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Le pays peüt ètre dèsormais sans inquiétu-
des. Il ne sera plus question de lui demander,
dits pour le Congo,
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Mercredi 20 Mai 1896
10 centimes le N°.
31 Année.
N° 3148.
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CONGER I
La Lutte et le Congo.
I Nos députés.
A I'Orphelinat d'Ypres.
Les travaux de la ville
et de l'arrondissement.
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On s abonne rue au Beurre, db, a xpres, ei a iou, rtv 1 r moc
GU .\NDE F.\NF,\ttE,
du Dimanche 24 Mai 1896, k midi.
PROGRAMME
4. Le Tribut de Zamora
pas-redoublé, par Gounod.
2. Grande Marche Triomphale
p„r Vanremoortel.
3. Doux souvenir, marzurka
de concert, par Van Perck.
4. Les Lansquenetsfantaisie
par Wettge.
5. Les Chansons de ma Grande
Mère, valse brillante, par Labory.
La Lutte-üe Stnjd demande si nos deputes
sont pour ou contre I'intervention de la Bel
gique au Congo, et quelle attitude ils comp- j
tent prendre a, ce sujet en cas de reelection. j
La consceur radico-soeialiste pose ces j
questions en tête de son journal et en gros
caractères. j
U est probable que nos députés, ou pluiot
nos candidats, s'expliqueront catégorique- j
ment sur la question congolaise avant leur j
éleotion, et que, en cms de réélection, ils
confermerorit leur attitude k leurs engage- j
menis.
Nous n'avons pas k patler en leur nom ni
k engager leur parole. Nous ne songeons
pas non plus ce que nous serions plus
autorisés k faire que La Lutte k leur im
pose un mandat impératif au sujet de l'im
portante affaire du Congo.
La grande question est eelle de la reprise
du Congo. Ce lie reprise ne sera probable-
meul on peut même dire certainetnent
pas proposée avant 1900. La même année,
le mandat qui sera donné k nos députés
en cas de réélection, bieii entendu expi-
rera, et ils auront k prendre alors, au sujet
de l'annexion, une attitude que nous ne
pouvons prévoir dès maintenant.
Nous ne disons pas, comme notre étour-
die consoeur, ni comme ses chefs MM. Feron
et autresJamais Nos candidats ne le
diront pas davantage. Plus sensés que les
radicaux, dont le règne ne commencera
jamais, its ne s'engageront sans doute que
pour la durée du mandat qu'ils sollicitenl,
réservant l'avenir qui peut êtie bon, excel
lent même, pour la Belgique.
Nous croyons done qu'il sera facile, pour
nos candidats, de prendre une attitude pas
de reprise du Congo avant 1900 consulta
tion sans référendum de l'opinion
publique et examen de l'état de la question
k cette époque, avant de prendre un nouvel
engagement.
Voilk qui est clair, nous semble t-il, pour
la grande question de l'annexion du Congo.
En ce qui concerne les questions acces
soires chemin de fer, budget congolais etc
il nous est avis que la question est résolue
paries déclarations de M. le Ministre des
Finances qui, au nom du gouvernement,, a
dit qu'il ne serait plus rien demandé en
faveur de l'Etat indépendant du Congo avant
1900.
Si nos candidats s'en expüquent de cette
fagon, ils ne feront que conflrmer une appré-
ciation de la très-libérale Gazette sur le vote
étuis par la Chambre, dons la séance de
Vendredi
Mais les choses bumaines, comme les
hommes, sont cbangeantes. Qui nous dira
qua van t '1900 il n'y aura pas un protond
revirement en faveur du Congo
Nous venons de lire un article du Volk
de Gand, le journal anlisoci aliste, qui, sans
être partisan de la reprise, s'est déclaré
t'ormellemert partisan des propositons votées
par la Chambre en faveur du chemin de
(er congolais. Le journal gantois constate
que déjk k Gand il y a 800 tisserands qui
iravaillent pout le Congo et qui gagnent
ainsi leur pain.
Nous savoos que dans la Flandre Oriëntale
il y a plusieurs industriels qui envoient leurs
pioduits au Congo. Mais, chose étrange, ils
semblent avoir intérêt k cacher la vérité k ce
sujet.
Ne disons done pas jamais Un homme
politique ne peut pas prononcer ce mot qui
déitoiice une profonde infatuation et qui est,
somme toute, la négation de tout progrès.
Nos candidats agiront done sagement en
réservant l'avenir. Les évènementsdiront si,
en 1900, le Congo doit ou peut être repris
par ia Belgique. D'ici Ik, ils agiront dans la
plénitude de leur droit en ne votant plus un
1 sou pour le Congo. Nous sommes convaincus
i du reste, avec la Gazette, qu'il n'e.n sera plus
question.
Nous disons plus haul en cas de réélec
tion. Nous empruntons ces mots k la Lutte,
qui, d'ici uu mois, jurera comme toujours,
que ses candidats seront élus. Elle le disait
aussi en 1894, alors que nos candidats l'em-
portaient avec 15,000 voix de majorité
Grosse nouvelle.
La Lutte annonce urbi et orbi le rema-
niement de la Dépulalion de notre arrondis
sement.
