La procession des Saints Cheveux. La lutte a Ypres. La gratuité du transport par chemin de fer pour les produits agricoles. Société photographique a Ypres. Un terrible accident a 1'Opéra a Paris. TOMBOLA. perlée et la construction d'une ligne de chemin de fer entre Ypres et Dixmude. Le Progrès lui même a reconnu que nos représentants et Sénateurs s'occupaient de la question d^s travaux du canai. Quant l'établissement de la ligne Ypres Dixmude, M. le Baron Surmont de Volsberghe n'a guère insisté, le ministre compétent ne se treuvant pas k son banc, lors de la discus sion de la pétition du cercle commercial. Nous supposons du reste que le cercle n'a pas plus d'espoir que nos députés de voir accueillir cette demande. Le vent n'est plus k la construction de petites lignes auxquelles d'ailleurs les chemins de fer vicinaux peu- vent suppléer avantageusement. Lors qu'il y a quelques années, nos repré sentants et sénateur se sotit joints leurs collègues de Roulers et Gourtrai pour obtenir la ligne Menin Roulers Ardoye, l'Etat leur a répondu qu'il ne pouvait faire la concurrence k la société de la Flandre-Occidentale, et que c'était k celle-ci k établir la ligne. La Flandre a construit la ligne. Pourquoi le Cercle commercial, qui est bien en cour k la Flandre, ne cherche t-il pas k obtenir de la société la construction d'un chemin de fer d'Ypres k Dixmude Ce serait un moyen de faire constater son influence qui n'a guère éclaté jusqu'ici. Le cercle pourrait même demander ie concours du Progrès qui a célébré longuement et so- lennellement le cinquantenaire de M. le Directeur Vanden Bogaerde. Allons, Messieurs, un bon mouvement Si vous obtenez de la Flandre la construction d'un chemin de fer d'Ypres k Dixmude, nous l'irons dire k Rome. Nous pensons, avec nos chefs, qu'il vaut mieuxse contenter de lignes de chemins de fer vicinaux et nous les engageons k déve- lopper, autant que possible, ces moyens de communication. Déjk la ligne Ypres-Neuve Eglise est con- cédée et sera construile sous peu. D'autres projets sont k l'étude. Ils se réaliseront plus facilement aujourd'hui que le Gouvernement est décidé k intervenir pour urm somme de cinquante pour cent dans l'établissement de ces lignes. Nous ne pouvons qu'en exprimer toute notre reconnaissance au ministère. Le Cercle commercial se joindra sans doute k nous pour lui rentre hommage Dans l'article du Progrès intitulé Nos Travaux notre confrère constate que nos représentants ont tout fait pour l'agriculture, dans la question des tabacs. C'est vrai, et nous actons l'aveu. Les élec- teurs en seront reconnaissants k leurs com- mettants, si le cercle commercial ne l'est pas. Nous rappellerons, k l'occasion, et les ef forts de nos Députés pour arriver k une bon ne solution dans la puestion des tabacs, et... l'aveu du Progrès. La procession des Saints Cheveux a eu lieu Dimancbe k Courtrai au milieu d'une affluence extraordinaire de monde. La ville entière, en pavoisant, a tenu k rendre un hommage public et solennel k eet inappré ciable trésor. Après le salut pontificalchanté k 3 heures, la procession s'est mise en marche en pas sant devant l'estrade dressée pour les auto rités prés de l'église Notre-Dame. Dès le départ, le plus grand ordre, chose rare, n'a eessé de régner dans le cortège. Ce qui nous a frappé tout d'abord, c'est que tous les costumes indistincteraent étaient neufs. C'est même k se demander de quoi étaient com- posées précédemment les processions k Courtrai.Tout a été fait pour la cireonstance. Le clergé s'est imposé des sacrifices énor- mes. Mais.de l'avisde beaucoup d'étrangers, on attendait mieux de I'mitiative privée. Courtrai qui