VILLE D'YPRES.
M. JAN BLOCKS,
Li BilKiUICHS AOUT I
D'CEUVRES NATtONALES
^■/QUEjr
31 Année. N° 3164.
Mercredi IS Juillet 1896
10 centimes le N°.
Les Ballotlages
du
lv2 Juillet.
Demain.
Le 5 Juillet et
la presse libérale d'Ypres.
La journée de huit heures.
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organise sous les auspices cle 1'Administration communale
avec le bienveillant concours de
NOKT JEIVS-FI.ACantatrice,
JML' FOJN ME-AJEIVJEBaryton,
sous la direction de
a 6 !/a heures,
J)AJ\S LA GRANDE SALLE DES HALLES.
pour orchestre.
1. OUVERTURE JUBILA1RE, pour grand orchestre.
2. JEUGD EN LIEFDE, }Ime Soetens-Flament.
j a. PAGINA D'AMORE,
I b. RIGAUDON,
4. LE BARDE, M. Fontaine.
5. RÊVERIE, pour instruments k cordes.
6. KLOKKE ROELAND, petite Cantate,
250 executants.
J. Callaerts.
H. Waelput.
Vanderstucken.
E. Mathieu.
Mestdagh.
Jan Blockx.
7. PRÉLUDE DU DRAME LYR1QUE ALVAREZ, pour
orchestre. P. Gilson.
8. PHILIPS VAN ARTEVELDE, M. Fontaine. Gevaert.
9. OUVERTURE DE POLYEUCTE, pour orchestre. Tinel.
i a. LIEF KNAPELIJN, j YVambach.
10. b. MOEDER EN KIND, Mme Soetens-Flament Mortelmans.
c. SONNET, Huberti.
11. DE LEIE, Cantate, 250 executants, soliste
M. Fontaine. Peter Benoit.
Les portes resteront fermées pendant l'exécution des morceaux.
ENTREE GRATUITE. - PLACES RÉSERVÉ ES 50 Cmes.
La Journée de Dimanche est une nouvelle
vietoire pour la cause de l'ordre.
Nous nous attcndions au triomphe de nos
amis a Anvers; nous espérions qu'h Bruxelles
noire cause serait victorieuse; nous cornp-
tions sur Philippeville, mais nous n'osions
point exprimer un pronoslie favorable pour
Nivelles.
Dix mille voix k Anversplus de quinze
mille k Bruxelles A Philippeville et Nivel
les, la coalition libérale-socialiste mise en
déroute Vraiment, c'est un suocès que ies
plus optimistes n'osaient espérer.
Et le succès est remporlé contre toutes
les forces anticlét kales, coalisées k Bruxel
les comme a Anvers, k Nivelles comme k
Philippeville
C'est une victoire pour la politique natio
nale du ministère de Smet de Naeyer. G'est
un triomphe pour le parti catholique, seul
en état de tenir têie au mouvement révolu-
tionnaire que prépare le socialisme.
Au lieu de 105, les catholiques seront,
dans la nouvelle Chambre 111 I La coali
tion radico socialiste tombe de 48 a 41. La
majorné est de 70 voix. Le parti catholique
comple done k peu prés les trois quarts des
membres de la Chambre
Nous espérons que la nouvelle majorité,
imitant l'exemple de l'ancienne, se mettra k
1'oeuvre et, sans tenir compte de l'opposition
u 1 es socialistes continueront k lui faire,
qréalisera, en peu de temps, les réformes
sociales qu'exige la situation du pays, en
même temps quelle votera les mesures éco-
nomiques que réclament 1'agriculture, le
commerce et l'industrie.
A l'ceuvre, Messieurs de la Droite Succès
oblige
Dans son numéro de Dimanche, le Progrès
revient de sa précédente attitude au sujet
des ballottages.
Le Mercredi, il avaitexprimé l'espoir de
voir la coalition libérale-socialiste se produire
partout oü il y avait balloltage.
Le Samedi, il écril Une grosse partie doit
se jouer demain a, Bruxelles et ailleurs. II
sagit de voir si les vieux libéraux sauront
garder l'atlitude voulue. Quils se laissent
aller a pactiser avec les radico socialistes, et
le parti liberal, dèja bien malade, aura vécu.
11 aura fini pat un inepte et stupide suicide.