La jeune consoeur, qui radote comme une
vieille commère, parait en savoir plus loog
que nous, plus long même que le comité
de l'association.
C'est, ainsi quelle annonce la retraite de
M. Berten et son remplacement par .i. Felix
Van Merris, échevin k Poperinghe.
Nous espérons que le vénérable Doyen
de la Chambre eonsentira k accepter un
nouveau mandat. il y a vingt cinq ans que
M. Berten siège k la Chambre. II y a rendu
de grands services k ses commettants, et
il lui reste assez de force, malgré son age,
et assez de dévouement k la cause du oien
pour qu'il reste au poste.
Nous ne nous arrêterons pas aux autres
calembredaines de La Lutte, et nous ne
nous attarderons pas k répondre au Week
blad qui répète la nouvelle annoncée par sa
consoeur.
Nous espérons que nos trois députés
actuels accepteront le mandat que leurs amis
leur uffriront. C'est un devoir pour ceux
qui oot rempli dignement leur mandat de
ne pas renoncer k en accepter un nouveau,
surtout k un moment oü le parti catholique
a le plus besoin de leur influence et de leur
dévouement.
Nous comprenons que 1 acceptation d un
mandat politique puisse être quelquestois un
grand sacrifice, surtout pour ceux qui
doivent exercer ce mandat parallèlement k
d'autres occupations. Mais le sacrifice est
d'autant plus méritoire et doune droit k une
plus grande reconnaissance de la part de
ceux qui leur oonfient des mandats publics.
La Lutte reproduit presque exactement
les dépositions des témoins dans 1 affaire
Remi Voet, ancien surveillant k I'Orphelinat
de la Ville, prévenu de coups qui auraient
occasionné une maladie k 1 orpheliri Sitnoens,
et de coups k d'autres orphelins du même
établissement.
Tout ce qui est résullé de l'instruction
c-est qUe Voet a donné un soufflet k un cer-
1 tain Doolaeghe, un gamin de 13 ans, fort
indiscipüné d'après les déclarations de la
j direction de l'élablissement. Quant au fait
j Sirnoens, le Tribunal, conformément aux
1 déclarations des médecins légistes, MM.
Poupart et Lagrange, k décidé que la mala
die et la mort du jeune Sirnoens n ont aueun
rapport avec le prétendu coup que Voel lui
aurait donné.
La Lutte souligne la déclaration de Va'ère
Seghers, un autre gamin de 13 ans, quia
reconnu avoir jelé avec des pierres dans les
noyers qui se trouvent le long de nos pro
menades publiques, ce qui lui aurait mérité
trois jours de pain sec.
Or, cela nest pas exact Jamais cette puni-
tion nest infligéé trois jours consécutivement.
On connait le tact de M. Pauwels, direc
teur de l'établissement et des deuxinstituteurs,
MM. Sirnoens et Van Raes. Ils ne punissent
qu'k bon escient et les punitions qu'ils iofli-
gent ne sont jamais excessives.
Mais il règne un mauvais esprit parmi
quelques élèves de letablissemeul, et, com
me M le Directeur l'a déclaré dans sa dépo-
sition, il est plus que probable que toute
l'histoire Voet est le résultat d'un complot
auquel certaines persorines de la ville ne sont
pas étrangères
La Lutte s'est faite l'écho de diffamations,
et. son article est inspiré par la préoccupa-
tion évidente de décrier un établissement
qui, sous le rap,; >rt de la discipline, de
l'ordre, de la morale et des sentiments
religieux, a gagné beaucoup depuis que M.
Pauwels, nommé par l'aucienne administra
tion, dirige l'orphelitiat.
Nous nous plaisons k lui rendre eet hom
mage public, répétant ainsi ce qu'a dit M.
l'avocat Colaert dans sa plaidoierie pour
Remi Voet.
On nous demande comment la Lutte a pu
relater k peu prés en obtenantles dépositions
faiies k 1'audience par les témoins.
Nous n'y comprenons rien. Ses rédacteurs,
qui étaient peut-êue lk, n'oiit pris aucune
note. A moins qu'ils n'aient une mémoire....
Est-ce que, par hasard, le plumitif de 1'au
dience serail k la disposition de la consoeur
Nous nous le demandons.
Le Progrès nous demande de continuer
la suite de la réfutation de son article au
sujet des travaux de la ville.
Nous croyons avoir répon iu ampieraent
k Particle de notre confrère.
Nous avons rappelé la plupart des travaux
que l'administration actuelle a eftectués, et
nous avons prié le Progrès de vouloir ouvrir
les yeux et de regarder autour de lui.
II est certain que les catholiques, depuis
qu'ils sont au pouvoir, ont réalisé, en cinq
années, plus de projets que lrurs prédéees-
seurs pendant une période de vingt ans.
Si le Progrès a des yeux. ils doivent être
crêvés par l'évideuce et s'ii a des oreilles,
il doit avoir entendu répéter cent fois,
autour de lui, ce cri les catholiques font
travailler tout de même
Et, ils le font sans obérer lee finances
communales et sans demander un centime
j de plus aux contribuables. Est-ce vrai, oui
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Le JOURNAL ö'YPRKS paraït le Mercredi et le Samedi.
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