'"'■9iesHa'adies-
WËHBRÜÜCK-VYNCKIEK,
Encore une
Un scandale.
Les fètes de Bruges.
Nouvelles Diverses.
COMMISSION DÉPOT
Hue de Lille, 18,
ypres.
Tu raisonnes comme un aristo me
diraient-ils. Si tu peux travailler mieux et,
plus longtemps qu'un autre, tantpis pour ioi.
G'esfune supériorité.et nousne voulons plus
de supériorités. La liberté Vieille guitare
II impoite peu que les hommes soient libres;
il faut. avant tout, qu'ils soient égaux Abso-
lument, il n'est pas juste que tu aies plus de
bonne volonlé et de talent professionnel que
tel de tes camarades qui est paresseux et ma
ladroit, et que ton existence soit plus heureu-
se que la sienne. A chacun salon son mé
rite», c'est le vieux jeu, c'est la morale des
infames bourgeois et de ces mufles de capi-
talistes. La société future, celle que nous
préparons, ne ressemblera pas, comme la
société actuelle, k une loterie. 11 n'y aura
plus nt bons, ni mauvaisnuméros. Et les ma-
lins, et les abatteurs de besogne ne seront
pas mieux traités que les inazettes et. les
fainéants, attendu que. si ces derniers sorit,
ainsi, ce n'est pas leur taute. Nous ri'en som
mes pas encore lh, sans doute, et la date de
Inauguration du phalanstère collectiviste est
encore éioignée mais nous nous acbemi-
nons tout doucement v- rs cot Age d'Or, et
nous pouvons déjèi considérer la jeurnée de
huitheureset l'égalité des salaires comme
d'assez proehaines conquêtes. Ne me dis pas
que tu aimes le travail, que tu ne te soucies
pas de moins travailler et que tu trouves ab
surde et inique de n'être pas mieux récom-
pensé qu'un mauvais ouvrier, Ce sont lü des
idéés de réactionnaire, qui nous prouverai-
ent qu'il y a en toi l'étoffe d'un abject patron.
Résigne-toi d'avance ton bonheur. Tu seras
condainné huil hcures par jour de repos
forcé, et, comme la paye ne sera jamais bien
lourde et que tu n'auras pas boaucoup de
monnaie pour tes divertissements, tupourras
emprunterü la bibliothèque du Syndicat les
oeuvres complètes de Kail Marx et eti char
mer tes loisirs.
Mettez-vous un instant, s'il vous plait, la
place d'un brave homme gagnant de bonnes
journées et cormaissant bien son affaire, ii
qui l'on adresse un pareil discours. Est-ce
que vous n'entreriez pas en fureur et est-ce
que vous ne vous demanderiez pas si la théo
rie des atrois-huit» n'a pas été spécialemerit
inventée en faveur des ouvriers qui ont un
poil dans la main
C'est généralement, en effet, le cas des
prétendus travailleurs qui se mêlent active-
ment de politique, J'ai pu le constater, un
jour, d'une fapon assez amusante.
Gela remonte 5 plusieurs années, quand
l'anarchie naissante et encore toute spécula-
tive l'anarchie d'avant Ravachol et les
bombes commenpait ii faire parler d'elle.
On organisait alors Belleville, si j'ai bonne
mémoire, une sériede soupes-conféren-
ces oil, tout en remplissant l'estomae des
misérables, on leur adressait une petite alio
cution pour les convertir aux doctrines nou
velles et quelques membres actifs du parti
firent, au bénéfice decette oeuvre, desquêtes
k domicile.
L'un d'eux un jeune homme, avec un
crane en pain de sucre et le regard floltant
des gens idéé fixe vi nt me tend re l'es
carcelle.
Pour la soupe, mon obole était prête
mais la conférence me chiffonnait un peu, je I
l'avoue et, désirant m'instruire, je causai j
avec mon visiteur, qui me fit un petit cours I
d'anarchie, assez in'éressaut, ma foi, et pas j
mal tourné du tout.
Et que faites-vous ordinairement lui
demandai je.
11 me regarda d'un air étonné.
Vouslevoyez. Jerecueiile les souscrip-
tions pour la soupe-conférence de Belle
ville.
Ce n'est pas une profession.
Alloui, c'est possible... Eh bien je
suis gar?on de café.
11 venait de me conter qu'il courait i» tra-
vers Paris depuis quinze jours, allant chez
j toutes les notabilités.
j Alors, vous êtes saos place, pour le
moment fit je, presque apitoyé.
Mais l'anarchiste releva fièrernent la tête et
I me répondit de toute sa hauteur.
Nou, Monsieur, mais je ne reis qua les
extra
Je lui ai donné cent sous. Le mot les va-
lait bien.