L'abstention, soit. Le concours, l'aide, ja
mais
On ne saurait mieux dire,pour le Progrès,
bien entendu. Mais que signilient ces chan-
gements d'attitude d'un numéro k l'autre?
Comment faire de la polémique avec un
confrère qui souffle le froid et le cbaud k
trois jours d'intervalh
Est-ce que le Progrès est done un nid oü
toutes les poules peuvent aller déposer leurs
oeufs
Uu mot, confrère, pour expliquer vos
caméléonades
Le Progrès lie souffle plus mot au sujet de
lélection legislative d'Ypres.
II avail soutenu la candidature de M. Le-
fevre dans l'unique but de diviser le parti
catholique et de lui enlever un de ses chefs
les plus capables et les plus estimés.
Sa ridicule campagne a échoné misérable-
ment. Après cela, le silence est dor et
nous ïeconnaissons que le Progrès sail se
taire quant il le faut.
La Lulle estime que le résultat du 5
Juillet est le commencement de la fin pour
I'omnipotence du cercle catholique d'Ypres.
Pauvre hallucinée Nos candidats ont en
eftet eu 4000 voix de moins qu'en 1896. Est-
ce beaucoup quand on considère que tous
les libéraux ont volé pour le candidat dis
sident, malgré son programme soi-disant
catholique et protectionniste Quand on
considère surtout que dans sa campagne
électorale, celui-ei a prétenduque M. Colaert
avait dit que Al. Lefevre étaitaussi bon catho
lique que lui Quand on pense enfin que, par
des promesses fallacieuses, M. Lefevre était
parvenu k faire croire aux cultivateurs qu'il
allait apporter des remèdes k tous les maux
dont souffle 1'agriculture Mais les cam-
paguards se sont bien vite désillusionnés,
et il a suffi de huit jours de réflexion pour
donner k M. Lefevre un échee dont il ne se
relèvera jamais, et qui serait plus écrasant k
l'avenir, s'il osait jamais recommencer.
Le Weekblad reconnait que l'élection du
5 Juillet a été une grande duperie.
En efïet, dupes ceux qui s'attendaient au
triomphe de M. Lefevre au premier scrutin
üupés encore ceux qui s'attendaient k un
baliotlage Dupes ceux qui croyaient naïve-
ment que la candidature Lefevre serait un
braridou de discorde dans les rangs catho
liques.
Comme nous l'avons dit, dans notre der
nier numéro, les cultivateurs, un insta rt
abusés, se sont ressaisis bien vite. Et, si la
lulte avait duré huit jours encore, M. Lefevre
eut eu le ctnffre de voix que MM. Bruufaut
et consorts ont eues en 1894, e'est-k dire les
voix iibérales, ni plus ni moins.
M. F. Coppéeest un poète, un poète
liberal. Mais tant poète qu'il est, il est
doué d'un bon sens admirable qui se
manifeste particulièrement dans Far
gumentation suivante, que nous met-
tons sous les yeux de nos lecteurs, au
sujet de la question dite des trois huit.
L'autre jour, la Chambre des députés a
repoussé la journée de huit heures maïs
il ne semble pas que ce vote ait produit beau
coup d'émotion dans le monde des travail-
leurs. Je crois bien que je no me passionne-
rais guère pour les trois huit et que je
trouverais, au contraire, fort impertinente
une loi qui obligerait les patrons k limiter
mon labeur. Aimant mon métier et ayant du
cceur k l'ouvrage mon idéal serait, certaine-
ment, de travaiiler autant que je voudrais,
le plus que je pourrais, k la condition, bien
entendu, d'être payé convenabiement.
Si j'étais un ouvrier, j'entends un ou-
vrier habile et laborieux, je me facherais
même lout rouge contre le législateur qui
prétendrait rogner ma besogne et mon salai-
re, et me priver ainsi des avantages que me
donnent mon ardeur au travail et i'adresse
de mes mains.
Commentm'écrierais-je,, jen'ai pas
le droit de rester, si cela me plait, dix heu
res, onze heures, et même plus. k mon éta-
bli Eh bienet la liberie, qu'est-ce que
nous en faisons
Mais nos profonds docteurs en sociologie
ne manqueraient pas d'arguments pour me
répondre et me riveraient immédiatement
mon clou.
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