est dans
cc bui aussi qu'eile a l'inteniion de favo
riser la pêche k la iigne. Et c'est dans ce
nut snrtoul quelle a posé cette condition a
la société des courses, qui lui demandait un
subside de mille francs, plus le concours
gratuit des pompiers et de l'harmonie com
munale, ce qui revenait en réalité comme
1 disait M. Seys dans son discours, kun
subside de 1500 fr. de ne lui accorder le
subside deuiandé que dans le cas oü elle
donnerait k la classe ouvrière, des places
gratuites. Dire que ces amis du peuple
car la commission en question estcomposée
en grande partie de libéraux et M Brunfaut,
ie, grand philantrope ypiois m est un keg
chefs, ou' ''cfusó plutót le subside de-
mandé que de donner cette légitime satis
faction k la classe ouvrière
Pour des amis du peuple ot d.e l'ouvrier
voilk au moins des amis du peuple
Une petite histoire assez drólatique
sur le Schah de Perse.
Nos lecteurs ont sans doute appris que
Nasser Eddin, le Schah de Perse qui a visité
['Europe y a quelques années, est tombé
sous les coups d'un assassin.
Une jolie anecdote que nous avons lue dans
un journal franpais, sur sou séjour k Paris,
est eelle-ci
Le Schah était grand amateur de visiter
les magasins, bazars etc. de ia Gapitale, li
jouait même de temps eu temps une jolie
farce k ses courtisans, qui I'teeompagnaiem
toujours dans ses promenades quotidiennes
dans les rues de Paris.
Ils'arrêtait devant les bazars dont il avait
choix, et s'adressant au patron, il lui deman
dait s'il le voulait comae assicié. Sur la
réponse évidemmeut affirmative de ce der-
nier, il s'asseyait k la pori,e du n igasinet
disait k ses courtisans
Eh bien je vendsqui uohète
Les courtisans nalurellemeni s'impres-
saient de débarrasser le royal marohand de
ses marchandisess ulement tls p iyaient
mille francs ce qui en valait bien dix.
Quand la veate était linie, le schah s'a-
dressailau marchand, lui demandait oeque
valaient exactemeut les marehaudises ainsi
vendues et..il partageait ensuite avec lui le
bénéfice réalisé
11 faut avouer que l'illustre potentat orien
tal avait la manie des farces, productive
pour sa poche, et que ces courtisans de-
vaient avoir une haute idéé de l'numeur jo
viale de leur royal maitre
ttrésïl. La tièvre jaana fait de
grands ravages k Rio de Janeiro. On
co nip te une moyenne de 60 décès par
jour et les victimes avaient constatéque
fépidémie avait actuellement un caractère
lout spécial d'intensité et de rapidité dans
Je dénouement.
Lu société Si Raphael qui nous transmet
ces communications, nous prie de les signa-
Ier a nos lecteurs, afin de déjouer les manoe-
vres de certaines gens, qui, mê ne iunnt
pareille épidémie, n'nésitent-pas a embau-
cher des émigrants pour le Brésil.
Par arrêté royal du 10 Mui, la décoratian
civique (médaille de ler classe) est lécernée,
k M. P. Reynaert, concierge au tribunal dn
première instance séani k Ypres, eu récom-
pense des services rendus dans le cours d'une
carrière de plus de viugt-cincq années.
En vente chez Gallewaert-De Meulenaere
Libraire, Ypres.
La vie de IVoti-e-Seïgneur
JÉ8USCHR1ST.
li'ois ceut soixanie-ciuq compositions
d après les quatre Évangiles, avec des notes
et des dessins explieutifs. Texte latin avec
traduction Fraupaise par J. J. TISSOT.
Deux Volumes in folio, 1,SOO francs,
payables francs par mois.
Premier payement un inois après lal'"
vraison du To ne premier.
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