m Vo mmm W m öiToüÊl^ Saniedi 16 Mai 1896 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3147. ■ism&ssg Le chemin de ferdu Congo et la Belgique. CONCERT Pêche a la ligne. h Mb) Cv On s'abonne rue au Beurre, 36, pres, et tous les bureaux «e poste du royaume Le JOÜKKAL B'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c, par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être a dresses franc de port a 1'adresse ci-dessus. La Chambrc a voté, hier, sur l'ensemble j du projet de loi approuvant la convention conclue entre le gouvernement et la com pagnie dü chemin de fer du Congo. Elle a adopté le projet par 61 voix contre 55 et 20 abstentions, c'est k dire par 6 voix de majorité seulement Ce vote nous semble signifier que la majorité n'entend pas que le gouvernement beige intervienne davantage dans la question Congolaise. S'il s'était agi de l'annexion du I Congo, il parait évident que le projet eut été rejeté k une grande majorité car il résulte j des déclarations faites par plusieurs mem- j bres que tous ies abstenants auraient voté contre el que mêrne un certain nombre de membres qui ont voté pour le projet actuel, auraient abandonné ie gouvernement. Nous croyons pouvoir ajouter, que si le ministère n'avait pas posé nettement la ques tion de cabinet, le projet eut été rejeté k quelques voix de majorité. Le Jourral d'Ypres, qui n'est pas congo- phile on le sait enregiste, non suns une certaine satisfaction, le résultat du vote. II espère que la question congolaise,sous quel- que forme quelle puisse se présenter, ne reviendra plus devant les Chambres, d ici longtemps. Nous ne voulons pas nous associer k la campagne qui a été menée par certains jour- naux catholiques, non seulement contre le cbemin de fer congolais, mais contre 1'oeuvre royale toute entière. L'attilude prise par ces jouinaux nous semble indigne de la grande cause, chré- tienne et catholique avant tout, de la civili sation. Nous sommes et restons sympathi- ques aux efforts généreux du Roi, au dévoue- ment de nos missionnaires et de rios reli- gieuses qui vont, au prix de leur vie, donner k Dieu et k son Eglise, des milliers dames qui, sans eux, resteraient dans les ténèbres de la barbarie et du paganisme. Et k ce sujet nous sommes heureux dacter les paroles adressées, il y a quelques mois k peine, par Mgr Roelens, le nouveau vicaire apostolique du Haut-Congo, aux agents de la Société antiesclavagiste de Belgique Iss ex peditions org anisées par vos soins, écnt le Prélat, unies uux forces de VEtat, ont dé- truit la traite sur toute l'ëtendue de mon vica rial. Ce résultat est immense et prouve que nous avons raison d'encourager l'ceuvre anti esclavagiste. 11 est incontestable, d'ailleurs, que l'éta- blissement du chemin de fer est de nature k faciliter la mission de nosprêtres et religieu ses sur le continent noir. Les annonces content 15 centimes la ligne. - D0S réclames dans le corps du journa pour 30 centimes la ligne.- Les insertions judiciaires1 franc,:la ligne - Les numeros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Lour les annonces de France et de Belgique oxcopté les 8 Flandres) s'adresser k 1 Agence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris. 8. Place de ia Bourse. Est ce k dire que la Belgique doive s'an nex ir Ie Congo et se jeter dansles aventures j d'une colonisation? Nullement Les colonies ne profitent guè'e k la Mère-Patrie. Elles sont plutót une cause d'embarras et quelques fois de ruine pour les pays colonisateurs. Mais il ne s'arit pas de cela. 11 n'est ques tion pour l'état beige que de donner une ga rantie en faveur de 1 compagnie du cbemin de fer, en avalisent ses actions jusqua con cm rence de 10 millions. La Belgique n'aura done rien k payer, et elle deviendra la principale actionnaire du chemin de fer qui, de l'aveu de tous, est une excellente affaire. Les adversaires du cbemin de fer, pour colorer leur opposition, ont prétendu que le gouvernement catholique, qui dépense des millions pour le Congo, n'a rien k donner au pays, k la Belgique même. MM les Ministres de Smet de Naeyer et Vandenpeereboom ont. fait justice de cette accusation. lis ont énuméré tout ce que ie gouvernement catholique a fait notamment pour l'agriculture. Et pourque la légende pri fh, ils ont annoncé le dépot de projets de loi trés-importants et de nature k donner satisfaction aux reclamations de la droite. C'est ainsi que l'honorable chef du cabinet a déclaré qu'un projet de loi, soulageant les li an ces provinciales en malière de bien- faisance, était k l'étude. II sacrifiera 6 k 700 000 francs k eet effet. Le second pro jet créerait un fonds spécial de 10 millions de Irancs pour la réfection extraordinaire de la grande voirie et l'amélioration de la pe tite; voirie. De sou coté, M. Vandenpeereboom a dé- claré que le gouvernement intërviendrait pour la moitié dans la construction des che- mins de fer vicinaux. De plus, le gouverne ment accorderait le transport gratuit pour les matières destinées k l'établissement de gra- viers et autres chemins vicinaux. Pour passer des paroles aux actes, M. le Ministre de la justice a déposé, hier même, un projet de loi mettant k charge de l'Etat, la moitié de la part d'intervention des pro vinces dans les frais d'entretien des indigenls. En même temps, pour donner une légitime satisfaction k nos députés qui ont. réclamé récemment contrelesagissements de certains marchands d'engrais, exploiteurs de nos cultivateurs, il a déposé un projet portant extension de la compétence desjuges de paix aux contestations relatives aux ventes d'en- grais. Excellentes mesures qui répondent k toutes les récriminations de la gauche et qui ont provoqué les applaudissements de la droite. Le pays les ratifiera et ne fera aucun grief k nos représentants d'avoir suivi le gouvernement dans la question du chemin de fer du Congo. (A continuer.) HARMONIE COMMUNALE. du Dimanche 17 Mai 1896, k midi. PROGRAMME 1. Razioorts-marsch, J. Vander Heydkn. 