MM.
COUERT,
IWEINS oEECKHOUTTE et
van MERRIS.
La propagande socialiste
Réfléchissons y.
Nos candidats en campagne.
La vérité sur les alcools.
Lettre de Bruges.
Me MEURILLON,
Lundi 3 Aoüt896,
ADJUDICATION DEFINITIVE
lesquels il professe du dédain et
de Tindifférence. II ne s'occuperait
pas des intéréts ouvriers, dont il
n'adu restepas la moindre notion.
Les cultivateurs voteront done
pour nos candidats. Les ouvriers
voteront pour eux. Tous les ratho-
liques voteront comme un seul
homme pour
dans l'arrondissement d'Ypres.
Les jeurnaux catholiques du pays con-
statent que de tous les arroridissements de
la West-Flandre c'est celui d'Ypres qui est
le plus travailié, en ce moment, par les
socialistes.
Pourquoi
Est ce que les socialistes espèrent l'em-
porler davantage chez nous qu'ailleurs, le
5 Juillet prochain Leurs candidats sont-ils
plus redoutables qu'k Courtrai, Roulers,
Furnes ou Dixmude
Nullement. Mais ils escomptent la candida
ture dissidente de M. Lefevre.
Nous savons bien qu'k Courtrai, par
exemple, tl y a aussi des dissidents. Mais ils
sont rooins dangereux.
A Ypres, M. Lefevre ne s'affuble pas du
drapeau démocratique-chrétien. II se dit ou
se fait dire candidat de ['agriculture. Les
socialistes espèrent que ce qu'ils ne peuvent
obtenir par eux-mêmes ils l'obtiendront par
M. Lefevre.
M. Lefevre trouble l'eau et les socialistes
viennent pêcher en eau trouble.
De i'aveu de tous les conservateurs in-
distinctement, le parti catholique est seul
en mesure aujourd'hui de résister efficace-
ment au socialisme.
II n'y a du reste que deux partis qui
puissent encore se disputer le pouvoir en
Belgique le parti catholique et le parti
radico-socialiste. Le parti doctrinaire ne
comple plus comme parti distinct.
S'il en est ainsi, s'il est vrai de dire que le
parti catholique et conservateur peut seul
tenir tête au socialisme, il en résulte que
toute ilection qui afflaiblit le parti catholique,
énerve d'autant la résistance au socialisme.
Ceux done qui voteront pour des dissidents
prendront sur eux la responsabilité de di-
minuer les forces catholiques et de donner
de l'appui au socialisme.
Réfléchissez y, vous, catholiques et con
servateurs, qui seriez disposés k donner vos
votes k M. Lefevre
Nos candidats, accompagnés de nos séna-
teurs et d'autres orateurs, entre autres MM.
Sobry, Seys et Werbrouck, font une propa
gande active dans les communes de l'arron
dissement.
Cette propagande produit partout la meil-
leure impression. Les meetings réunissent
des auditoires nombreux qui couvrent d'ap-
plaudissements les discours de MM. Colaert,
Iweins d'Eeckhoutte et Van Merris et des
autres orateurs.
M. Lefevre, pour faire mousser sa candi
dature, dit partout que nos sénateurs et re-
présentants n'ont rien obtenu qu'ils ne font
que... des promesses.
II est facile k nos candidats de répondre k
cette allégation. Ils énumêrent avec vérité et j
succès
Les lois de 1887 et de 1895 qui ont
établi des droits protecteurs sur le
bétail, la farine, l'avoine, le beurre,
la margarine etc.
La loi réglant le régime des tabacs.
La loi accordant une remuneration j
de 80 francs aux miliciens.
La loi quiaccorde 10 millions pour j
letablissement ou la refection de rou
tes de l'Er.at et chemins vicinaux.
L'indcmnité des deux tiers pour le
bétail abattu par suite de maladies.
La reduction des tarifs de transport
et la gratuite absolue de transport
pour certains produits de l'agricul-
ture.
Le transport gratuit des déchets de
carrière pour les chemins. etc etc.
Aussi, les cultivateurs «e se laissent-ils
pas prendre k la glu de M. Lefevre. Ils sa-
vent distinguer entre les paroles et les sctes,
entre les promesses et les fails.