remue for k la pelle, et, qui d'hnbitude aime bien k le faire voir, pouvait certainemerit faire plus grand et plus riche. Lors du jubilé de 1883, la ville d'Ypres, dis- posant cependant de moiris de ressources, avail donné une importance autrement con- sidérable k la partie historique. Pourquoi pas un seulchar Pourquoi 1'escorle de cavalerie n'avait elle pas remplacé le monotone habit noir par un riche costume historique 11 y aurait eu ainsi moyen de rehausser énor- mément la pai tie historique raiment un peu trop sommaire. Mais ce n'est qu'un début. et cette procession, qui sortira désormais tous les ans k pareille date, se complètera, parait- il, par une série de groupes représentant le culte sept fois séculaire de li précieuse relique. Parmi les costumes, nous en avons re- marqué quelques-uns tout k fait réussis L'archange Michel, k l'épée flamboyante, en robe de soie vert myrteet manteau de velours rouge foncé, avait un caractère vraiment im posant. Les reines formant les groupes de Judith et d'Estherportaient des robes de soie des plus riches et du meilleur goüt. Le groupe des femmes juives portant les instru ments de la passion, était bien oriental et semblait quelque peut inspiré par le magni- fique ouvrage de James Tissot La vie" de Jésus-Christ. Le seul et unique groupe histo rique représentait Philippe d'Alsace, comte de Flandre, rapportaut de la croisade la re lique des Saints Cheveux. La chasse, ou plutót Ie coffret cerclé de cuivre et rehaussé de gros cabochons, était porté pardesreli- gieux sous un baldaquin souple bien dans le style du 12e siècle. Reconstitution archéolo gique absolument irréprochable. Le comte et sa suite, marchant religieusement derrière la relique, portaient au-dessus de leur cotte de mailles, des manteaux de peluche telle- ment épais et empesés qu'ils ressemblaient k des chapes de prêtre. La Sainte relique était portéek tour de róle par Mgr. Waffelaert, évêque de Bruge, Mgr. Roelens, le nouvel évêque du Congo, et les curés des quatre paroisses de Courtrai. Vers 6 heures,la bénédiction a été donnée du hant du perron de l'Hótel de Ville. Toute la pro cession se trouvait alors massée k la Grand'- Piace et formait un ensemble trés imposant. Au retour, k l'église Notre-Dame, une nou velle bénédiction a été donnée par Mgr. Roelens. L'instant était solennel. Du haut du maitre-autel, i'auguste prélat bénissait avec la sainte relique la foule ageriouillée, tandis que les i ets retentissaient du son de la musique et que des nuages d'encens mon- taient ientemenl vers les sombres voütes. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'il y aura plusieurs listes pour l'élection législative du 5Juillet. (I y aura, entre autres, une liste ouvrière socialiste, composée de... trois candidals dont deux étrangers k l'arrondissement. Un ouvrier Yprois, un avocat et un conseiller communal étrauger. Allons, voilk qui est bien La Lutte eon- firme cette nouvelle dans son numéro d'hier et fait connaitre les cmdidats. Ce sont: MM. Baeckelandt, d'Ypres, ouvrier,Vinck, avocat k Bruxelles, et Spitaels,conseiller communal k Grammont. Une excellente mesure et qui sera approuvée par tout, le monde est la suivante que nous signalons a nos lecteurs M. le ministre des chemins de fer vierit d'informer.par circulaire du 15 Mai courant, tout le personnel de soa administration que: 1° Les légumes et les fruits cultivés en aire ou en serre, le beurre, la crème et les fromages, les oeufs et les animaux de basse- cour (tués ou vivants), que les cultivaleurs emportant avec eux dans les trains pour les offnr directement en vente sur les marchés, sorit admis gratuitement au