A LA Mercredi 10 Juin 1896 10 centimes le Nc N° 3154. riR.&Aty/- CONSEIL COMMUNAL Le Socialisme a Ypres. Un meeting socialiste a Ypres. Uombien de listes 31 Année. On s'abonne rue du Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de paste du royaume. L,e JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Saraedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout lo pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port k I'adrasse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journa pour 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Handres) s'adresser a 1'Agence Savas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Séanoe tin du Samedi 13 Juin 1896, a 6 h. 1Communications. 2. Bassin de natation; travaux cre dit special. 3. Restauration des toitures des bati- ments d ecolecrédit special. 4. Restauration de la porte du mar- chéaii poisson crédit spécial. 5. Hospices acquisition de ter res a Langemarck. 6. Idem vente de sapins coupés. 7. Fabrique d'église St,-Nicolas lo cation de biens. 8. Fabrique d'église St-Pierre :comp- te 1895. 9. Proposition dun réseau télépho- nique. 10. Société d'horticulture demande de subside. 11Cornice agricole: demande de sub side. 12. Fête communale Programme. Les socialistes font une propagande efïrénée dans notre arrondissement, lis répandent ;'t. profusion des écrits imprimés a Gand et oü ils attaquent, avec une violence extréme, nos insti tutions nationales et la propriété. lis ne se bornent pas a écrire. Ils vont de commune en commune tenir des meetings dans des cabarets, et s'ils n'en trouvent pas, sur la voie publi- que. Partout ils s'adressent avec véhé- mence, a la plus dangereuse des pas sions humaines, a l'appétit. lis promettent beaucoup de Glioses irréalisables, parlant constamment des droits de l'ouvrier, mais ne disent pas un mot de ses devoirs. Aux cultivateurs ils promettent la diminution des fermages. Mais ils ou- blient de dire que tous les socialistes ont voté contre les droits d'entrée et n'ont rien fait en faveur de la culture du tabac. Naturellement ils n'en ont pas a la religion, ces bons apótres Leur reli gion, c'est la liberté, la tolérance lis sont même do meilleurs disciples du Christ que les catholiques Notre devoir est de combattre ces idéés et ses hommes. Nous appretions que nos candidats iront donner des meetings dans la plupart des villages de l'arrondissement, et qu'ils feront répandre des tracts en réponse aux écrits socialistes. Tant mieux Et que chacun travaille dans la mesure de ses forces. 11 ne s'agit pas seulement de garautir k nos candidats un immense succès. 11 échet aujourd'hui de com battre le socialisme, et, en le combat tant, de sauver la Foi, la patrie, la familie. Tous au travail Tous a Faction Dimanche dernier,les citoyens Vic tor Ernest, un condamné, et 1111 autre propagandiste, out jugé utile d'impro- viser un meeting en plein air, devant 1 Epéron dor, Grand'place. Deux cents personnes environ en- touraient les orateurs qui, dune voix forte, exposaient les griefs des socia listes et attaquaient avec véhémence les propriétaires et les riches. Quelques applaudissements et bra- vos. Puis une légère algarade. Nous apprenons que M. le Bourg- mestre a pris un arrêté de police in- terdisant les meetings en plein air. La Lutte annonce qu'il n'y aura probablement que deux listes en pre sence, alelection du 5 JuilJet La liste socialiste composée de trois étrangers, M. Baekeland ayant décli- né toute candidature. Ces étrangers sont MM. Spitaels, conseiller communal a Grammont, Vinck avocat a Bruxelles et Lampens ouvrier a Gand. La liste catholique, composée de MM. Colaert, lweins d'Ëeckhoutte et van Merris. 11 n'y en aurait pas d'autres,d'après La Lutte. C'est bien dommage que les pro- gressistes ne luttent pas. Nous pour- rions constater alors qu'elle est la force de ce parti, qui se croit quelque chose et qui n est absolument plus rien. Mais si les progressistes n ont pas de candidats, ils s etforcent de susci- ter d'autres candidatures, non pas, bien entendu, contre les socialistes, mais contre la liste catholique. C'est ainsi qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour que certain cultivateur soit candidat et se dise candidat agricole. Nous aimons a croire qu'ils ne réussiront pas dans leurs tentatives. Les catholiques en général, et celui dont