M. Lefevre promet beaucoup. II n'a jamais
rien fait, et ne serait pas en état de faire
quelque chose
Les socialistes, aprés avoir, par l'organe
de MM. Denis, Vandervelde, Lafontaine, Pi-
card, prop>jsé de tripier les droits sur les al
cools, cherchent k exploiter eontre le gou
vernement et le parti catholique l'augmenta-
tioo, relativement légêre si on la compare
k celle préconiséa par nos adversaires, qui
vient d'être décrétée, et qui ne peut pas se
faire sentir avant 1897. Les émissaires des
partisans du drapeau rouge dans les pe-
tits cabarets ou débits de boissons, Ik oü ils
savent ne pas trouver de contradiction -r-
clament Le petit verre est augmenté
de 2 k 4 centimes.
C'est faux. Nous avons voulu, pour déjou-
er les manoeuvres honteuses de nos adversai
res, pour éclairer le public et rectifier les
erreurs des hommes de bonne foi, nous
avons voulu demander k un trés haul fonc-
tionnaire des druunes et accises de nous ex-
poser la véritable portée du projet de loi, ses
effets, ses résultals immédiats, ses consé-
quences dans l'avenir. Ct-dessous l'inter-
view
Dans quelle proportion le droit sur les
alcools est-il augmenté
Dans la proportion de 64 k 100.
En d'autres termes
L'augmentation est de 36 centimes par
litre.
Quelle influence cette augmentation a-
t-elle sur le petit verre
Suivez bien mon raisonnementil y a
35 k 36 petits verres dans un litre...
Le prix du petit verre est done
augmenté d'un centime environ
Pas du tout. L'augmentation porte sur
les alcools k 50 dégrés. Or, on boit dans les
cabarets l'alcool k 40degrés seulement. Dans
ces conditions, la majoration du prix atteint
tout au plus huit dixièmes k neuf dixièmes
de centimes par verre.
La hausse doit-elle normalement se fai
re sentir k l'heure actuelle
Non. Quoique la loi soit en vigueur
depuis le 19, seuls les spéculateurs ou les
débitants qui exploitent la hausse augmen-
tent le petit verre
Expliquez-vous, je vous prie.
Votci Les Stocks d'alcool sont tels
que le projet n'aura pas d'eftet les spécu-
lations réservées que dans 8 ou 10 moil.
Les stocks sont-ils importants
Trés importants. Les produeteurs et
les distillateurs s'attendaient depuis long-
temps k voir majorer les droits sur les al-
cools. Ces droits que l'on a voiés réeemraent I
ont élé réclamés a diftérenfes reprises, de- j
puis plusieurs années, taril k la Chambre
qu'au Sénat, par les hommes en vue de tous
les partis MM. L^jeune, Picard, Lorand, j
Vandervelde, Lafoutaine.
Alois les intéressés se sont dii Diable,
tót ou tard, le gouvernement, k quelque parti
qu'il appartienne, majorera les droits. Agis- j
sons ou plutót produisons de fafon k ne pas
être pris au dépourvu. Approvisiorinons-
nous pourqu'iln'y ait pas un bouleversement
dans les prix et que la hausse n'arrive que
légèrement et insensiblemerit.
Et ainsi dit, ainsi fait
Parfaitement. Voulez-vous la preuve
de ce que j'avance
Avant 1891 les prévisions des droits d'ac-
cises sur les alcools étaient évalués k
35,000,000 fr Ces chiffres se sont élevés
eu 1891, k 37,450,000 fr en 1862, k
36,497,000 fr en 1893 k 37,348,000 fr;
en 1894 k 37,408,000 fr eu 1895, k
38,783,000 fr. Vous pouvez constater. et
les chiffres pour les six premiers mois de
1896 seront encore supérieurs que les
distilateurs ont été avertis de longue date
il leur suffisait de sidvre les débats qui se
sont produits au Parlement.
Conclusion
La hausse ne doit pas exister. Lk oh
elle existe et c'est l'exception elle n'est
que le résultat de spéculations isolées ou
de manoeuvres électorales.
Est il k votre connaissance que des
distillateurs aient augmenté leurs prix
Aucun distillateur n'a, k ma connais
sance, majoré ses prix.
Lk oü l'on augmente le prix du petit
verre, le public est done berné?
Berné el volé, soit par les débitants,
soit et je s tis porté k croire que c'est
plulót ainsi par quelques intermédiaires,
qui trompent le petit comraer<?ant ou débi-
tant, l'exploitenl, bénéficient dune chose
qui n'est pas acquise et font payer par les
consommateurs, en le doublant, en le tri-
plant ou même en le quadruplant, un droit
qu'ils n'ont pas acquitté.