transport k ur'i seul train-omnibus dans chaque direction (les trains-tramways exceptés)- k désigner par les chefs de service 2 Le lait que les-campagriards vont livrer au domicile de leurs clients est admis dans les mêmes conditions, k un seul train-omni- bus dans la matinée et k un seul train-omni- bus dans l'après midi, entre 1 et 3 heures de relevée 3° Cette faveur n'est accordée aux campag riards que pour les seuls produits dénommés, des jarditis, étables et basses-cours exploités par eux lis ne peavent done, en cours de voyage, se faire i emettre par des tiers des colis de même nature, maïs d'aulre prove nance, k transporter dans les mêmes condi tions Les négociants revendeurs qui se four- nissent, mèm- aux lieux d'origine, les pro- duits susdus ne sont pas admis k faire héné- ficier ceux ci de la gratuité du transport 4° Les poids de chaque colis ue peut ex- céder 50 kilog. 5" Les intéressés peuvent charger leurs colis dans le fourgon ou dans un wagon que ('administration fait ajouter k cette fin, notamment les jours de marchés aux trains désignés. 6° L'Administration évaluant k 60 kil. la charge moyenne pouvant être portée par un homme, le poids total des colis k transpor- ter gratuitement ne peut dépasser cette quan- tité par chaque producteur 7° Au delk de ce poids, les colis devront j être enregistrés et expédiés aux conditions du tarif 2, mais ils seront tranportés par le même train de voyageurs 8° Les emballages, ct'uches et paniers vides, en retour, sont admis gratuitement dans les trains de voyageurs k désigner par j les chefs de services et dans la limite de cinq cruches ou paniers par voyageur. Gette nouvelle faveur du gouvernement pour l'agricullure sera accueillie avec joie et reconnaissance par ie pays. Le Mardi 26 Mai proehain k 8 1/2 h. du soir k la salie de spectacle une conférence sera donnée sous les auspices de la Société photographique d'Ypres. Un de ses membres a bien voulu se charger d'initier le public Yprois aux Experiences du prof. Röntgen sur les rayons X. Au moyen d'excellentes projections iumi- neuses, on présentera au cours de la con férence, des photographies trés intéressarites obtenues k travers des corps opaques. Une entrée de 0.50 fr. s-wa porpue puur couvrir les frais. Des places seront réservées pour les membres de la société et leur f'-imille, aitisi que pour les personnes payant un supplé ment de 0 50 fr, au profit de 1 'expédition antarctique de M. deGerlache. Le Président, Bon ALFRED de POSCH. Le Secrétaire, HONORÉ RUYSSEN. N. B. La conférence commencée, les portesde la salie ne s'ouvriront plus. Un terrible accident, qui s'est produit hier soir k l'Opéra pendant la représenlation d'Hellé, a fait plusieurs victimes. Un des huit contrepoids en fonte, qui sou- tienrieut le grand lustre, s'est détaché et, crevant une partie de la coupoie, s'est abattu sur la quatrième galerie, oü étaient assis de nombreux spectateurs. Dans sa chute, ce contrepoids, qui pèse 600 kilos, a écrasé une femme et a blessé une demi douzaine de personnes, dont deux assez grièvement. Les spectateurs placés k la galerie remar- quèrent depuis 1 commencement du specta cle que la lumière électrique ne fonctionnait pas régulièrement dansle grand lustre. Tout k coup. k 9 ti.un bruit sourd se fit enten- die au dessus d'eux; ils vireut la coupoie cé der et le contrepoids descendre sur eux. Pendant qu'ils s'enfuyaient, une poussière intense envahissait toute la salie. Les artis ts et forchestre s'arrêtèrent: un régisseur vint direau public de rm pas s'effrayer. On espérait alors qu'il n'y avail persoime de mort, mais lorsqu'on sapprocha de la masse de fonte pour ia retirer, on