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Samedi 13 Juin 1896
10 centimes le N°.
31 Année. N° 3135.
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CONCERT
Meetings Catholiques.
A la Chambre
des Représentants.
Le minimum de salaire.
La propagande collectiviste.
Les Cloches.
A qui appartiennent-elles
Fête Dieu.
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HARMON I COMMUNALE.
du Dimanche 14 Juin 1896, midi.
PROGRAMME:
1. VOYAGE IMPERIAL,
Marche, Ivanovici.
2. FEST-OUVERTURE, Lortzing.
3. INVITATION A LA
GAVOTTE, Waldteufel.
4. Fantaisie sur le PROSCRIT,
Verdi.
5. EN TRAINEAü, galop, Eilenberg.
Nous appreuons que nos candidats
eommenceroid Dimanche leurs courses
électorales.
Après avoir donné des meetings
dans l'après-dinée a Comines.Warnè-
tou etPJoegsteert,ils seferont entendre
au Volkshuis a huit heures du
soir.
Nos deputes MM. Iweins d'Eeck-
houtte et Colaert se sont occupés de
plusieurs questions qui intéressent la
ville et l'arrondissement d'Ypres, dans
les séances de Yardi et de Mercredi.
M. Iweins d'Eeckhoutte a parlé du
pont provisoire a établir sur la Lys
Pont Rouge.
M. Colaert sen est occupé après lui
en même temps qu'il a demandé Ta-
chèvement du canal de la Lys a
l'Yperlée.
M. Colaert est intervenu énergi-
quement dans la discussion relative a
la petition de marchands de viande
qui demandent l'abolition de l'exper-
tise des viandes de porc et de veau
destinées a l'étranger.
II a parlé aussi de la question si
importante des houblons.
Nous reproduisons aujourd'hui le
discours de M. Iweins d'Eeckhoutte,
d'après les Annates parlementaires.
M. Iweins d'EecUIioutte.
Je désirais poser une question b ['honorable
rainistre.
II y a quelque lemps, l'honorable bourg-
meslre de Wameion, que j'ai voulu accom-
pagner, s'est préserié cbez vous pour appeler
votre attention sur la situation du pont Rou
ge. Nous avons rrgu cette semaine une dé-
putation des intéressés de Warneton qui sont
venus nous prierde demander instamment b
l'honorable minisle de vouloir bien prendre
des mesures toutes spéciales pour qu'un porit
provisoire soit étabh sur la Lys afin de réta-
blir les communications eritre la Belgique et
la France.
M. le ministre ne peut ignorer que de
nombreuses fabriques de suere existent dans
le département du Nord, que beaucoup de
nos cultivateurs se trouvent devant des con-
trats les champs sont ensemencés, les li-
vraisons de betteraves doivent se faire au
commencement de la campagne. Or, la cam
pagne suciière commmcera au mois de sep-
tembre Dans ces conditions, les fermiers
sont dans l'impossibililé de faire leurs livrai-
sons.
Je prie instamment l'honorable ministre
de vouloir s'occuper de la question et des'eri-
tendre avec le gouvernement frangais pour
q'une communication provisoire soitmomen-
tanément étabiie.
Le roulage entre Ypres et Lille est trés
important. Le commerce, l'industrieet l'agri-
cuilure ont le plus grand intérèt b voir réia-
biies les communications, actueilement in-
terrompues.
Je me fais volontiers l'écho dans cette en
ceinte des réclamations de toute la région de
mon aironclissement qui touche la frontière
trangaise.
M. De Iti-uv n. ministre de ('agri
culture et des travaux publics. L'honorable
M. Iweins d'Eeckhoutte a eniretenula Cham
bre de la question de la reconstruction du
pont Rouge, b Warneton. A la suite des
démarches répétées des habitants de cette
ville, conduits par l'honorable membre, je
me suis empressé de signaler au gouverne
ment frar gais l'urgence de la reconstruction
de cel ouvrage. Ii fa ut remarquey, en effet,
que ce pont, situé sur ia Lys mitoyenne,
don être établi par le service départemental
frangais. Une commission internationale, est
chargée des études relatives b cette recon
struction, mais elle rencontre des difficultés
sérieuses dans raecomplissement de sa mis
sion, paree que l'affaire se complique de
questions stratégiques.
Les membres beiges ont toutefois soumis
derriièrernent b la commission un projet qui
parait de nature b aplanir toutes les difficul
tés.
Quoi qu'il en soit, en attendant la recon
struction du pont, le gouvernement a fait
iosister auprès de la commission internatio
nale pour qu'un pont provisoire soit établi le
plus töt possible b remplacement de l'ouvrage
rffondré, Je n'ai pas encore regu de réponse
b ce sujet.
Dans la confection du projet de recon
struction du pont, nous aurons égard aux
observations qua présentées l'honorable M.
Tack, car il importe d'améliorer autant que
possible les conditions d'écoulement des
eaux. Nous sommes bien d'accord b ce sujet.
M. Iweins d'EecUlioutte.
L'honorable ministre vient de dire qu'il est
on rapport avec le gouvernement frangais,
pour la construction d'un pont provisoire. Je
remercie M. le ministre de tout l'intérêt,
qu'il porte b cette question. Je me permets
d'insister vivement pour que les communica
tions soient. rétablies au plus vite la cam
pagne sucrière est procbe. Quant au pont dé-
finitif, je m'associe aux observations de l'ho
norable M. Tack le pont en question doit
être reconstruit dans des proportions plus
larges.En pffet, le pontest tropétroite au point
de vue de la circulation du roulage d'autrc
part, il a été constaté.lors des récentes inon-
dations, que l'arche du pont en question est j
trop étroite et qu'il y avait lieu de procéder
b sa reconstruction.il faudra done tenir bon
ne riotede toutes ces recommandations quand
on procédera b la reconstruction du pont,
MM. Colaert en Iweins d'Eeckhoutte se
sont déciarés partisans, en principe, du mi
nimum de salaire, lis n'ont pas voté l'amen-
dement Mousset, parceque la question était
posée b propos de la discussion d'un budget,
et que ee nest pas sa place. M. le ministre
de l'agriculture et M. le ministre des che-
mins de ter s'étaient du reste engagés b faire
un essai.