2. Ouverture de LaraX 3 Au village, air de Ga votte caractéristique, Ern. Gillet. 4. Bouquet de melodies, Allart. 5. Flots du Danube, grande valse, Ivanovici. L'annonce, que dorénavant la pêche dans les eaux des fossés de la villeserait réservée exclusivement aux pêcheurs k la ligne, a causé un sensible plaisir k cette intéressante caté- gorie de citoyens. Cependant beaucoup d'entr'eux ont cru que cette mesure aurait été prise immédiatement et s'étonnent en voyant qu'il n'en est rien, jusqu'ici. Des renseigne- ments que nous croyons exacts, nous mettent en mesure, de tranquiliser ceux qui en au- gureraient que l'idée de ne plus roettre les eaux en adjudication serait abandonnée, seulement les amateurs de la pêche k la ligne seront forcés de prendre patience pendant quelque temps encore. Une innovation pa- reille ne peut être faite aussi rapidement qu'on le voudrait bien, car on doit respecter les droits acquis. Quand un bail est contracté, les deux par ties sont obligées d en maintenir les clauses; or la location de la pêche dans les eaux de la ville est contractée pour plusieurs années et l'administration communale devra attendre que le bail soit terminé, pour prendre la me- sure en question. Ceci dit, et vu l'intérêt que les pêcheurs k la ligne inspirent k nos édiles, il y aurait cependant moyen de faire dès cette année déjk, quelque chose pour eux. On pourrait, ce semble, leur permettre de pêcher dorénavant avecles engins et appals qu'ils veulent, et permettre la pêche au brochet et k la grosse anguille par lemploi du cordeau ou ligne dormante, et l'amorce avec des petits poissons ou autres appats ac- tuellement défendus. Nous croyons savoir qu'aucune clause des baux en question, ne détend k la ville de donner ces autorisa- sions. De plus, dans la correspondance que nous avons publiée l'autre jour sur cette question, deux observations nous ont paru fort justes. C'est d'abord eelle qui avait trait k l'écou- lement périodique du trop plein des eaux des étangs de Zillebeke et de Dickebusch dans les eaux des remparts. D'après le règlement du bail fait aux adjudicataires, quand les écluses sont ouvertes, le locataire des eaux ne peut mettre ses filets qu'k une distance de quelques mètres de l'écluse. Or il parait que non seulement cette clause n'est pas obser- vée dans l'étang même, mais que même un filet est tendu dans le ruisseau qui mène ces eaux k la ville et qui n'est pas compris dans le bail. De cette faffon il est presque impossible que la plus minime quantité des poissons,qui suivent le courant, pirssent échapper. II est évident que cette manière d'agir est une des principales causes de l'appauvrissement des fossés qui entourent la ville. La seconde est celle qui signale l'accrois- sement constant et considérable de la végé- tation aquatique dans nos eaux. Ainsi en ce moment le fossé qui va de la porte de Lille k celle de Menin.nommé Kasteelwater,pourrait être pris de loin pour une prairie. L'eau est entièrement couvei le par une sorte d'algue pourprée, qui ferait penser k la mer rouge. Ce fossé deviendra certainement un marais si cela continue. En ce moment il est devenu complement impossible d'y jeter une ligne, tellemert les filaments de cette végétation sont serrés Dans quelques semaines, cette algue se détachera du fond et flottera k fleur d'eau et pendant les fortes chaleurs elle pour- rira pour redescendre au fond en automne et y augmenter la couche de vase. 11 nous est arrivé de passer de bon matin de long de cette eau, t'année passée.et nous avons été stupéfaits, en sentant l'odeur nauséabonde des miasmes, qui s'en dégageait. La corruption de cette végétation en est ia cause principale, k notre avis. II serait facile de curer cette eau en ce moment. Quelques hommes avec un radeau arracheraient sans peine avec leurs racines ces filaments et de cette manière ils ne se reproduiraienl plus l'année prochaine. II est encore une autre observation que nous avons faite ces jours derniers. La loi défend la pêche autre qu'k la ligne, c'est k dire avec des nasses, filets ou autres engins identiques, depuis le 15 Avril jusqu'au 15 Juin. La ville l'a détendue également sur ses eauxil y a quelques années. Nous avons été fort étonnés de voir que cette défense n'existe plus, puisqu'on pêche ainsi tous les jours dans les fossés de la ville. Nons sommes k l'époque du f'rai, surtout pour la tanche, qui est un de nos raeilleurs poissons de rivière. Pendant la nuit ce poisson recherche prin- cipalement les bords. Tous les matins les j

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1