conslata qu'une malheureuse femme était dessous, oomplè- tement broyée, le crane fracLuré. A cöté d'elle une jeune fille ci iait: Manaan! G'est ma mère qui a été écrasée», puis s'éva- nouissait. Le contrepoids était tout brülanl. On rie put le déplacer qu'au bout de quelques minu tes. On emporte le corps de la malheureuse femme au bureau de police, qui se trouve dans le théatre même. On conduisitles bles ses k une pharmacie voisine. Pendant ce temps ou priait les spectateurs de se retirer, la représenlation cessant un commencement d'incendie s'était déclaré dans les combles. Et de toutes les casernes de pompiers de Paris arrivaient des pompes k vapeur qui bientót, au nombre de treize, encombraient la placode l'Opéra. Aussi le bruit, a t if couru toute la soiréek Paris que l'Opéra brülait. Bientót ou renvoya touies ces pompes inutiles, car l'incendie avaitété éteint par les pompiers de service au théktre. Le directeur de l'Opéra et les principaux fouctiounaires de la police out aussitöt com- mencé une enquête afin de connaitre les causes dn la chute de ce contrepoids. Le lustre central qui éclaire la salie est soutenu par huit cables en acier, au bout desquels pendent ces énormes contrepoids. Les fils électriques ei les cable:, sont pla cés les uns au prés des autres. On croit qu'un fil électrique aura pris contact avec un cable et qu'il l'aurarougi. puis brülé. Sous l'effet de la cbaleur, le cable se sera rompu et le contrepoids aura fait la chute qui aurait pu entrainer des conséquences plus graves en core que celles qui se sont produites. La pauvre femme tuée est une concierge, Mme Chaumet, agée de 56 ans, habitant rue Rochechouari, n° 7. Oo a transporté son ca- davre dans la soirée chez elle. Les dégats occasionués k l'Opéra même sorit peu considérables, puisque la millième représentation d'Hamlet, qui devait avoir lieu aujourd'hui, sera dounée ce soir quand mème. Ouverture de la succursale H. Lup. pens Ciu. Bronzes, Lustres,Pendules, 151 a 155 Boulevard du nord Bruxelles. 134 Nous apprenons que le tirage de la tom bola pouides deux objets d'art sculptés par M. Emile Coffyn-Coutrez, aura lieu ledi- manche 14 Juin. Nous engageons vivement le public en al- iant voir ces deux vrais bijoux qui sont ex- poses chez i auteur, rue de Menin, n°33 en cette ville, a prendre quelques numéros! Nous espérons que le public tiendra a coeur d'encourager un de nos concitoyens qui a déja obtenu plusieurs distinctions aux expositions de Bruxelles et d'Anvers. Huwelijksaankondigingen Achille Durnez, koperslager u en Flavie Hempryck dienstmeid,''te Vper Jules Vertailhe, daglooner, te Comen i en Maria Notebaert, huishoudster, te Ynir Benedictus Ferryn, koopman en Marie Riem zonder beroep, beide te Yper. mane Kiem, BURGERSTAND VAN YPER. Van den 15 tot den Mei 22 1896, Geboorten. Mannelijk geslacht 6. Vrouwelijk 4 Huwelijken. <ler beroep6"1"' 8,1 Bit.. Sterfgevallen. Haverland Emile, 37 jaren schiMaw noot van Leroy Marie, Thouroutstraaf 6C vge" schaeve Edmond 56 iaren f"ti5Uaat- Ver- noot van B o s s a e r t F e 1 e c i e ,Rij s s e?st ra a"60 Hge" reman Auguste, 56 jaren VnmW h Her' waar vau Suffis Jeanne, 'Rysselstraat°eP'nWed» Bibiane, 66 jaren, zonder Dewitte Demarteau Simon. Tem pels tra af weduwe van phie, 93 jaren, zonder beroen wl ips So" Lauwers Jean, St Jans üosnitaai^ twe van mander Auguste, 70 jaren genlnifn 7 Ver" oier, echtgenoot van' Coaóf2£®°nS!IïIe buiten. - Priem Henri 51 in»St Jac°bs- der, echtgenoot van Lederenkoetsverhuur- houtmarktstraat. J Marie, nieuwe Kinders beueden de 7 jaar Mannelijk geslacht o. Vrouwelijk 1. - -

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2