Tout en gardant le souppon que la plupart
des beaux parleurs, qui préconisent la jour
née de buit heures devant les comptoirs de
zinc, somt de la même espèce que mon pro
fess ,-ur d'anarchie, qui ne servait des books
que par extraordinaire, et ne travaillait pro-
bablement mêmo pas Luit heures par semai-
ne, j'ai la plus proSonde estime pour les
vrais travailleurs, et j'aplaudirai de toutes
mes forces aux réform -s qui pourront ainé-
liorer ieu; sort, estimant que nos mèeurset
rios lois sont encore trés dures et trés ïn-
justes leur égard. Aussi, ai j suivi avec
intérêt la discussion qui vient d u voir lieu
la Ghambre, précisément pmpos des
trois-huit et aussi de entte sempitèrnëlle
loi sur le travail des enfants, loi t'éjü tant de
fois faite, défaite et refaite, qui nous prouve
combien est inutile l'agitalion de l'écureuil
politique dans sa cage ronde, -tcombien I
vaine serait notre espéranc1 du. voir jamais
terminée la broderie do la Pénélop parle
mentaire.
Gependant, par exception grande, j 1 os-
serai, aujourd'hui, mon sincère compliment
auxorateurs du Palais-Bourbon. La écente
discussion sur le socialisme aéié toit belle et
s'est constamment maintenue sur les hau
teurs, L'éloquente et noble voix de M. de
Mud, la parole courageuse et sincère de M.
Paul Descbanel et l'apre organe de M. Jules
Guesde s'y sont fait entendre tour h tour, et
chose remarquable le gentilhomme,
le bourgeois et le révolutionnairr out été
d'accord sur ce point que tout n'était pas
pour le mieux dans le tneilleur.des mondes
et que la société moderne, en continuant de
sommeiller dans un égoïsme immobile,
commettrait una grande faute et
s'exposerait aux pires fi'engers.
La collectivisme, qui m'apparait de loin
et en gros, comme une réunion de malheu-
reux sans émulation et saus liberie, comme
une espèce de bagne oü l'on ne tra vaillerait
guère, mais oü l'on mourrait d'ennui, n'est
qu'uue triste chimère et la journée de buit
heures, qui mettrait au même niveau l'tiom-
ine laborioux et le fainéant, me semble une
conception brutale et tyrannique. Houreuse-
ment, il est un autre socialism que celui
N'ayons peur ni du mot ni de la chose, et
suivöns le courant de justice et de fraternité
qui entraine présent tous les esprits géné-
reux vers les travailleurs, vers tous les tra
vailleurs, ceux de Ia vlile et ceux de la cam
pagne sur ce terrain, comme fa dit Mgr
d'Hulst, nous sommes tous sociaiistes.
Oui. ce fut un spectacle consolant, i'autre
jour, dans ce Parlement, oü l'on n'assisto,
d'ordinaire, qu'aux luttes stériles de ia poli
tique, de voir quelques hommes d'élite, ap-
partenant aux classes diverses de la société,
partager le même - aai et s'incliner vers les
prolétaires avec la même sympathie et ia
même bonne volonté.
Eucore une victime du climat meurtrier
du Congo M. de Saegher, le défenseur du
commandant Lothaire, vient de rnourir d'une
maladie de foie, k son relour du Congo.
II était bien portanten allant au continent
noir prendre la defense de son cliënt.
Hélas Quand done ce minotaure va t-il
épargner nos enfants
Faut pas, dit on, qu'on y aille C est vrai,
et nous espérons bien que les beiges ne
feront point du Congo une colonic beige,
tant que la mort nesera plus clémente.
Dans la nuit de Dimanche Lundi, des
élèves de l'Ecole d'óquitation et des sous
officiers de notre garnison se sont livrés
des actes d'un vandalisme révoltant.
Nous ne parions pas des sonnettes arra-
chées c'est de la St Jean, cóté des réver-
bères cassés, des plaques et enseignes arra-
cbées, des coups de sabre donnés...
Est-ce quo ces Messieurs veulenl done
justifier les reproches que l'on ne fait que
Dop souvent aux jeunes gens de bonnes fa
milies de n'être bons qu'é faire du mal
Voilé les futurs défenseurs da la Patrie,
qui se chargent de donuer l'exemple du
manque de respect envers l'autorité, envers
la propriété, envers leurs concitoyens
Neus espérons que les auteurs seront
découverts et qu'un chatirnent exemplaire
leur ser j appliqué. 11 ne faut pas que l'on
puisse dire que les lois pénales ne sont fait.es
que pour les petits. On doit les appliquer
avant tout et plus rigoureusem ceux qui,
par leur naissance, leur fortune, leur con
dition sociale, ont tonus plus de réserve,
plus de moralité, ii plus de respect de
tout ce qui est respectable.