Voilk les déclarations qui nous sont faites
par un homme compétent et impartial.
Nous signalons l'interview k l'attention de
tous les hommes de bonne foi. Le petit
verredoit être vendu au même prix
qu'auparavant. Ceux qui augmentent sont
müs par un intérêt pécunier ou électoral.
(Petit Beige.)
La nouvelle des fêtes prochaines en l'hon-
neur du Bienheureux Idesbald a provoqué
dans la Flandre Catholique et dans le pays
tout entier un vif enthousiasme. Partout nos
populations se mettent en mesure avec un
ensemble merveilleux, qui cependant n'exclut
pas la variété d'apporter leur part active
dans l'organisation du cortège. L'entrain est
inoui et le succès s'affirme de jour en jour.
En dehors des groupes organisés par la
ville de Bruges, la province nous envoie un
nombreux contingent. Signalons particu-
lièrement les groupes équestres de Thourout
et de Furnes, le groupe d'Ypres, qui com-
prennent chacun plus de deux cents figurants.
Le groupe d'Avelghem, dü aux largesses de
M. Vital Moreels, de Tieghem, ne méritera
pas moins de fixer 1'attention.
Le groupe de la ville de Gand grkce au
dévouement de son organisateur, M' Albert
de Kerckhove d'Exaerde-Borluut s'impo-
sera également k l'admiration publique.
Tandis que les superbes groupes hislori-
ques et religieux se déploieront dans les rues
de notre antique cité, l'air retentira des plus
mélodieux accords.
Deux pcètes flamands, MM. Gezdle et
Notredaeme, ont chanté, dans des poésies
pleines de vie, pleines d'onction et de géné-
reux enthousiasme, la gloire du bienheureux
Idesbald. Deux artistes flamands, MM. Mer-
villie et Reyns, ont voulu se charger de la
composition musicale, et leurs chants rap-
pellent d'une manière saisissante les vieux
airs flamands du moyen age.
Pour reposer la voix des choristes et mul
tiplier les élémenls d'intéiét, six excellents
corps de musique, revêtus du costume de
l'époque, exécuteront des morceaux choisis;
la géuérosité de Mr le Représentant Iweins
d'Eeckhoutte nous assure même le concours
de la grande fanfare d'Ypres, cette phalange
d'élite dont la renoramée s'est étendue dans
tous le pays.
En outre, le cortège sera rehaussé par la
présence d'un nombre considérable de per-
sonnages illustres, qui ont bien voulu ré
pondre k l'invitation de Sa Grandeur Mgr
l'Evêque de Bruges. Nous y verrons des
abbés mitrés et des évêques de la Belgique,
des pays étrangers, et même des contrées les
plus lointaines.
Le général de l'ordre des Cisterciens, a
déjk désignés ses délégués ce sont les
abbés de La Trappe, du Mont des Cats, de
S' Sixte, de Westmalle et de Chimay.
On est sür de la présence de Mgr Chris-
tiaens, originaire de Thielt, évêque dans
l'Empire Chinois, de Mgr Roelens, évêque-
missionnaire du Congo, et tous les jours on
peut enregistrer de nouvelles adhésions.
Rien d'étonnant que le pays tout entier
s'ébranle pour venir assisler k la grandiose
manifestation de foi qui prépare, et qui
prendra le caraclère d'une grande fête na
tionale, historique et religieuse.
Par exploit de l'huissier
GYR1LLE VANDERSCHEUREN,
domicilié,rue deThourout, n° 13,
a Ypres, en date du 22 Juin 1896,
la dame Moeneclaey Rosalie-
Sophie, habitant chez son père
Charles Moeneclaey, journaliera
Loo, demanderesse en divorce, a
fait signifier a Jules-Corneille
Thevelin, jadis chauffeur ayant
résidé en dernier lieu a Lille
(France) dont le domicile et la
résidence sont inconnus, son
époux, défendeur en divorce. Le
procés-verbal des enquêtes tenues
en l'audience du tribunal de pre
mière instance d'Ypres, du dix
Juin 1896, ainsi que 1'ordonnance
rendue par le dit tribunal d'Ypres,
sous la même date.
(signé)C.VANDERSCHEUREN.
Etude de
Nolaire a Comines-Franee.
4 heures de relevée,
en la Mairie de Comines-France.
d'une
ausaged'estaminetsous I'enseigne
A l'Union sise a Comines-Bel-
gique, rue du Fort. „9
V
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150
Mil i 81