nous voulons parler en particu lier, ont trop de bon si ns, trop de dé- vouement pour leur parti,trop d'aver sion pour les socialistes et leurs allies les progressistes, pourqu'ils consen tent a suivre les conseils de ceux-ci, ou a écouter leurs avis. Nos candidats out rendu trop de servicésa l'agriculture, et la représen- tent trop bien a la Chambre, pourque nous ayons besoin qu'elle soit repré- sentée directement. Et M. Lefever, un cultivateur, a reconnu au Volks huis que nos amis, et notamment M. Colaert, ont fait tout ce qu'ils ont pu en faveur du cultivateur. M. lweins d'Ëeckhoutte s'est occupé de diverses questions, qui intéressent l'arrondissement d'Ypres, dans la dis cussion du budget de l'agriculture et des travaux publics. Nous publions son discours d'après les Annales Parlementaires. Hl. lweins (l'Eecklioutle. - Messieurs, l'année passée l'honorabie M. Co laert et moi, dans eette Chambre, et, au Sé- natj'bouorablebaron Surmontde Volsberghe, nous nous sommes successivement occupés de la question des travaux k exécuter encore au canal de la Lys k l'Yperlée. L'bonorable ministre nous a dit alors qu'il s'engageaitk faire étudier la question et, en effet, j'ai ap- pris que le corps des ponts etchaussées s'éiait livré k des études pour savoir si, dans l'éial actuel des cboses, le canal pourrhl s'achever ou bien s'il taudrait en modifier le tracé. Je crois que les travaux de la com mission des ingénieurs sont suffisamment avancés pourque l'bonorable ministre puisse nous donner un mot d'explication k eet égard. II rn'est revenu que le canal pourra s'ache ver sans de trop grands frais. Lecommerce, l'industrie et l'agriculture altendentavec im patience l'acbèvement de cetle voie de com munication, qui, hélas remonte déjk k bien des années et qui a passé par de uombreuses péripéties. Je suis heureux d'apprendre qu'on mettra bientöt la main k l'ceuvre et que le canal de la Lys k l'Yperlée sera achevé et livré au com merce. L'année dernière, une commission a élé également iastituée pour s'occuper des ira- vauxk exécuterklaLys. Mon arrondissement, comme celui de Courtrai, ont le plus grand intérêt k voir le gouvernement prendre des mesures pour parer au retour des inonda- tions qui ont causé, il y a deux ans, de si grands désastres dans plusieurs communes de ces arrondissements. L'honorabie ministre ne peut ignorer les multiples travaux exécutés dans les départe- ments du Nord et du Pas-de Calais pour fa- ciliter l'écouleraent des eaux des redresse- ments trés importants ont été toils k la Lys en amont d'Armenlières de nouveaux tra vaux sont en voie d'exécution en France il importe que le département des travaux pu blics prenne des mesures sérieuses. En attendant que cette commission ait dé- posé son rapport, il y a destravaux qui pour- raienl être fails k bref délai. Entre autres, je signalerai k l'honorabie ministre la recon struction du pontkWervicq.il en est de même du dévasement de l'écluse militaire, k Menin ce travail aurait uneutilité indis- cutable au point de vua de l'écouleraent des eaux. L'administration communale de Comines réclame, depuis de noinbreuses années, l'é- largissement du pont sur la Lys raorte. Cette administration demande que ce pont soit établi k double voie. Ce travail pourrait être exécuté k trés peu de frais, attendu que la maeonnerie et le souhassement sont d ins le meilleurétatet perrnettent eet élargissement. Le mouvement est considérable sur ce pont, c'est done k bon droit que l'administration communale insiste pour qu'il soit élargi. Je profite de la discussiondubudget des travaux publics ponr recommander k nouveau la cho se k l'honorabie ministre. J'insiste p iur que ce travail se fasse L'an dernier, j'ai réclamé Ia construction d'une passerelle k cêté du pont tournant sur la Lys k Comines. ML. Tack. Ce traviil s'impose. li. lweins d'Ëeckhoutte. En eftet, se travail s'impose, comme le dit fort bien M. Tack Hl. Tack. Ou le demande depuis vingt ans. Hf. lweins tl'Eeckiioutte. On réclame cette passerelle depuis de nora- breuses années et j'insiste pourque l'hono rabie ministre la fasse construire. II y a, k chaque instant, des rames de ba teaux qui passent k Comines et qui intercep ted la circulation pendant vingt minutes et parfois une demi-heure. Les ouvriers devant m 0RDRE DU JOUR 1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1