Avis aux autorités que la chose concerne
Lesoir, ily aura grande fête en l'hon-
neur des jubilaires.
-
Le Cortège a été magnitique. Nous n'en
reproduisons pas tous les détails, convain-
cus que la plupart do nos lecteui s les con
naissent.
Une mention spéciale pour le groupe
formé par la ville d'Ypres avec ses élen-
dards de trente métiers, le magistral el la
pucelle, ange tutélaire de la ville el huil
dames d'honneur, qui ont été longuement
ovalioniiés.
Une mention aussi pour ia Grande Fanfare.
Nous en dirons quelques mots dans notre
prochain numéro.
Uneomelette gigantesque.
Jeudi, 10 heures matin, un marchand
d'oeufs, M. Thieuses, descendait avec sa
charette, chargéé d'une dizaine de grands
paniers, la rue des Capucins, Bruxelles,
lorsque tout h coup un des brancards se
brisa, Ie cheval s'abattit et le malheureux
conducteur un vieillard fut projelé sur
le sol et sérieusement blessé.
Les paniers d ceul's furenl. lancés au milieu
de la rue et y formèreut une gigantesqae
omelette. Ge fut une veritable aubaine pour
tous les habitants du quartier et notamment
pour ceux de l'irnpasse des Escargots qui
arrivèrent avec les récipients les plus divers
pour recueillir lesjauneset les blancs d'oeufs.
La douleur du pauvre vieux faisait peine a
voir et, malgré ses blessures, il se mulli-
pliait, distriöuait en vain dés coups de fouet
la foule qui pillait sa marebandise.
Noces d'or d Houdeng Aimeries. (D'un
eorresporidantLu dimanche 26 juillet
prochain, Ia cité industrielle de Bois du-Luc
sera en lête, a l'occasion de la célébrution
des noces d'or des époux Barbit Debaize.
Le mari est né le 19 avril 1817 la femme
le 8 aoüt 1822. lis ont coatracté manage le
17 avril 1844.
A cette occasion, un cortège composé des
différentessociétés dela commune parcouria
les principales rues dela Iocalité. II y aura
réception la maison communale, puis,
l'église, 'sera chanté un Te Teurn solennel.
Airestation d'un escroc a Saint-Nicolas.
Un habile escroc a soustrait jeudi matin le
porte-monnaie de M"e Hegaye, contenant
5 fr. 10, pendant quelle se promenait au
marché. Arrêlé par le sleur Vanderlinden,
voiturier, il a été livré entre les mains de
l'agent de police De Bleyser et conduit au
commissariat de police. Sur interrogatoire
de M. le comaiissaire de police, il a déclaré
se nomrner J. Heinrich, d'origine allemande
et sans domicile en Belgique. II a fait parti
en dernier lieu du personnel d'un cirque se
trouvant Gand.
II était correctement habillé et ne portait
sur lui aucune pièee permeitant de consta
ter son identité. Procés-verbal a été dressé
sa charge et le soir il a été conduit Ter-
monde et mis la disposition de M. le pro
cureur du Rol.
Un employé des postes prévaricateur.
Le commis principal des postes, chargé du
service postal entre Bruxelles-Herbesthal et
vice versa, vient d'etre arrèté.
Get indélicat personnage ouvrait les lettres
qu'il croyait conteuir des valeurs et s'en ap-
propriait le montant. C'est ainsi qu'ü de faux
timbreseri caoutchouc, portant ces mots:
Payez l'ordre de M. X... suivait le
nom du bénéficiaire et qu'on a retrouvés
chez lui, il faisait toucher les cheques dans
les banques sur qui iis étaient tirés.
L'employé coupable, avec le produit de
s- s vols, s'était acheté une superbe maison
qu'il habitait.
Par exploit de l'huissier Gyrille
VANDERSCHEUREN, domicilie a
Ypres, rue de Thourout n° 13, en
date du 15 Juillet 1896, Rosalie
Sophie MOENEGLAEY demandeiesse
en divorce contre son époux Jules
Gorneille THEVELIN, jadis chauffeur,
dont le domicile et la résidence sont
inconnus, a fait signifier copie de
certain jugement rendu entre parties
par le tribunal de première Instance
d'Ypres, en date du huit Juillet 1896.
(Signé) Gyrille VANDERSCHEUREN.
- -
o ijL
T°
V°asiH
I i. so m 1 ê-
üépöt a Ypres chez Donck f'rères rue de
Grands Vins de la Geronde.
nnAIR
MAISON de CON FIANCE.
pour la Belgique cl le Luxembourg
Expédition en paniers de 10, 12, 20,
25 et 30 bouleilles. (67
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