Vente Publique
FERME
ruil
LABOUR
FERMETTE
Maison de Maitre
t
A. Bisquey-d'Arraing
Rue de Lille, 18,
YPRES.
BOISTAILLIS,
PATTJRE,
PATURE GRASSE
A VENDRE
■I
SAMEDI 4 JUILLET 1896,
Lettre du Congo.
A. WERBROUCK-YYNCKIER,
Etude du Notaire Camille VANDERMEERSCH,
d Langemarck.
Mise-a-prix Lundi
Adjudication Lundi
TERRES A LABOUR
1896,
6 Juillet j
20 Juillet j
MISE-A-PRIX
Me EUG. VANDERMEERSCH,
A VENDRE
ADJUDICATION
HARDI 7 JUILLET 1896,
Les parents de notre regretté
concitoyen, M. Alois Verschelde,
viennent de recevoir la lettre sui-
Tante
J. M. J.
Mission catholique de Cabinda 2 Juin 1896.
Congo portugais (via Lisbonne).
Monsieur,
On me dil que vous seriez bien content,
vous et voire digne épouse, qu'on vousdonne
des détails sur les derniers instants de votre
cher Ills. C'est un bonheur pour moi de
faire connaitre la mort si cbrétienne de votre
enfant, et je m'estimerais bien récompensé
sijepouvais diminuer un peu la do^leur si
légitime de ses dignes parents.
En le voyant mourir tous les missionnaires
alors k Landana se disaient M. Verschelde
a dü avoir des p i rents vraiment cbrétiens,
comprenant que leur premier et principal
devoir est d'élever leurs entants pour Dieu,
et ce cher fils a été vraiment digne de tels
parents.
Descendu de son poste. oil tout le monde
l'aimait, avecune lièvre bilieuse hématurique
bien déclaré, votre cher fils aurait voulu être
conduit immédiatement k la Mission, pour y
être soigné, et ce fut une grande peine pour
lui de ne pouvoir y aller aussitót. Mais on
s'était fait une loi k la Mission, el pour
des motifs graves, de ne plus loger ni
soigner aucun étranger; mais de les
visiter lk oü ils seraient logés. Par suite de
diverses circonslances on avail dü prendre
cette décision, d'autant plus pénible pour la
Mission,quelle l'empêchait de faire du bien.
U de3Cc.ndit done k la Maison Beige, oü
grace aux soiris délicats du gérant, el aux
remèdes énergiques du Frère Hilaire.il parut
se rétablir. Malheureusement une sortie un
peu prématurée sur la verandah amena une
rechute.
En voyant cela votre cher fils fit encore
éerire k la Mission pour y être admis, avec
tant d'instances et d'une fa^on si touchante,
qu'on ne put refuser. Un Père alla le lui
dire. A cette nouvelle un sourire de joie
éclata sur son visage, et aussitót il se fit
mettre en hamac et conduire k la Mission.
Le trajet d une bonne demie heure, le
fatiguait beaucoup et en le mettant au lit, tl
eut un vomissement de bile de trés mauvaise
augure. Le Frère Hilaire, notre infirmier,
bon juge en cela,me ditJe crois que vous
pouvez prier pour lui et bien le préparer, je
ne crois pas qu'il va échapper. Lui-même le
comprit fort bien ainsi et je n'eus pas besoin
de précautions pour lui dire qu'il devaitse
préparer k paraitre devant Dieu. Dés qu'il
put parler il me dit N'estce pas, mon
Père, que je ferais bien de me préparer k la
mortje sens que je vais mourir. II était
onze heures du matin.
II se recueillit d'une manière visible et dès
qu on lui parlail de Dieu, sa figure rayonnait,
on voyait qu'il aimait son Créateur. C'est
dans ces dispositions qu'il recevait toutes les
visites, remerciant tout le monde avec une
grace charmante, demandant k tous pardon
des peines qu'il leur donnait, et ne se plai-
gnant jamais de ses souffrances.
Dans l'après midi il me demanda qu'un
père le veillat pendant la nuit. J'en parlai au
R. P. Préfet, auquel lui-même après sa con
fession demanda cette faveur.
A 8 h. i/a il demanda lui-même le R. P.
Préfet pour se confesser. Aussitót que le Père
entra dans la chambre, il commenpa sa con
fession k haute voix, sans faire attention si
d'autres pouvaient l'entendre. Son moulèque
était de fait dans la chambre et quand le Père
dit k celui-ci de sortir Laissez-le, cela ne
fa't rien *t il cortintn sa covf<"?.''nv.
Ou ne pouvait guère songer k lui donner j
le Saint Viatique k cause des vomissements.
Cependant vers 8 heures du soir ils cessèrent
et on en profuait pour lui apporter cette
force Divine, dont nous avons tant besoin
pour le grand voyage. II la reput avec une
grande ferveur.
Vers 9 h. le Père qui l'assislait lui deman-
dc s'il veut recevoir l'Extrême Onction.
Oh oui, donnez-moi tout ce que vous
pouvez, on n'a jamais trop de force pour
faire ce chemin.
Quelque temps après, voyant que la mort
venait, on lui donna l'indulgence in arliculo
mortis. A mon tour, je le veillai depuis 2 h.
du matin jusqu'k sa mort, et il est réellement
mort entre mes bras. II ne pouvait plus
parler sinon par signes. A 3 heures voyant
que le dernier moment approchait, je cher-
chai le Frère Infirmier qui lui donna encore
une injection de quinine, puis, comme il
baissait toujours, je lui donnai une dernière
absolution el lui dis de dire du fond du coeur:
Jésus, Marie, Joseph etc.» et il me fit un
signe affirmant. Puis je récitai les prières
des agonissants, pendant lesquelles il rendit
k Dieu sa noble kme. II était 3 h. i/4 du matin.