La question parait done avoir fait un pas,
et si l'épreuve qui sera faite de l'inscription
du minimum de salaire n'est pas défavorabie
aux ouvriers jeunes et vieux, la question se
ra résolue.
Maisil importe de faire un essai. II ne
faut pas innover sacs réserves, dans une
matière aussi difficile.
Ajoutonsque personne n'a demandé l'ins
cription de la clause du minimum dans 1'ad
judication de tous les travaux indistincte-
ment.
La Société nationaie des chemins de fer
vicinaux vient de prescrire le minimum de
salaire dans lous les cahiers des charges de
ses adjudications.
Le programme socialiste pour l'éleciion
du 5 Juillet se résumé en un mot le collec
tivisme.
Anseele s'est écrié, Mardi dernier, au
meeting de la cour de Bruxelles collec-
tivistes nous sommescollectivisles nous reste-
rons... Assez de nos exploiteurs place aux
petits et aux humbles
M. Janson, de son cóté, s'écrie On a
accueilli la royauté, on a fait lête b l'Eglise,
on a distribué la pitance aux grand proprié-
taires au peuple on n'a rien donné. Au con
traire, ou lui a pris.
MM. Vandervelde et Bertrand ne s'expli-
quent pas autrement. Et, pendant qu'en Bel
gique les chefs duparti socialist^ déblaient
le terrain de la lutte, en France, MM. Mille-
rand et Guesde formulant non moins clrire-
ment leur idéal N'est pas socialiste,
disent-ils, quiconque n'accepte pas la substi-
tion nécessaire et progressive de la pro-
priélé sociale b la proprièté capitaliste.
C'est done ia propriété individuelle qui est
en jeu dans la lutte électorale actuelle.
Nos propagandistes et meetinguistes so
cialisms ne s'en cachent pas.
A Ypres eomme b Bruxelles, dans la plus
petite commune de notre arrondissement,
eomme dansles faubourgs de la capitale,
c'est la propriété qui fait les frais de la lutte.
C'est aux cris de b busies riches b bas
les fainéants b bas les bourgeois que le
socialisme engage le combat,
Ce sont ces cris que proféraient.Dimanche
dernier, b la grand'place, les orateurs du
meeting socialiste improvisé.
11 est vrai que les deux cents personnes
qui se trouvaient lb étaient loin de partager
et d'approuver le langage des émissaires du
drapeau rouge. II est vrai qu'b part quelques
instituteurs ou employésqui applaudissaient,
une dizaine seulement de socialistes fesaient
la claque. Mais il n'eri est pas moins incon
testable que c'est, somme toute, la propriété
qui est aitaquée par nos socialistes, et que
c'est le collectivisme qui est mis, ostensible-
merit, publiquement, b l'ordredu jour.
Notre devoir est de faire appel b tous nos
eoncitoyens b la veille de l'élection du 5
Juillet. II ne s'agit plus seulement de com-
battre pour la fui de nos pères, pour nos
institutions nationales. La propriété indi-
viduelle,celle du petit eomme celle du grand,
celle du bourgeois eomme celle du noble,
celle cquise par le travail personnel eomme
celle que nos parents nous ont léguée, est
discutée, contestée, mise en péril.
Nous disons aux catholiques en avant
pour votre religion, pour Dieu et son Eglise!
Et b tous nos eoncitoyens honnêtes nous
crions sauvez vos institutions, vos foyers,
votre patrimoine
Nos lecteurs se rappellent que les conseils
communaux dc Palurages et de Frameries
avaient décidé que les cloches des églises
annonceraient l'ouverture du 1'' Mai.
Le gouvernement vient de casser les déii-
bérations de ces communes socialistes.
L'arrêté, qui a paru au Moniteur du 12
Juin, décide que l'autorité communale peut
disposer dus cloches pour usages protanes
lorsqu'il s'agit de mairitenir le bon ordreet
la tranquillité publique dans la commune.
Les sonneriesdoivent avoir lieu en dehors
des services et des besoins du culte, en vue
surtout des besoins de ia police locale.
II est done décidé que les administrations
socialistes ne peuvent faire usage des sonne-
neries des cloches des églises pour célébrer
leurs lêtes inter ou plutöt antinationales.
La procession annuelle de la Fête Dieu a
parcouru son itinéraire annuel Dimanche
passé. Tous les ans elle gagne en magnifi
cence officielle. Cette procession, que le peu
ple nomme habituellement procession du
gouvernement» sans doute paice qu'un dé-
tachement de 1 armée 1 escorte, ne comprend
b pai la statue de St Martin, patron de notre
collégiale et les enfanis de choeur précédés
de la croix, aucungroupe d'enfants costumés
ou de jeunes filles en blanc c'est ce qui la
distingue de celle qui parcourt la ville b la
Thuyndag.
Toute la pompe qui entoure le St Sacre-
mern se compose de personnages officiels.
C'est un hommage rendu par les corps con-
stitués du pays el de la ville au Dieu protec-
teur des nations eomme des particuliers.
C est ce qui fait sa grandeur et c'est ce qui
produit le grand effet sur les masses en leur
moutrant que le pouvoir civil se prosterne
aussi devant la Majeslé Divine.
A l'époque présente, au moment ou l'élé-
ment destructeur de la société s'acharne b
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