Je ne vous dirai pas les témoignages de
regret tous les pavilions en berne, toute la
journée, les visites k son corps exposé k
riutirmerie, les prières failes. Le soir on fit
l'enterrement. La mission entière assistait.
Toutes les maisons du Gouvernement et du
commerce étaient représentées d'une manière
toute exceptionnelle, qui a frappé tout le
monde. Du reste, l'un deux, un vieux, au
coeur pouriant bien peu tendre, surtout k
l'égard des notrs, disait en pleurant Ah,
si tous les beiges étaient comme celui-lk. Qa
c'elail un brave, qui n'a jamais eu peur de
remplir son devoir, même devant les balles.»
Témoignage d'autant plus frappant, que
ce portugais connaissait lout le monde, et
qu'il n'aimait guère les beiges.
Voilk comment mourut votre cher Aloyse.
Qui ne serail heureux de mourir ainsi 1 Non,
il n'y a pas lieu de pleurer de tristesse. Je
crois que vous devriez plulót, comme Saint
Augustin, pleurer de joie, paree qu'il k quit
té cette trist» terre de l'exil pour s'envoler
dans la Patrie, oü il vit heureux, au sein de
son Dieu qu'il a taut aimé sur la terre.
Quant k ses effets et ses papiers, tout ce
qui etait k Landana, est allé, suivant la loi,
entre les mains du gouvernement portugais,
qui a du les transmetlre au gouvernement
beige.
Excusez cette mauvaise lettre le temps
presse. Hier au soir seulement on m'a dit
que vous désiriez des nouvelles, et aujourd'hui
le bateau part.
Agréez les sentiments de condoléance et
de respect avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre humble serviteur,
Michel Grunenwald.
Père de la Gong. du S' Esprit
et du S' Cceur de Marie.
Grands Vins de la Gironde.
MAISON de"cON FIANCE.
COMMISSION DÉPOT
pour la Belgique etlc Luxembourg
Expedition en paniert de 10,12, 20,
1° Unc t>elle
de 31 h. 37 a. OO c., a
Passchendaele (son Goudberg),
occupée par Alois-Henri Fan-
rolleghem, moyennant 1800Jr.
Tan.
3° 1 hectare 75 ares 70 cent.
de
plancons et chênes a Passchen
daele (Son Goudberg).
Faleur des arbres, laillis et
plancons 4,200 fr.
3° 1 hectare 80 ares de
plancons et chênes, a Passchen
daele (S0n Goudberg).
Valeur des arbres, taillis ct
plancons 1,950 francs.
4° Unebelle
de 16 h. 34 a. 90 c. située
a Vlamertinghe, occupée par
chaque fois a 3 heures de
relevée au café «LA BOURSE»,
rue Carton a Ypres, par lemi-
nistaredu Notaire JBugène
Vandermeersch, a
Ypres. u7
la Veuve Eugene Bafcop-Fer-
sleele a 2150 francs Pan.
Valeur des arbres 2,750 fr.
5' 1 hectare 07 arcs de
a Vlamertinghe, occupés par
Jean Fanheule, a 195 francs
l'an.
6° 2 h. 95 a. 46 c. de
pré et terre a labour a Brielen
(S00 hoekje),occupés par Pierre
Ferhelst a 488 francs l'an.
Divisés en lots.
r°l h. 03 a. 74 c. de
a Brielen (Son hoekje), occupés
par Edouard Segers a 462 fr*
l'an.
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de 3 h. 14 a. 20 c. située a
Ypres (S°° Pierre), occupée par
Leon Fanackera 630 fr. l'an.
1/2 °/0 pour primes de mise-
a prix.
Pour tous renseignements
s'adresseren l'étudedu Notaire
Camille Yander-
meersch, a Langemarck.
25 et ?0 loriteV'cf.
Etudes des JVotaires
ANDER \IEERSCH d Ypres
et BECUE d Bailleul {Nord).
en la ville d' Ypres.
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Reninghe.
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d'une contenance totale de
3 hectares 50 ares 66 centiares'
sise en la commune de Boesinghe
a Test du canal, le long de la
chaussée vers Pilckem, sauf une
partie de pré sise a Reninghe,
connue au cadastre de Boesinghe
section B, n" 695, 697,698, 699
705, 692a et 693a et au cadastre
de Reninghe, section B, n° 225.
Occupée par Désiré Deberdt,
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a 2 heures de relevée,
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Grand'place a Ypres, par Ie mi
nistère de Mlr* VANDERMEERSCH
notaire a Ypres.
Pour plus amples renseigne
ments, s'adresser en I'étude do?
susdi: - not ti' <•-. Ui
Etude de
notaire a Ypres.
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sud de la rue d'Elverdinghe n* 9
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Moc Ve Beke-Poupart. Entrée en
jouissance 1 mois après l'adjudi-
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Mise a prix 20150 fr.
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a Ypres, par le ministère d
M* VANDERMEERSCH, notaire u
Ypres.
Nota. La maison peut ètrc
visitée les Mardi et Jeudi d
chaque semaiue de 2 a 4 heure
de relevée. Pour la clef, s'adres
cor -t.CIv".
BORDEAUX.
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